LES FOURRAGÈRES 

 

 

 – MINISTÈRE DE LA GUERRE – 
 LISTE DES RÉGIMENTS ET UNITÉS AYANT REÇU LA FOURRAGÈRE 
 AU TITRE DE LA GUERRE 1914-1918 

( Compilation non exhaustive et classification selon ordre de parution au Journal Officiel )

Source :
Bibliothèque nationale de France

 

 

FOURRAGÈRE DOUBLE AUX COULEURS DES RUBANS
DE LA LÉGION D'HONNEUR ET DE LA CROIX DE GUERRE

 

 

RÉGIMENT DE LA LÉGION ÉTRANGÈRE
J.O. du 7 janvier 1919 - Page 221

1° Chargé, le 9 mai, sous les ordres du lieutenant-colonel Cot, d'enlever à la baïonnette une position allemande très fortement retranchée, s'est élancé à l'attaque, officiers en tête, avec un entrain superbe, gagnant d'un seul bond plusieurs kilomètres de terrain, malgré une très vive résistance de l'ennemi et le feu violent de ses mitrailleuses. — ( Ordre du 8 septembre 1915. )

2° Pendant les opérations du 20 septembre au 17 octobre 1915, sous le commandement du lieutenant-colonel Cot, a fait preuve des plus belles qualités de courage, d'entrain et d'endurance. Le 28 septembre, avec un admirable esprit de sacrifice, s'est lancé à l'assaut d'une position qu'il fallait enlever à tout prix et, malgré le feu extrêmement dense des mitrailleuses ennemies, est parvenu jusque dans les tranchées allemandes. — ( Ordre du 30 janvier 1916. )

3° Le 25 septembre 1915, s'est élancé à l'assaut des positions ennemies avec un entrain et un élan superbes, faisant de nombreux prisonniers et s'emparant de plusieurs mitrailleuses. — ( Ordre du 30 janvier 1916. )

4° Sous l'énergique commandement de son chef, le lieutenant-colonel Cot, le régiment de marche de la légion étrangère, chargé, le 4 juillet 1916, d'enlever un village fortement occupé par l'ennemi, s'est élancé à l'attaque avec une vigueur et un entrain remarquables, a conquis le village à la baïonnette, brisant la résistance acharnée des Allemands et s'opposant ensuite énergiquement à toutes les contre-attaques de renforts amenés dans la nuit du 4 au 5 juillet 1916. A fait 750 prisonniers dont 15 officiers et pris des mitrailleuses. — ( Ordre du 27 août 1916. )

5° Merveilleux régiment qu'animent la haine de l'ennemi et l'esprit de sacrifice le plus élevé. Le 17 avril, sous les ordres du lieutenant-colonel Duriez, s'est élancé à l'attaque contre un ennemi averti et fortement retranché et lui a enlevé ses premières lignes. Arrêté par des mitrailleuses et malgré la disparition de son chef, mortellement touché, a continué l'opération par un combat incessant de jour et de nuit, jusqu'à ce que le but assigné fût atteint. Combattant corps à corps pendant cinq jours et malgré de lourdes pertes et des difficultés considérables de ravitaillement, a enlevé à l'ennemi plus de deux kilomètres carrés de terrain. A forcé, par la vigueur de cette pression continue, les Allemands a évacuer un village fortement organisé, où s'étaient brisées toutes nos attaques depuis plus de deux ans. — ( Ordre du 7 mai 1917. )

6° Le 20 août 1917, sous l'énergique impulsion de son chef, le lieutenant-colonel Rollet, s'est élancé à l'assaut d'un village et d'un bois puissamment organisée. Malgré les difficultés du terrain, les a enlevés avec une telle fougue, qu'en dépit de nos propres barrages, il a dépassé l'objectif final qui lui avait été assigné, à près de 3 kilomètres de son point de départ. Entreprenant aussitôt une nouvelle action, qui n'avait été prévue que pour une date ultérieure et dans une direction toute différente, a fait preuve de ses belles qualités manœuvrières en se rendant maître d'une série de hauteurs, puis d'un village dont l'enlèvement avait coûté précédemment de lourds sacrifices à l'ennemi. A ainsi assuré la possession d'un front de 2 kilomètres 500 et la capture de 680 prisonniers, de 8 canons et de nombreuses mitrailleuses. — ( Ordre du 20 septembre 1917. )

7° Le 26 avril 1918, sous le commandement du lieutenant-colonel Rollet, animé d'une indomptable énergie et du plus bel esprit de sacrifice, s'est magnifiquement élancé à l'attaque du bois de Hangard et du plateau au sud de Villers-Bretonneux, remplissant sa mission malgré une résistance opiniâtre de l'ennemi. S'est cramponné ensuite au terrain conquis, résistant successivement à cinq contre-attaques, maintenant intégralement les gains de la journée et contribuant, par son héroïsme, à briser la ruée de l'ennemi. — ( Décision du général commandant en chef, du 8 juillet 1918. )

8° Magnifique régiment, qui, sous les ordres de son chef, le lieutenant-colonel Rollet, dans la dure période du 28 mai au 20 juillet 1918, vient de rehausser encore sa réputation par sa vaillance, son énergie et sa ténacité. Les 30 et 31 mai, a arrêté net la ruée ennemie et maintenu intégralement ses positions. Le 12 juin, avec des effectifs extrêmement réduits, a réussi à briser une attaque ennemie très supérieure en nombre et a causé à l'ennemi des pertes considérables. Le 18 juillet, a enlevé, avec un entrain merveilleux, une succession de positions puissamment fortifiées. A ainsi atteint d'un seul élan son objectif situé à près de quatre kilomètres des premières lignes, capturant plus de 450 prisonniers, 20 canons et un nombre considérable de mitrailleuses et de minenwerfer. Dans la nuit du 19 au 20 juillet, a mis une fois de plus en valeur ses incomparables qualités manœuvrières en débordant par le nord un ravin où l'ennemi avait accumulé de nombreuses défenses, faisant tomber toutes les résistances et réalisant ainsi une avance totale de près de 11 kilomètres. S'est maintenu énergiquement sur la position conquise en dépit des violentes contre-attaques ennemies. — ( Décision du général commandant en chef, du 27 août 1918. )

9° Régiment d'élite, qui, au cours des opérations du 27 août au 16 septembre 1918, sous le commandement de son remarquable chef, le lieutenant-colonel Rollet, vient d'affirmer une fois de plus ses hautes qualités militaires. Le 2 septembre, au mépris des feux croisés de mitrailleuses qui fauchent ses vagues d'assaut, il progresse jusqu'à son objectif qu'il atteint et organise ; il s'y maintient, repoussant de puissantes contre-attaques. Du 3 au 13 septembre, par des combats incessants nuit et jour, dans une atmosphère saturée de gaz, sous de violents bombardements et des rafales de mitrailleuses, pied à pied, à la grenade, il pousse ses lignes en avant, en un effort d'une héroïque constance. Le 14 septembre, avec une fougue admirable, après douze jours de lutte très dure, il enlève un des saillants réputés inexpugnables de la ligne Hindenbourg, y cueille plus de 500 prisonniers, des canons et une grande quantité de matériel. — ( Décision du général commandant en chef, du 27 octobre 1918. )

RÉGIMENT D'INFANTERIE COLONIALE DU MAROC
J.O. du 7 janvier 1919 - Page 221

1° Sous le commandement du lieutenant-colonel Larroque, le régiment a mené dans les journées des 17, 18 et 21 décembre, de nombreuses attaques. Il s'y est conduit de la façon la plus glorieuse, sans s'occuper de ses pertes. — ( Ordre du 12 janvier 1915. )

2° Sous le commandement de son chef, le lieutenant-colonel Regnier, a conquis pied à pied, puis dans un magnifique assaut les deux tiers d'un village ruiné très important pour la défense où l'ennemi était formidablement retranché. Un pâté de maisons formant réduit, restait encore aux mains de l'ennemi, le régiment colonial du Maroc qui devait être relevé, a spontanément demandé à rester sur le terrain jusqu'à ce qu'il eut achevé son œuvre. A complété brillamment la conquête du village dans la nuit suivante. A remarquablement organisé la défense des ruines du village dont la conquête a été intégralement maintenue. — ( Ordre du 25 août 1916. )

3° Croix de la Légion d'honneur conférée par décret du 13 novembre 1916. ( Journal officiel du 16 novembre. )

4° Le 15 décembre 1916, sous l'énergique commandement du lieutenant-colonel Regnier, qui, blessé la veille, avait refusé de se laisser évacuer, a, d'un seul et irrésistible élan, enfoncé les lignes ennemies sur une profondeur de 2 kilomètres, enlevant successivement plusieurs tranchées, deux ouvrages et un village fortifié, capturant 815 prisonniers, dont 20 officiers et prenant ou détruisant 16 canons, 10 canons de tranchée, 23 mitrailleuses et un nombreux matériel de guerre. — ( Ordre du 2 août 1917. )

5° Régiment d'élite. Sous l'énergique commandement du lieutenant-colonel Debailleul, a, le 23 octobre 1917, par une manœuvre audacieuse, difficile et remarquablement exécutée, encerclé et enlevé de haute lutte les carrières de Bohery ; s'est emparé ensuite des lignes de tranchées du Chemin-des-Dames que la garde prussienne avait l'ordre de défendre à tout prix puis, progressant encore sous un feu violent d'artillerie et de mitrailleuses, sur une profondeur de plus de deux kilomètres et demi, malgré des pertes sensibles, a atteint, avec un entrain admirable tous ses objectifs, infligeant à l'ennemi de lourdes pertes, capturant 950 prisonniers dont 14 officiers, 10 canons dont 2 de gros calibre, 36 mitrailleuses et un nombreux matériel de guerre. — ( Ordre du 13 novembre 1917. )

6° Régiment d'élite, comptant parmi les meilleurs de l'armée française, le régiment d'infanterie coloniale du Maroc vient d'ajouter, sous le commandement du lieutenant-colonel Modat, une nouvelle page à sa brillante histoire militaire en enrayant la ruée ennemie sur une partie du front d'une importance capitale. En particulier, le 30 mars 1918, a effectué une contre-attaque audacieuse, magnifiquement réussie, qui a permis de rétablir le front, faisant subir des pertes énormes à l'ennemi et amenant la capture de 785 prisonniers, de 50 mitrailleuses et de plus de 1.000 fusils. — ( Ordre du 15 mai 1918. )

7° Splendide régiment dont la valeur et l'entrain sont légendaires. Les 18 et 19 juillet 1918, le régiment colonial du Maroc, renforcé par le bataillon Loynet, du 8e régiment de tirailleurs, sous l'énergique commandement du lieutenant-colonel Modat, est parti à l'assaut avec une fougue irrésistible, refoulant l'ennemi sur une profondeur de sept kilomètres, malgré une résistance acharnée, et lui capturant 825 prisonniers dont 19 officiers, 24 canons, 120 mitrailleuses et un nombreux matériel. — ( Décision du général commandant en chef, du 27 août 1918. )

8° Régiment d'une bravoure légendaire, qu'anime un esprit offensif hors de pair. Sous les ordres du lieutenant-colonel Modat, vient de se distinguer au cours des combats des 20, 21, 22 et 23 août 1918, en enlevant dans un magnifique assaut la zone de résistance ennemie qui lui était assignée. Puis, par une manœuvre audacieuse, brillamment exécutée, a occupé le village constituant son premier objectif et s'y est maintenu en flèche à deux kilomètres du restant de la ligne. Continuant sa progression opiniâtre pendant l'après-midi et les deux journées suivantes, a conquis deux villages et plusieurs bois fortement défendus. A ainsi réalisé une avance totale de quatorze kilomètres, faisant 1,037 prisonniers dont 24 officiers et capturant 20 canons, 8 minenwerfer et 76 mitrailleuses. — ( Décision du général commandant en chef, du 28 septembre 1918. )

9° Au cours d'une progression victorieuse, marquée par quatre jours de combats acharnés, sous le commandement du lieutenant-colonel Modat, a encore surpassé ses précédents exploits. Chargé, le 20 septembre 1918, de la conquête de la butte du Mesnil et du plateau de Grateuil, le régiment a successivement engagé, sous les ordres du commandant Dorey, du capitaine Alexandre et du commandant Marcaire, ses trois bataillons qui, manœuvrant avec une extrême vigueur, ont progressé sans trêve, tenant tête aux contre-attaques furieuses de l'ennemi, lui infligeant de lourdes pertes et le repoussant au delà du village de Vieux, à plus de 11 kilomètres de la base de départ. A capturé, au cours de cette avance, 934 prisonniers dont 27 officiers, 31 canons, 19 minenwerfer et 189 mitrailleuses. — ( Décision du général commandant en chef, du 4 novembre 1918. )

 

 

 

FOURRAGÈRE A LA COULEUR DU RUBAN
DE LA LÉGION D'HONNEUR

 

 

4e RÉGIMENT MIXTE DE ZOUAVES ET TIRAILLEURS
J.O. du 13 décembre 1918 - Page 10724

1° Le 24 octobre 1916, sous l'énergique commandement du lieutenant-colonel Vernois, a enlevé, d'un élan admirable, les premières tranchées allemandes, puis, successivement l'ouvrage et la ferme de Thiaumont ; a inscrit une page glorieuse à son histoire en s'emparant, dans un irrésistible assaut, du village de Douaumont. — ( Ordre du 13 novembre 1916. )

2° Le 15 décembre 1916, sous l'habile et énergique commandement du lieutenant-colonel Vernois, a, d'un magnifique élan, enfoncé les lignes allemandes sur une profondeur de 2 kilomètres, s'emparant, malgré une vive résistance de l'ennemi, de trois organisations successives fortement retranchées, capturant 1,038 prisonniers dont 27 officiers et prenant ou détruisant 5 canons de 77, 10 canons de tranchée et un nombreux matériel de guerre. — ( Ordre du 5 janvier 1917. )

3° Sous l'énergique commandement du lieutenant-colonel Vernois, a attaqué, le 23 octobre 1917, des positions ennemies puissamment organisées et sur lesquelles la garde prussienne avait l'ordre de tenir à tout prix ; a enlevé, d'un splendide élan, plusieurs lignes de tranchées solidement défendues, puis manœuvrant avec vigueur vers un deuxième objectif et brisant la résistance opiniâtre de l'adversaire, s'est emparé, après plusieurs combats corps à corps, de la moitié Est du village de Chavignon, réalisant ainsi une avance de plus de 3 kilomètres. A fait, au cours de sa progression, 900 prisonniers dont 18 officiers des régiments de la garde prussienne, a capturé 10 canons, 12 minenwerfer, 26 mitrailleuses et une grande quantité d'armes, de munitions et de matériel. — ( Ordre du 13 novembre 1917. )

4° Les 28 et 29 mars 1918, sous le commandement du lieutenant-colonel Vernois, a défendu avec la plus grande énergie les positions confiées à sa garde, repoussant victorieusement et après de violents corps à corps, toutes les tentatives faites par un ennemi agressif pour déboucher de ses positions et s'emparer de la station de Roye-sur-Matz, gagnant même du terrain au nord de ce dernier village, interdisant à ce même ennemi, les 30 et 31 mars, d'étendre son attaque vers l'Est, lui infligeant des pertes sanglantes et facilitant, par l'énergie de sa défense et la vigueur de ses contre-attaques locales, le retour offensif d'un corps voisin. — ( Décision du général commandant en chef, du 20 août 1918. )

5° Régiment d'élite qui a montré une fois de plus qu'on pouvait entièrement compter sur lui. Le 18 juillet 1918, énergiquement commandé par le chef de bataillon Dhomme, renforcé par le bataillon Deranque, du 8e tirailleurs, est parti à l'assaut avec un entrain merveilleux, brisant toutes les résistances, refoulant l'ennemi sur une profondeur de 7 kilomètres, lui faisant subir des pertes cruelles et capturant 950 prisonniers, 26 canons, 150 mitrailleuses et un nombreux matériel. — ( Décision du général commandant en chef, du 27 août 1918. )

6° Régiment d'élite. Sous le commandement du colonel Vernois, est parti à l'attaque, les 18 et 20 août 1918, avec un entrain merveilleux. Arrêté un moment par l'ennemi qui occupait une position formidablement défendue par des mitrailleuses en nombre considérable, et qui lui causait des pertes sévères, l'a manœuvré et obligé à une retraite précipitée. Continuant la poursuite, est arrivé au bord de la rivière sur les talons de l'ennemi, l'empêchant de détruire les passerelles qu'il y avait installées, réalisant ainsi une avance de près de 10 kilomètres, faisant plus de 100 prisonniers, s'emparant de 2 canons et d'un matériel considérable. — ( Décision du général commandant en chef, du 30 septembre 1918. )

26e RÉGIMENT D'INFANTERIE
J.O. du 13 décembre 1918 - Page 10725

1° Comprise dans la citation collective ci-après : La 22e brigade comprenant provisoirement le 26e régiment d'infanterie et le ..., s'engageant à fond, avec la plus belle vaillance que tous lui connaissent, a, par son intervention, rétabli une situation délicate, méritant une fois de plus sa réputation de troupe brave et bien commandée. — ( Ordre du 19 novembre 1914. )

2° Comprise dans la citation collective ci-après : Le 20e corps d'armée, comprenant les 26e régiment d'infanterie et les ... : Pendant les journées des 26 et 27 septembre 1914, sur toutes les parties du front où il a été employé, le 20e corps a toujours su progresser et entraîner la progression de ses voisins. Le 28, il a résisté aux attaques les plus furieuses et il a trouvé dans son ardeur assez de ressources pour passer à son tour à l'offensive, le 29 au matin. Le général commandant l'armée est heureux de féliciter le 20e corps. Dans l'Ouest, comme précédemment dans l'Est, ce corps ne cesse de montrer les plus hautes qualités manœuvrières, une endurance qui ne se dément pas, une vigueur et un entrain que rien ne saurait abattre. — ( Ordre du 29 septembre 1914. )

3° Au cours des opérations sur l'Aisne, en avril 1917, sous le commandement du lieutenant-colonel Salles, a enlevé d'un premier élan tous ses objectifs, progressant de plus d'un kilomètre, s'emparant de trois canons et d'un important matériel. Pendant six jours de combats ininterrompus, a conservé ses positions, malgré des contre-attaques violentes et répétées de l'ennemi, organisant et élargissant le terrain conquis. — ( Ordre du 3 janvier 1918. )

4° Sous le brillant et énergique commandement du lieutenant-colonel Morel, a mené, le 28 juin 1918, une attaque des plus brillantes et parfaitement réussie, s'emparant de deux villages et de hauteurs vigoureusement défendues, les conservant ensuite en dépit de la réaction d'artillerie et de deux contre-attaques. A fait près de trois cent prisonniers dont plusieurs au cours des contre-attaques ennemies et capturé un nombreux matériel. — ( Décision du général commandant en chef, du 23 août 1918. )

5° Une unité au moral splendide, foyer ardent des plus belles vertus militaires. Sous les ordres de son chef le lieutenant-colonel Morel, dont l'âme de soldat a su s'identifier à celle de son régiment, au point qu'un même souffle anime le chef et sa troupe, a, de nouveau, le 18 juillet 1918, affirmé sa complète maîtrise sur l'ennemi, brisant toutes les résistances qui lui étaient opposées, conquérant, en quelques heures, la totalité de ces objectifs et capturant plus de 1,000 prisonniers et un butin considérable, dont 32 canons et plus de 100 mitrailleuses. — ( Décision du général commandant en chef, du 27 août 1918. )

6° Le 20 août 1918, sous les ordres du lieutenant-colonel Morel, s'est élancé à l'attaque avec une fougue irrésistible et un ordre admirable, a gagné, en deux heures et demie, quatre kilomètres de terrain, faisant environ 500 prisonniers, s'emparant de 10 canons, 13 minenwerfer, 100 mitrailleuses ainsi que d'un armement et d'un matériel considérables. — ( Décision du général commandant en chef, du 30 septembre 1918. )

27e BATAILLON DE CHASSEURS A PIED
J.O. du 19 décembre 1918 - Page 10877

1° Le ...e régiment d'infanterie, commandé par le lieutenant-colonel Jacquemot, et les ...e, ...e, ...e, 27e bataillons de chasseurs ont rivalisé et de courage sous la direction du lieutenant-colonel Tabouis, commandant la 1re brigade de chasseurs, pour se rendre maîtres, après plusieurs semaines de lutte pied à pied et une série d'assauts à la baïonnette, de tous les retranchements accumulés par l'ennemi sur la position de l'Hartmannswillerkopf. — ( Ordre du 3 avril 1915 et rectificatif du 26 mai 1915. )

2° Sous les ordres du commandant Stirn, s'est emparé après deux jours et une nuit de combat, d'une position très fortement défendue et s'y est maintenu malgré les bombardements intenses et de très violentes attaques. — ( Ordre du 5 mars 1916. )

3° Sous les ordres du commandant de Galbert, officier d'une rare valeur, tombé glorieusement au cours de la lutte, a progressé dans les lignes allemandes, du 4 au 12 septembre, avec une énergie et une audace admirables ; réalisant dans deux attaques successives, malgré de lourdes pertes, un gain de quatre kilomètres, faisant quatre cents Allemands prisonniers, enlevant cinq canons et huit mitrailleuses et participant, en fin de combat, à l'enlèvement, à la baïonnette, d'un village fortement organisé. — ( Ordre du 21 octobre 1916. )

4° Le 23 octobre 1917, a su, malgré le bombardement violent et le tir rasant des mitrailleuses, opérer dans un ordre parfait le débouché de la creute qui lui servait de place d'armes. S'est porté, sous les ordres de son chef, le commandant Pigeaud, à ses emplacements de départ et s'y est rassemblé comme au terrain d'exercices. A attaqué ensuite, avec son entrain habituel, malgré un tir flanquant de mitrailleuses. Le 25 octobre, a occupé les creutes de l'éperon de Pargny-Filain et réalisé, sur un front moyen de 400 mètres, une avance de 1,300 mètres, en s'emparant de trois lignes de tranchées. A capturé au cours de l'action 107 prisonniers dont 1 officier, 10 lance-mines, 3 canons de tranchée et 30 mitrailleuses. — ( Ordre du 24 novembre 1917. )

5° Sous les ordres du commandant Richier, a réussi, grâce à ses qualités manœuvrières et au moral élevé de ses chasseurs, à s'emparer malgré les tirs rasants des mitrailleuses, des deux objectifs successifs qu'il était charge d'enlever ; a réalisé une avance de près de deux kilomètres, faisant quatre-vingts prisonniers, dont deux officiers, capturant douze mitrailleuses et un important matériel. — ( Décision du général commandant en chef, du 14 août 1918. )

6° Bataillon d'élite, qui, sous les ordres du commandant Richier, puis du capitaine Charpentier, a justifié une fois de plus sa vieille réputation de troupe de choc incomparable. Engagée le 31 août 1918, sur une partie du front particulièrement résistante, a entamé les lignes ennemies dès le premier jour, puis comme bataillon d'avant-garde, a mené la poursuite avec une ténacité et une souplesse manœuvrière des plus remarquables ; réalisant en deux bonds une avance de plus de quatre kilomètres ; a fait au cours de ces journées de combat, quatre-vingt-cinq prisonniers, dont un officier, capturant vingt-cinq mitrailleuses avec un important matériel. — ( Décision du général commandant en chef, du 12 octobre 1918. )

7e RÉGIMENT DE MARCHE DE TIRAILLEURS
J.O. du 7 janvier 1919 - Page 222

1° Le 9 mai, sous les ordres du lieutenant-colonel de Metz, a enlevé à la baïonnette avec un entrain superbe les positions ennemies, traversant sans s'arrêter quatre lignes successives de tranchées allemandes et gagnant quatre kilomètres de terrain. S'y est énergiquement maintenu pendant deux jours, malgré de très violentes contre-attaques et un bombardement intensif et ininterrompu de front et d'écharpe. — ( Ordre du 16 septembre 1915. )

2° Sous les ordres du lieutenant-colonel de Metz, le 25 septembre 1915, a brillamment enlevé plusieurs lignes de tranchées allemandes s'emparant à la baïonnette de plusieurs batteries, prenant de nombreuses mitrailleuses et faisant un butin considérable. A poursuivi l'ennemi, à travers un terrain particulièrement difficile, avec un remarquable allant, a atteint et même dépassé l'objectif qui lui était assigné. — ( Ordre du 30 janvier 1916. )

3° Magnifique régiment qui vient, sous le commandement du lieutenant-colonel Schultz, de faire preuve, une fois de plus, de toute sa valeur offensive. Après une préparation minutieuse, dans laquelle Français et indigènes ont rivalisé d'ardeur, s'est élancé, le 20 août 1917, à l'assaut d'une position ennemie puissamment fortifiée et où l'existence d'un tunnel exigeait une manœuvre sûre et rapide. S'en est rendu maître, obligeant les défenseurs à se rendre après vingt-quatre heures de lutte, et capturant 1,100 prisonniers, 13 mitrailleuses, 14 minenwerfer et détruisant 4 canons. — ( Ordre du 20 septembre 1917. )

4° Partiellement engagé les 11 et 12 avril 1918, sous les ordres du lieutenant-colonel Schultz et ayant subi des pertes sérieuses et de dures fatigues, s'est néanmoins porté à l'attaque, le 26 avril, avec un allant remarquable, malgré les nombreuses mitrailleuses qui lui étaient opposées. Privé d'une partie de ses cadres, n'en a pas moins poursuivi son avance. Arrêté par ordre dans son mouvement en avant qui allait le placer dans une position critique, s'est organisé sur la position et l'a conservée jusqu'à relève, malgré toutes les contre-attaques ennemies. — ( Décision du général commandant en chef, du 8 juillet 1918. )

5° Régiment d'attaque de premier ordre qui, pendant les journées du 29 au 31 mai 1918, a soutenu les plus durs combats contre un ennemi nombreux et ardent. Par sa vaillance, son endurance et son esprit de sacrifice, a partout maintenu ses positions, arrêtant net les progrès de l'adversaire et lui infligeant des pertes terribles. Le 18 juillet, sous les ordres du lieutenant-colonel Mensier, vient encore d'affirmer sa valeur offensive en se portant à l'attaque avec un entrain remarquable, enlevant, après une marche d'approche de quelques kilomètres, plusieurs points d'appui fortement organisés, capturant de nombreuses pièces de canon, faisant des centaines de prisonniers ; a atteint, d'un seul élan, l'objectif normal distant de plus de quatre kilomètres de la base de départ. Au cours des journées des 19 et 20 juillet, a accentué cette progression en résistant à plusieurs contre-attaques ennemies et en n'abandonnant, malgré leur violence, aucune parcelle du terrain conquis. — ( Décision du général commandant en chef, du 27 août 1918. )

6° Régiment animé du plus haut esprit offensif. A peine reformé, comprenant un bataillon composé de jeunes indigènes qui n'avaient jamais vu le feu, a, sous les ordres du lieutenant-colonel Mensier, été engagé, du 2 au 16 septembre 1918, dans des conditions exceptionnellement dures. Malgré des tirs d'artillerie particulièrement violents, dans une atmosphère saturée de gaz toxiques, a arraché à l'ennemi des positions formidablement garnies de mitrailleuses auxquelles celui-ci se cramponnait désespérément. Opposé aux régiments allemands les plus réputés, les a bousculés, en leur causant de lourdes pertes et en leur faisant 560 prisonniers dont 3 officiers. A progressé de plus de 7 kilomètres, capturant de nombreuses pièces d'artillerie et un matériel considérable. — ( Décision du général commandant en chef, du 27 octobre 1918. )

30e BATAILLON DE CHASSEURS A PIED
J.O. du 12 janvier 1919 - Page 419

1° Sous le commandement du chef de bataillon Bouquet : s'est affirmé une fois de plus comme une troupe d'élite, dans une région montagneuse très difficile. A enlevé, sous le feu de l'infanterie et de l'artillerie ennemies d'une violence extrême et après plusieurs vigoureux assauts sous bois, une position organisée de longue date par l'ennemi. S'y est maintenu malgré les attaques réitérées de troupes fraîches précédées par des bombardements d'artillerie lourde d'une intensité peu commune. A infligé de lourdes pertes à l'ennemi. — ( Ordre du 4 septembre 1915. )

2° Bataillon d'élite, déjà cité à l'ordre de l'armée, sous les ordres du commandant Latrabe, a fait preuve, au cours des opérations de juillet, août, septembre et octobre 1916, sur la Somme, d'un esprit offensif qui ne s'est jamais démenti, marquant par une avance chacun de ses combats et capturant près de six cents prisonniers, dix-huit mitrailleuses et un important matériel. — ( Ordre du 7 septembre 1917. )

3° Compris dans la citation collective ci-après : 6e Groupe de chasseurs comprenant le 30e bataillon de chasseurs à pied et les ... : sous l'impulsion énergique du lieutenant-colonel Zerbini et le commandement des chefs de bataillon Touchon, Latrabe, Masson, après avoir, les 8, 29 et 30 juin 1918, refoulé les lignes ennemies à plus d'un kilomètre, a pris part à la bataille dernière d'une façon particulièrement brillante ; a lutté d'abord sans arrêt, les 18, 19 et 20 juillet, pour s'emparer de quatre bois et d'un village, a forcé l'adversaire a abandonner sur place de nombreuses mitrailleuses ainsi que d'importants dépôts de munitions ; a repris le combat trois jours après et s'est emparé d'une grosse localité et de ses abords, défendus par des mitrailleuses et des canons qui sont restés entre ses mains. — ( Décision du général commandant en chef, du 27 août 1918. )

4° Sous les ordres du commandant Latrabe, chef superbe de froide bravoure et de sage énergie, aimé et suivi de sa troupe qu'il a faite à son image, a, pendant cinq jours des combats les plus rudes, conquis deux lignes de tranchées fortement occupées, progressant sur une profondeur de cinq kilomètres, faisant subir à l'ennemi, des pertes importantes, lui capturant de haute lutte cent quarante-cinq prisonniers, deux canons, vingt-huit mitrailleuses et un matériel de toute nature dont cinq caissons et deux dépôts de munitions d'infanterie et d'artillerie. — ( Décision du général commandant en chef, du 23 septembre 1918. )

5° Comprise dans la citation collective ci-après : Le 6e groupe de bataillons de chasseurs à pied, sous les ordres du lieutenant-colonel Zerbini, comprenant : le 30e bataillon de chasseurs à pied ( commandant Latrabe ) et les .... Engagé, du 30 septembre au 8 octobre 1918, dans un combat de rupture contre les positions puissamment organisées de la ligne Hindenburg, a mené sans arrêt ses attaques en progressant d'une façon continue, sans laisser un moment de répit à l'adversaire, malgré sa résistance acharnée. Grâce à la souplesse de ses manœuvres, à la bravoure de ses troupes et à leur esprit de sacrifice, est venu à bout des résistances les plus opiniâtres et a pu enlever de haute lutte, le 8 octobre, une ferme solidement organisée, rompant enfin la ligne ennemie. A fait, au cours de ces attaques, huit cent trente-trois prisonniers valides, dont trente officiers, a pris cinq canons, quatorze minenwerfer, cent quatre-vingt mitrailleuses et une grande quantité de matériel. — ( Décision du général commandant en chef, du 8 novembre 1918. )

6° Sous les ordres du commandant Latrabe : troupe remarquablement entraînée, connue par son audace et son endurance. Avec l'aide de chars d'assaut, a enlevé, le 26 octobre 1918, la partie Sud du village de Pleine-Selbe, solidement défendu, y a fait des prisonniers et pris des mitrailleuses, continuant son action ; le 27, a poursuivi l'ennemi pendant neuf kilomètres. Le soir, quand la division se trouvait arrêtée sur une nouvelle ligne, a profité de la chute du jour pour tenter, avec l'aide de deux sections de chars d'assaut, de prendre pied dans un point d'appui ennemi, a réussi cette opération faisant quarante prisonniers qui ont permis d'identifier une nouvelle division. Le 4 novembre, a pris part, en tête, à la poursuite pendant vingt et un kilomètres, précédant toujours de plusieurs heures les éléments de la division voisine. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef les armées de l'Est, du 27 novembre 1918. )

23e RÉGIMENT D'INFANTERIE
J.O. du 17 janvier 1919 - Page 650

1° Sous le commandement du lieutenant-colonel Sohier, chargé d'enlever une position puissamment fortifiée, s'est précipité sur les tranchées ennemies au travers de tirs de barrage extrêmement violents de l'artillerie adverse. Dans son ardeur, a même dépassé les objectifs qui lui étaient fixés, s'est rendu maître en quelques minutes de toutes les organisations ennemies, faisant plus de huit cents prisonniers, dont onze officiers, et s'emparant d'un butin considérable, dont six mitrailleuses. A maintenu tous ses gains malgré un violent bombardement. — ( Ordre du 5 août 1915. )

2° Le 16 avril 1917, le 23e régiment d'infanterie, sous le commandement du lieutenant-colonel Brindel, enlève avec un entrain admirable une position puissamment fortifiée, puis, avec un esprit de manœuvre remarquable, franchit un canal sous un feu violent, enlève une partie de village fortement organisée et atteint, en peu de temps, sous un violent bombardement, tout l'objectif qui lui était assigné, capturant plus de neuf cents prisonniers, dont trente officiers, deux canons, dix-neuf mitrailleuses, sept minenwerfer et un matériel considérable. — ( Ordre du 1er mai 1917. )

3° Régiment d'attaque de premier ordre, très manœuvrier et où les actions d'éclat individuelles ne se comptent plus. A, sous l'énergique commandement de son chef, le lieutenant-colonel Bienaymé, pris une part brillante à l'offensive de juillet 1918 ; a emporté notamment les villages d'Ancienville, de Chouy, d'Oulchy-le-Château et talonné l'ennemi dans de durs combats d'avant-garde, jusqu'à la Vesle. A combattu pendant dix-huit jours sans répit, progressant de trente-huit kilomètres, prenant plus de quatre cents prisonniers, trois canons, un grand nombre de mitrailleuses, et délivrant soixante-dix Français. — ( Décision du général commandant en chef, du 27 août 1918. )

4° Régiment d'un moral élevé, possédant un esprit offensif poussé au plus haut degré. Sous le commandement provisoire du chef d'escadrons Mascarel, a soutenu, pendant onze jours une lutte opiniâtre et ininterrompue, contre des troupes ennemies de la garde, choisies pour défendre à tout prix une position importante. Malgré des pertes sévères et d'énormes difficultés de terrain, a brisé successivement toutes les résistances, faisant preuve d'une énergie et d'un entrain dignes des plus grands éloges. Dans un suprême élan, s'est emparé de la dernière position, qualifiée par l'ennemi de « pierre angulaire » de sa défense. — ( Décision du général commandant en chef, du 15 octobre 1918. )

5° Le 14 octobre 1918, chargé, sous le commandement provisoire du chef d'escadrons Mascarel, de déborder Roulers par le sud, a rempli complètement sa mission. Masquant la lisière sud de la ville par un bataillon, a attaqué avec les deux autres sans s'inquiéter des dangers d'une attaque de flanc ; s'est emparé des lignes de communication de l'ennemi, l'obligeant ainsi à un recul précipité. A continué la poursuite les 15, 16 et 17 octobre avec la même ardeur, réalisant une avance en profondeur de seize kilomètres et capturant trois cent quatre-vingt-dix Allemands dont sept officiers, plus de soixante mitrailleuses, des minenwerfer et fusils antitanks. — ( Décision du général commandant en chef, du 17 novembre 1918. )

6° Régiment hors de pair qui, sous le commandement du lieutenant-colonel Œhmichen, a fait preuve, une fois de plus, du 30 octobre au 10 novembre 1918, d'un allant magnifique et de la plus grande habilité manœuvrière. Sous le feu de l'ennemi, a franchi, avec des moyens de fortune, l'Escaut débordé ; a conquis de haute lutte des hauteurs énergiquement défendues, ouvrant ainsi le chemin au corps voisin et assurant le débouché de sa division malgré plusieurs tentatives d'arrêt faites par l'ennemi et sans vouloir attendre la relève qui lui était annoncée. Au cours de son avance de vingt-cinq kilomètres, a capturé des prisonniers, un canon, de nombreuses mitrailleuses et un matériel considérable. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef les armées de l'Est, du 9 décembre 1918. )

6e BATAILLON DE CHASSEURS A PIED
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1° A fait preuve d'une vaillance et d'une énergie au-dessus de tout éloge en enlevant une position très solidement organisée dans laquelle l'ennemi se considérait comme inexpugnable, d'après les déclarations même des officiers prisonniers ; lui a fait subir des pertes considérables et, malgré un bombardement des plus violents, n'a cessé de progresser pendant plusieurs journées consécutives pour élargir sa conquête. — ( Ordre du 9 juillet 1915. )

2° Sous les ordres du chef de bataillon Beauser, bataillon d'élite ayant déjà été cité à l'ordre de l'armée. Dans les attaques des 4 et 12 septembre, a progressé dans les lignes allemandes avec une énergie et une audace digne d'admiration, réalisant dans ces deux attaques successives, malgré de très lourdes pertes, un gain de quatre kilomètres, faisant cinq cents prisonniers, prenant cinq canons et neuf mitrailleuses et contribuant, pour une très large part, grâce à l'habileté manœuvrière et à la hardiesse de son chef, le commandant Beauser, à faciliter la marche des troupes placées à sa gauche. — ( Ordre du 21 octobre 1916. )

3° Après avoir, pendant plus d'un mois, préparé son terrain avec persévérance et méthode et fait preuve d'un entrain superbe à l'attaque de la première position ennemie, le 23 octobre 1917, réalisant intégralement le programme fixé sous le commandement successif du commandant Frere, qui, blessé au début de la journée, n'a consenti à se laisser évacuer que le soir, et du capitaine Chalumeau, a capturé deux cents prisonniers dont quatre officiers, quatre lance-mines et neuf mitrailleuses. Le 25 octobre, malgré les pertes et la fatigue, a repris, avec autant de hardiesse que de prudence, le mouvement en avant, occupant l'éperon et le village de Pargny-Filain et capturant deux cents prisonniers, dix lance-mines ou lance torpilles et quatorze mitrailleuses. A réalisé ainsi successivement sur des fronts de cinq cents et de quatre cents mètres des avances de mille à seize cents mètres, en s'emparant de six lignes de tranchées. — ( Ordre du 24 novembre 1917. )

4° Sous les ordres du commandant Petitpas, s'est lancé à l'attaque avec un entrain superbe, sous un violent feu croisé de mitrailleuses. Grâce à l'héroïsme et à l'esprit d'initiative de ses chasseurs, a poursuivi son attaque et atteint tous ses objectifs en exécutant une manœuvre délicate, réalisant une avance de plus de deux kilomètres, faisant cinquante prisonniers et capturant dix mitrailleuses avec deux canons de tranchée et un important matériel. — ( Décision du général commandant en chef du 14 août 1918. )

5° Sous les ordres du commandant Petitpas, a enlevé de front et pied à pied une position fortement organisée du Mont-des-Tombes, réalisant dans un terrain difficile et très accidenté une avance de plus de deux kilomètres, capturant cinquante-deux prisonniers dont deux officiers du 3e fusiliers de la garde avec sept mitrailleuses, s'emparant d'un parc de génie avec un important matériel. S'est distingué une fois de plus en enlevant avec vigueur, après onze jours de combats pénibles et ininterrompus, une position fortement organisée et défendue avec acharnement par des troupes d'élite qui avaient ordre de tenir la position à tout prix. A capturé, au cours de l'opération, quatre officiers, douze sous-officiers, cent cinquante soldats, dix mitrailleuses et une batterie de minenwerfer lourds. — ( Décision du général commandant en chef, du 10 octobre 1918. )

6° Bataillon d'élite. Sous les ordres du commandant Petitpas, vient encore de se distinguer à plusieurs reprises, au cours de la période du 6 septembre au 5 novembre 1918, par son ardeur et son mordant. Le 15 septembre, après onze jours de combats pénibles et ininterrompus, a enlevé avec vigueur une position importante et fortement organisée, défendue avec acharnement par des troupes d'élite. Le 20 octobre, lancé à la poursuite de l'ennemi, a réussi brillamment un mouvement débordant au cours d'une audacieuse marche de nuit ; a atteint le canal de la Sambre, après avoir gagné plus de cinq kilomètres de terrain, conquis trois villages, délivrant quelques civils. Le 4 novembre, a franchi de vive force, après une lutte acharnée à la grenade, le canal de la Sambre, âprement défendu par l'ennemi ; a capturé, au cours de cette période, quatre officiers, douze sous-officiers, cent-soixante-dix soldats, vingt-six mitrailleuses, une batterie de minenwerfer lourds, quatre minenwerfer de 77, d'énormes approvisionnements d'outils, de munitions et de matériel de chemins de fer, en particulier un parc de pionniers de division d'infanterie. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef les armées de l'Est, du 9 décembre 1918. )

8e BATAILLON DE CHASSEURS A PIED
J.O. du 17 janvier 1919 - Page 651

1° Bataillon d'élite. Entouré et presque encerclé, a montré que ses officiers et ses chasseurs étaient dignes du numéro qu'ils portent et pouvaient être mis en parallèle avec ceux du 8e de Sidi-Brahim. — ( Ordre du 12 juillet 1915. )

2° Mentionné dans la citation suivante de la 42e division : division d'élite qui a pris la part la plus glorieuse à toutes les opérations les plus importantes de cette campagne : la Marne, l'Yser, l'Argonne, la Champagne, Verdun. Sous la direction énergique du général Deville, vient de donner ( en septembre 1916 ) de nouvelles preuves de son esprit d'offensive et de ses brillantes qualités manœuvrières sur la Somme en enlevant des positions fortement organisées et âprement défendues. Le 8e bataillon de chasseurs à pied et les ..., se sont ainsi acquis de nouveaux titres de gloire. — ( Ordre du 11 janvier 1917. )

3° Le 20 août 1917, sous les ordres du commandant de Grilleau, blessé dans le courant de l'opération, puis du capitaine adjudant-major Galmiche, a enlevé, dans un magnifique élan, tous les objectifs qui lui étaient assignés. Malgré un bombardement violent, des contre-attaques multiples, des difficultés de ravitaillement considérables, s'est installé sur le terrain conquis et, le 26 août, s'est porté de nouveau à l'attaque, sans tenir compte des pertes sérieuses qu'il avait subies. Cloué au sol, à deux reprises différentes, par des mitrailleuses, s'est reformé sous le feu, a manœuvré les obstacles qui gênaient sa progression et, grâce à sa ténacité et à son énergie, est parvenu à atteindre ses objectifs où il s'est immédiatement organisé très solidement. A, pendant cette période, fait environ quatre cent prisonniers, dont dix-sept officiers, et conquis trois mitrailleuses, un canon de tranchée et un important matériel. — ( Ordre du 20 septembre 1917. )

4° Sous la conduite du commandant de Grilleau, a, le 16 avril 1917, enlevé de haute lutte plusieurs lignes de tranchées ennemies, fortement organisées et âprement défendues, fait deux cent prisonniers, pris huit mitrailleuses, plusieurs engins de tranchée et un important matériel, atteignant à l'heure prescrite tous les objectifs qui lui avaient été fixés. Le 18 avril, malgré des pertes sévères, a résisté victorieusement à des contre-attaques ennemies précédées d'un violent bombardement et maintenu intégralement le terrain conquis en infligeant des pertes sérieuses à l'ennemi. — ( Ordre du 25 novembre 1917. )

5° Bataillon d'élite. Malgré un long séjour en secteur, a conservé, grâce aux efforts persévérants et à l'ascendant moral de son chef le commandant de Grilleau, ses belles qualités manœuvrières et son brillant esprit offensif. A pris part, le 8 août 1918, à une attaque brusquée de la division, a atteint tous ses objectifs, enlevant de haute lutte les solides points d'appui où l'ennemi se cramponnait désespérément, progressant dans les positions ennemies de plus de neuf kilomètres, participant à la prise de deux mille trente-cinq prisonniers dont soixante-cinq officiers, soixante-dix pièces d'artillerie de tous calibres, de plus de deux cents mitrailleuses lourdes et légères et d'un matériel de guerre important. — ( Décision du général commandant en chef, du 30 septembre 1918. )

6° Superbe bataillon, au glorieux passé. Du 12 au 31 mars 1916, sous le commandement du commandant Lemoine, a brisé les assauts furieux de l'ennemi devant l'ouvrage de Thiaumont ; les 9 et 10 avril, au Mort-Homme, sous le commandement du commandant Savornin, tué à la tête d'une contre-attaque, du capitaine de Surian, blessé au cours de l'action du capitaine Delawarde, tué à la tête d'une contre-attaque, du sous-lieutenant Clavier qui revint seul officier avec quelques rares survivants, a tenu jusqu'au dernier chasseur sur le Mort-Homme, confié à sa garde, brisant par son héroïsme la volonté de vaincre de l'adversaire et lui imposant la sienne, celle de sauver la ville de Verdun, à laquelle ses morts fort une garde d'honneur que l'ennemi ne put franchir. — ( Ordre du 12 décembre 1918. )

INFANTERIE LÉGÈRE D'AFRIQUE – 3e BATAILLON DE MARCHE
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1° A fait preuve au cours de l'attaque du 9 novembre 1914, de la plus grande vigueur et d'un allant remarquable. — ( Ordre du 10 novembre 1914. )

2° Dans le coup de main tenté le 18 février 1915 contre les lignes allemandes, le 3e bataillon de marche d'infanterie légère d'Afrique a fait preuve, sous la conduite de son chef, le commandant Fouchard, de la plus grande bravoure, subissant sans qu'un mouvement de faiblesse se produise, les contre-attaques réitérées et un feu particulièrement meurtrier. — ( Ordre du 4 mars 1915. )

3° Avec le ... : sous les ordres du chef de bataillon du Guiny ( Henri-Louis ), chef d'une bravoure au-dessus de tout éloge, entrant dans un secteur en plein combat, sur un terrain inconnu et bouleversé par un bombardement presque continu des plus violents, et grâce à l'ardent courage de tous, au sang-froid et à l'habileté personnelle d'un chef inspirant la plus entière confiance, ont repris à l'ennemi le terrain dont il s'était emparé et l'ont rejeté du plateau sur lequel il avait pris pied. Pendant cinq jours, ont maintenu leur position et l'ont organisée malgré les plus pressants efforts d'un adversaire acharné. — ( Ordre du 9 juin 1916. )

4° Tenant les premières lignes d'un secteur puissamment attaqué lors d'une récente offensive allemande, avant d'avoir été recomplété après de rudes combats en avril dans la Somme, a tenu, sous le commandement du chef de bataillon Audibert, pendant trente-six heures, son front, en maintenant l'intégrité de sa ligne de résistance. Par d'incessantes contre-attaques spontanées de chacun de ses groupes de combat, a pendant ces trente-six heures d'une lutte acharnée, refoulé toutes les tentatives d'un ennemi dont l'audace était accrue par des succès sur sa droite, faisant preuve, comme toujours, de la plus grande valeur combative et d'un esprit de sacrifice absolu. Replié par ordre et ayant reconstitué ses débris en dix-huit heures, a trouvé encore l'énergie morale de participer aux contre-attaques qui ont enrayé net la tentative d'encerclement d'une place importante par une division allemande. — ( Décision du général commandant en chef, du 6 juillet 1918. )

5° Compris dans la citation suivante : Pendant les journées des 30 septembre, 1er et 2 octobre 1918, sous l'impulsion énergique et éclairée du chef de bataillon André, commandant provisoirement le groupe des bataillons d'Afrique, le 3e bataillon d'Afrique et les ... commandés par leurs chefs respectifs, le chef de bataillon Audibert et les ..., ont bousculé l'ennemi malgré sa résistance, enlevé de haute lutte le village du Grand-Hameau, le bois de Rouvroy, fortement organisés et ont poursuivi leur progression sur une profondeur de neuf kilomètres, faisant quatre cents prisonniers et s'emparant de quarante mitrailleuses. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef les armées françaises de l'Est, du 11 décembre 1918. )

6° Compris dans la citation suivante : Pendant la période du 11 au 31 octobre 1918, le groupe des bataillons de marche d'infanterie d'Afrique, comprenant le 3e bataillon d'Afrique et les ... sous le commandement du lieutenant-colonel du Guiny et sous l'impulsion du chef de bataillon Audibert et des ... a, par une vigoureuse offensive, contraint l'ennemi à une retraite précipitée, l'a obligé par un effort opiniâtre qui a vaincu tous les obstacles à franchir quatre rivières et, dans un dernier élan, a emporté de haute lutte une ligne de positions puissamment organisées, capturant plus de trois cents prisonniers dont quatre officiers, 7 pièces d'artillerie, trois minenwerfer et un grand nombre de mitrailleuses. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef les armées françaises de l'Est, du 11 décembre 1918. )

4e RÉGIMENT DE MARCHE DE TIRAILLEURS
J.O. du 17 janvier 1919 - Page 652

1° Après avoir pris part à toute la campagne du Maroc et assuré héroïquement en 1912 la défense de Fez, a fait preuve constamment depuis le début de la campagne, d'une parfaite discipline et de l'esprit d'offensive le plus énergique. Le 16 juin, sous les ordres du lieutenant-colonel Daugan, a enlevé de la façon la plus brillante et au prix de lourdes pertes, quatre lignes de tranchées ennemies et s'y est maintenu, malgré un feu violent et des contre-attaques répétées. — ( Ordre du 16 septembre 1915. )

2° Le 25 septembre 1915, opérant en deux détachements, s'est rué à l'assaut du bois Sabot, a enlevé la position d'un seul élan, malgré l'explosion de trois fourneaux de mines, sous les pas des assaillants et l'organisation formidable de la position, faisant plus de quatre cents prisonniers dont 11 officiers et prenant de nombreuses mitrailleuses, des minenwerfer et un matériel considérable. — ( Ordre du 30 janvier 1916. )

3° Régiment de tout premier ordre et remarquablement entraîné. A donné, le 20 août 1917, sous les ordres du lieutenant-colonel Aubertin, la preuve de sa haute valeur en enlevant, sur une profondeur de près de trois kilomètres, une série de puissantes organisations ennemies, en conservant l'ordre le plus parfait. Arrivé au terme de ses objectifs, s'est emparé, par une brillante et vigoureuse action, d'une batterie ennemie encore armée, puis, prêtant son concours au régiment voisin, a poussé des reconnaissances jusqu'aux nouvelles lignes ennemies, pénétrant dans un village encore occupé et fouillant les batteries abandonnées par l'ennemi, où il a recueilli du matériel et effectué des destructions. A fait quatre cents prisonniers et capturé six canons, onze mitrailleuses et deux minenwerfer. — ( Ordre du 20 septembre 1917. )

4° Superbe régiment, qui vient, sous le commandement du lieutenant-colonel Aubertin, de faire preuve, une fois de plus, au cours de la dure période, du 28 mai au 17 juin, de son remarquable moral et de son parfait entraînement. Le 12 juin, après les dures fatigues des combats précédents, a reçu, sur un front de près de deux kilomètres, une violente attaque allemande menée par des effectifs quatre fois supérieurs en nombre, appuyée par une intense préparation d'artillerie et précédée de troupes spéciales d'assaut. Par la vaillance de ses unités, la soudaineté et la vigueur de ses contre-attaques, a maintenu intégralement sa position, faisant éprouver à l'ennemi des pertes considérables. — ( Décision du général commandant en chef, du 13 juillet 1918. )

5° Régiment d'élite parfaitement entraîné et d'une cohésion remarquable. Sous les ordres du lieutenant-colonel Aubertin, au cours d'une progression victorieuse marquée par des combats acharnés sur un terrain particulièrement difficile, a su mener à bien la tâche qui lui incombait. Chargé, les 26, 27, 28 et 29 septembre 1918, de la conquête de la partie ouest de la butte du Mesnil, puis du plateau de Grateuil et des pentes au sud de Marvaux, a progressé sans arrêt, manœuvrant avec autant de science que de vigueur les obstacles qui lui étaient opposés. A atteint tous ses objectifs et capturé au cours de cette avance de 11 kilomètres, 838 prisonniers, dont 21 officiers, 29 canons, 12 minenwerfer et de nombreuses mitrailleuses. — ( Décision du général commandant en chef, du 4 novembre 1918. )

6° Régiment d'élite, au passé glorieux. A, sous le commandement du lieutenant-colonel Aubertin, au cours des opérations du 30 août au 3 septembre 1918, donné à nouveau la mesure de sa ténacité et de son héroïsme. Prenant la suite d'un régiment d'infanterie dont l'attaque avait été enrayée dès le début avec les plus lourdes pertes, il a pu, malgré les nombreuses mitrailleuses ennemies restées intactes et un tir de barrage d'une violence toute particulière, mordre dans les positions ennemies occupées par un adversaire résolu, l'obligeant à la retraite, réalisant par la suite une avance de quatre kilomètres. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef les armées de l'Est, du 25 décembre 1918. )

153e RÉGIMENT D'INFANTERIE
J.O. du 23 janvier 1919 - Page 892

1° Compris dans la citation collective ci-après : Le 20e corps d'armée, comprenant le 153e régiment d'infanterie et les ... : Pendant les journées des 26 et 27 septembre 1914, sur toutes les parties du front où il a été employé, le 20e corps a toujours su progresser et entraîner la progression de ses voisins. Le 28, il a résisté aux attaques les plus furieuses et il a trouvé dans son ardeur assez de ressources pour passer à son tour à l'offensive le 29 au matin. Le Général commandant l'armée est heureux de féliciter le 20e corps. Dans l'Ouest, comme précédemment dans l'Est, ce corps ne cesse de montrer les plus hautes qualités manœuvrières, une endurance qui ne se dément pas, une vigueur et un entrain que rien ne saurait abattre. — ( Ordre du 29 septembre 1914. )

2° Comprise dans la citation collective ci-après : La 39e division d'infanterie ( le 153e régiment d'infanterie et les ... ) : Après s'être distinguée dans toutes les grandes opérations de la campagne, s'est très brillamment comportée en mai et en septembre 1915 ; vient de se montrer à nouveau, sous le commandement de son chef, le général Nourrisson, digne de son passé, en contribuant à arrêter l'offensive allemande, du 25 février au 12 mars, et cela sous un effroyable bombardement. A cédé aux troupes qui l'ont relevée une situation nettement définie. — ( Ordre du 4 avril 1916. )

3° Sous le commandement du lieutenant-colonel Matter, merveilleux chef de corps, d'un coup d'œil et d'un entrain exceptionnels, ayant su porter au plus haut degré le moral de son régiment, engagé de nuit sur un terrain difficile dans la bataille des Monts de Flandre, en avril et mai 1918, contre un ennemi au moral fortement exalté par de récents succès, a réussi à arrêter sa progression en lui infligeant de lourdes pertes. Quelques jours après, a victorieusement repoussé une puissante attaque allemande engagée avec des forces considérables, brisant sous son feu les vagues successives des assaillants qui s'acharnaient à enlever nos organisations, clouant au sol, dans des corps à corps furieux et violents, ceux qui avaient pu pénétrer dans nos lignes, faisant subir à l'ennemi des pertes terribles. A ensuite contribué à la reprise de points d'appui fortement organisés et dont la possession était de la plus haute importance pour nous assurer la sécurité de nos positions. — ( Décision du général commandant en chef, du 10 juin 1918. )

4° Sous le commandement du lieutenant-colonel Matter, chef de corps de valeur incomparable, engagé le 28 mai sur les bords de l'Aisne, au moment où se développait une furieuse offensive de l'ennemi, a réussi, au prix des plus grands sacrifices, à interdire, sur le front qui lui était confié, les passages de l'Aisne, puis ceux de la Vesle, ne s'est replié que près d'être complètement débordé. Pendant cinq jours de combats incessants, a lutté opiniâtrement pour défendre le terrain pied à pied sans jamais se laisser entamer, passant à plusieurs reprises à la contre-attaque jusqu'au moment où il s'est établi sur une dernière position contre laquelle les efforts acharnés de l'ennemi sont venus définitivement se briser. — ( Décision du général commandant en chef, du 16 juin 1918. )

5° Régiment d'élite animé d'un ardent esprit offensif. Sous le commandement du lieutenant-colonel Matter, après avoir affirmé sa supériorité sur l'adversaire au cours de deux actions locales, a mené, pendant la bataille de juillet 1918, une poursuite vigoureuse contre un ennemi tenace, se défendant pied à pied, le talonnant sans répit, délogeant successivement ses arrière-gardes des positions d'arrêt en terrain difficile et couvert, sur lesquelles elles voulaient résister. A réussi finalement à libérer une ville importante, à rejeter l'adversaire sur une profondeur de plus de 15 kilomètres, après lui avoir capturé plus de deux cents prisonniers, une vingtaine de mitrailleuses et un matériel de guerre considérable. — ( Décision du général commandant en chef, du 10 septembre 1918. )

6° Magnifique régiment. Sous le commandement du lieutenant-colonel Matter, chef de corps doué de qualités militaires exceptionnelles : s'est brillamment comporté au cours des actions des 12 et 13 septembre 1918, ayant pour but de réduire le saillant de Saint-Mihiel, a enlevé superbement tous les objectifs qui lui étaient assignés et qui avaient résisté à tous les assauts depuis quatre années, notamment la hauteur célèbre du Mont-Sec ; a poursuivi l'ennemi, réalisant une avance de près de 15 kilomètres en deux jours, après avoir capturé trois cent quatre-vingt-quatre prisonniers, cinquante-huit mitrailleuses, deux canons de 77, une quinzaine de canons de tranchées, ainsi qu'un matériel considérable. — ( Ordre du 21 décembre 1918. )

9e RÉGIMENT DE MARCHE DE ZOUAVES
J.O. du 23 janvier 1919 - Page 893

1° La 3e brigade marocaine ( 9e régiment de marche de zouaves et le ... ) : 1° N'a cessé de se distinguer, depuis le début de la campagne, vient, sous les ordres du général Cherrier et des lieutenants-colonels Cazenove et Mingasson, de faire preuve d'une persévérance et d'un entrain héroïques, en enlevant à l'ennemi, par une lutte à pied à pied qui a duré plus de seize jours, tous les points d'appui fortifiés, qu'il tenait à l'ouest du canal de l'Yser, le rejetant définitivement sur la rive orientale, lui infligeant d'énormes pertes et lui faisant de nombreux prisonniers. — ( Ordre du 25 mai 1915. )

2° Comprise dans la citation collective ci-après : La 153e division d'infanterie ( 9e régiment de zouaves et les ... ) : Après avoir montré, sous les ordres du général Deligny un esprit d'offensive très remarquable, les 24, 25 et 26 février 1916, a fait preuve, les jours suivants, d'une ténacité, d'une endurance, d'un entrain, d'une volonté de ne rien céder à l'ennemi, au-dessus de tout éloge. A tenu, pendant onze jours consécutifs, nuit et jour, un terrain découvert, sans relève possible, sous un effroyable bombardement de tous calibres, un secteur dont elle n'a pas perdu un pouce, et dont elle ne sortait que pour tenter des contre-attaques en vue d'arrêter l'offensive ennemie. — ( Ordre du 24 mars 1916. )

3° Après avoir, le 14 juin 1918, rétabli une situation précaire en s'emparant d'un très gros village, a mené, le 22 du même mois, sous les ordres du lieutenant-colonel Gross, et avec une joyeuse ardeur, une attaque pleine de fougue et entièrement réussie, réalisant deux kilomètres de gain en profondeur, s'emparant des meilleurs observatoires ennemis, capturant plus de deux cents prisonniers, de nombreuses mitrailleuses et un matériel considérable. — ( Décision du général commandant en chef, du 23 août 1918. )

4° Régiment d'élite : a, sous les ordres du chef de bataillon de Marsay, pris, à la bataille du 18 au 21 juillet 1918, la part la plus glorieuse réalisant une progression de huit kilomètres, capturant plusieurs batteries, de nombreuses mitrailleuses, plusieurs centaines de prisonniers et infligeant à l'ennemi de fortes pertes. — ( Décision du général commandant en chef, du 23 septembre 1918. )

5° Encore tout frémissant de ses récents succès, oublieux de ses pertes et ne gardant de la bataille dont il sortait, qu'un souvenir de gloire, le 9e régiment de zouaves, sous le commandement du chef de bataillon de Marsay se jette dans la mêlée avec sa coutumière ardeur. En trois jours il repousse l'ennemi sur 20 kilomètres de profondeur, brisant les résistances, s'emparant de deux villages, capturant trois cents prisonniers et un nombreux matériel, prenant ainsi la part la plus brillante à une grande victoire. — ( Décision du général commandant en chef, du 23 septembre 1918. )

6° Régiment d'élite qui, sous l'énergique commandement du lieutenant-colonel Rozet, a, du 30 septembre au 9 octobre 1918, montré d'exceptionnelles qualités de bravoure, d'endurance et d'audace, s'emparant dans les deux premières journées d'un village et de positions âprement défendues, poursuivant ensuite l'ennemi sans répit sur plus de 12 kilomètres, lui enlevant de vive force le passage d'une double ligne d'eau ( large rivière et canal latéral ) et d'un village dont il a pris ou tué les défenseurs, pour assurer à l'armée la possession d'une tête de pont dont il a maintenu l'occupation malgré deux contre-attaques. A capturé, pendant ces opérations plusieurs centaines de prisonniers et un important matériel. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef les armées françaises de l'Est, du 25 décembre 1918. )

16e BATAILLON DE CHASSEURS A PIED
J.O. du 1er mars 1919 - Page 2316

1° Par sa fougue et sa bravoure, a su rétablir une situation délicate et prouver que par une contre-attaque bien comprise, poussée à fond jusqu'au corps-à-corps, le terrain pouvait être déblayé et l'ennemi forcé de fuir. — ( Ordre du 12 juillet 1915. )

2° Mentionné dans la citation collective suivante de la 42e division : Division d'élite qui a pris la part la plus glorieuse à toutes les opérations les plus importantes de cette campagne ; la Marne, l'Yser, l'Argonne, la Champagne, Verdun : sous la direction énergique du général Deville, vient de donner ( en septembre 1916 ) de nouvelles preuves de son esprit d'offensive et de ses brillantes qualités manœuvrières sur la Somme en enlevant des positions fortement organisées et âprement défendues. Les ... et le 16e bataillon de chasseurs à pied se sont acquis de nouveaux titres de gloire. — ( Ordre du 11 janvier 1917. )

3° Sous les ordres du commandant d'Aquin, a, le 20 août 1917, enlevé d'un seul élan, les objectifs qui lui étaient assignés. Bien qu'ayant éprouvé, au cours de cette attaque, des pertes importantes surtout en cadres, a bravé les bombardements, contenu les contre-attaques et surmonté les difficultés de toutes sortes pour s'installer, et est reparti, le 26 août, à l'attaque avec une nouvelle ardeur. Grâce aux habiles dispositions prises par son chef et aux qualités manœuvrières déployées par tous, a, par une manœuvre hardie, contribué à faire tomber les obstacles qui arrêtaient la progression d'un corps voisin et s'est emparé de tous ses objectifs. Pendant cette période, a fait environ 400 prisonniers, dont 8 officiers, et s'est emparé de 12 mitrailleuses, 2 canons de tranchée et d'un important matériel. A, en outre, détruit une installation d'appareils émetteurs de gaz asphyxiants. — ( Ordre du 20 septembre 1917. )

4° Sous le commandement de son chef, le chef de bataillon d'Aquin, a brillamment concouru, le 16 avril 1917, à l'attaque de positions fortement organisées. A repoussé, le 18 avril, une violente contre-attaque allemande. A déployé pendant vingt jours, dans l'occupation d'un secteur très bombardé, des qualités exceptionnelles d'énergie et d'endurance. — ( Ordre du 25 novembre 1917. )

5° Bataillon d'élite, malgré un long séjour en secteur, a conservé, grâce aux efforts persévérants et à l'ascendant moral de son chef, le commandant d'Aquin, ses belles qualités manœuvrières et son brillant esprit offensif. A pris part, le 8 août 1918, à une attaque brusquée de la division, a atteint tous ses objectifs, enlevant de haute lutte les solides points d'appui où l'ennemi se cramponnait désespérément, progressant dans les positions ennemies de plus de 9 kilomètres, participant à la prise de 2,035 prisonniers, dont 65 officiers, 70 pièces d'artillerie de tous calibres, de 200 mitrailleuses lourdes et légères et d'un matériel de guerre important. — ( Décision du général commandant en chef, du 30 septembre 1918. )

6° Bataillon d'élite qui vient de faire preuve une nouvelle fois des plus belles qualités militaires. Le 1er novembre 1918, sous les ordres du commandant d'Aquin, a attaqué avec une inlassable ténacité une position fortement organisée, sur un terrain balayé par des mitrailleuses. Malgré de lourdes pertes, a maintenu son adversaire sous une perpétuelle menace, progressant pas à pas et brisant toutes les contre-attaques. Après avoir enfoncé l'obstacle qui arrêtait sa marche, s'est élancé à la poursuite, nettoyant sur une profondeur de plus de huit kilomètres la forêt d'Argonne âprement défendue. A capturé près de 200 prisonniers, un grand nombre de mitrailleuses, trois pièces d'artillerie lourde et un important matériel de guerre. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef, du 9 janvier 1919. )

2e RÉGIMENT DE MARCHE DE TIRAILLEURS
J.O. du 14 mars 1919 - Page 2686

1° Le 25 septembre, aux ordres du colonel Bourgue, après avoir, en face d'objectifs particulièrement difficiles, fourni six compagnies à l'assaut des premières vagues, a gagné d'un élan sous les tirs de barrage et les feux de mitrailleuses, une position très avancée par rapport aux unités voisines. A fourni trois attaques dans la journée du 26, marquant deux fois un progrès nouveau, parvenant au contact de la deuxième position ennemie et prenant deux canons. Est resté en ligne jusqu'au 1er octobre sous un feu très dur d'artillerie lourde, organisant énergiquement et solidement le terrain conquis. — ( Ordre du 28 janvier 1916. )

2° Le 15 décembre 1916, sous le commandement du lieutenant-colonel de Saint-Maurice, s'est lancé à l'attaque avec un superbe entrain malgré les difficultés du terrain et la violence du bombardement. Après avoir surmonté dès le début les résistances opiniâtres de l'ennemi, a atteint son objectif et s'y est maintenu malgré de violentes contre-attaques. A fait de nombreux prisonniers, capturé 9 canons et un matériel de guerre important. — ( Ordre du 5 janvier 1917. )

3° Sous les ordres du lieutenant-colonel d'Auzac de la Martinie, a montré une fois de plus, au cours des trois journées des 8, 9 et 10 août 1918, les qualités guerrières qui font de lui une merveilleuse troupe d'attaque, irrésistible et dévouée jusqu'à l'héroïsme. A traversé les lignes ennemies sur une profondeur de 22 kilomètres, enlevant d'assaut des villages, nettoyant des bois, franchissant l'Avre en amont de Guerbigny, sur des passerelles et sous un feu violent. A capturé 23 canons, dont 12 lourds, des mitrailleuses, un matériel considérable, ainsi que plusieurs centaines de prisonniers. — ( Décision du général commandant en chef, du 23 septembre 1918. )

4° Le 15 avril 1917, enlevé et soutenu par l'indomptable énergie de son chef, le lieutenant-colonel de Barbeyrac de Saint-Maurice, a atteint la deuxième position allemande, maintenant étroitement la liaison qu'il était chargé d'assurer avec une division voisine. Bien qu'à bout de forces, a accompli imperturbablement sa mission pendant trois jours et s'est lancé de nouveau à l'attaque, le 19 avril, avec son intrépidité habituelle. — ( Ordre du 25 septembre 1918. )

5° Régiment d'assaut qui a conservé dans cette guerre les rudes et éclatantes traditions de l'arme blanche et de la baïonnette française. Sous le commandement énergique et l'impulsion irrésistible de son chef, le lieutenant-colonel d'Auzac de la Martinie, a franchi de vive force le canal du Nord, le 28 août 1918. Le 29 août, a emporté, d'assaut, après de rudes combats de rues, une ville importante, dont il conservait la possession malgré une violente contre-attaque brisée à la baïonnette. Malgré les durs sacrifices stoïquement consentis sous une réaction très violente d'artillerie, s'est élancé, le 30 août, à l'attaque frontale d'un piton dominant la ville de 100 mètres, enlevant encore à la baïonnette des prisonniers appartenant à deux bataillons différents et 26 mitrailleuses en action. — ( Décision du général commandant en chef, du 9 octobre 1918. )

6° Rude et glorieux régiment qui s'est couvert de gloire au cours de la campagne et notamment à Verdun. A peine retiré des combats brillants qui lui valaient une citation à l'ordre de l'armée, a été réengagé, le 27 octobre 1918, sous le commandement du lieutenant-colonel d'Auzac de la Martinie, a montré beaucoup de vaillance et d'endurance dans l'attaque de la position de Le Hérie-la-Viéville. Dans une poursuite acharnée, s'est distingué par son mordant et son âpreté au combat. Bousculant les arrière-gardes ennemies, de jour et de nuit, s'est emparé d'Hirson en empêchant l'ennemi d'achever la destruction des ponts ; a capturé 35 canons dont 10 lourds et un important matériel. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef, du 3 février 1919. )

3e RÉGIMENT DE MARCHE DE ZOUAVES
J.O. du 14 mars 1919 - Page 2687

1° Prise d'un drapeau à l'ennemi le 19 septembre 1914.

2° Sous les ordres du lieutenant-colonel Louis, le 25 septembre 1915, s'est rué à l'assaut de tranchées allemandes avec un élan et un enthousiasme qui confinent au sublime. Bien que pris de tous les côtés par un feu formidable d'artillerie et d'infanterie, s'est enfoncé comme un coin dans les lignes ennemies qu'il a crevées sur une profondeur de 2 kilomètres. S'est emparé de onze pièces d'artillerie et de neuf mitrailleuses, a fait 400 prisonniers et ne s'est arrêté, bien qu'ayant perdu son chef et presque tous ses cadres, que lorsqu'il a été à bout de souffle. Dans toutes les circonstances où il a été engagé depuis le début de la campagne, s'est montré à la hauteur des vieux régiments de zouaves ; en Champagne il les a dépassé. Déjà, le 19 septembre 1914, il avait pris un drapeau à l'ennemi. — ( Ordre du 28 janvier 1916. )

3° Le 15 décembre 1916, sous le commandement du lieutenant-colonel Philippe, s'est élancé avec enthousiasme à l'assaut des tranchées allemandes, en partant d'un terrain extraordinairement difficile, sous un bombardement violent et sous le feu des mitrailleuses. A emporté, d'un seul élan, les premières positions ennemies et, grâce à une manœuvre habile, après vingt-quatre heures de combats incessants, a atteint son objectif final à 3 kilomètres du point de départ. S'est emparé de dix pièces d'artillerie, de neuf mitrailleuses en action, prises de haute lutte, de dépôts de munitions considérables, faisant en outre, plusieurs centaines de prisonniers. — ( Ordre du 5 janvier 1917. )

4° Sous les ordres du lieutenant-colonel Mondielli, par des manœuvres menées avec autant de fougue que d'habileté, a brisé toutes les résistances de l'ennemi dans les journées des 8, 9 et 10 août 1918, réalisant une progression de 22 kilomètres, enlevant de haute lutte plusieurs batteries dont les servants sont tués sur leurs pièces, n'hésitant pas à sortir de sa zone pour aider la progression des troupes voisines, montrant ainsi les plus belles qualités de camaraderie et un enthousiasme communicatif. A pris au cours de ces trois belles journées, cinquante-trois canons, dont huit de 210, six minenwerfer, plus de cinquante mitrailleuses et près de mille prisonniers, parmi lesquels un commandant de régiment avec tout son état-major. — ( Décision du général commandant en chef, du 23 septembre 1918. )

5° Régiment d'élite, sous le commandement de son brillant chef de corps, le lieutenant-colonel Mondielli, a, le 29 août 1918, assuré par sa manœuvre la prise de vive force d'une ville importante et âprement défendue. Le 30 août 1918, a emporté d'assaut un piton abrupt, faisant 200 prisonniers appartenant à trois régiments différents et capturant 43 mitrailleuses. Les 4, 6 et 7 septembre 1918, a toujours devancé l'heure prévue pour la reprise de l'attaque, collant à l'ennemi, le bousculant dans sa retraite, s'emparant d'une ville importante, franchissant un canal sous le feu de l'artillerie, au moyen de passerelles de fortune, s'arrêtant enfin après 23 kilomètres de parcours aux limites des inondations de la ligne Siegfried. — ( Décision du général commandant en chef, du 9 octobre 1918. )

6° Régiment d'élite qui a encore illustré sa tradition au cours de la campagne actuelle et notamment à Verdun. A peine retiré de glorieux combats qui lui valaient une citation à l'ordre de l'armée, a été réengagé, le 28 octobre 1918, sous le commandement du lieutenant-colonel Mondielli, devant la forte position de Le Hérie-la-Viéville. A donné une nouvelle preuve de ses qualités militaires hors de pair, au cours d'une semaine de combats acharnés, après lesquels, le 5 novembre 1918, il s'est lancé à la poursuite, a talonné l'ennemi, de jour et de nuit, débouchant en Belgique, le 9 novembre, a obligé les Allemands à abandonner un important matériel, luttant avec âpreté jusqu'u dernier moment, dans une localité où il a fait des prisonniers, et prend une mitrailleuse en action, le 11 novembre. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef, du 3 février 1919. )

43e RÉGIMENT D'INFANTERIE COLONIALE
J.O. du 20 avril 1919 - Page 4157

1° Chargé, sous le commandement du lieutenant-colonel Porte, d'attaquer une position ennemie fortement organisée, n'a pas cessé pendant six jours, de progresser, malgré un bombardement intense et, grâce à l'habileté et à l'énergie de ses chefs, a réussi à s'en emparer, en s'élançant à l'assaut avec un entrain et une bravoure remarquable. — ( Ordre du 11 octobre 1915. )

2° Vaillant régiment, d'un beau passé, qui vient une fois de plus d'affirmer sa valeur. Avec l'appui du 64e bataillon de tirailleurs sénégalais, qui lui était amalgamé, a occupé pendant un mois les hauteurs d'un plateau que l'ennemi s'acharne depuis quatre mois, à reprendre. Est parvenu, au prix d'efforts incessants, à organiser le terrain perpétuellement bombardé et entièrement bouleversé ; sans perdre un pouce de terrain, a résisté à cinq tentatives d'attaques ennemies dont l'intensité et la fréquence ont montré l'importance que les Allemands attachaient à la reprise de ces hauteurs. — ( Ordre du 4 octobre 1917. )

3° Régiment d'élite, au moral élevé. Sous les ordres de son chef, le lieutenant-colonel Galisti, chargé, après plusieurs journées de durs combats, d'organiser et de défendre une position extrêmement importante, vient de donner une nouvelle preuve de sa vaillance en résistant victorieusement à une puissante attaque ennemie, la disloquant par ses contre-attaques acharnées et conservant tout le terrain dont il avait la garde. A infligé à l'ennemi des pertes sévères, a fait de nombreux prisonniers dont des officiers et pris vingt-six mitrailleuses. — ( Ordre du 10 juillet 1918. )

4° Sous les ordres son chef le lieutenant-colonel Galisti, vient, en juillet 1918, de soutenir brillamment sa réputation de régiment d'élite. Après avoir repoussé trois puissantes attaques allemandes sur la position extrêmement importante qu'il était chargé de défendre, a attaqué le 23 juillet 1918 avec une fougue et un allant magnifiques. Le 25 juillet, a fourni un effort héroïque en repoussant avec un plein succès les assauts furieux de toute une division allemande. A fait preuve en ces dures journées de qualités sublimes qui ont fait l'admiration de tous. — ( Décision du général commandant en chef, du 19 août 1918. )

5° Magnifique régiment qui vient une fois encore d'affirmer son ardeur au combat et ses brillantes qualités manœuvrières. Sous le commandement du colonel Calist, a fourni, du 5 au 31 octobre 1918, un effort digne des plus grands éloges en poursuivant inlassablement l'ennemi en retraite. Chargé d'attaquer des positions préparées d'avance et formidablement défendues par une puissante artillerie et une énorme quantité de mitrailleuses, les a enlevées dans un superbe élan et les a conservées malgré de violentes contre-attaques. A fait au cours de ces opérations 130 prisonniers dont 7 officiers et a pris 17 mitrailleuses et 2 canons de 77. — ( Ordre du 2 février 1919. )

6° Comprise dans la citation collective ci-après : le 20e corps d'armée, comprenant le 43e régiment d'infanterie coloniale et les .... Pendant les journées des 26 et 27 septembre 1914, sur toutes les parties du front où il a été employé, le 20e corps a toujours su progresser et entraîner la progression de ses voisins. Le 28, il a résisté aux attaques les plus furieuses et il a trouvé dans son ardeur assez de ressources pour passer à son tour à l'offensive, le 29 au matin. Le général commandant l'armée est heureux, de féliciter le 20e corps. Dans l'Ouest, comme précédemment dans l'Est, ce corps ne cesse de montrer les plus hautes qualités manœuvrières, une endurance qui ne se dément pas, une vigueur et un entrain que rien ne saurait abattre. — ( Ordre du 29 septembre 1914. )

 

 

 

FOURRAGÈRE AUX COULEURS DU RUBAN
DE LA MÉDAILLE MILITAIRE

 

 

1er RÉGIMENT DE MARCHE DE ZOUAVES
J.O. du 13 décembre 1918 - Page 10725

1° Le 21 octobre 1916, après avoir tenu plusieurs jours sous un bombardement meurtrier et continu et dans des conditions atmosphériques extrêmement pénibles, a coopéré à l'attaque des bois de Chaulnes avec un allant superbe et dans un ordre parfait, atteignant rapidement l'objectif fixé. Le 7 novembre 1916, chargé, sous les ordres du lieutenant-colonel Rolland, d'enlever le Pressoire, et le bois Kratz, s'est acquitté de la façon la plus brillante de sa mission, après une lutte très dure à la grenade et en dépit d'une violente tempête de vent et de pluie. — ( Ordre du 15 décembre 1916. )

2° Sous l'habile et énergique direction de son chef, le lieutenant-colonel Poirel, le 1er régiment de marche de zouaves, aligné comme à la manœuvre, a enlevé d'un merveilleux élan une position ennemie fort importante et puissamment fortifiée. A su s'y maintenir en repoussant plusieurs contre-attaques et l'organiser malgré les bombardements d'une extrême violence auxquels il a été soumis pendant cinq jours et cinq nuits sans interruption. — ( Ordre du 11 juin 1917. )

3° Sous le commandement du lieutenant-colonel Pompey, après une série de dures actions de détail, exécutées avec succès, du 11 au 18 juillet 1918, et dont la réussite a eu une importance de premier ordre pour les opérations ultérieures, a participé, les 18 et 19 juillet, à l'offensive générale avec une bravoure et un allant admirables, brisant, après des combats acharnés, toutes les résistances ennemies. Au cours de neuf jours de combat, a capturé 550 prisonniers, 13 canons, 130 mitrailleuses. — ( Décision du général commandant en chef, du 27 août 1918. )

4° Sous les ordres du lieutenant-colonel Pompey, a, les 20, 21 et 22 août 1918, par des attaques menées avec son entrain et sa bravoure légendaires, refoulé l'ennemi sur une profondeur d'une quinzaine de kilomètres, malgré une chaleur torride et des fatigues extrêmes, réduisant les résistances, soit de front, soit en les manœuvrant, grâce à l'énergie et l'habileté de son chef de corps et des commandants d'unités. Ayant atteint son objectif éloigné, s'y est maintenu pendant six jours sous des bombardements des plus violents d'obus explosifs et toxiques. Le 29 août, a opéré de nuit le passage de deux obstacles dans des conditions particulièrement difficiles, sous le feu d'un intense bombardement et de nombreuses mitrailleuses, rejetant l'ennemi au-delà du deuxième obstacle, s'emparant d'une localité. Au cours de ces diverses opérations, a fait plus de 600 prisonniers dont 21 officiers, pris 32 canons, plus de 200 mitrailleuses et un matériel considérable. — ( Décision du général commandant en chef, du 28 septembre 1918. )

2e BATAILLON DE CHASSEURS A PIED
J.O. du 13 décembre 1918 - Page 10725

1° Comprise dans la citation collective ci-après : Le 20e corps d'armée, comprenant le 2e bataillon de chasseurs à pied et les ... : Pendant les journées des 26 et 27 septembre 1914, sur toutes les parties du front où il a été employé, le 20e corps a toujours su progresser et entraîner la progression de ses voisins. Le 28, il a résisté aux attaques les plus furieuses et il a trouvé dans son ardeur assez de ressources pour passer à son tour à l'offensive, le 29 au matin. Le général commandant l'armée est heureux de féliciter le 20e corps. Dans l'Ouest, comme précédemment dans l'Est, ce corps ne cesse de montrer les plus hautes qualités manœuvrières, une endurance qui ne se dément pas, une vigueur et un entrain que rien ne saurait abattre. — ( Ordre du 29 septembre 1914. )

2° Comprise dans la citation collective ci-après : La 153e division d'infanterie, le 2e bataillon de chasseurs à pied et les ... : Après avoir montré, sous les ordres du général Deligny, un esprit d'offensive très remarquable, les 24, 25 et 26 février 1916, a fait preuve, les jours suivants, d'une ténacité, d'une endurance, d'un entrain, d'une volonté de ne rien céder à l'ennemi, au-dessus de tout éloge. A tenu, pendant onze jours consécutifs, nuit et jour, en terrain découvert, sans relève possible, sous un effroyable bombardement de tous calibres, un secteur dont elle n'a pas perdu un pouce, et dont elle ne sortait que pour tenter des contre-attaques en vue d'arrêter l'offensive ennemie. — ( Ordre du 24 mars 1916. )

3° Bataillon d'avant-garde ayant eu au plus haut degré l'esprit d'offensive, la résolution indomptable, la ténacité et toutes les vertus guerrières. Le 18 juillet 1918, en liaison étroite avec les autres corps de la division, sous l'impulsion ardente et habile de son chef, le commandant Mellier, s'est élancé sur l'ennemi et a contribué notamment à la réduction rapide d'une position importante située à la charnière de la bataille, puissamment organisée et âprement détendue, Pendant les journées qui ont suivi, a maintenu sans relâche avec l'ennemi le contact le plus étroit et le plus pressant. A vu ses efforts couronnés, le 2 août, en entrant victorieusement dans Soissons reconquis, sur les talons des arrière-gardes allemandes. — ( Décision du général commandant en chef, du 27 août 1918. )

4° Le 20 août 1918, sous les ordres du chef de bataillon Mellier, après avoir progressé dans le plus bel ordre pendant plus de trois heures sous un feu très violent d'artillerie ennemie, a exécuté un dépassement de ligne à l'heure fixée, s'est élancé à l'attaque sans se soucier de ses lourdes pertes, a conquis, dans un élan superbe, l'objectif qui lui avait été assigné, faisant de nombreux prisonniers, s'emparant de dix canons et d'une vingtaine de mitrailleuses, ainsi que d'un armement et d'un matériel considérables. Violemment contre-attaqué, à six reprises différentes, par une division de chasseurs prussienne, a conservé, sans se laisser entamer, le terrain qu'il avait conquis. — ( Décision du général commandant en chef, du 30 septembre 1918. )

4e BATAILLON DE CHASSEURS A PIED
J.O. du 13 décembre 1918 - Page 10725

1° Comprise dans la citation collective ci-après : Le 20e corps d'armée, comprenant le 4e bataillon de chasseurs à pied et les ... : Pendant les journées des 26 et 27 septembre 1914, sur toutes les parties du front où il a été employé, le 20e corps a toujours su progresser et entraîner la progression de ses voisins. Le 28, il a résisté aux attaques les plus furieuses et il a trouvé dans son ardeur assez de ressources pour passer à son tour à l'offensive, le 29 au matin. Le général commandant l'armée est heureux de féliciter le 20e corps. Dans l'Ouest, comme précédemment dans l'Est, ce corps ne cesse de montrer les plus hautes qualités manœuvrières, une endurance qui ne se dément pas, une vigueur et un entrain que rien ne saurait abattre. — ( Ordre du 29 septembre 1914. )

2° Comprise dans la citation collective ci-après : La 153e division d'infanterie, le 4e bataillon de chasseurs à pied et les ... : Après avoir montré, sous les ordres du général Deligny, un esprit d'offensive très remarquable, les 24, 25 et 26 février 1916, a fait preuve, les jours suivants, d'une ténacité, d'une endurance, d'un entrain, d'une volonté de ne rien céder à l'ennemi, au-dessus de tout éloge. A tenu, pendant onze jours consécutifs, nuit et jour, en terrain découvert, sans relève possible, sous un effroyable bombardement de tous calibres, un secteur dont elle n'a pas perdu un pouce, et dont elle ne sortait que pour tenter des contre-attaques en vue d'arrêter l'offensive ennemie. — ( Ordre du 24 mars 1916. )

3° Corps d'élite, au moral magnifique, partout égal à lui-même, toujours capable de se donner tout entier pour la victoire comme pour le sacrifice. Le 10 juin 1918, par la reprise d'un point d'appui des plus importants, pour le succès de la contre-offensive du lendemain, avait montré ce que l'on pouvait attendre de sa légendaire vaillance. Le 18 juillet, sous la conduite du commandant de La Guillonnière, a aidé à la progression d'un régiment d'infanterie, pénétrant de plus de quatre kilomètres dans l'intérieur des lignes ennemies. A ensuite tenu un secteur constamment battu par des feux de face et de flanc. Le 2 août enfin, est entré dans Soissons, poussant jusqu'à l'Aisne, sur les pas de l'ennemi en retraite, après avoir brisé ses dernières résistances aux abords de la ville délivrée et reprenant huit canons, 10 caissons et une quantité considérable de munitions. — ( Décision du général commandant en chef, du 27 août 1918. )

4° Le 20 août 1918, sous les ordres du chef de bataillon de La Guillonnière, s'est élancé à l'attaque avec une fougue irrésistible et un ordre admirable, a gagné en deux heures et demie, quatre kilomètres de terrain, faisant environ quatre cents prisonniers, s'emparant de sept canons, cinquante mitrailleuses, ainsi que d'un armement et d'un matériel considérables. — ( Décision du général commandant en chef, du 30 septembre 1918. )

94e RÉGIMENT D'INFANTERIE
J.O. du 13 décembre 1918 - Page 10726

1° Mentionné dans la citation suivante de la 42e division : Division d'élite, qui a pris la part la plus glorieuse à toutes les opérations les plus importantes de cette campagne : la Marne, l'Yser, l'Argonne, la Champagne, Verdun. Sous la direction énergique du général Deville, vient de donner ( en septembre 1916 ) de nouvelles preuves de son esprit d'offensive et de ses brillantes qualités manœuvrières sur la Somme en enlevant des positions fortement organisées et âprement défendues. Les ... et le 94e régiment d'infanterie, se sont ainsi acquis de nouveaux titres de gloire. — ( Ordre du 11 janvier 1917. )

2° Sous l'ardente impulsion de son chef, le lieutenant-colonel Détrié, le 94e régiment d'infanterie s'est élancé, le 16 avril 1917, à l'attaque de positions ennemies fortement organisées, les a enlevées d'un seul élan. Méprisant les barrages d'artillerie et les tirs de mitrailleuses, qui, le prenant de flanc, lui causaient des pertes sensibles, il atteignait les objectifs qui lui étaient assignés, capturant 200 prisonniers, 2 canons de 37, 8 mitrailleuses, 3 lance-bombes et d'importants approvisionnements de munitions. Le 94e régiment d'infanterie s'est ensuite installé sur les positions qu'il avait conquises, et malgré de fortes contre-attaques et un violent bombardement les a intégralement maintenues. — ( Ordre du 1er juin 1917. )

3° Sous les ordres du lieutenant-colonel Détrié, a enlevé, le 20 août 1917, dans un superbe élan, les objectifs qui lui étaient assignés sous un bombardement des plus violents et des rafales incessantes de mitrailleuses. Malgré de nombreuses contre-attaques s'est installé sur les positions qu'il venait de conquérir. Le 26 août, animé d'un magnifique esprit de dévouement patriotique, est reparti à l'attaque avec une crânerie superbe, faisant preuve des plus belles qualités manœuvrières pour faire tomber tous les obstacles qui essayaient de briser son élan et a, au cours de sa progression aidé les unités voisines par des interventions toujours heureuses. A, au cours de cette période fait 200 prisonniers, dont 7 officiers et conquis 11 mitrailleuses, 2 canons de tranchée et une grande quantité de matériel. — ( Décision du général commandant en chef, du 18 septembre 1917. )

4° Régiment d'élite. Malgré un long séjour en secteur, a conservé, grâce aux efforts persévérants et à l'ascendant moral de son chef, le lieutenant-colonel Détrié, ses belles qualités manœuvrières et son brillant esprit offensif. A pris part, le 8 août 1918, à une attaque brusquée de la division, a atteint tous ses objectifs, enlevant de haute lutte les solides points d'appui où l'ennemi se cramponnait désespérément, progressant dans les positions ennemies de plus de neuf kilomètres, participant à la prise de 2,035 prisonniers dont 65 officiers, 70 pièces d'artillerie de tous calibres, plus de 200 mitrailleuses lourdes et légères et d'un matériel de guerre important. — ( Décision du général commandant en chef, du 30 septembre 1918. )

61e RÉGIMENT D'ARTILLERIE
J.O. du 13 décembre 1918 - Page 10726

1° Brillant régiment dès le temps de paix, n'a cessé de s'affirmer depuis le début de la campagne comme un puissant outil de guerre. Sous l'impulsion d'un chef de premier ordre, grâce à la science technique et tactique, à la bravoure et à la hardiesse de ses officiers, au remarquable esprit de discipline et à la superbe tenue au feu de ses cadres et de ses canonniers, ne craignant pas de pousser et de maintenir ses pièces au plus près de l'ennemi, portant ses observations sur la ligne même du feu, n'a cessé, dans une liaison intime et constante avec son infanterie, de prêter en toutes circonstances le plus sûr et le plus utile concours à la division dont il fait partie. — ( Ordre 23 février 1915. )

2° Artillerie du 32e corps d'armée, comprenant le 61e régiment artillerie et les ... : Sous l'habile direction du général Franiatte, a, par des tirs bien appropriés, exécutés sans relâche, depuis le 15 mars 1916, de nuit comme de jour, sans souci de la fatigue ni des pertes, contribué tout d'abord à briser l'offensive allemande dans le secteur du Mort-Homme et de Cumières, préparé et appuyé ensuite les attaques, infligeant à l'ennemi de lourdes pertes en hommes et en matériel et donnant à notre infanterie la plus belle confiance et la certitude du succès. Les canonniers du 61e régiment d'artillerie et des ... du groupement comprenant les groupes suivants ... se sont montrés dignes de leurs camarades de l'infanterie. — ( Ordre du 16 mai 1916. )

3° Régiment d'élite qui a pris part aux offensives de la Somme ( septembre-octobre-novembre 1916 ) et de l'Aisne ( avril-mai 1917 ), ainsi qu'aux récentes attaques devant Verdun. S'est, pendant toute cette dernière période, sous le commandement du lieutenant-colonel de La Boussinière, signalé de nouveau par son esprit guerrier, son endurance, sa magnifique tenue sous le feu, la hardiesse de ses observateurs, enfin, par l'ardeur de tous ses officiers à chercher la liaison. A su inspirer à l'infanterie de sa division une confiance absolue, réalisant ainsi l'unité d'arme. — ( Ordre du 27 octobre 1917. )

4° Magnifique régiment qui vient de fournir, sous le commandement du lieutenant-colonel Faure, de nouvelles preuves de sa valeur et de ses qualités guerrières au cours de la préparation et de l'exécution de l'attaque du 8 août 1918. Par la précision de ses feux, la rapidité et la sûreté de ses déplacements dès l'enlèvement des objectifs successifs, a constamment aidé et suivi la progression de l'infanterie, maintenant un contact intime et permanent, grâce à la hardiesse, au courage et au dévouement de ses détachements de liaison. A puissamment contribué à la victoire de sa division, à la prise de trois villages, ainsi qu'à la capture de 2,035 hommes, dont 65 officiers, 70 canons de tous calibres et d'un important butin. — ( Décision du général commandant en chef, du 30 septembre 1918. )

155e RÉGIMENT D'INFANTERIE
J.O. du 19 décembre 1918 - Page 10877

1° La 40e division d'infanterie ; sous la vigoureuse impulsion de son chef, le général Leconte, remarquablement secondé par les colonels Poignon et Dillemann, commandant les brigades : A, du 16 mars au 6 avril 1916, organisé avec méthode et défendu avec acharnement un terrain particulièrement visé par l'ennemi, dont toutes les attaques ont été brisées. Du 15 avril au 4 mai, prenant à son tour l'initiative des attaques, malgré les bombardements quotidiens d'une extrême violence et les retours offensifs furieux des Allemands, la division a progressivement conquis plus de 1,500 mètres de tranchées et infligé de lourdes pertes à l'ennemi. Elle a ainsi attaché d'une manière impérissable les noms du Mort-Homme et de Cumières aux drapeaux du 155e régiment d'infanterie et des ... qui avaient déjà bien mérité de la Patrie par leur belle défense de l'Argonne et leur vigoureuse offensive en Champagne. — ( Ordre du 16 mai 1916. )

2° S'est distingué depuis le début de la campagne sur les nombreux champs de bataille où il a été engagé et en dernier lieu sur l'Aisne, du 16 avril au 10 mai 1917. Le 28 août 1917, au cours de la bataille devant Verdun, entraîné par son chef, le lieutenant-colonel Etienne, est parti à l'assaut avec un entrain magnifique, a enlevé d'un seul bond les positions fortement organisées qui constituaient son objectif. Le 26 août 1917, malgré les pertes et les fatigues, après avoir subi pendant six jours un violent bombardement, s'est porté à l'assaut de nouvelles positions puissamment organisées qu'il a enlevées brillamment. A capturé de nombreux prisonniers ainsi qu'un important matériel. — ( Ordre du 20 septembre 1917. )

3° Régiment superbe qui, après s'être acquis de nombreux titres de gloire, vient de nouveau, sous le commandement de son chef le lieutenant-colonel Lequeux, de faire preuve des plus belles qualités offensives, les 10, 11, et 12 août 1918. Après avoir enlevé brillamment trois lignes successives de tranchées, capturant 300 prisonniers, un armement et un matériel considérables, a progressé sur une profondeur de 12 kilomètres dans les lignes ennemies, atteignant cinq objectifs successifs et s'emparant de six villages, malgré les tirs de barrage, les mitrailleuses et les contre-attaques de l'ennemi. — ( Décision du général commandant en chef, du 11 septembre 1918. )

4° Sous l'énergique impulsion de son chef, le lieutenant-colonel Lequeux, a, dans la journée du 30 août 1918, ajouté un titre de gloire de plus à tous ceux qu'il avait précédemment conquis. Dans cette seule journée, il a attaqué et enlevé, malgré une résistance opiniâtre de l'ennemi, un village fortement organisé ; franchi de vive force le canal du Nord et s'est emparé d'un nouveau village, capturant 143 prisonniers appartenant à trois régiments différents, ainsi que plus de 40 mitrailleuses, un canon de 77, deux batteries de minenwerfer et un nombreux matériel. Il n'a cessé de tenir la tête du mouvement offensif et, une fois de plus, a fait preuve, en même temps que de remarquables qualités manœuvrières, de la plus intense ténacité dans l'effort et de la plus belle ardeur offensive. — ( Décision du général commandant en chef, du 7 octobre 1918. )

162e RÉGIMENT D'INFANTERIE
J.O. du 19 décembre 1918 - Page 10877

1° Mentionné dans la citation suivante de la 42e division : Division d'élite, qui a pris la part la plus glorieuse à toutes les opérations les plus importantes de cette campagne : la Marne, l'Argonne, la Champagne, Verdun. Sous la direction énergique du général Deville, vient de donner ( en septembre 1916 ), de nouvelles preuves de son esprit d'offensive et de ses brillantes qualités manœuvrières, sur la Somme, en enlevant des positions fortement organisées et âprement défendues. Les ...e bataillons de chasseurs à pied, les ...e et le 162e régiment d'infanterie, se sont ainsi acquis de nouveaux titres de gloire. — ( Ordre du 11 janvier 1917 et rectificatif du 29 janvier 1917. )

2° Le 16 avril 1917, conduit par son chef, le colonel Bertrand, qui lui servait de guide, s'est élancé bravement à l'assaut de positions ennemies puissamment fortifiées, a progressé sur une profondeur de plusieurs kilomètres, sous le feu des mitrailleuses et de l'artillerie lourde, enlevant plusieurs lignes de tranchées, faisant de nombreux prisonniers, enlevant des canons et des mitrailleuses et du matériel de toutes sortes. A brisé ensuite par ses feux toutes les contre-attaques de l'ennemi et s'est maintenu sur le terrain conquis, sous un bombardement d'une violence extrême. Au cours des opérations devant Verdun ( août-septembre 1917 ) s'est acquis une gloire nouvelle, en conservant pendant dix-sept jours de combats incessants et malgré les efforts acharnés de l'ennemi, la base de départ des attaques. — ( Décision du général commandant en chef, du 15 octobre 1917. )

3° Régiment connu pour son ardeur au combat. Au cours des journées des 10 et 11 juin 1918, animé par l'exemple du colonel Bertrand, a tenu, devant un adversaire très supérieur en nombre, avec une indomptable énergie. Malgré des pertes et presque submergé, n'a jamais désespéré, a lutté jusqu'au bout et a assuré l'arrêt de l'ennemi qui a subi devant lui des pertes considérables. — ( Décision du général commandant en chef, du 8 juillet 1918. )

4° Régiment qui a fait preuve d'un esprit offensif admirable. Chargé d'enlever des positions très fortes et défendues avec opiniâtreté, a attaqué sans répit, du 1er au 4 septembre 1918, sous le commandement de son chef, le lieutenant-colonel Duprat de Larroquette. N'a pas cessé de progresser et a brisé toutes les contre-attaques d'un ennemi résolu à tenir coûte que coûte. Le 5 septembre 1918, s'élançant en avant, a poursuivi l'ennemi malgré son extrême fatigue et jusqu'en fin de journée, faisant des prisonniers et capturant onze canons. — ( Décision du général commandant en chef, du 8 octobre 1918. )

418e RÉGIMENT D'INFANTERIE
J.O. du 19 décembre 1918 - Page 10877

1° Ayant reçu l'ordre de tenir dans les conditions les plus difficiles, une position particulièrement importante, sous les ordres du lieutenant-colonel de Valon, malgré des bombardements prolongés d'une extrême violence et des attaques en masse, n'a pas cédé un pouce de terrain ; a exécuté une contre-attaque énergique, et a fait ainsi échouer complètement les efforts de l'ennemi. Depuis sa formation, a pris une part glorieuse à tous les combats de la campagne. — ( Ordre du 24 mars 1916. )

2° Après avoir, du 15 au 27 juin 1918, sous les ordres du lieutenant-colonel de Valon, mené une série d'actions qui ont eu pour effet la reprise à l'ennemi de positions importantes et le rétablissement de nos lignes, a, le 28 juin, sous le commandement provisoire du commandant Krebs, exécuté avec son ardeur coutumière une brillante attaque, en dépit des difficultés résultant de la possession par l'ennemi sur son flanc droit, d'une position très forte. Grâce à une ténacité et à une endurance admirables, a maintenu ses gains malgré ses pertes et les violentes réactions de l'ennemi, les a élargis dans les journées du 30 juin, du 1er au 2 juillet 1918, en s'emparant d'un village fortement organisé et occupé. A capturé, dans ces diverses actions, près de trois cents prisonniers et un nombreux matériel. — ( Décision du général commandant en chef, du 23 août 1918. )

3° Héroïque régiment. Le 18 juillet 1918, sous les ordres du colonel de Valon, s'est porté à l'assaut d'importantes positions ennemies, les a enlevées d'un seul élan, sur une profondeur de sept kilomètres. En quelques heures, a fait neuf cent cinq prisonniers et s'est emparé de seize pièces de canon. Les 19, 20 et 21 juillet, soumis à un bombardement incessant et à un feu intense de mitrailleuses, a réussi, malgré ses lourdes pertes, non seulement à maintenir intégralement ses positions, mais à gagner encore du terrain au cours de deux nouvelles attaques. — ( Décision du général commandant en chef, du 27 août 1918. )

4° Superbe régiment. Sous le commandement de son chef, le colonel de Valon, bien qu'ayant déjà subi des pertes sensibles et éprouvé de lourdes fatigues, a fait preuve, jusqu'au dernier moment, d'une élévation morale remarquable et d'un courage indomptable. Après avoir franchi une rivière par des moyens de fortune, a arraché à l'ennemi quatre kilomètres de terrain fortifié, défendu par ses meilleures troupes, a pris sept mitrailleuses, trois mortiers de tranchée, un canon de 105 et fait trente-neuf prisonniers. — ( Décision du général commandant en chef, du 9 octobre 1918. )

164e RÉGIMENT D'INFANTERIE
J.O. du 19 décembre 1918 - Page 10878

1° Sous les ordres du lieutenant-colonel Roussel, chargé de rejeter l'ennemi au-delà d'un sommet et de lui enlever toutes vues sur nos positions, a rempli sa mission avec un entrain admirable. A atteint, d'un seul élan, tous ses objectifs ; a soutenu une lutte acharnée avec l'ennemi auquel en peu de temps, il a fait près de cinq cents prisonniers. Malgré un violent bombardement qui n'a cessé ni jour ni nuit, s'est organisé sur sa position, a repoussé de nombreuses contre-attaques, et a conservé intégralement le terrain conquis. S'était déjà distingué, le 9 juillet 1916, au combat de Biaches. — ( Ordre du 3 juin 1917. )

2° Magnifique régiment qui a donné, depuis le début de la campagne, les plus beaux exemples d'ardeur offensive, d'indomptable ténacité et de noble esprit de discipline, notamment dans les sanglants combats d'Ornes, en décembre 1914, et dans la défense opiniâtre de ses positions à Verdun, en février 1916, où malgré les pertes sérieuses causées par un bombardement violent et continu, il résista jusqu'au bout, défendant le terrain pied à pied et contre-attaquant sans cesse avec un entrain merveilleux et le plus bel esprit de sacrifice. — ( Ordre du 25 novembre 1917. )

3° Magnifique régiment. Le 18 juillet 1918, sous les ordres du lieutenant-colonel Leroy, s'est porté à l'assaut d'importantes positions ennemies, les a enlevées d'un seul élan, sur une profondeur de sept kilomètres. A fait 1149 prisonniers et s'est emparé de 49 pièces de canon. N'a cessé, pendant les dures journées des 19, 20 et 21 juillet, d'élargir ses gains du premier jour. — ( Décision du général commandant en chef, du 27 août 1918. )

4° Régiment d'élite. Sous l'énergique impulsion de son chef, le lieutenant-colonel Leroy, a franchi une rivière avec des moyens de fortune, escaladé les pentes abruptes des coteaux qui commandent cette rivière et s'en est emparé brillamment, malgré la puissance de l'organisation ennemie ; a fait cent prisonniers, pris trente mitrailleuses, une batterie de mines et plus de deux cents fusils. A montré, une fois de plus, son moral magnifique et fait encore preuve des plus belles qualités de courage et de dévouement. — ( Décision du général commandant en chef, du 9 octobre 1918. )

2e RÉGIMENT DE MARCHE DE ZOUAVES
J.O. du 19 décembre 1918 - Page 10878

1° Aux ordres successifs du lieutenant-colonel Decherf et du chef de bataillon de Saint-Maurice, a préparé par un travail acharné, son offensive de Champagne. S'est emparé, le 25 septembre, avec un élan que n'a pu briser le feu meurtrier des mitrailleuses, de trois lignes de tranchées et d'un bois fortement organisé. A poussé, le 26, une nouvelle attaque, prenant à l'ennemi quatre canons et un important matériel. Est resté en ligne jusqu'au 1er octobre sous un feu très dur d'artillerie lourde, organisant énergiquement et solidement le terrain conquis. — ( Ordre du 28 janvier 1916. )

2° Le 15 décembre 1916, sous le commandement du lieutenant-colonel Bonnery, s'est lancé à l'assaut avec la plus belle ardeur, malgré les difficultés du terrain et un violent bombardement. Surmontant les résistances de l'ennemi, a atteint, à l'heure fixée, après une marche de plus de trois kilomètres, l'objectif qui lui était assigné ; s'y est maintenu malgré de violentes contre-attaques, a fait de nombreux prisonniers, capturé dix canons et un matériel de guerre considérable. — ( Ordre du 5 janvier 1917. )

3° Sous les ordres du lieutenant-colonel de Metz, a effectué, en trois jours de combats et de brillantes manœuvres, du 8 au 10 août 1918, une progression de vingt-deux kilomètres dans les lignes ennemies. Véritable régiment d'avant-garde, a poussé, le 10 août, au delà de ses objectifs, pour occuper des points dominants et faciliter ainsi aux régiments voisins le passage de l'Avre. A capturé dans ces trois journées, dix-neuf canons, soixante mitrailleuses et plusieurs centaines de prisonniers. — ( Décision du général commandant en chef, du 23 septembre 1918. )

4° Régiment d'élite. Sous le commandement éclairé et froidement résolu de son chef de corps, le lieutenant-colonel de Metz, a franchi de vive force, le 28 août 1918, le canal du Nord aux portes même d'une ville importante que sa brillante manœuvre du lendemain devait faire tomber. Le 23 août 1918, a attaqué sans regarder en arrière, a supporté une contre-attaque violente sur son flanc gauche, s'est cramponné au sol et a conservé la ville reconquise. Le 30 août 1918, a emporté d'assaut un piton âprement défendu, escaladant les pentes sous un feu violent d'artillerie et de mitrailleuses. Les 5, 6 et 7 septembre 1918, a toujours devancé l'heure de l'attaque, menant avec fougue la poursuite d'un ennemi à qui sa vitesse en imposait ; est demeuré trois jours en avant-garde, à quatre mille mètres au delà de toute liaison latérale, obligé, la nuit venue, de faire face dans toutes les directions. Par son acharnement, par son audace, a empêché l'ennemi de se raccrocher aux lignes prévues dans ses ordres et a précipité le mouvement de retraite jusqu'aux inondations de la ligne Siegfried. A fait des prisonniers de trois régiments différents. — ( Décision du général commandant en chef, du 9 octobre 1918. )

28e BATAILLON DE CHASSEURS A PIED
J.O. du 19 décembre 1918 - Page 10878

1° Sous les ordres du commandant Coquet, a, le 21 décembre 1915, dans un élan magnifique, enlevé d'un seul bond deux lignes successives de tranchées fortement organisées, en faisant de nombreux prisonniers ; s'est maintenu sur ses positions malgré des bombardements intenses, qui lui occasionnaient de fortes pertes. — ( Ordre du 5 mars 1916. )

2° Sous les ordres du chef de bataillon Coquet, bataillon d'élite, ayant déjà été cité à l'ordre de l'armée. Dans les attaques des 4 et 12 septembre, a, sous les ordres du commandant Coquet, progressé dans les lignes allemandes avec une énergie et une audace dignes d'admiration, réalisant, dans ces deux attaques successives, un gain de terrain de quatre kilomètres, faisant quatre cents Allemands prisonniers, prenant cinq canons et huit mitrailleuses et participant, en fin de combat, à l'enlèvement à la baïonnette d'un village fortement organisé. — ( Ordre du 21 octobre 1916. )

3° Bataillon d'attaque, déjà titulaire de la fourragère qui, sous le commandement d'un chef jeune et énergique, le commandant Prudhomme, n'a cessé de se distinguer au cours de la bataille de l'Aisne ( avril-octobre 1917 ). Amené rapidement, le 3 juin, sous un bombardement intense, a repris d'un seul élan et conservé les positions dominantes du plateau de Californie. Les 30 et 31 juillet, a conquis au Chemin-des-Dames et dépassé ses objectifs ; s'est maintenu dans la tranchée allemande de la Gargousse sans perdre un pouce de terrain, malgré des réactions et des bombardements ennemis continuels, a fait quatre-vingts prisonniers et pris six mitrailleuses. Au cours des opérations du 23 au 26 octobre a, par ses détachements de creutes, décimés par les mitrailleuses et l'artillerie lourde, surpassé encore sa réputation d'héroïsme. Mis à la disposition d'une grande unité voisine, a lutté pendant deux jours, enlevé des carrières et trois lignes de tranchées fortement tenues par la garde prussienne, s'emparant de cent prisonniers, douze mitrailleuses, vingt et un minenwerfer lourds et réalisant une avance de 1,500 mètres. — ( Ordre du 2 décembre 1917. )

4° Bataillon d'élite, qui vient sous les ordres du commandant Prudhomme et du capitaine de Guillebon, remplaçant le chef de bataillon grièvement blessé, d'ajouter une nouvelle page de gloire à ses brillants faits d'armes antérieurs. Par une série de manœuvres aussi habiles qu'audacieuses, grâce à l'énergie et à la bravoure admirables des cadres et de la troupe, a, dans une lutte incessante, constamment imposé sa volonté à des adversaires dignes de lui, les a chassés successivement de toutes ses lignes de défense dans une zone des plus difficiles. Après des combats de six jours, a pris pied, malgré une résistance acharnée, sur une position puissamment organisée. Au cours de ces luttes, a capturé un canon, quatre minenwerfers, cinquante mitrailleuses, trois cent vingt prisonniers dont vingt-trois de la garde prussienne. — ( Décision du général commandant en chef, du 12 octobre 1918. )

18e RÉGIMENT D'INFANTERIE
J.O. du 19 décembre 1918 - Page 10878

1° Le général commandant l'armée cite à l'ordre de l'armée : Le colonel Gloxin, commandant le 18e régiment d'infanterie et ce régiment pour leur belle conduite dans l'affaire de Marchais-en-Brie, le 6 septembre. Le 18e régiment d'infanterie a enlevé brillamment, par une attaque de nuit, à la baïonnette, le village de Marchais-en-Brie puissamment fortifié. Il a fait de nombreux prisonniers et pris un canon. — ( Ordre du 12 septembre 1914. )

2° Régiment d'élite. Chargé d'enlever, les 4 et 5 mai 1917, sous le commandement du lieutenant-colonel Decherf, le plateau de Craonne, position jugée inexpugnable, l'a pris d'assaut dans un élan superbe, faisant plus de deux cent cinquante prisonniers, prenant un nombreux matériel, dont une partie a été retournée contre l'ennemi. S'est maintenu énergiquement sur ses positions malgré un bombardement d'une intensité exceptionnelle et des contre-attaques répétées. — ( Ordre du 26 mai 1917. )

3° Régiment d'élite qui, brusquement jeté dans la bataille, a, sous l'énergique impulsion de son chef, le colonel Decherf, tenu tête à l'ennemi pendant trois journées consécutives, repoussé trois attaques et exécuté lui-même trois opérations offensives en enlevant à l'adversaire des prisonniers et du matériel. — ( Ordre du 8 juin 1918. )

4° Sous la conduite habile et énergie de son chef, le colonel Decherf, a enlevé de haute lutte, dans la journée du 17 septembre 1918, l'objectif qui lui était assigné et qui constituait pour l'ennemi un observatoire des plus importants. A progressé de plus de 600 mètres au-delà, sous le bombardement et les feux croisés de mitrailleuses, sans se soucier des pertes subies. A, malgré les furieuses contre-attaques exécutées par l'ennemi, le jour même et les jours suivants, conservé intégralement le terrain conquis. A enlevé cinq canons, trois minenwerfer, trente-cinq mitrailleuses, fait près de deux cents prisonniers et infligé des pertes très sévères à l'ennemi. — ( Décision du général commandant en chef, du 12 octobre 1918. )

23e RÉGIMENT D'INFANTERIE
J.O. du 19 décembre 1918 - Page 10878

1° Sous le commandement du lieutenant-colonel Sohier : chargé d'enlever une position puissamment fortifiée, s'est précipité sur les tranchées ennemies au travers des tirs de barrage extrêmement violents de l'artillerie adverse. Dans son ardeur a même dépassé les objectifs qui lui étaient fixés, s'est rendu maître, en quelques minutes, de toutes les organisations ennemies, faisant plus de huit cents prisonniers, dont onze officiers, et s'emparant d'un butin considérable, dont six mitrailleuses. A maintenu tous ses gains, malgré un violent bombardement. — ( Ordre du 5 août 1915. )

2° Le 16 avril 1917, le 23e régiment d'infanterie, sous le commandement du lieutenant-colonel Brindel, enlève, avec un entrain admirable, une position puissamment fortifiée, puis, avec un esprit de manœuvre remarquable, franchit un canal sous un feu violent, enlève une partie de village fortement organisée, et atteint en peu de temps, sous un violent bombardement, tout l'objectif qui lui était assigné, capturant plus de neuf cents prisonniers, dont trente officiers, deux canons, dix-neuf mitrailleuses, sept minenwerfer et un matériel considérable. — ( Ordre du 1er mai 1917. )

3° Régiment d'attaque de premier ordre, très manœuvrier et où les actions d'éclat individuelles ne se comptent plus. A, sous l'énergique commandement de son chef le lieutenant-colonel Bienaymé, pris une part brillante à l'offensive de juillet 1918, a emporté notamment les villages d'Ancienville, de Chouy, d'Oulchy-le-Château, et talonné l'ennemi dans de durs combats d'avant-garde, jusqu'à la Vesle. A combattu pendant dix-huit jours sans répit, progressant de trente-huit kilomètres, prenant plus de quatre cents prisonniers, huit canons, un grand nombre de mitrailleuses et délivrant soixante-dix Français. — ( Décision du général commandant en chef, du 27 août 1918. )

4° Régiment d'un moral élevé, possédant un esprit offensif poussé au plus haut degré. Sous le commandement provisoire du chef d'escadrons Mascarel, a soutenu pendant onze jours une lutte opiniâtre et ininterrompue contre des troupes ennemies de la garde, choisies pour défendre à tout prix une position importante. Malgré des pertes sévères et d'énormes difficultés de terrain, a brisé successivement toutes les résistances, faisant preuve d'une énergie et d'un entrain dignes des plus grands éloges. Dans un suprême élan, s'est emparé de la dernière position qualifiée par l'ennemi de « pierre angulaire » de sa défense. — ( Décision du général commandant en chef, du 15 octobre 1918. )

66e RÉGIMENT D'INFANTERIE
J.O. du 7 janvier 1919 - Page 222

1° Sous les ordres du lieutenant-colonel Paillé, a enlevé le 8 mai 1917, une première position fortifiée devant laquelle plusieurs attaques avaient échoué. A refoulé victorieusement, le 10 mai, deux violentes contre-attaques exécutées par des troupes fraîches supérieures en nombre et achevé, les 22, 23 et 24 mai, la conquête de toute la position ennemie en prenant à l'adversaire, au cours de ces opérations, de nombreux prisonniers, plusieurs mitrailleuses et lance-bombes. — ( Ordre du 11 juillet 1917. )

2° Sous les ordres du lieutenant-colonel Paillé, après avoir travaillé sans arrêt pendant quinze jours et quinze nuits à l'organisation défensive d'un plateau particulièrement convoité par l'ennemi et battu sans interruption par ses feux, a résisté le 19 juillet 1917 à une attaque très minutieusement préparée et menée par des troupes d'élite ( 5e division de la garde ). Après avoir reculé momentanément sous cette poussée, a su s'accrocher au terrain et, par des contre-attaques locales, conserver ou reconquérir les points importants du secteur. Attaqué une seconde fois, le 22 juillet, a malgré ses pertes et sa fatigue, coopéré avec des troupes venues l'appuyer, au maintien de la ligne sur laquelle il s'était accroché le 19. — ( Ordre du 17 août 1917. )

3° Sous la direction du colonel Soule, a eu ses bataillons engagés dans la bataille, le 9 juin 1918, dans les circonstances les plus critiques. Accourant au secours d'un régiment menacé de débordement, a rétabli la situation ce jour-là, grâce à son énergie et à son aptitude à la manœuvre ; le lendemain a brisé les assauts ennemis, luttant jusqu'au corps à corps avec une bravoure admirable. — ( Décision du général commandant en chef, du 31 juillet 1918. )

4° Pendant seize jours de combats ininterrompus et au prix des plus dures fatigues, a chassé l'ennemi de positions fortement tenues, franchi la Marne de vive force et poursuivi l'adversaire en retraite, sans en perdre le contact. Sous l'énergique impulsion du colonel Soule, grâce à sa ténacité et à la persistance de ses efforts, a repoussé l'ennemi sur une profondeur de 14 kilomètres en lui capturant 102 prisonniers, 7 canons et un grand nombre de mitrailleuses. — ( Décision du général commandant en chef, du 20 octobre 1918. )

60e RÉGIMENT D'INFANTERIE
J.O. du 7 janvier 1919 - Page 222

1° Sous les ordres du lieutenant-colonel Mittelhauser, s'est élancé, le 25 septembre, drapeau déployé, à l'assaut des tranchées allemandes. A successivement enlevé les trois de la première position ennemie, sous un feu des plus violant et des plus meurtriers. Poursuivant ensuite l'ennemi sur 4 kilomètres, a fait plus de 300 prisonniers, s'est emparé d'une batterie lourde et a atteint la deuxième position allemande. S'est maintenu sur le terrain conquis, bien que privé de son chef, grièvement blessé, et d'une grande partie de ses cadres, et a repoussé victorieusement toutes les contre-attaques de l'ennemi. — ( Ordre du 28 janvier 1916. )

2° Remarquable régiment qui s'est toujours trouvé aux endroits où il y avait des risques à courir et de l'honneur à gagner, en Champagne, à Verdun, sur la Somme. Vient de se signaler à nouveau, le 16 avril 1917, en enlevant d'un superbe élan, sous l'impulsion entraînante de son chef, le lieutenant-colonel de Pirey, trois positions ennemies successives, pénétrant ainsi sur une profondeur de 4 kilomètres dans le front ennemi qui n'avait pu être entamé depuis plus de deux ans. — ( Ordre du 1er mai 1917. )

3° Régiment d'élite, qui s'est toujours montré digne de son glorieux passé. Conduit une fois de plus par son chef, le lieutenant-colonel Arnoulx de Pirey, vient de se distinguer encore dans les combats de la Montagne de Reims, en juillet 1918. Attaquant avec audace et par surprise un ennemi qui se croyait déjà victorieux, a brisé net la poussée allemande dans la partie sud du bois de Courton. A reconquis de vive force une partie de notre ancienne position et a pris part à toutes les attaques qui ont rejeté l'ennemi au delà de Ville-en-Tardenois. — ( Décision du général commandant en chef, du 7 octobre 1918. )

4° Au cours de l'offensive générale, le 26 septembre 1918, sous les ordres du colonel Arnoulx de Pirey, s'est porté d'un irrésistible élan, à l'assaut de la butte de Tahure. Par une manœuvre habile et après un combat acharné, a enlevé rapidement cette position dont la conquête était capitale pour le succès de la journée. Poursuivant l'ennemi sans répit, dans les journées des 27 et 28 septembre, l'a chassé de ses positions successives jusqu'aux hauteurs au sud d'Aure, progressant ainsi de plus de 8 kilomètres, faisant 500 prisonniers dont un commandant de régiment et 16 officiers ; capturant 5 batteries dont 3 lourdes, 15 pièces de 77, 12 minenwefer, 100 mitrailleuses et un important matériel. — ( Décision du général commandant en chef, du 20 octobre 1918. )

47e RÉGIMENT D'ARTILLERIE
J.O. du 7 janvier 1919 - Page 223

1° Sous les ordres du colonel Lucotte, a puissamment facilité la progression de la 14e division dans l'offensive de septembre. A toujours suivi de très près le mouvement en avant de l'infanterie, même sous le feu le plus violent ; lui a permis, par son aide constante de progresser de 4 kilomètres, de s'avancer jusqu'au contact de la deuxième position allemande, de prendre pied dans une partie de cette position et de maintenir intégralement le terrain conquis malgré de violentes contre-attaques de ennemi. — ( Ordre du 28 janvier 1916. )

2° Régiment de tout premier ordre, toujours sur la brèche. A montré en toutes circonstances ses belles qualités d'audace, d'énergie, conservant malgré des fatigues extrêmes et des pertes sévères, toute sa valeur technique, tout son allant, toute sa souplesse. Hautement pénétré du souci d'appuyer toujours au plus près son infanterie, lui a permis de barrer la route à l'ennemi à Verdun, en février 1916, de le refouler sur la Somme, en septembre, au delà de Bouchavesnes. Enfin, en Champagne, le 16 avril 1917, sous le commandement du lieutenant-colonel Roussel, a ouvert le chemin à la division par des feux puissants et précis, dans une progression de 3 kilomètres jusqu'à Bermericourt. — ( Ordre du 31 juillet 1917. )

3° Régiment d'artillerie d'élite animé de l'esprit le plus mordant. Pendant la période du 16 juillet au 4 août 1918, en Champagne, a fait preuve, sous le vigoureux commandement de son chef, le colonel Lips, d'une superbe tenue au feu, de l'endurance la plus tenace et des plus belles qualités manœuvrières. A puissamment contribué, par sa parfaite et intime union avec l'infanterie, ses occupations de positions rapides, ses tirs précis et efficaces et ses changements de positions très vivement et très opportunément exécutés, aux opérations qui ont arrêté l'ennemi dans sa marche sur Epernay et l'ont refoulé au nord de la Vesle. — ( Décision du général commandant en chef, du 27 octobre 1918. )

4° Superbe régiment d'artillerie divisionnaire qui vient une fois de plus de faire preuve des plus belles qualités d'offensive. Sous les ordres du colonel Lips, énergiquement secondé par les chefs d'escadron Masson, Astier et Buzon, a pris la part la plus active et la plus efficace aux combats qui se sont déroulés, du 26 septembre au 10 octobre 1918, dans la région de Tahure. Par sa liaison toujours étroite avec l'infanterie, par sa progression rapide, malgré les difficultés d'un terrain chaotique, par la précision et l'efficacité de ses tirs, il a appuyé constamment l'infanterie, l'aidant à enlever de haute lutte tout un système fortifié, à pénétrer de plus de 10 kilomètres à l'intérieur des lignes ennemies et à déterminer sa retraite au delà de sa dernière ligne de résistance. — ( Décision du général commandant en chef, du 27 octobre 1918. )

22e RÉGIMENT D'INFANTERIE
J.O. du 7 janvier 1919 - Page 223

1° Dans les attaques exécutées le 25 septembre par les 1er et 3e bataillons, comme dans les combats auxquels il a pris part les jours suivants, le 2e bataillon a recueilli les résultats de ses travaux de préparation minutieux et persévérants et fait paraître dans tout son éclat la valeur guerrière qu'il a acquise sous le commandement du lieutenant-colonel Justin. — ( Ordre du 21 octobre 1915. )

2° Sous les ordres du lieutenant-colonel Engelhart, a brillamment enlevé, le 23 octobre 1917, toute une succession de lignes allemandes fortement organisées et solidement tenues et a réussi, malgré de violentes contre-attaques, à maintenir l'occupation d'un point d'appui qui couvrait la gauche de sa division, contribuant ainsi, par des actions de flanc, à la capture des prisonniers réalisée par les corps voisins. — ( Ordre du 13 novembre 1917. )

3° Régiment d'élite, aussi solide dans la défensive que brillant dans l'offensive, déjà cité deux fois à l'ordre de l'armée. Sous les ordres du lieutenant-colonel Tronyo, après trente heures de marche presque ininterrompue en formation de guerre, est arrivé au contact d'un ennemi qui poursuivait depuis quatre jours une avance sans arrêt. Dans la zone dont la défense lui a été attribuée, malgré la violence des attaques ennemies qui se sont succédé pendant dix jours, pas un pouce de terrain n'a été cédé. Grâce à la vigueur et à la ténacité des éléments en première ligne, ceux en réserve ont pu être engagés avec succès pour faire des contre-attaques et rétablir la situation des corps voisins attaqués. — ( Décision du général commandant en chef, du 6 juillet 1918. )

4° Régiment d'élite. Sous les ordres du lieutenant-colonel Tronyo, au cours de l'offensive commencée le 23 septembre 1918, a fait preuve, une fois de plus, d'un courage magnifique et d'une endurance admirable. Au travers d'un terrain couvert de fortifications formidables, hérissé de mitrailleuses, et défendu par l'ennemi avec acharnement, a, par des assauts successifs, refoulé l'ennemi jusqu'à la Py, alliant l'héroïsme à l'art de la manœuvre, capturant 320 prisonniers dont 8 officiers, 2 canons, 8 minenwerfer, 12 fusils antitanks, 80 mitrailleuses, un matériel et des approvisionnements considérables. — ( Décision du général commandant en chef, du 4 novembre 1918. )

276e RÉGIMENT D'ARTILLERIE
( anciennement artillerie de campagne d'Afrique, 5e groupe )
J.O. du 7 janvier 1919 - Page 223

1° Sous les ordres du chef d'escadron Leclercq, a montré pendant les récentes attaques de la division une endurance et une énergie à toute épreuve, tirant de jour et de nuit, sans trêve ni repos, violemment pris à partie, le 20 mai, par un tir réglé de gros calibre, ayant eu le quart du personnel de ses batteries de tir hors de combat et cinq de ses canons mis hors de service, n'en a pas moins continué son tir avec acharnement, allant jusqu'au bout de sa mission. — ( Ordre du 18 juin 1916. )

2° Amené dans le secteur d'attaque peu de jours avant l'offensive de Verdun, le 5e groupe d'Afrique, sous les ordres du lieutenant-colonel Strickler, a pris des positions avancées non préparées, à peine défilées aux vues des observatoires terrestres, dans un terrain déjà bouleversé et continuellement bombardé. A préparé et exécuté des destructions complètes, malgré de grandes difficultés de liaison et d'observation, malgré ses pertes, grâce au courage et à l'abnégation de son personnel, tirant en permanence à découvert de jour sous des rafales d'obus de gros calibre, de nuit sous de violents bombardements d'obus toxiques. A maintenu pendant toute la conquête des différents objectifs par l'infanterie un barrage précis et une liaison permanente avec les premières vagues. A puissamment contribué ainsi à éviter des pertes à l'infanterie, et le terrain conquis, a empêché, par des tirs de destruction rapides et précis, toute réaction de l'ennemi. — ( Ordre du 20 septembre 1917. )

3° Sous l'énergique impulsion du lieutenant-colonel Strickler, s'est prodigué sans compter dans les nombreuses affaires auxquelles il a pris part depuis quatre mois. A puissamment contribué à enrayer les attaques ennemies du 30 mai 1918 devant Soissons, ne se repliant qu'à la dernière minute, sans laisser un obus aux mains de l'ennemi. Le 12 juin, soumis à un bombardement intense, n'a cessé d'appuyer l'infanterie avec tant d'efficacité que la violente attaque ennemie sur Ambleny a été brisée net. Au cours de l'offensive du 18 au 22 juillet, a rivalisé d'ardeur avec l'infanterie pour assurer le succès. Suivant au plus près les vagues d'assaut, en contact étroit avec une troupe, s'est mis en position dans des zones encore violemment battues par les mitrailleuses ennemies. Soumis à de violents bombardements dans la matinée du 20 juillet, a fait, par sa crânerie sous le feu, l'admiration des plus héroïques de nos fantassins. — ( Décision du général commandant en chef, du 27 août 1918. )

4° Magnifique régiment, digne des héroïques régiments d'infanterie de la 1re division marocaine. Sous les ordres du lieutenant-colonel Strickler, s'est une fois de plus dépensé sans compter au cours des opérations du 1er au 20 septembre 1918 dans le Soissonnais. Poussant hardiment ses batteries en avant, a puissamment contribué à forcer l'ennemi à la retraite, tant par l'appui efficace prêté à notre infanterie aux heures d'attaque que par la désorganisation provoquée chez l'adversaire par les tirs de harcèlement ininterrompus. Le 14 septembre 1918, par la précision et l'efficacité de son tir, a largement participé au succès de l'attaque de la 1re brigade marocaine, lui permettant de franchir avec des pertes minimes les formidables organisations ennemies de la ligne Hindenbourg, de s'emparer du village d'Allemant et de faire un millier de prisonniers. Malgré une réaction extrêmement violente de l'artillerie allemande, a maintenu jusqu'au moment de sa relève, un groupe à moins de 1,300 mètres des premières lignes. Grâce au bon fonctionnement de ses liaisons, a toujours, et quel que soit le bombardement subi, donné à notre infanterie l'appui le plus complet et lui a grandement aidé à repousser les nombreuses et violentes contre-attaques de la garde prussienne. — ( Décision du général commandant en chef, du 4 novembre 1918. )

1er BATAILLON DE CHASSEURS A PIED
J.O. du 7 janvier 1919 - Page 223

1° Sous le commandement du commandant Tabouis, a brillamment contribué, le 14 août 1914, au succès du combat de Plaine-Saint-Blaise, au cours duquel il a enlevé à l'ennemi le premier drapeau, ce qui a valu au drapeau des chasseurs l'attribution de la Médaille militaire. — ( Ordre du 23 juillet 1915. )

2° Commandé et entraîné par son chef de bataillon, le commandant Somon, avec une admirable maîtrise, s'est emparé, le 25 mai, d'un ouvrage allemand très fortement organisé et très vaillamment défendu. S'y est maintenu trois jours, malgré un bombardement intense et des contre-attaques incessantes. Attaqué de trois côtés par des forces supérieures, a défendu le terrain pied à pied et est arrivé, malgré des pertes sensibles, à se maintenir au saillant de l'ouvrage. — ( Ordre du 25 juin 1915. )

3° Corps d'attaque qui vient de montrer à nouveau sa bravoure et ses qualités manœuvrières. Le 23 octobre 1917, sous les ordres du commandant Le Bleu, a enlevé successivement tous les objectifs qui lui étaient assignés, comprenant une carrière fortement occupée, un bois garni d'artillerie, où l'ennemi a résisté énergiquement, enfin un village. S'est maintenu sur les positions conquises, malgré les contre-attaques. Au cours de cette journée, a fait prisonniers 7 officiers et plus de 700 hommes appartenant à trois divisions différentes, dont une de la garde, pris 18 canons de campagne dont 4 lourds, 65 mitrailleuses et énorme matériel de un guerre. — ( Ordre du 13 novembre 1917. )

4° Bataillon d'élite. Exalté par l'ardeur méthodique, l'enthousiasme et l'indomptable ténacité de son chef, le commandant Le Bleu, a rompu, les 26, 27 et 28 septembre 1918, le front ennemi en Champagne, et réalisé avec un entrain splendide une avance de 8 kilomètres. Le 26 septembre, placé au centre de la ligne d'attaque, s'est engagé à fond, et, dépassant les unités qui l'encadraient, surprenant l'ennemi par son élan, manœuvrant sous le feu comme à l'exercice, a triomphé superbement des résistances les plus énergiques. Au cours de son avance, une déchirure du brouillard ayant découvert devant les chasseurs le sommet d'une des positions dominantes, connue parmi les plus formidablement organisées du front, le bataillon, galvanisé, s'est jeté à l'assaut, baïonnette haute, et a enlevé la position d'un seul élan, faisant prisonnier le bataillon ennemi qui la défendait et forçant l'admiration de l'adversaire lui-même. Les 27 et 28 septembre, a continué à combattre avec la même ardeur, enlevant tous ses objectifs, capturant en ces trois jours d'assauts plus de 700 prisonniers dont un chef de bataillon et 14 officiers, 10 canons de 77, plusieurs minenwerfer, plus de 100 mitrailleuses, ainsi qu'un matériel considérable, munitions, armes, voitures, attelages, etc.

55e RÉGIMENT D'INFANTERIE
J.O. du 11 janvier 1919 - Page 383

1° Le 15 décembre 1916, sous l'impulsion énergique de son chef, le lieutenant-colonel Vignal, a marché à l'attaque de positions allemandes qu'il a trouvées, sur plusieurs points, encore fortement organisées. Après de violents corps à corps, grâce à l'énergie et au courage de tous les combattants, a réussi à briser la résistance ennemie, s'est emparé des objectifs qui lui étaient assignés, prenant 4 mitrailleuses 3 minenwerfer et faisant plus de 480 prisonniers, dont plusieurs officiers. — ( Ordre du 5 janvier 1917. )

2° Sous la tenace et énergique impulsion du lieutenant-colonel Vignal, chef de corps de la plus haute valeur morale, le 55e régiment d'infanterie s'est montré un régiment de tout premier ordre, magnifique de bravoure, de ténacité et d'allant. Après avoir conquis, le 20 août 1917, une première position, a, le lendemain, enlevé pied à pied et sans arrêt le village de Samogneux et plusieurs lignes de tranchées solidement organisées, malgré de nombreuses mitrailleuses et des réseaux de fils de fer presque intacts. A fait plus de 300 prisonniers et un important butin, dont 11 mitrailleuses. — ( Ordre du 20 septembre 1917. )

3° Magnifique régiment, que son moral élevé, son élan et son ardeur combative rendent à chaque engagement supérieur à lui-même. A, dans la journée du 9 août 1918, sous le commandement successif du lieutenant-colonel Vignal, commandant le régiment, puis du commandant Félici, adjoint au chef de corps, tous deux blessés à sa tête, et du commandant Guiol, commandant le 11e bataillon, prenant le commandement du régiment en plein combat, grâce à la vigoureuse impulsion de ses cadres, a, malgré de lourdes pertes et la disparition de presque tous ses chefs de bataillon et commandants de compagnies tombés pendant le combat, bousculé et poursuivi l'ennemi pendant 6 kilomètres, forçant trois lignes de défenses successives et enlevant un village. Placé en réserve immédiate et maintenu dans la zone de bataille, s'est encore trouvé capable sans avoir été reconstitué et sans avoir joui de presque aucun repos, d'un nouvel effort soutenu et prolongé, du 22 au 31 août, coopérant à la prise d'un village puissamment fortifié, réalisant à chaque engagement une nouvelle avance, qui facilitait la progression des unités voisines, et prenant pied finalement, sur un front de près d'un kilomètre, dans une importante ligne de défense que l'ennemi défendait avec acharnement. A capturé pendant cette période environ 580 prisonniers, dont plusieurs officiers, 44 mitrailleuses, 2 canons, 2 minenwerfer et un matériel considérable. — ( Décision du général commandant en chef, du 23 septembre 1918. )

4° Régiment d'élite, sous la direction intelligente et le commandement énergique du lieutenant-colonel Vignal. Chef de corps admirable de conscience et d'abnégation, vient de donner de nouvelles preuves des plus belles qualités d'endurance, de mépris du danger et d'ardeur offensive par lesquelles il a réussi à prendre sur l'ennemi un ascendant qui s'affirme à chaque rencontre. A, pendant onze jours de durs et incessants combats, du 8 au 18 octobre 1918, refoulé l'ennemi sur une distance d'environ 17 kilomètres, forcé deux lignes de résistance fortement organisées, enlevé plusieurs points d'appui, fermes, bois et villages opiniâtrement défendus par l'adversaire et les a conservés malgré de violentes contre-attaques. A capturé pendant cette période près de 750 prisonniers, 3 canons, 7 minenwerfer, 77 mitrailleuses et une grande quantité d'armes, de munitions et de matériel de toute nature. — ( Décision du général commandant en chef, du 9 novembre 1918. )

112e RÉGIMENT D'INFANTERIE
J.O. du 11 janvier 1919 - Page 384

1° Le 15 décembre 1916, sous l'énergique impulsion du lieutenant-colonel de Gail, a marché à l'ennemi dans un ordre parfait et, d'un élan irrésistible, a rompu ses lignes sur une profondeur d'un kilomètre, s'emparant d'un village fortement occupé et capturant près de cinq cents prisonniers, six mitrailleuses et cinq canons de tranchées ou lance-bombes. — ( Ordre du 5 janvier 1917. )

2° Exalté par son ardent chef de corps, le lieutenant-colonel de Gail, a, le 20 août 1917, brillamment atteint tous ses objectifs sur le Talou, malgré la résistance désespérée de l'ennemi dans des ouvrages imparfaitement démolis, sans se soucier de ses pertes. Ensuite, pendant plusieurs jours, a, non seulement conservé et organisé le terrain conquis, mais encore harcelé sans cesse l'ennemi par des patrouilles audacieuses, montrant une constance et une ténacité égales à son enthousiasme et à son élan. Régiment superbe d'allure et de bravoure. — ( Ordre du 20 septembre 1917. )

3° Régiment d'un allant et d'un mordant légendaires. Pendant les journées du 9 au 12 août 1918 et du 21 août au 1er septembre, sous le commandement du colonel de France, chef de corps remarquable par son courage calme et son esprit de décision, s'est montré digne des glorieuses traditions qui lui ont inspiré le plus bel esprit de corps et la plus généreuse émulation. Le 9 août, étant en deuxième ligne, a prêté un appui spontané aux régiments de première ligne. Le 10 et le 11, a poursuivi ses attaques avec une vigueur remarquable, refoulant l'ennemi et prenant pied, après une progression de plus de quatre kilomètres, dans les anciennes positions allemandes à l'ouest de Roye, particulièrement puissantes et où l'ennemi avait concentré ses réserves. S'est trouvé encore capable, malgré des pertes sensibles, d'un nouvel effort soutenu et prolongé, enlevant, le 26 août, un village puissamment fortifié, dont la chute entraîna le repli de tout le front allemand, talonnant ensuite l'ennemi pendant près de quinze kilomètres, le chassant de ses positions successives, et traversant finalement, le 31 août, une importante ligne de défense que l'ennemi défendait avec acharnement. A capturé pendant cette période : 10 officiers dont 1 chef de bataillon, plus de 450 hommes, 60 mitrailleuses, 11 canons, 4 minenwerfer et un matériel considérable. — ( Décision du général commandant en chef, du 23 septembre 1918. )

4° Superbe troupe d'attaque. Sous le commandement du colonel de France, chef éclairé, homme de devoir accompli, doué d'un sang-froid imperturbable, toujours au contact immédiat de ses unités de première ligne, vient le 17 et le 18 octobre 1918, de remporter un succès complet et décisif. Par la précision et la fougue avec lesquelles il a exécuté une manœuvre de longue haleine et particulièrement délicate, a tourné et enlevé presque sans coup férir un gros village soigneusement fortifié, surpris et annihilé la très nombreuse garnison de cet important centre de résistance, faisant en quelques minutes un nombre de prisonniers égal à son effectif combattant, puis a débordé, encerclé et nettoyé un vaste massif boisé, réalisant en deux jours de combats soutenus, dans un terrain difficile, une progression de 8 kilomètres, qui a provoqué le repli de l'ennemi sur un large front et libérant ainsi une vaste étendue de territoire français. A capturé plus de 900 prisonniers dont 27 officiers, 2 batteries d'artillerie, plus de 100 mitrailleuses, un grand nombre de minenwerfer et une quantité considérable d'armes, de munitions et de matériel de toute nature. — ( Décision du général commandant en chef, du 9 novembre 1918. )

170e RÉGIMENT D'INFANTERIE
J.O. du 11 janvier 1919 - Page 384

1° A pris part à toutes les grandes actions de la campagne, depuis le 24 septembre 1914 et s'est constamment signalé par sa bravoure, son esprit de sacrifice, son endurance et son excellent esprit. En dernier lieu, sous le commandement du lieutenant-colonel d'Albis de Gissac, officier supérieur d'une énergie et d'une bravoure à toute épreuve, s'est emparé, dans un élan magnifique, d'une ligne de tranchées allemandes solidement défendues, dans un secteur où l'artillerie ennemie faisait rage ; s'est maintenu sur la position conquise jusqu'à ce qu'il fût relevé, cinq jours plus tard, repoussant de furieuses contre-attaques et ne cédant pas un pouce de terrain. — ( Ordre du 8 mai 1916. )

2° Le 12 août 1916, sous les ordres du colonel Vigne-Delvillé, a enlevé, en un quart d'heure, sous un tir intense d'artillerie et de mitrailleuses, une ligne de tranchées puissamment organisée, située à 900 mètres de sa base de départ et précédée de nombreux points d'appui dont la conquête exigea des corps à corps furieux ; y a capturé 250 prisonniers et 4 mitrailleuses. A organisé et conservé le terrain conquis, en dépit des retours offensifs et des violents bombardements de l'ennemi. — ( Ordre du 9 octobre 1916. )

3° Brillant régiment, d'un entrain, d'une ténacité admirables, d'une endurance remarquable. Pendant quarante jours, sous l'impulsion énergique du lieutenant-colonel Charlet, a attaqué l'ennemi sans répit, et malgré les pertes subies et la fatigue éprouvée, l'a refoulé sur une profondeur de vingt kilomètres, lui faisant 150 prisonniers et lui enlevant de nombreuses mitrailleuses et un important matériel. — ( Décision du général commandant en chef, du 27 août 1918. )

4° Régiment d'élite qui, pour la deuxième fois en trois mois, vient d'affirmer ses qualités d'entrain, d'endurance et de ténacité. Sous l'impulsion de son chef, le lieutenant-colonel Charlet, tué le troisième jour de l'attaque, au milieu du bataillon de première ligne, puis du commandant de la Ferronays, adjoint au chef de corps a, en moins de soixante heures, les 26, 27 et 28 septembre 1918, sur le champ de bataille le plus disputé de Champagne, Trou-Bricot, cote 193, clairières des Odalisques, enlevé la zone des avant-postes et la zone de grand combat ennemies, solidement occupées et protégées par d'épais réseaux, traversé huit kilomètres de terrain bouleversé par quatre années de bombardement, ramené 435 prisonniers, appartenant à six unités différentes, conquis 23 canons ( dont 6 lourds ), 98 mitrailleuses et un matériel considérable. — ( Décision du général commandant en chef, du 8 novembre 1918. )

173e RÉGIMENT D'INFANTERIE
J.O. du 11 janvier 1919 - Page 384

1° Sous le commandement du colonel Bizard a atteint d'un seul élan le sommet de la cote du Poivre ( cote 342 ) fortement organisé et tenu par l'ennemi ; son objectif atteint a poursuivi sa marche en avant, nettoyant les abris, détruisant 11 canons, ramenant plus de 600 prisonniers, 10 mitrailleuses et 4 minenwefer. — ( Ordre du 5 janvier 1917. )

2° Régiment magnifique de bravoure et d'entrain. Les 20, 21 et 22 août 1917, sous l'énergique impulsion du colonel Bizard, chef de corps, d'une haute valeur morale, a enlevé des positions successives solidement organisées sans se laisser arrêter, ni par un feu nourri de mitrailleuses ni par des réseaux de fils de fer incomplètement démolis, brisant la résistance désespérée de l'ennemi, résistant avec une vigueur sans exemple à toutes les contre-attaques. A capturé de nombreux prisonniers et un important matériel. — ( Ordre du 20 septembre 1917. )

3° Sous l'habile et énergique impulsion du lieutenant-colonel Houssais, chef de corps d'une inlassable activité et d'un admirable esprit de sacrifice, a fourni, du 8 au 31 août 1918, un effort soutenu et prolongé, exigeant les qualités morales, l'esprit de sacrifice et d'abnégation, le mépris du danger et la résistance à toutes les fatigues, dont ce magnifique régiment n'a jamais cesse de faire preuve et dont il vient de donner un nouvel et admirable exemple. A attaqué et enlevé un village particulièrement fortifié et qui servait de pilier à la résistance ennemie, provoquant ainsi un recul de tout le front allemand ; puis a bousculé et poursuivi l'ennemi sans répit, l'empêchant, malgré plusieurs tentatives, de s'arrêter sur de nouvelles positions et réalisant en trois jours de combats incessants, malgré des pertes douloureuses, une progression de plus de 15 kilomètres. A capturé 8 officiers, dont 1 chef de bataillon et 250 hommes, 2 canons, 2 minenwerfer et un grand nombre de mitrailleuses. — ( Décision du général commandant en chef, du 23 septembre 1918. )

4° Admirable unité de combat. Sous l'impulsion généreuse du lieutenant-colonel Houssais, magnifique soldat tombé au champ d'honneur pendant la préparation d'une attaque, puis du commandant Pattachini, a soutenu, du 7 au 18 octobre 1918, des combats presque journaliers, pendant lesquels il a donné les preuves des plus belles vertus militaires. Forçant le succès par l'opiniâtreté de ses attaques, a enlevé à l'ennemi un important point d'appui très fortement organisé, défendu par une garnison nombreuse et résolue, dont la chute a provoqué le repli de l'ennemi. A poursuivi et bousculé pendant 15 kilomètres, puis attaqué l'adversaire qui se retranchait sur une nouvelle position ; l'en a chassé après quatre jours de lutte acharnée et conservé, malgré les plus violentes contre-attaques, un solide point d'appui chaudement disputé et qui devait servir de base à une importante opération ultérieure. A capturé, pendant cette période, un chef de bataillon, douze officiers, dix aspirants, six cents hommes de troupe, six minenwerfer et plus de quarante mitrailleuses. — ( Décision du général commandant en chef, du 9 novembre 1918. )

12e BATAILLON DE CHASSEURS A PIED
J.O. du 11 janvier 1919 - Page 385

1° Sous le commandement du chef de bataillon Ardisson. Malgré les lourdes pertes causées par les mitrailleuses adverses a superbement gravi au chant de la Marseillaise les pentes dénudées d'un piton, s'est emparé des tranchées de l'ennemi dont il a su maintenir la possession, malgré les contre-attaques et les bombardements violents. Trois semaines plus tard, en dépit des tirs de barrage d'une exceptionnelle intensité, a brillamment enlevé un sommet qu'il a su conserver. — ( Ordre du 18 octobre 1915. )

2° Sous les ordres du commandant Nabias, après avoir conquis, le 6 juin 1918, deux ponts que l'ennemi tenait à conserver, s'est emparé pendant les journées des 19, 20 et 23 juillet, où il a combattu en tête de sa division, de deux villages ; a continué ensuite sa progression sous des rafales ininterrompues de mitrailleuses, arrachant le terrain à l'ennemi mètre par mètre, malgré un bombardement d'une violence inouïe. A capturé une centaine de prisonniers, cinq canons, vingt-cinq mitrailleuses et trois minen. — ( Décision du général commandant en chef, du 27 août 1918. )

3° Au cours des combats journaliers du 15 au 20 août 1918, sous les ordres du capitaine Desforgés, gagnant toujours de l'avant dans une progression énergique et continue, enlevait 5 kilomètres d'organisations défensives anciennes, défendues pied à pied avec l'acharnement du désespoir. Menaçant, poursuivant l'ennemi jour et nuit, attaquant sans nul répit, cette belle unité, indifférente à la chaleur torride, soutenait sa vieille réputation en obtenant un magnifique succès, faisant quatre-vingt-onze prisonniers dont deux officiers, capturant dix-neuf mitrailleuses lourdes, quinze mitrailleuses légères, cent quatre-vingts fusils et un matériel important. — ( Décision du général commandant en chef, du 23 septembre 1918. )

4° Compris dans la citation collective ci-après : Le 12e bataillon de chasseurs ( commandant Nabias ), et les ... : Engagés du 28 septembre au 8 octobre 1918, dans un combat de rupture contre les positions puissamment organisées de la ligne Hindenburg, a poursuivi sans arrêt les attaques avec une opiniâtreté qui a mis en relief les qualités de son chef et la valeur remarquable de ses bataillons, qui, certains jours, ont renouvelé trois fois leurs attaques. Grâce au dévouement et à l'esprit de sacrifice de tous, a pu enlever les lignes successives où l'ennemi résistait avec acharnement, rompre la position le 8 octobre, et atteindre finalement le village qui constituait le dernier réduit de la défense. A fait, au cours de ces attaques, 675 prisonniers dont 9 officiers, a pris 3 canons, 10 minenmerfer, 125 mitrailleuses et une grande quantité de matériel. — ( Décision du général commandant en chef, du 9 novembre 1918. )

14e BATAILLON DE CHASSEURS A PIED
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1° Sous le commandement du chef de bataillon Reynies, s'est affirmé une fois de plus comme une troupe d'élite dans une région montagneuse très difficile. A enlevé sous le feu de l'infanterie et de l'artillerie ennemie, d'une violence extrême, et après plusieurs vigoureux assauts sous bois, une position organisée de longue date par l'ennemi, s'y est maintenu malgré les attaques réitérées de troupes fraîches précédées par des bombardements d'artillerie d'une intensité peu commune, a infligé de lourdes pertes à l'ennemi. — ( Ordre du 4 septembre 1915. )

2° En campagne depuis quatre ans ( campagne du Maroc ). Déjà cité à l'ordre de l'armée et du 20e corps d'armée. A fait preuve, pendant près de quatre mois de bataille sur la Somme, des qualités militaires les plus brillantes, notamment le 20 juillet où, malgré la mort de son chef de bataillon, le commandant Meleu, il a atteint sur une profondeur de 1,500 mètres tous ses objectifs, capturant 150 prisonniers, 3 mitrailleuses et un important matériel. — ( Ordre du 26 novembre 1916. )

3° Sous les ordres du commandant Gœtschy, après s'être emparé, le 8 juin 1918, d'un bois fortement occupé, a coopéré, le 18 juillet 1918, à la prise d'un premier village, s'est emparé d'un second et a progressé ensuite dans une zone violemment battue, par les mitrailleuses, où son chef a trouvé une fin glorieuse. Deux jours après, sous les ordres du capitaine adjudant-major Vichier Guerre, est reparti en tête de la division, a conquis un bois énergiquement défendu, puis pris pied dans un autre. A capturé 11 prisonniers, 8 canons et 40 mitrailleuses. — ( Décision du général commandant en chef, du 27 août 1918. )

4° Sous les ordres du commandant Humbel, engagé pendant cinq jours dans la bataille pour la conquête des positions fortifiées au nord de Saint-Quentin, a largement contribué par la pression ininterrompue qu'il n'a cessé d'exercer sur le front et sur le flanc de l'adversaire, à l'enlèvement d'un point d'appui défendu par l'ennemi avec l'énergie du désespoir, profitant de toutes les occasions pour gagner du terrain et resserrer davantage son étreinte, en dépit des pertes très lourdes, faisant à chaque pas des prisonniers et capturant du matériel. A contribué, le 8 octobre 1918, en participant à l'action d'un groupe de la division, à l'enlèvement définitif de la position ennemie. — ( Décision du général commandant en chef, du 9 novembre 1918. )

22e BATAILLON DE CHASSEURS A PIED
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1° Chargé d'attaquer la tête de Behouille, près de la Croix-aux-Mines, où l'ennemi s'était fortement retranché, ce bataillon montra un entrain et une vigueur remarquables en chargeant à la baïonnette, à trois reprises différentes, il enleva la position et s'y maintint, malgré les pertes qu'il avaient éprouvées et qui l'avaient réduit à 500. — ( Ordre du 6 septembre 1914. )

2° A fait preuve d'une vaillance et d'un énergie au-dessus de tout éloge, en enlevant une position très solidement organisée dans laquelle l'ennemi se considérait comme inexpugnable, d'après les déclarations même des officiers prisonniers. S'est maintenu ensuite sur les positions conquises, malgré un très violent bombardement et, pendant trois nuits, a repoussé victorieusement plusieurs contre-attaques menées par des forces supérieures auxquelles il a infligé de très lourdes pertes. — ( Ordre du 9 juillet 1915. )

3° Malgré un tir de barrage extrêmement violent, sous le commandement du chef de bataillon Quinat, s'est précipité avec un élan admirable sur les tranchées allemandes dont il s'est emparé et qu'il a su conserver malgré plusieurs contre-attaques. — ( Ordre du 14 septembre 1915. )

4° Bataillon d'élite, doué des plus belles qualités militaires, reste fidèle à ses traditions de gloire, d'abnégation et de modestie. Au cours des opérations ayant pour objectif la conquête de la tête de pont à Morcourt, ferme Tilloy, qui durèrent du 1er au 8 octobre 1918 et aboutirent à l'abandon par l'ennemi d'un des plus importants bastions de la ligne Hindenbourg, a, sous les ordres du capitaine Vignat, joué un rôle très important, soit par des actions offensives isolées, soit en appui direct d'autres unités. Est resté engagé pendant toute cette période, refusant d'être relevé avant d'avoir terminé la tâche entreprise, faisant 408 prisonniers, capturant 38 mitrailleuses. — ( Décision du général commandant en chef, du 8 novembre 1918. )

60e BATAILLON DE CHASSEURS A PIED
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1° Engagé en soutien de cavalerie, a apporté aux unités auxquelles il était affecté, l'aide la plus efficace, se montrant en toutes circonstances comme un vivant exemple d'énergie et de vaillance et sauvant à différentes reprises une situation compromise. — ( Ordre du 19 avril 1915. )

2° Magnifique bataillon, d'une ardeur guerrière remarquable. Après plus de trois années de luttes glorieuses en Lorraine, en Belgique, en Artois, à Verdun, sur la Somme et au Chemin-des-Dames, a attaqué, le 7 novembre 1917, une position ennemie considérée comme particulièrement difficile, et, après avoir subi dans ses tranchées de départ, un bombardement meurtrier, a, sous le commandement énergique et habile de son chef, le commandant See, enlevé quatre lignes de tranchées, deux fortins bétonnés, conquis en certains points, plus de cinq cents mètres de terrain en profondeur, des prisonniers, du matériel ; a maintenu sans faiblir, sa conquête, pendant les deux journées suivantes sous un feu violent d'artillerie et de mitrailleuses. — ( Ordre du 3 février 1918. )

3° Engagé dans de rudes combats, du 15 au 29 juillet 1918, d'abord au sud de la Marne, où il oppose à l'avance ennemie, qui gagne sans cesse du terrain, une barrière infranchissable puis, ensuite, au nord de la rivière, où il se signale sous l'habile direction de son chef, le commandant Potier, par sa brillante conduite au feu, son mordant irrésistible, affirmant de plus, en liant étroitement son sort à celui des unités qui combattent à ses côtés dans la bataille, son ardent esprit de solidarité. Le 23 juillet, en particulier, s'est emparé d'un parc solidement organisé, en dépit des nids de mitrailleuses qui furent enlevés un à un par l'élan admirable de ses chasseurs que ni les pertes subies, ni les difficultés rencontrées à chaque pas, ne parvinrent à briser, capturant soixante-quinze prisonniers et un nombreux matériel parmi lequel vingt-cinq mitrailleuses. Pendant les cinq jours de combat qui suivirent, continua sa progression victorieuse, contraignant, par son violent désir d'affirmer sa supériorité, l'ennemi à battre précipitamment en retraite. — ( Décision du général commandant en chef, du 27 août 1918. )

4° Comprise dans la citation collective ci-après : Le 14e groupe de bataillons de chasseurs à pied comprenant le 60e bataillon de chasseurs à pied et les ... : Troupe magnifique, synthétisant par l'influence de son chef les vertus particulières de ses trois bataillons. Le 14 octobre 1918, le groupe enlève la crête d'Hooghede, position principale du champ de bataille, fait 650 prisonniers et prend 8 canons. En tête, entraîné par l'irrésistible bravoure du commandant Wagner, le 56e bataillon de chasseurs à pied, s'avance d'un seul élan à 4 kilomètres à l'intérieur des lignes ennemies, se maintient en flèche dans la situation la plus délicate, permettant ainsi la progression des unités voisines et assurant le succès de la journée. La 22 octobre au matin, le 14e groupe de bataillons de chasseurs à pied franchit la Lys de vive force. Dans une attaque splendide, le 60e bataillon de chasseurs à pied, sous le commandement du commandant Potier et le ..., malgré une résistance acharnée de l'ennemi, conquièrent une tête de pont de 3 kilomètres de profondeur, puis, avec l'appui du ..., brisent des contre-attaques violentes et répétées. Le 23, reprenant l'offensive, les trois bataillons avancent à nouveau, de 1 kilomètre, dans un terrain minutieusement défendu. Le 24 enfin, après avoir continué leur progression, leurs compagnies, très réduites par les pertes, violemment contre-attaquées par deux régiments de la garde amenés en hâte de l'arrière, contiennent l'ennemi, reprennent à la baïonnette tout le terrain momentanément perdu et font des prisonniers dans les journées des 22, 23 et 24 octobre 1918, le 14e groupe de bataillons de chasseurs à pied a fait huit cents prisonniers environ, enlevé cinq canons, dont deux attelés, capturé un matériel considérable, et conquis un terrain précieux pour la suite des opérations. — ( Décision du général commandant en chef, du 8 novembre 1918. )

102e BATAILLON DE CHASSEURS A PIED
J.O. du 11 janvier 1919 - Page 385

1° Chargé d'enlever un objectif distant de deux kilomètres de sa base de départ, a déployé sous le commandement du commandant Florentin, une remarquable intrépidité et une farouche énergie. Au moment où le terrain rendait la progression des plus pénibles, a eu à lutter contre des réserves ennemies importantes sortant brusquement d'abris bien dissimulés. A fait face à cette situation difficile par une vigoureuse attaque à la baïonnette, capturant une compagnie de mitrailleuses ennemies et s'emparant de trois canons de 210 et de deux de 77. — ( Ordre du 14 novembre 1916. )

2° Sous le commandement du chef de bataillon Florentin, aux attaques du 15 décembre 1916, a enlevé successivement, d'un élan superbe, deux ouvrages portant d'un bond sa première ligne à deux kilomètres en avant. Au cours de la nuit suivante, malgré la fatigue de la journée et les pertes subies, a continué son action offensive en enlevant brillamment le village de Bezonvaux. A fait cinq cents prisonniers, pris quatre canons, huit mitrailleuses et un important matériel de guerre. — ( Ordre du 5 janvier 1917. )

3° Bataillon de la plus belle allure, qui a déjà donné de merveilleuses preuves de crânerie, de mordant en Champagne, à Verdun, dans les Flandres et qui, sous les ordres du commandant, vient d'opposer aux formidables attaques de l'ennemi une résistance acharnée, disputant chaque pouce de terrain avec âpreté et énergie. — ( Ordre du 31 mai 1918. )

4° Le 18 septembre 1918, sous le commandement du chef de bataillon Louveau, a pénétré de 2 kilomètres dans les lignes ennemies, atteignant d'un seul élan son objectif, a soutenu, le 24 et le 25, une lutte ininterrompue et acharnée contre un ennemi très supérieur en nombre, dont il a fini par briser la résistance en enlevant un ouvrage puissamment organisé, détruisant ou capturant la garnison et s'emparant d'un important matériel. — ( Décision du général commandant en chef, du 8 novembre 1918. )

116e BATAILLON DE CHASSEURS A PIED
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1° Malgré les pertes subies du fait de la contre-préparation ennemie, s'est élancé, le 25 octobre 1916, à l'assaut des positions ennemies avec un élan magnifique et a atteint tous ses objectifs, malgré les tirs de barrage de l'adversaire, capturant trois cent cinquante prisonniers et seize mitrailleuses. S'est ensuite maintenu, sans défaillance sur la position conquise, malgré les feux de flanc partis d'un ouvrage tenu par l'ennemi. — ( Ordre du 13 novembre 1916. )

2° Sous le commandement du capitaine Debombourg, à l'attaque du 15 décembre 1916, a enlevé brillamment un ouvrage fortifié, protégé par une double ligne de retranchements, précédés de réseaux, malgré la résistance opiniâtre de l'ennemi et le tir d'enfilade des mitrailleuses. A réussi à s'y maintenir la nuit suivante, complètement en flèche, malgré le bombardement violent et la difficulté des liaisons. A capturé un important butin, parmi lesquels 3 canons, 7 mitrailleuses, un gros approvisionnement de munitions et fait 400 prisonniers. — ( Ordre du 5 janvier 1917. )

3° Sous le commandement du chef de bataillon Raoult, le 27 octobre 1917, a traversé dans un ordre impressionnant et malgré un barrage ennemi, la vallée du Saint-Jansbeck, franchissant ensuite notre première ligne, est arrivé à l'attaque avec un entrain magnifique, enlevant dans un vif combat où son chef fut blessé, tout le terrain organisé par l'ennemi, dont la conquête lui avait été assignée à l'ouest de la forêt d'Houthoulst. — ( Ordre du 7 décembre 1917. )

4° Bataillon d'élite qui, sous le commandement du chef de bataillon Raoult, a continué à faire preuve, au cours des combats du 18 au 25 septembre 1918, du plus fougueux entrain, des plus belles qualités manœuvrières et guerrières. S'est résolument élancé à l'assaut, le 18 septembre, et malgré la résistance acharnée de l'ennemi, a réalisé une avance de plus de deux kilomètres dans une zone littéralement balayée par les rafales des mitrailleuses. A continué le combat avec une rare opiniâtreté en multipliant les efforts sans compter, en vue d'atteindre l'objectif final. S'en est emparé de haute lutte le 25 septembre, ayant capturé plus de cent prisonniers et pris un matériel important dont quarante-cinq mitrailleuses. — ( Décision du général commandant en chef, du 8 novembre 1918. )

35e RÉGIMENT D'INFANTERIE
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1° Sous le commandement du colonel Tesson, s'est porté avec un élan magnifique à l'attaque de la première position allemande comprenant plusieurs lignes de tranchées qu'il a enlevées de la façon la plus brillante ; malgré des pertes très élevées, a poursuivi son offensive et a pénétré dans la deuxième position allemande, devant laquelle son chef est tombé mortellement frappé. S'est maintenu dans le terrain conquis malgré un feu des plus violents et des contre-attaques acharnées. — ( Ordre du 28 janvier 1916. )

2° Superbe régiment qui, depuis le début de la campagne, a toujours été des combats les plus durs, en Champagne, à Verdun, sur la Somme. Dans la bataille du 16 avril 1917, sous les ordres du colonel Roland, a, d'un seul bond, dépassé la deuxième position allemande, s'est emparé de Berméricourt, a fait plus de 400 prisonniers, pris des mitrailleuses et a résisté à toutes les contre-attaques. A mené âprement, ensuite, jour et nuit, un combat sans répit. — ( Ordre du 1er mai 1917. )

3° Régiment au passé glorieux, qui vient d'acquérir de nouveaux titres de gloire. Par sa défense opiniâtre dans le secteur de Dickebush où, en mai 1918, brisant l'attaque allemande et bien que débordé sur ses flancs, il a, par des contre-attaques incessantes, maintenu énergiquement toutes ses positions et aidé les unités voisines à réoccuper leurs tranchées. Par ses attaques répétées, poursuivies avec une ténacité et une vigueur au-dessus de tout éloge, pendant plus de quinze jours, dans les bois de la Montagne de Reims où, sous la vigoureuse impulsion de son chef, le lieutenant-colonel Clément-Grandcourt, il a brisé la poussée allemande, reconquis notre ancienne position et, sans répit, a poursuivi l'ennemi jusque sur l'Ardre. A donné ainsi des preuves éclatantes de son inébranlable volonté de vaincre et de son splendide esprit offensif. — ( Décision du général commandant en chef, du 7 octobre 1918. )

4° Toujours fidèle à ses glorieuses traditions, a pu, les 26, 27 et 28 septembre 1918, sous les ordres du lieutenant-colonel Clément-Grandcourt, grâce à l'esprit de décision de ses officiers et à l'ardeur de ses soldats, pénétrer de plus de 2 kilomètres dans les lignes ennemies et, d'un seul élan, porter le combat au nord de la voie ferrée de .... A enlevé de haute lutte, et malgré une défense opiniâtre, tout le système fortifié de la région de Tahure, présentant plus de vingt lignes de tranchées successives ; puis, rejeté dans la bataille, s'est emparé de vive force des bois au sud du signal d'Orfeuil, faisant au total 376 prisonniers, capturant 16 pièces de canons, dont 4 de gros calibres, 11 minenverfer, 97 mitrailleuses lourdes et légères et un parc du génie renfermant un matériel considérable. — ( Décision du général commandant en chef, du 13 novembre 1918. )

51e RÉGIMENT D'INFANTERIE
J.O. du 11 janvier 1919 - Page 386

1° Sous le commandement du lieutenant-colonel Brion ; a enlevé d'un seul élan une importante position allemande fortement organisée, en a chassé les défenseurs avec une bravoure et une énergie qui ont fait l'admiration de toutes les troupes du secteur. S'est installé sur la position conquise et a résisté obstinément pendant plusieurs jours aux contre-attaques acharnées des renforts ennemis. — ( Ordre du 4 mars 1915. )

2° Régiment ardent dont la haute réputation s'est maintenue au cours de la campagne en de glorieuses occasions notamment, en 1916, à la tranchée de Calonne, en 1916 au cours de la bataille de Verdun, puis à la bataille de la Somme ou il a conquis de haute lutte, un système de tranchées des plus forts. Le 17 juillet 1917, en Argonne, sous les ordres du lieutenant-colonel Teilhac, a bondi de ses tranchées, atteignant, d'un seul élan, tous les objectifs, sur un front de 1,000 mètres. A maintenu toutes ses positions contre les retours offensifs, sans céder la moindre parcelle de terrain, malgré une violente réaction d'artillerie. A capturé cent cinquante prisonniers, six mitrailleuses et cinq minenwerfer. — ( Ordre du 9 août 1917. )

3° Sous le commandement de son chef, le lieutenant-colonel Teilhac, après trois mois de séjour dans un secteur qu'il a dû complètement organiser, a enlevé de haute lutte des points d'appui ennemis fortement défendus sur une profondeur de plus de 3 kilomètres. Placé à l'aile marchande du dispositif d'attaque, a, grâce à la rapidité de sa progression, débordé constamment les lignes adverses contribuant ainsi puissamment au succès de l'opération du 23 juillet 1918. A fait plus de 350 prisonniers dont 6 officiers et pris plus de 25 mitrailleuses. — ( Décision du général commandant en chef, du 3 septembre 1918. )

4° Régiment ardant et manœuvrier. Sous la conduite du lieutenant-colonel Teilhac, après avoir, le 8 août 1918, exécuté de vive force, en plein jour, sous le feu de l'ennemi, un passage de rivière difficile et âprement disputé, a abordé, les 27 et 28 septembre, avec entrain et habileté, des positions ennemies successives, défendues par un système puissant de feux de mitrailleuses énergiquement servies, abritées sous casemates et non soumises à la préparation de l'artillerie. Y a fait plus de trois cents prisonniers et a capturé trente-cinq canons, cinquante mitrailleuses, des munitions et un matériel considérable. — ( Décision du général commandant en chef, du 13 novembre 1918. )

31e BATAILLON DE CHASSEURS A PIED
J.O. du 11 janvier 1919 - Page 386

1° Sous le commandement du commandant de Lalene-Laprade, pendant les journées des 3, 4 et 5 mars, s'est couvert de gloire en contre-attaquant à plusieurs reprises l'ennemi qui avait forcé une partie de nos retranchements de Notre-Dame-de-Lorette, leur a repris cinq lignes de tranchées successives et fait de nombreux prisonniers. A été retiré du feu après avoir eu neuf officiers, cinquante-huit sous-officiers, six cent quarante-trois hommes hors de combat. — ( Ordre du 20 mars 1915. )

2° Sous le commandement du capitaine adjudant-major Doudeuil, a fourni, le 4 septembre 1916, un remarquable effort enlevant, dans un superbe élan, toutes les organisations ennemies jusqu'à l'objectif assigné, et prenant de haute lutte à l'adversaire deux canons et dix mitrailleuses. S'est organisé rapidement sur les positions conquises, a repoussé toutes les contre-attaques de l'ennemi, faisant preuve d'une endurance et d'une énergie au-dessus de tout éloge. — ( Ordre du 25 octobre 1916. )

3° Corps d'élite qui vient de donner encore une fois la mesure de sa valeur. Le 23 octobre 1917, sous les ordres du chef de bataillon Clayeux, a enlevé un secteur de la première position ennemie particulièrement bien défendue, réduisant après un corps à corps de trois heures un centre de résistance défendu par un bataillon qui fut entièrement détruit ou fait prisonnier, prenant treize canons, dont dix lourds, et un matériel considérable. A complété son succès, le 25 octobre, en effectuant une nouvelle progression au cours de laquelle il a fait, dans de brillants engagements, plus de cent prisonniers appartenant à quatre corps différents. — ( Ordre du 13 novembre 1917. )

4° Bataillon de choc, fidèle à ses traditions de bravoure. Engagé en deux fractions les 26, 27 et 28 septembre 1918, en Champagne, a rompu le front ennemi et réalisé une avance de plus de huit kilomètres. Le 26 septembre, triomphant des résistances opposées par l'adversaire sur des lignes successives, s'est emparé, par un effort soutenu, de la deuxième position ennemie. Le 27 et le 28, avec la même ardeur, malgré l'effort fourni la veille, a continué la lutte et atteint tous ses objectifs, capturant plus de trois cent prisonniers, dont treize officiers, prenant treize canons, dont six canons lourds et sept de 77, plus de cent mitrailleuses et un nombreux matériel. — ( Décision du général commandant en chef, du 13 novembre 1918. )

128e RÉGIMENT D'INFANTERIE
( 5e brigade d'infanterie )
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1° Avec le 272e régiment d'infanterie, sous les ordres de son chef, le colonel Nerel, s'est porté vigoureusement à l'attaque d'un village fortifié et d'une crête fortement tenue par l'ennemi ; a conquis d'un seul élan les positions, où elle s'est maintenue et organisée, malgré les contre-attaques ennemies et un violent bombardement d'obus de gros calibre et asphyxiants. — ( Ordre du 21 octobre 1915. )

2° Régiment qui a toujours eu une très belle attitude au feu. Après s'être distingué à Verdun en octobre 1917, à la cote 304, vient encore sous le commandement énergique du lieutenant-colonel Berthoin, de se faire remarquer à l'attaque du 20 février 1918. Après avoir franchi comme à la parade les 1,100 mètres qui séparaient les lignes, a abordé les tranchées allemandes dans un élan magnifique, sur un front de 1,300 mètres et pénétré d'un kilomètre à l'intérieur. Est revenu après avoir détruit et bouleversé les organisations et les abris, ramenant 215 prisonniers dont 3 officiers et plusieurs mitrailleuses. — ( Ordre du 15 mai 1918. )

3° Régiment d'une solidité à toute épreuve, a toujours rempli jusqu'au bout et souvent au delà les missions qui lui étaient confiées. A, sous l'énergique commandement de son chef, le lieutenant-colonel Berthoin, pris une part brillante à l'offensive de juillet 1918. S'est emparé notamment de la forêt de Pringy, de la butte de Chalmont et, par sa ténacité et son esprit de sacrifice devant la Râperie, contraint l'ennemi à abandonner Saponay et à ouvrir le passage sur la Vesle. A combattu pendant quinze jours sans répit, progressant de plus de 25 kilomètres, s'emparant de nombreux prisonniers et d'un matériel considérable. — ( Décision du général commandant en chef, du 27 août 1918. )

4° Le 14 octobre 1918, sous le commandement provisoire du commandant Dagalier, a marché droit sur son objectif, sans s'inquiéter de ses flancs. A, par cette manœuvre hardie, débordé les résistances locales, pénétré profondément dans les lignes ennemies et atteint d'un seul élan les batteries adverses qu'il a capturées et désorganisées. A ainsi rempli complètement sa mission et, en enlevant Roulers, a grandement contribué au repli général de l'adversaire. Les 15, 16 et 17 octobre, a continué ardemment la poursuite jusqu'au sud de Thielt, réalisant une avance considérable de 16 kilomètres, prenant 9 canons, un matériel considérable, faisant 400 prisonniers. — ( Décision du général commandant en chef, du 17 novembre 1918. )

19e BATAILLON DE CHASSEURS A PIED
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1° Le 5 mai 1917, sous les ordres du commandant Ducornez, a enlevé, d'un seul élan, plusieurs lignes de tranchées fortement défendues et atteint tous les objectifs qui lui avaient été assigné, s'emparant de plus de 200 prisonniers, de 12 mitrailleuses, d'un minenwerfer et d'un important matériel de guerre. A maintenu ses gains victorieusement les jours suivants, malgré les contre-attaques violentes et réitérées de l'adversaire. — ( Ordre du 11 octobre 1917. )

2° Venant d'un secteur voisin où il avait montré la plus énergique vaillance, a, sous les ordres de son chef, le commandant Ducornez, été engagé le 4 avril à six heures du matin, pour rétablir une situation compromise à la suite de l'enlèvement par l'ennemi d'une position importante menaçant notre gauche. Par une contre-attaque résolue et des plus brillantes, a rétabli la situation, arrêté les progrès de l'ennemi, l'a rejeté en lui faisant des prisonniers et lui enlevant trois mitrailleuses. — ( Ordre du 9 juin 1918. )

3° Magnifique bataillon, ayant au plus haut degré l'ardeur au combat et le sentiment du devoir. Sous le commandement du commandant Ducornez, a fourni, du 8 août au 8 septembre 1918, un effort digne des plus grands éloges, en poursuivant inlassablement un ennemi en retraite sur de très fortes positions préparées d'avance et défendues par une artillerie puissante et de nombreuses mitrailleuses. A enlevé ces positions avec le plus bel élan, les a conservées avec une endurance et une bravoure peu communes, malgré de violentes contre-attaques. Au cours de ces opérations, a pris cent quatre-vingt prisonniers, trois canons de 150, un canon de 105, trois canons de 77 et un important matériel de guerre. — ( Décision du général commandant en chef, du 4 octobre 1918. )

4° Chargé, le 23 juin 1916, sous les ordres du commandant Ducornez, de reconquérir le terrain qui venait d'être perdu par une unité voisine, a traversé de jour une zone soumise à un bombardement intense, a progressé de nuit par une lutte acharnée, sur un terrain qui lui était inconnu, a, malgré de grosses pertes, rempli sa mission jusqu'au bout, faisant des prisonniers et capturant des mitrailleuses. Les jours suivants, a mis autant de ténacité à conserver le terrain qu'il avait mis d'ardeur à le conquérir. — ( Ordre du 19 novembre 1918. )

133e RÉGIMENT D'INFANTERIE
J.O. du 11 janvier 1919 - Page 387

1° Sous les ordres du lieutenant-colonel Baudrand, ce régiment, dont deux bataillons, trois semaines auparavant, avaient été cités à l'ordre de l'armée, pour avoir enlevé une position puissamment fortifiée sur une autre partie du front, a renouvelé cet exploit à la Fontenelle. Entraîné par son ardeur, il est parti avant la fin de la préparation d'artillerie, est arrivé sur les premières tranchées ennemies avec les derniers obus français, a enlevé une position comprenant plusieurs lignes de tranchées et de casemates. A fait prisonniers près de neuf cents Allemands, dont vingt et un officiers, s'est emparé d'un butin, considérable ( canons, mitrailleuses, lance-bombes, fusils, etc. ). S'est installé sur la position conquise et y a défié tous les assauts. — ( Ordre du 12 juillet 1915. )

2° Les 16 et 18 avril 1917, sous le commandement du lieutenant-colonel Baudrand, a enlevé, avec un enthousiasme superbe, une position puissamment fortifiée, un village solidement organisé et a franchi un canal, malgré des feux violents de mitrailleuses de front et d'écharpe, atteignant ainsi tout l'objectif qui lui était assigné et capturant plus de mille prisonniers, dont douze officiers, quinze mitrailleuses, un minenwerfer et un matériel considérable. — ( Ordre du 1er mai 1917. )

3° Le 133e régiment d'infanterie, sous le commandement du lieutenant-colonel Kiffer, s'est porté, le 18 juillet 1918, à l'attaque, dans un élan irrésistible et dès le premier jour de la bataille, a réalisé une avance de 4 kilomètres, enlevé deux villages solidement tenus par l'ennemi, pris 22 canons et plus de 200 prisonniers. Les jours suivants, en dépit des fatigues et des pertes, il a maintenu tout le terrain conquis avec une énergie et une ténacité inlassables, et, reprenant l'attaque, brisant toutes les résistances rencontrées, a fait au total une progression de 14 kilomètres, capturant 350 prisonniers, 22 canons dont 4 gros minenwerfer, 100 mitrailleuses. — ( Décision du général commandant en chef, du 30 août 1918. )

4° Régiment d'élite qui, sous les ordres du lieutenant-colonel Kiffer, a attaqué quinze fois, durant un seul mois d'opérations offensives. Après plusieurs marches de nuit pénibles, a enlevé d'assaut et conservé de haute lutte une position fortement organisée, capturant cent vingt prisonniers et de nombreuses mitrailleuses. Malgré une âpre résistance, a forcé le passage d'une rivière et contraint l'adversaire au repli. Au terme de la poursuite, a harcelé, d'attaques quotidiennes, l'ennemi fixé sur une nouvelle position, lui enlevant l'un après l'autre des centres de résistance puissamment défendues, avec l'élan le plus intrépide et la plus admirable ténacité. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef les armées françaises de l'Est, du 23 novembre 1918. )

21e RÉGIMENT D'INFANTERIE COLONIALE
J.O. du 12 janvier 1919 - Page 420

1° Conduit vaillamment par son chef, le colonel Vanwaertermeuhen, s'est porté à l'assaut, le 25 septembre 1915, avec un élan irrésistible. S'est emparé de positions puissamment organisées, a lutté ensuite pied à pied pendant sept jours consécutifs pour élargir et consolider ses gains, faisant de nombreux prisonniers et capturant un important matériel. A donné des preuves splendides de son esprit d'offensive, de son entraînement et de sa ténacité. — ( Ordre du 27 octobre 1915. )

2° Régiment d'élite, déjà cité une première fois à l'ordre de l'armée, à la suite des opérations de 1915 en Champagne. S'est admirablement comporté pendant la bataille de la Somme, du 1er au 5 juillet 1916, où il a enlevé, avec un élan magnifique, la partie Est du village de Dompierre et deux très fortes positions ennemies, refoulant l'adversaire sur une profondeur de plus de 4 kilomètres, jusqu'au delà des bois de Belloy-en-Santerre, prenant treize canons et faisant sept cents prisonniers. Tout récemment, sous l'énergique commandement du colonel Ducarre, a prononcé le 5 mai une offensive contre les positions formidables du plateau de Moisy, qu'il a enlevées à un adversaire tenace. S'est battu avec le plus bel entrain pendant les journées des 5, 6, 7 et 8 mai 1917, résistant comme un roc aux contre-attaques de l'ennemi. A fait plusieurs centaines de prisonniers et pris un important matériel. — ( Ordre du 3 février 1918. )

3° Magnifique régiment, déjà deux fois cité. N'a cessé de faire preuve de la même crânerie et de la même ardeur offensive dans les durs combats du Chemin-des-Dames, de juillet à novembre 1917. Par deux fois, au cours des récentes affaires, a brisé de très puissantes attaques ennemies dont la seconde fortement appuyée par des tanks ; a coopéré, avec un de ses bataillons, à contenir la pression allemande à l'Ouest d'une place dont il a su tenir inviolé un de ses ouvrages. En dernier lieu, sous l'énergique conduite de son chef, le lieutenant-colonel Le Boulanger, a arrêté net et fait refouler en désordre une nouvelle attaque, très fortement préparée, contre ce même ouvrage, maintenant intégralement toutes ses positions. — ( Décision du général commandant en chef, du 13 juillet 1918. )

4° Superbe unité de combat, d'un mordant et d'une ténacité qui font l'admiration de tous. Du 28 septembre au 10 octobre 1918, sous l'ardente impulsion de son chef, le lieutenant-colonel Le Boulanger, a bousculé et poursuivi sans relâche un ennemi qui lui opposait une vive résistance. Sous un feu terrible d'artillerie et de mitrailleuses, a franchi d'un bel élan un glacis dénudé, forcé le passage d'une rivière, conquis de haute lutte une très importante tête de pont, sur laquelle il s'est cramponné pendant trois jours, supportant stoïquement sans abris, des bombardements d'une violence inouïe et repoussant sept furieuses contre-attaques. Le 19 octobre, a, sous un feu meurtrier, progressé de plus d'un kilomètre, pris pied dans la « Hunding Stellung » et fait cinq cents prisonniers. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef les armées françaises de l'Est, du 24 novembre 1918. )

116e RÉGIMENT D'INFANTERIE
J.O. du 12 janvier 1919 - Page 420

1° La 22e division d'infanterie, comprenant le 116e régiment d'infanterie et les ..., a, le 25 septembre 1915, sous la vigoureuse impulsion de son chef, le général Bouyssou, enlevé, dans un superbe élan, les positions ennemies fortement organisées sur une profondeur de quatre kilomètres, en s'emparant de plusieurs batteries. Pendant deux semaines, au prix d'efforts soutenus et énergiques, n'a cessé de lutter contre l'ennemi qui se défendait pied à pied, le refoulant sans cesse et faisant chaque jour de nombreux prisonniers. — ( Ordre du 25 octobre 1915. )

2° Beau régiment, plein d'élan, d'un mordant remarquable. Sous l'impulsion énergique de son chef, le colonel Arnoux, a, pendant quatre jours, sans répit, malgré sa fatigue, ses pertes, la vive résistance et les réactions violentes de l'ennemi, poursuivi la conquête de ses objectifs avec une ténacité admirable ; les a atteints et s'y est maintenu. A fait plus de quatre cents prisonniers et s'est emparé d'une trentaine de mitrailleuses. — ( Décision du général commandant en chef, du 2 juillet 1918. )

3° Superbe régiment, admirable par sa bravoure et son endurance. Au cours de cinq journées de bataille, du 29 septembre au 3 octobre 1918, sous les ordres du colonel Zopff, a montré, une fois de plus, qu'il était digne de sa brillante réputation et de l'entière confiance témoignée à son égard par le commandement. A enlevé, dans un superbe élan les positions ennemies puissamment organisées et opiniâtrement défendues, échelonnées sur une profondeur de 3 kilomètres, montrant les plus belles qualités militaires, toujours prêt à se dépenser dans une entière camaraderie de combat. A atteint tous les objectifs assignés, capturant, dans une avance superbe quatre cent vingt-cinq prisonniers dont onze officiers, une cinquantaine de mitrailleuses, une batterie de 77 enlevée de haute lutte et un important matériel. A, malgré ses pertes et ses fatigues, repoussé de nombreuses et violentes contre-attaques, infligeant de lourdes pertes à l'ennemi et maintenant intégralement les positions conquises. — ( Décision du général commandant en chef, du 4 novembre 1918. )

4° Le 25 octobre 1918, sous les ordres du colonel Zopff, s'est élancé à l'assaut du village fortement organisé de Saint-Quentin-le-Petit et des tranchées avoisinantes de la position Hunding. Sous un feu intense de mitrailleuses et un barrage nourri d'artillerie, a traversé plusieurs réseaux de fil de fer et conquis, maison par maison, le village de Saint-Quentin-le-Petit, malgré une résistance acharnée de l'ennemi. A capturé cent cinquante prisonniers, une cinquantaine de mitrailleuses, un canon de 77 antitanks. Malgré les fatigues des journées précédentes, les pertes éprouvées, les efforts répétés de l'adversaire pour lui reprendre sa conquête, s'est maintenu victorieusement sur la position conquise. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef les armées françaises de l'Est, du 23 novembre 1918. )

115e BATAILLON ALPIN DE CHASSEURS A PIED
J.O. du 12 janvier 1919 - Page 420

1° Sous le commandement du commandant Touchon, a organisé son secteur dans des conditions très difficiles, et réussi, contre son adversaire, deux coups de main très audacieux, puis, le 30 décembre 1917, s'est porté à l'assaut des positions ennemies sur un front de 900 mètres ; malgré les pentes très raides du terrain, a atteint du premier coup tous ses objectifs, faisant à l'ennemi cinq cents prisonniers, lui prenant trois canons, deux mortiers et vingt-huit mitrailleuses, ainsi qu'un matériel important. — ( Ordre du 18 janvier 1918. )

2° Compris dans la citation collective ci-après : Le 6e Groupe de chasseurs, comprenant le 115e bataillon de chasseurs et les ... : Sous l'impulsion énergique du lieutenant-colonel Zerbini et le commandement des chefs de bataillon Touchon, Latraré, Masson, après avoir, les 8, 29 et 30 juin 1918, refoulé les lignes ennemies à plus d'un kilomètre, a pris part à la bataille dernière d'une façon particulièrement brillante ; a lutté d'abord sans arrêt les 18, 19 et 20 juillet, pour s'emparer de quatre bois et d'un village, a forcé l'adversaire a abandonner sur place de nombreuses mitrailleuses ainsi que d'importants dépôts de munitions, a repris le combat trois jours après et s'est emparé d'une grosse localité et de ses abords, défendus par des mitrailleuses et des canons qui sont restés entre ses mains. — ( Décision du général commandant en chef, du 27 août 1918. )

3° Compris dans la citation collective ci-après : Le 6e groupe de bataillons de chasseurs à pied, sous les ordres du lieutenant-colonel Zerbini, comprenant : le 115e bataillon de chasseurs à pied, commandant Touchon, et les .... : Engagé, du 30 septembre au 8 octobre 1918, dans un combat de rupture contre les positions puissamment organisées de la ligne Hindenburg, a mené, sans arrêt, ses attaques en progressant d'une façon continue, sans laisser un moment de répit à l'adversaire, malgré sa résistance acharnée. Grâce à la souplesse de ses manœuvres, à la bravoure de ses troupes et à leur esprit de sacrifice, est venu à bout des résistances les plus opiniâtres et a pu enlever de haute lutte, le 3 octobre, une ferme solidement organisée, rompant enfin la ligne ennemie. A fait, au cours de ces attaques, deux cent trente-trois prisonniers valides, dont trente officiers, a pris cinq canons, quatorze minenwerfer, cent trente mitrailleuses et une grande quantité de matériel. — ( Décision du général commandant en chef, du 8 novembre 1918. )

4° Sous les ordres du commandant de Varax : troupe remarquablement entraînée, connue par son énergie et son allant. Avec l'aide de chars d'assaut, a enlevé, le 26 octobre 1918, la partie Nord du village de Pleine-Selbe, solidement défendu, y a fait cent cinquante prisonniers, pris des mitrailleuses, a poussée son attaque vers le Nord sur 4 kilomètres le jour même. Le lendemain 27, a repris le mouvement en avant, bousculant la résistance ennemi pendant 5 kilomètres. Le 4 novembre, a pris part, en tête, à la poursuite pendant 21 kilomètres, précédant toujours de plusieurs heures les éléments de la division voisine. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef les armées de l'Est, du 27 novembre 1918. )

125e RÉGIMENT D'INFANTERIE
J.O. du 12 janvier 1919 - Page 420

1° Le 7 mai 1916, sous le commandement du lieutenant-colonel Oudry, après avoir supporté un bombardement d'une violence inouïe, a rejeté, par une vigoureuse contre-attaque, l'attaque d'un ennemi supérieur en nombre, lui faisant plus de cent prisonniers. — ( Ordre du 25 octobre 1915. )

2° Sous les ordres du lieutenant-colonel Maurel, a, le 9 mai 1918, attaqué après une courte et violente préparation d'artillerie, une position fortement tenue et très solidement organisée. S'est élancé à l'assaut avec une ardeur telle que les organisations ennemies furent débordées et les mitrailleuses capturées avant d'avoir pu entrer en action. A atteint en vingt minutes tous les objectifs qui lui étaient assignés, les a organisés immédiatement et les a conservés malgré trois contre-attaques. A capturé au cours de cette affaire deux cent quatre-vingt-dix prisonniers, dont cinq officiers, vingt-cinq mitrailleuses, sept minenwerfer et un important matériel. — ( Ordre du 9 juin 1918. )

3° Sous le commandement du lieutenant-colonel Maurel, a, les 8 et 9 août 1918, réussi à forger le passage d'une rivière malgré la défense formidable que l'ennemi avait accumulée pour en interdire l'accès, et à s'emparer d'un village fortement organisé. Poursuivant ses succès les 10 et 11 août, a rompu la résistance de l'ennemi et progressé de 12 kilomètres, faisant près de trois cents prisonniers, capturant de nombreuses mitrailleuses et un important matériel. — ( Décision du général commandant en chef, du 30 septembre 1918. )

4° Superbe régiment qui, depuis le début de la guerre, s'est couvert de gloire en Belgique, en Artois, sur la Somme et à Verdun. En septembre 1918, il enlève successivement le passage du canal du Nord, celui de la Somme, s'empare de Ham, force le passage du canal de Saint-Quentin à Tugny. Enfin le 4 novembre, dans une action d'une vigueur et d'une rapidité admirables, il enlève le passage du canal de la Sambre à Hannapes et en moins de quarante-huit heures réalise une avance de plus de 18 kilomètres, en faisant cinq cents prisonniers dont quinze officiers, capturant un important matériel parmi lequel quatorze canons dont sept lourds, vingt mitrailleuses lourdes et cinq minenwerfer. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef les armées françaises de l'Est, du 27 novembre 1918. )

34e RÉGIMENT D'INFANTERIE
J.O. du 15 janvier 1919 - Page 541

1° Attaqué par des forces supérieures en nombre dont action avait été préparée par un bombardement d'une extrême violence, a opposé une résistance héroïque. Après une lutte acharnée où tous, officiers, sous-officiers et soldats ont fait preuve d'une magnifique bravoure et d'une ténacité remarquable, a réussi à briser l'offensive ennemie. — ( Ordre du 5 février 1916. )

2° Régiment d'élite. Amené par son chef, le lieutenant-colonel Meurisse, à un magnifique entraînement moral, a, le 5 mai 1917, enlevé d'un seul élan, le plateau de Craonne, position jugée imprenable, faisant plus de trois cents prisonniers et s'emparant d'un nombreux matériel. S'est maintenue sur cette position malgré un bombardement d'une violence exceptionnelle et des contre-attaques répétées faisant preuve d'un magnifique esprit de sacrifice. — ( Ordre du 26 mai 1917. )

3° Régiment d'élite qui, parfaitement entraîné et préparé par son chef, le lieutenant-colonel Meurisse, a su, un mois à peine après un effort glorieux fourni dans un autre secteur, entrer d'emblée dans la bataille, y tenir tête à l'adversaire pendant trois journées de lutte opiniâtre au cours desquelles il a repoussé trois attaques ennemies et exécuté lui-même trois opérations offensives. — ( Ordre du 8 juin 1918. )

4° Le 10 octobre 1918, sous le commandement énergique du lieutenant-colonel Meurisse, a emporté de haute lutte, sous un violent barrage d'artillerie lourde ennemie, un saillant important et puissamment organisé de la Hunding Stellung, entre le moulin et les lisières est de Verneuil-sur-Serre. Débordant ensuite ce village par le Nord et exploitant le succès, a capturé une batterie de 77, plusieurs minenwerfer et plus de 150 prisonniers. Au cours d'un effort magnifique, soutenu pendant quarante jours, du 16 septembre au 25 octobre 1918, et marqué par des combats journaliers, avait déjà, le 17 septembre précédent, enlevé la position dominante du Piquet, entre les ravins d'Ailleval et de Vauxaillon, et l'avait maintenue contre les contre-attaques acharnées de l'ennemi. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef les armées de l'Est, du 30 novembre 1918. )

49e RÉGIMENT D'INFANTERIE
J.O. du 15 janvier 1919 - Page 542

1° Sous les ordres du colonel de France, a, le 5 mai 1917, enlevé d'un seul élan la partie du plateau de Craonne qui constituait son objectif et l'a conservé malgré le plus violent bombardement. Chargé de nouveau de la défense de cette position, a fait preuve, une fois encore, d'une admirable vaillance, en repoussant, le 23 juin, une puissante attaque ennemie et en maintenant intégralement toutes ses positions. — ( Ordre du 20 juin 1917. )

2° Régiment animé au plus haut point de l'esprit du devoir et d'ardeur combative. Brusquement enlevé de ses cantonnements, transporté au loin et jeté dans la bataille au débarquement de ses unités, a, sous le commandement du colonel de France, combattu sans relâche pendant trois journées consécutives. Le 30 mars, a repoussé trois assauts de l'ennemi, maintenu malgré tout une liaison que tous les efforts de l'ennemi tendaient à rompre, repris ensuite l'offensive et refoulé l'adversaire, lui enlevant des prisonniers et des mitrailleuses. — ( Ordre du 8 juin 1918. )

3° Se trouvait en secteur au cours d'une violente attaque allemande, énergiquement et habilement commandé par son chef, le lieutenant-colonel Giraud, a reçu l'attaque sans faiblir, arrêté tous les assauts et repris par d'immédiates contre-attaques les parties momentanément enlevées par l'adversaire. Malgré la progression de l'ennemi dans le secteur à sa droite, malgré les nuits sans sommeil, les ravitaillements difficiles, l'extrême fatigue de tous, a su conserver intact, après quatre journées de lutte acharnée, un important point d'appui confié à sa vaillance. — ( Décision du général commandant en chef, du 8 juillet 1918. )

4° Le 19 octobre 1918, malgré les difficultés d'un terrain marécageux où les hommes enfonçaient jusqu'à la ceinture, a enlevé sous un violent barrage d'artillerie lourde et sous le feu des mitrailleuses ennemies, le village de Verneuil-sur-Serre, saillant puissamment organisé de la Hunding Stellung faisant à l'ennemi plus de 200 prisonniers, capturant 50 mitrailleuses. Au cours d'un effort magnifique, soutenu pendant 40 jours du 16 septembre au 25 octobre 1918, et marqué par des combats journaliers, a, sous l'impulsion énergique de son chef de corps, le lieutenant-colonel Giraud, fait à l'ennemi plus de 600 prisonniers, capturé près de 100 mitrailleuses et un matériel de guerre considérable. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef les armées françaises de l'Est, du 30 novembre 1918. )

169e RÉGIMENT D'INFANTERIE
J.O. du 15 janvier 1919 - Page 542

1° Sous l'ardente impulsion de son chef, le lieutenant-colonel Jacob, a abordé le 6 septembre 1917, une position fortement organisée, l'a enlevée de haute lutte, a atteint tous ses objectifs, faisant plus de deux cents prisonniers. Contre-attaqué violemment, a brillamment repoussé toutes les tentatives de l'ennemi. A subi ensuite pendant cinq jours un bombardement ininterrompu, sans rien perdre de son moral. Attaqué de nouveau, le 14, par des troupes fraiches et supérieures en nombre, a donné la preuve de son incomparable énergie et de sa ferme volonté de vaincre, en trouvant encore, malgré ses pertes, le mordant nécessaire pour maîtriser l'ennemi et lui reprendre intégralement le terrain momentanément perdu. — ( Ordre du 27 octobre 1917. )

2° Régiment animé du plus bel esprit offensif et des plus solides qualités manœuvrières. Pendant les journées critiques des 1er, 2 et 3 juin 1918, s'est montré digne des précédents faits d'armes de son glorieux passé. Amené en hâte sur un point de la ligne de bataille où la situation était très compromise, l'a rétablie ; sous l'impulsion vigoureuse de son chef, le colonel Allie, a persévéré tout un mois dans son attitude agressive, n'a laissé à l'ennemi aucun instant de repos. Le 10 juillet, a couronné ses efforts en enlevant seul et sans appui d'artillerie, par ses infiltrations, sa manœuvre et son ascendant moral une zone boisée et tout un village, capturant ainsi à l'ennemi au total plus de 100 prisonniers, de nombreuses mitrailleuses et un important matériel. — ( Décision du général commandant en chef, du 27 août 1918. )

3° Régiment superbe de bravoure, d'énergie et de résistance morale. Bien que fortement éprouvé par de précédents combats, est parti à l'attaque le 17 août 1918 avec un entrain merveilleux sous l'énergique impulsion de son chef le colonel Allie. A livré en cinq jours quatre combats couronnés de succès, faisant plus de 300 prisonniers dont 9 officiers, capturant 38 mitrailleuses, 2 minenwerfer et un canon de 150. — ( Décision du général commandant en chef, du 30 septembre 1918. )

4° Merveilleux régiment qui, sous l'énergique commandement du beau soldat qu'est le colonel Allie, a, dans la période du 6 au 19 septembre 1918, avec un entrain superbe, enlevé à l'ennemi qui se défendait opiniâtrement plus de 2 kilomètres de terrain, capturant 439 prisonniers et 12 mitrailleuses. Du 29 septembre au 12 octobre, malgré les circonstances matérielles extrêmement défavorables, malgré la supériorité d'artillerie ennemie et la résistance acharnée de l'infanterie, a livré des combats incessants, toujours couronnés de succès, qui ont démoralisé l'adversaire et hâté son mouvement de repli. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef les armées françaises de l'Est, du 30 novembre 1918. )

25e BATAILLON DE CHASSEURS A PIED
J.O. du 15 janvier 1919 - Page 542

1° A donné depuis le début de la campagne de nombreuses marques de haute valeur, qu'il vient encore d'affirmer en s'emparant, après une lutte qui a duré plus d'un mois, de la position fortifiée des Eparges, dont il a complètement chassé l'ennemi. — ( Ordre du 11 avril 1915. )

2° Le 16 avril 1917, sous l'énergique impulsion du commandant Lamarche, a emporté, de son premier élan, une position formidable, malgré la défense acharnée de l'ennemi ; a poursuivi ses succès les jours suivants et conservé tout le terrain conquis, en dépit de fréquentes et furieuses contre-attaques. A fait 400 prisonniers, capturé 22 mitrailleuses avec une vingtaine de minenwerfer et un matériel important. — ( Ordre du 12 mai 1917. )

3° Bataillon au moral superbe, qui a été l'un des éléments qui ont le plus contribué à l'arrêt définitif de l'ennemi dans la région où il a été engagé. Le 4 avril 1918, sous les ordres du commandant Lamarche, a magnifiquement résisté à sept assauts de la garde allemande, sans perdre un pouce de terrain, contre-attaquant sans cesse et infligeant à l'ennemi des pertes exceptionnellement fortes. — ( Ordre du 31 mai 1918. )

4° Bataillon ardent et inlassable qui, sous les ordres du commandant Flottes, a, dans une période de quarante jours, maintenu un contact incessant avec un ennemi cherchant à se dérober à notre pression. Le talonnant sans trêve ni repos, a occupé, le 28 septembre 1918, le fort de la Malmaison au moment où il sautait, enlevé, le 12 octobre, les hauteurs au nord de l'Aillette, pénétré, le 13, dans Laon, franchi, le 23, de vive force, le canal de la Souche et enlevé, le 25, à un kilomètre au-delà, une position fortifiée énergiquement défendue. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef les armées françaises de l'Est, du 30 novembre 1918. )

29e BATAILLON DE CHASSEURS A PIED
J.O. du 15 janvier 1919 - Page 542

1° Superbe attitude depuis la début de la campagne, et notamment en septembre dernier, où il a montré, à Vaux-Marie, ce qu'un bataillon de chasseurs entrainé et vibrant peut donner lorsqu'il est fait appel à sa résistance, à son énergie et à sa bravoure. — ( Ordre du 30 novembre 1914. )

2° Le 27 septembre 1916, après deux jours de combats des plus durs, sous les ordres du commandant Zerbini, a prévenu l'attaque des vagues d'assaut de l'ennemi, en se jetant au devant d'elles dans un élan superbe, faisant prisonniers un grand nombre des agresseurs et poursuivant les autres jusqu'aux tranchées de départ allemandes, dont l'occupation a été maintenue. Troupe d'élite dont l'énergie et l'entrain ont fait l'admiration de tous. — ( Ordre du 26 octobre 1916. )

3° Le 29e bataillon de chasseurs à pied, sous les ordres du commandant Dumont, débarqué le 30 mars au matin à 40 kilomètres de la ligne de feu, a marché au canon ; contre-attaqué le soir même sur l'initiative de son chef, rejeté l'ennemi et rétabli une situation critique. Pendant les journées du 31 mars au 3 avril, a eu toutes ses unités engagées dans des circonstances difficiles en pleine bataille. Le 4 avril, après un violent bombardement, attaqué à plusieurs reprises par un ennemi décidé à tous les sacrifices et numériquement supérieur, a résisté magnifiquement, malgré les tentatives d'enveloppement, n'a pas cédé un pouce de terrain, harcelant les masses ennemies par des contre-attaques au cours desquelles ses unités ont montré un courage, un esprit de sacrifice superbes, permettant ainsi aux renforts d'intervenir. — ( Ordre du 31 mai 1918. )

4° Unité de combat de première valeur qui, sous les ordres du commandant de Tarle, a, au cours des opérations de septembre-octobre 1918, contribué, par une pression énergique et constante, à déterminer la retraite de l'ennemi. En particulier, les 18, 19 et 20 octobre, dans de hardis coups de main et dans une attaque brillamment menée, s'est emparé d'une position fortifiée âprement défendue, a capturé 300 prisonniers, des canons et un nombreux matériel. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef les armées françaises de l'Est, du 30 novembre 1918. )

42e RÉGIMENT D'INFANTERIE
J.O. du 19 janvier 1919 - Page 728

1° Brillamment enlevé par son chef, le lieutenant-colonel Petit, s'est porté, avec un merveilleux entrain, à l'attaque de la première position allemande et l'a enlevée d'un seul élan. Poursuivant ensuite son offensive, au cours de laquelle il s'est emparé de onze canons et de nombreux prisonniers, a pris pied dans la deuxième position ennemie et s'y est maintenu malgré de violentes contre-attaques et des pertes très élevées. — ( Ordre du 28 janvier 1916. )

2° Régiment de haute allure qui s'est toujours distingué en Champagne, à Verdun et sur la Somme. Dans la bataille du 16 avril, sous les ordres du lieutenant-colonel Reboul, a marché sous un violent tir de barrage, sans ralentir, dans un terrain particulièrement difficile. A manœuvré sous le feu et, insensible aux pertes, atteint ses objectifs sur lesquels, jour et nuit, il s'est cramponné. — ( Ordre du 1er mai 1917. )

3° Régiment d'une allure superbe. A, sous l'énergique commandement de son chef, le lieutenant-colonel Reboul, pris une part brillante à la dernière offensive et fait preuve d'un élan, d'un entrain et d'une vigueur au-dessus de tout éloge. A arraché, morceau par morceau, à un adversaire résolu et tenace, un terrain que celui-ci avait l'ordre de tenir à tout prix. Après onze jours de combat et des pertes sévères, a repoussé une très forte contre-attaque, faisant à l'ennemi quatre cent dix-neuf prisonniers, dont douze officiers. — ( Décision du général commandant en chef, du 4 septembre 1918. )

4° Le 14 octobre 1918, sous le commandement du lieutenant-colonel Reboul, a attaqué de front les redoutables organisations ennemies à l'ouest de Roulers, s'en est emparé, a pénétré dans la ville et en a fait la conquête. A capturé plus de cent prisonniers, pris cinq canons et un matériel considérable, désamorcé un grand nombre de mines prêtes à exploser et délivré une population de plus de deux mille habitants. — ( Décision du maréchal commandant en chef, du 11 décembre 1918. )

67e RÉGIMENT D'INFANTERIE
J.O. du 19 janvier 1919 - Page 728

1° Sous le commandement du lieutenant-colonel Girardon, pendant les journées du 21 au 23 juin 1916, a soutenu, avec la plus grande opiniâtreté, les attaques violences et incessamment renouvelées d'un ennemi très supérieur en nombre. Débordé sur ses deux flancs et malgré un bombardement d'une intensité inouïe d'obus de gros calibre et de projectiles asphyxiants, n'a pas cédé un pouce de ce terrain et a même réalisé de légers progrès, grâce à d'énergiques contre-attaques, poussées jusqu'au corps-à-corps. En dépit de lourdes pertes, malgré les difficultés matérielles considérables et les souffrances causées par la soif, a, par la vigueur de sa résistance, permis le rétablissement de la ligne. — ( Ordre du 11 juillet 1916. )

2° Sous les ordres du lieutenant-colonel Girardon, a montré, dans les journées des 5, 6 et 7 mai 1917, la plus belle vaillance pour libérer la région où il s'était entraîné à vaincre. Dans une attaque irrésistible, surmontant des défenses naturellement fortes, encore multipliées par un adversaire tenace, a enlevé trois lignes de tranchées ennemies disputées avec acharnement, progressant de près de deux kilomètres et capturant plus de quatre cents prisonniers, avec trois canons et huit mortiers de tranchée. A conservé tout le terrain conquis, malgré les plus violentes contre-attaques, en dépit d'un bombardement intense et continu, en infligeant à l'ennemi de lourdes pertes. — ( Ordre du 29 mai 1917. )

3° Sous la conduite énergique et éclairée de son chef, le colonel Grillot, n'a cessé, durant deux mois consécutifs, de montrer les plus belles qualités de vigueur, d'entrain et de ténacité. Après avoir enlevé d'assaut un village très fortement organisé, clef de la position ennemie, et s'y être maintenu malgré six contre-attaques, ce qui a puissamment contribué à déterminer la retraite des Allemands, a vigoureusement talonné ceux-ci, les refoulant sur une profondeur de trente kilomètres, enlevant de nombreux villages et de redoutables organisations défensives, capturant 716 prisonniers, dont 26 officiers, et 97 mitrailleuses. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef les armées françaises de l'Est, du 30 septembre 1918. )

4° Très beau régiment qui, sous le commandement du colonel Grillot, a fait preuve, à tous les échelons, d'un allant extrême et d'un grand esprit d'initiative. Dans une série de combats partiels, a débusqué l'ennemi fortement retranché sur la rive droite de la Lys, puis l'a talonné jusqu'à l'Escaut, réussissant à passer le fleuve de vive force. Malgré les souffrances des hommes, privés d'abris et plongés jusqu'à mi-corps dans la boue, a, pendant plusieurs jours, repoussé les contre-attaques de l'ennemi, l'a contraint à la retraite et l'a poursuivi à huit kilomètres de l'Escaut, combattant jusqu'à la dernière minute. — ( Décision du maréchal commandant en chef, du 11 décembre 1918. )

69e RÉGIMENT D'INFANTERIE
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1° Compris dans la citation collective ci-après : Le 20e corps d'armée, comprenant le 69e régiment d'infanterie et les .... Pendant les journées des 26 et 27 septembre 1914, sur toutes les parties du front où il a été employé, le 20e corps a toujours su progresser et entraîner la progression de ses voisins. Le 28, il a résisté aux attaques les plus furieuses et il a trouvé dans son ardeur assez de ressources pour passer, à son tour, à l'offensive le 29 au matin. Le général commandant l'armée est heureux de féliciter le 20e corps. Dans l'Ouest, comme précédemment, ce corps ne cesse de montrer les plus hautes qualités manœuvrières, une endurance qui ne se dément pas, une vigueur et un entrain que rien ne saurait abattre. — ( Ordre du 29 septembre 1914. )

2° Régiment d'élite, au magnifique passé militaire, aux plus nobles et plus glorieuses traditions. Vient, sous les ordres de son chef, le lieutenant-colonel Martin, de se distinguer à nouveau au cours des dernières actions auxquelles a pris part la division, et notamment le 13 juillet 1918, où, après une lutte corps à corps de plusieurs heures, ses unités magnifiquement entraînées par leurs cadres, ont enlevé à l'ennemi une série de villages fortement organisés dans un terrain particulièrement difficile, s'emparant intégralement de tous leurs objectifs, faisant plusieurs centaines de prisonniers et un butin considérable, dont plus de vingt canons. — ( Décision du général commandant en chef, du 27 août 1918. )

3° Le 20 août 1918, sous les ordres du lieutenant-colonel Martin, après avoir progressé dans un ordre parfait pendant plus de trois heures, sous un feu très violent d'artillerie ennemie, a exécuté à l'heure fixée un dépassement de ligne, s'est élancé à l'attaque sans se soucier de ses lourdes pertes, s'est emparé, en dépit de la résistance acharnée de l'ennemi, de l'objectif qui lui avait été assigné, faisant plus de quatre cents prisonniers, dont huit officiers, s'emparant de dix canons et d'un grand nombre de mitrailleuses, ainsi que d'un matériel considérable. Privé de son colonel grièvement blessé, a conservé, sous les ordres du commandant Lemaitre, tout le terrain conquis, repoussant six contre-attaques exécutées par une division de chasseurs prussienne. Le 22 août, sous les ordres du lieutenant-colonel d'Alauzier, a entrepris la poursuite, bousculant les arrière-gardes allemandes sur plus de 1,500 mètres de profondeur, s'emparant d'un village et d'une ferme fortement organisés et défendus par de nombreuses mitrailleuses ; n'a arrêté sa poursuite qu'après avoir été relevé par ordre du commandement. — ( Décision du général commandant en chef, du 30 septembre 1918. )

4° Magnifique régiment, modèle de discipline et d'abnégation, qui a poussé jusqu'à l'acharnement sa continuité dans l'effort. Le 1er novembre 1918, sous les ordres du lieutenant-colonel Le Villain, s'est lancé à la poursuite de l'ennemi, au moment où celui-ci commençait son mouvement de repli. Harcelant sans relâche ses arrière-gardes, s'accrochant à elles avec ténacité, a bousculé l'adversaire et l'a rejeté sur la rive droite de l'Escaut, brisant toutes les résistances qui s'opposaient à sa marche victorieuse. Le 2 novembre, dans une initiative hardie, sous les ordres du capitaine Manhes, le 1er bataillon pointait de cinq kilomètres en dehors de sa zone d'action pour chercher à passer l'Escaut par surprise. Le 8 novembre, en dépit de difficultés de toutes nature, bravant le débordement d'un fleuve et le tir nourri des mitrailleuses et de l'artillerie ennemie, est parvenu avec des moyens de fortune, à lancer au delà de l'Escaut, un détachement de trois compagnies sous les ordres du capitaine Emo, qui a établi une forte tête de pont contre laquelle devaient venir se briser, impuissantes, toutes contre-attaques de l'ennemi. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef les armées de l'Est, du 9 décembre 1918. )

329e RÉGIMENT D'INFANTERIE
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1° S'est signalé dans de nombreux combats depuis le début de la campagne, notamment à Berry-au-Bac, en septembre 1914, et au Labyrinthe ( nord d'Arras ), mai et juin 1915 : le 26 septembre, sous le commandement du lieutenant-colonel Ricour, a débouché dans un ordre admirable et avec un élan magnifique contre les positions ennemies sous un bombardement écrasant d'artillerie lourde. Le 27 septembre, le colonel et la plupart des officiers de l'état-major du régiment ayant été tués par une même rafale d'obus qui avait brisé et enfoui le drapeau, a continué sa progression héroïque conduit par le seul officier supérieur survivant ; a relevé son drapeau et est arrivé à 150 mètres du réseau de fils de fer ennemi, s'est, malgré un feu terrible d'artillerie et de mitrailleuses, maintenu sur sa position. — ( Ordre du 21 octobre 1915. )

2° Sous l'impulsion d'un chef, véritable chevalier sans peur et sans reproche, le lieutenant-colonel Puntous, le 329e régiment a enlevé, d'un seul élan, le 4 juillet 1916, un village fortement occupé. Son chef ayant été tué et les deux chefs de bataillon blessés, le 329e soumis à une sérieuse contre-attaque, a du évacuer une partie de la position dans la nuit mais a repris énergiquement l'offensive, le 5 juillet au matin, et a rejeté l'ennemi à la baïonnette hors du village, s'emparant d'une batterie de trois pièces de 105. — ( Ordre du 27 août 1916. )

3° Comprise dans la citation collective ci-après : 329e régiment d'infanterie et le ... : le groupement aux ordres du lieutenant-colonel Boulet-Desbareau, comprenant le 329e régiment d'infanterie et le ..., aux ordres du commandant Devaux, au cours d'une série de luttes incessantes et acharnées, du 18 au 27 juillet 1918, malgré les fatigues antérieures et les pertes subies, a fait preuve des plus hautes qualités combatives, a réalisé des progressions importantes, a repoussé plusieurs contre-attaques et au moment où l'ennemi s'est replié, l'a talonné sans arrêt. A fait environ deux cents prisonniers, pris de nombreuses mitrailleuses et cinq canons. — ( Décision du général commandant en chef, du 10 septembre 1918. )

4° Comprise dans la citation collective ci-après : 329e régiment d'infanterie et le ... : le 329e régiment d'infanterie aux ordres du lieutenant-colonel Boulet-Desbareau, renforcé du ..., aux ordres du commandant Devaux ( ce dernier grièvement blessé au cours des combats ). Le 30 septembre 1918, chargé d'une manœuvre délicate qui comportait le franchissement de la Vesle dont l'ennemi tenait l'autre rive, l'encerclement d'un massif boisé et l'enlèvement des importantes hauteurs du mont Ferre, s'est brillamment acquitté de sa mission ; a atteint à l'horaire tous ses objectifs, réalisant d'emblée une progression de 4 kilomètres, faisant près de 400 prisonniers et s'emparant de nombreuses mitrailleuses. Au cours de la même journée a repris l'attaque, puis, jusqu'au 4 octobre, a talonné l'adversaire sur près de 20 kilomètres. Remis en ligne trois jours plus tard, a élargi la tête de pont encore précaire de Berry-au-Bac et refoulé l'ennemi jusqu'au camp de Sissonne, faisant de nouveaux prisonniers. Placé en avant-garde de la division, du 7 au 11 novembre, le 329e régiment d'infanterie, réduisant progressivement les lignes de mitrailleuses qui lui étaient opposées, a poursuivi victorieusement les Allemands jusqu'à la Meuse, s'emparant de nombreux trains d'artillerie, de matériel et de vivres. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef les armées de l'Est, du 11 décembre 1918. )

360e RÉGIMENT D'INFANTERIE
J.O. du 19 janvier 1919 - Page 729

1° Sous les ordres du lieutenant-colonel Piazza : les 27 et 28 mai 1915, a, sous l'habile et énergique impulsion de son chef, enlevé plusieurs tranchées, le cimetière et un village organisé, avec un allant, une fougue, une énergie au-dessus de tout éloge, faisant quatre cents prisonniers. S'est maintenu sur les positions conquises, malgré un bombardement d'une extrême violence et une contre-attaque de l'ennemi. — ( Ordre du 29 juin 1915. )

2° Régiment d'élite, sous le commandement du colonel Piazza : a exécuté, le 28 et le 29 mars 1918, sous un feu violent de mitrailleuses, de brillantes attaques contre des positions ennemies fortement tenues et gagné trois kilomètres de terrain. Attaqué lui-même, le 30 mars, par des forces supérieures, fortement menacé sur son flanc droit, a enrayé l'attaque débordante des Allemands par l'opiniâtreté de sa résistance et l'habileté de sa manœuvre. A enlevé le lendemain, de haute lutte à l'ennemi, un point de terrain d'une grande importance. — ( Ordre du 15 mai 1918. )

3° Régiment d'élite qui a fait preuve d'un esprit offensif remarquable et d'une habileté manœuvrière de tout premier ordre, au cours des combats et de la poursuite du 13 août au 9 septembre 1918. Engagé successivement sans arrêts dans deux secteurs différents, a rompu toutes les résistances d'un ennemi obstiné, a repoussé toutes les contre-attaques les plus résolues, s'efforçant en outre de faciliter la tâche de ses voisins au prix des plus durs sacrifices. A réalisé une progression de 40 kilomètres, enlevant une suite de positions organisées et défendues puissamment par de très nombreuses mitrailleuses. Au cours de cette avance a fait plus de cinquante prisonniers et pris vingt-cinq mitrailleuses. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef les armées de l'Est, du 23 novembre 1918. )

4° Régiment d'élite, qui, sous le commandement du colonel Kock, a brillamment enlevé une position ennemie organisée de longue date et couverte de défenses accessoires ; a combattu pendant neuf jours consécutifs, du 14 au 23 octobre 1918, avec un mordant et un entrain qui ne se sont jamais démentis, brisant toutes les résistances rencontrées et refoulant l'ennemi sur une profondeur de 40 kilomètres, ne s'est arrêté qu'après avoir atteint une ligne d'eau et rejeté de l'autre côté les derniers éléments adverses. A fait plus de cinq cent vingt prisonniers, pris huit canons de campagne, un grand nombre de mitrailleuses, ainsi qu'un important matériel. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef les armées de l'Est, du 9 décembre 1918. )

409e RÉGIMENT D'INFANTERIE
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1° Superbe régiment d'un courage, d'une ténacité et d'une discipline remarquables, ayant un profond sentiment du devoir. S'était déjà distingué devant Verdun et sur la Somme. Sous l'impulsion énergique du lieutenant-colonel Treillard, chef d'une bravoure admirable, vient, pendant douze jours sans répit, malgré sa fatigue et les réactions violentes de l'ennemi, de poursuivre la conquête de ses objectifs avec une belle ténacité. S'est emparé de trois villages et de bois fortement organisés, capturant deux cents prisonniers, trois minenwerfer et une trentaine de mitrailleuses. — ( Décision du général commandant en chef, du 2 juillet 1918. )

2° Superbe régiment d'un mordant et d'une ténacité admirables, d'une endurance sans limite. Pendant cinquante-trois jours, grâce à l'incessante impulsion du lieutenant-colonel Treillard qui, toujours au milieu de ses hommes, avec les fractions les plus avancées, électrise son régiment par son exemple, a battu l'ennemi sans répit, prenant sur lui une supériorité morale évidente ; l'a refoulé sur une profondeur de vingt kilomètres, lui faisant cent cinquante prisonniers, lui enlevant quatre canons et un important matériel. — ( Décision du général commandant en chef, du 27 août 1918. )

3° Après quarante-deux jours de tranchées, dans un secteur où les coups de main succèdent aux coups de main, où les abris sont insuffisants, où les arrières sont harcelés en permanence, sous l'énergique impulsion de son chef le lieutenant-colonel Treillard, s'est élancé à l'attaque, le 26 septembre 1918, avec un entrain admirable. Malgré le brouillard, les difficultés de la marche dans un terrain bouleversé par quatre années de bombardements et couvert de défenses accessoires, en dépit de la résistance désespérée de l'ennemi, a combattu avec acharnement pendant trois jours sans interruption, s'emparant d'abord de la butte de Souain, au sommet de laquelle il fait flotter et saluer le drapeau du régiment, puis de la deuxième position ennemie sur les rives nord de la Py. Ramené dans la bataille, dans la nuit du 2 au 3 octobre, est reparti à l'attaque avec la même ardeur et s'est emparé de la position de Médéah. Au cours de ces quatre journées de bataille, a progressé de douze kilomètres et capturé 850 prisonniers, dont 12 officiers, 10 canons, 4 minenwerfer, 156 mitrailleuses, 8 fusils contre tanks et un important matériel. — ( Décision du général commandant en chef, du 4 novembre 1918. )

4° Du 28 octobre au 4 novembre, devant Banogne, sous la direction du lieutenant-colonel Treillard, a livré une série de combats difficiles et sanglants avec un mordant et un acharnement admirables. A fait tomber la position de Banogne, dans la ligne Hunding, organisée de longue date avec toutes les ressources de l'art de l'ingénieur militaire et défendue désespérément par les meilleures troupes. Ce résultat obtenu, a poursuivi l'ennemi avec entrain et se trouvait à l'extrême pointe d'avant-garde quand la division dût s'arrêter. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef les armées de l'Est, du 11 décembre 1917. )

3e RÉGIMENT bis DE ZOUAVES
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1° A donné en avril 1917, à Moronvilliers, de nouvelles marques de la valeur dont il a fait preuve depuis le début de la campagne, notamment à Roclincourt, à Ypres, à Verdun et sur la Somme. Pendant la période du 17 au 21 avril, sous le commandement énergique du lieutenant-colonel Trapet, a enlevé deux positions ennemies très fortement organisées sur une profondeur de plus de trois kilomètres. A accompli sa mission avec sa froide bravoure habituelle, faisant cent cinquante prisonniers, capturant trois canons, huit mitrailleuses, trois minenwerfer et un important matériel. — ( Ordre du 10 octobre 1917. )

2° Régiment superbe de fougue et d'allure, qui s'est constamment distingué au cours de la campagne. Vient encore, sous le commandement du lieutenant-colonel Trapet, de prendre la part la plus brillante aux dernières opérations. Chargé d'abord de rétablir la soudure entre deux grandes unités, s'est déployé sur un front de plus de quatre kilomètres et, grâce à des contre-attaques réitérées et incessantes, a enrayé complètement la menace de débordement de l'ennemi. Ayant ensuite reçu la mission de défendre coûte que coûte une ligne très importante de hauteurs, s'en est parfaitement acquitté en devançant chaque fois les intentions de l'ennemi et en le fixant au terrain par de nombreuses contre-attaques. A fait de nombreux prisonniers et pris treize mitrailleuses. — ( Décision du général commandant en chef, du 6 juillet 1918. )

3° Régiment d'une ardeur incomparable. Le 30 septembre 1918, sous l'énergique commandement du lieutenant-colonel Trapet, s'est élancé à l'assaut de positions fortement organisées. A bousculé l'ennemi et l'a poursuivi pendant trois jours, brisant toutes ses tentatives de résistance et lui enlevant, au cours d'une progression de neuf kilomètres, deux cent trente prisonniers, un canon, vingt-sept mitrailleuses lourdes, trente-neuf mitrailleuses légères et huit minenwerfer. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef les armées françaises de l'Est, du 11 décembre 1918. )

4° Du 11 au 31 octobre 1918, sous l'énergique commandement du lieutenant-colonel Trapet, a poursuivi et harcelé l'ennemi sans relâche, l'obligeant, par une pression opiniâtre de jour et de nuit, à franchir quatre rivières, à abandonner quatre villages, forçant, de haute lutte, une ligne de positions fortement organisée, brisant, au prix d'un effort acharné, toutes ses contre-attaques et lui capturant plus de huit cents prisonniers, six canons et plus de cent mitrailleuses. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef les armées françaises de l'Est, du 11 décembre 1918. )

5e BATAILLON DE CHASSEURS A PIED
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1° Sous le commandement du chef de bataillon Barberot et des capitaines Marion et Muller : a brillamment enlevé une position ennemie formidablement organisée, a réussi, malgré de lourds sacrifices occasionnés par un bombardement d'une intensité exceptionnelle, à repousser les nombreuses contre-attaques et à maintenir intacts ses gains des jours précédents, tout en infligeant à l'ennemi des pertes considérables. — ( Ordre du 11 septembre 1915. )

2° Sous les ordres du commandant Delacroix, puis du capitaine Danjean, adjudant-major, a enlevé, le 23 octobre 1917, après un combat acharné, les positions bétonnées, couvrant le ravin des Bovettes. Malgré les pertes sensibles et la fatigue des quarante-huit heures de combat, a repris l'attaque du 25 octobre, contre un ennemi renforcé de troupes fraîches et l'a culbuté. A progressé de plus de 1,500 mètres, enlevant trois lignes de tranchées, capturant 210 prisonniers, 16 mitrailleuses, 7 minenwerfer de 240 et un nombreux matériel. — ( Ordre du 24 novembre 1917. )

3° Sous les ordres du commandant Michel, a attaqué avec vigueur, le 31 août 1918, enlevant d'un seul élan ses objectifs et capturant six pièces de canon. Avec des compagnies réduites à moins de cinquante hommes et privées de leurs chefs, a de nouveau attaqué les 2, 11 et 15 septembre et s'est établi sur la ligne Hindenburg, réalisant ainsi en vingt journées consécutives de lutte une progression de quatre kilomètres cinq cents, faisant cent quatre-vingt-cinq prisonniers et capturant un important matériel. — ( Décision du général commandant en chef, du 12 octobre 1918. )

4° Comprise dans la citation collective ci-après : le 9e groupe de bataillon de chasseurs à pied, magnifique faisceau de bataillon de chasseurs à pied comprenant : le 5e bataillon de chasseurs à pied aux ordres du commandant Michel et les ... qui constitue une puissante unité de guerre maniée avec autant de vigueur que de précision et d'habileté et un chef de premier ordre, le lieutenant-colonel Langlois. Après avoir atteint le canal de la Sambre au cours d'une poursuite heureusement menée, les 18 et 19 octobre 1918, a dégagé complètement la rive Ouest du canal par une série d'attaques judicieusement et vigoureusement conduites ; a préparé ensuite et a exécuté, le 4 novembre, un franchissement très réussi, malgré le difficultés de toute nature a entamé aussitôt une exploitation du succès qui lui a permis d'occuper le soir même le bourg de Bergues, réalisant ainsi une avance de trois kilomètres et capturant trois cent huit prisonniers, cinq canons, trente-neuf mitrailleuses, douze minenwerfer, sept fusils antitanks, huit lance-grenades. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef les armées de l'Est, du 9 décembre 1918. )

17e BATAILLON DE CHASSEURS A PIED
J.O. du 19 janvier 1919 - Page 729

1° Corps d'élite, remarquable par sa discipline et sa valeur guerrière. Après plus de trois années de luttes glorieuses en Lorraine, à la bataille de la Marne, à Lille, en Artois, à Verdun, sur la Somme et au Chemin des Dames, a attaqué, le 7 novembre 1917, une position ennemie considérée comme particulièrement difficile et, après avoir subi dans ses tranchées de départ un bombardement meurtrier, s'est lancé à l'assaut derrière son héroïque chef le commandant Marchant, a enlevé quatre lignes de tranchées, trois fortins bétonnés, conquis plus de cinq-cents mètres de terrain en profondeur, des prisonniers, du matériel, a maintenu sans faiblir sa conquête pendant les deux journées suivantes, sous un feu violent d'artillerie et de mitrailleuses. — ( Ordre du 3 février 1918. )

2° Bataillon d'élite, qui ne cesse de donner des preuves de sa maîtrise dans l'attaque et la manœuvre. Après le brillant fait d'armes du 14 mai 1918, vient de se signaler à nouveau en exécutant, à partir du 27 juin, sous la conduite de son chef, le commandant Marchant, une série d'opérations qui ont définitivement dégagé un bois, brisant de violentes contre-attaques ennemies ; opérations qui se sont terminées magnifiquement, le 2 juillet, par l'enlèvement, en plein jour, des deux derniers postes allemands existant encore en vue de la lisière. — ( Décision du général commandant en chef, du 31 juillet 1918. )

3° Superbe bataillon qui, sous les ordres du commandant Marchant, blessé et resté à son poste, a fait preuve une fois de plus d'une ténacité, d'un mordant remarquables. Au cours d'une lutte acharnée contre les meilleures troupes allemandes, a constamment poussé de l'avant, entraînant toute une ligne de bataille. A conquis de haute lutte tous les objectifs qui lui étaient assignés. Après six jours de combats ininterrompus, a enlevé à un ennemi bien décidé à la conserver à tout prix, une position puissamment organisée, s'y est maintenu malgré de nombreuses contre-attaques, infligeant à l'ennemi des pertes considérables. A capturé, du 31 août au 8 septembre 1918, neuf canons, près de cent mitrailleuses, trois cent cinquante prisonniers. — ( Décision du général commandant en chef, du 12 octobre 1918. )

4° Engagé le 17 octobre 1918 dans la bataille sous les ordres du commandant Marchant, a conquis tous ses objectifs malgré la défense acharnée d'un ennemi résolu à se défendre jusqu'au bout. A progressé de 5 kilomètres dans un terrain parsemé de mitrailleuses, contraignant les Allemands à se replier derrière le canal de la Sambre à l'Oise. A capturé 399 prisonniers, 10 canons, 51 mitrailleuses, un important matériel, le 4 novembre, malgré la perte de son malheureux chef, frappé à mort dès le début de l'action, a illustré son fanion d'une gloire nouvelle en franchissant le canal sous un feu très violent d'artillerie et de mitrailleuses a progressé de 3 kilomètres au-delà, contraignant l'ennemi à un sérieux repli. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef les armées françaises de l'Est, du 9 décembre 1918. )

24e BATAILLON DE CHASSEURS A PIED
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1° A fait preuve d'une vaillance et d'une énergie au-dessus de tout éloge, en enlevant une position très solidement organisée dans laquelle l'ennemi se considérait comme inexpugnable d'après les déclarations mêmes des officiers prisonniers. Lui a fait subir des pertes considérables et, malgré un bombardement des plus violents, n'a cessé de progresser pendant plusieurs journées consécutives pour élargir sa conquête. — ( Ordre du 9 juillet 1915. )

2° Le 3 septembre 1916, sous le commandement du commandant Meilhan, a atteint, d'un superbe élan tous les objectifs qui lui étaient assignés, malgré un violent tir de barrage ennemi. S'est maintenu énergiquement, sur le terrain conquis, faisant à l'ennemi trois cents prisonniers et capturant sept mitrailleuses. — ( Ordre du 29 septembre 1916. )

3° Superbe bataillon, sous le commandement du commandant Mellier, a attaqué avec vigueur, le 31 août 1918, a atteint ses objectifs après avoir brisé la résistance de l'ennemi par un corps à corps acharné. Les 3 et 4 septembre, a conquis dans des conditions particulièrement difficiles un important point d'appui. Appelé à passer en réserve, a sollicité l'honneur de continuer à combattre en première ligne. Les 5, 6, 7 et 8 septembre, par une action continue, une manœuvre adroite et une volonté tenace, a refoulé l'ennemi sur sa nouvelle ligne de résistance, combattant jour et nuit en dépit de la fatigue et des violentes réactions de l'artillerie ennemie. Au cours de ces actions, a réalisé un gain de terrain de 4 kilomètres 500, a fait cent soixante-dix prisonniers, a capturé cinquante-six mitrailleuses, dont onze lourdes et deux canons de tranchée. — ( Décision du général commandant en chef, du 12 octobre 1918. )

4° Comprise dans la citation collective ci-après : Le 9e groupe de bataillon de chasseurs à pied. Magnifique faisceau de bataillons de chasseurs à pied comprenant : le 24e bataillon de chasseurs à pied aux ordres du commandant Mellier et les ... qui constitue une puissante unité de guerre maniée avec autant de vigueur que de précision et d'habileté par un chef de premier ordre, le lieutenant-colonel Langlois. Après avoir atteint le canal de la Sambre au cours d'une poursuite heureusement menée les 18 et 19 octobre 1918, a dégagé complètement la rive ouest du canal par une série d'attaques judicieusement et vigoureusement conduites, a préparé ensuite et exécuté, le 4 novembre, un franchissement très réussi, malgré les difficultés de toute nature, a entamé aussitôt une exploitation du succès, qui lui a permis d'occuper le soir même le bourg de Bergues, réalisant ainsi une avance de trois kilomètres, capturant trois cents huit prisonniers, cinq canons, trente-neuf mitrailleuses, douze minenwerfer, sept fusils antitanks, huit lance-grenades. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef les armées de l'Est, du 9 décembre 1918. )

68e BATAILLON DE CHASSEURS A PIED
J.O. du 19 janvier 1919 - Page 730

1° Le 3 septembre 1916, sous l'énergique impulsion du commandant Dupont, a enlevé, après une lutte acharnée de deux jours, un village formidablement organisé ; s'est emparé de cent-cinquante prisonniers et de trois mitrailleuses. — ( Ordre du 9 octobre 1916. )

2° Après s'être fait remarquer par sa belle conduite à Cléry, vient encore, sous le commandement de son chef le commandant Dupont, de se distinguer lors des attaques des 30 et 31 juillet 1917, en enlevant d'un seul élan, tous ses objectifs, en se maintenant malgré les mitrailleuses, les bombardements et les contre-attaques répétées d'un ennemi tenace. A, au début de sa progression, franchi en rampant, des fils de fer, incomplètement détruits sous le feu du canon ennemi et ne s'est relevé que pour courir à l'assaut sans s'arrêter. A fait quatre-vingt-trois prisonniers dont deux commandants de compagnie et pris six mitrailleuses. — ( Ordre du 28 août 1917. )

3° Sous l'énergique direction du commandant de Verdilhac vient d'illustrer à nouveau la fourragère de son fanion. Amené quarante-huit heures auparavant devant des positions ennemies incomplètement définies mais solidement tenues, s'est précipité à l'assaut, tuant tout ce qui résistait, s'emparant d'une zone de terrain particulièrement importante, sur une profondeur d'un kilomètre et capturant de nombreux prisonniers. A répondu à une contre-attaque ennemie en attaquant de nouveau, faisant des prisonniers et conservant le terrain conquis. — ( Décision du général commandant en chef, du 14 août 1918. )

4° Les 17 et 18 octobre 1918, sous les ordres du commandant de Verdilhac, au cours des combats acharnés où il s'est heurté à des troupes d'élite, s'est emparé de la moitié du village de Petit-Verly, et a rompu le front ennemi capturant 288 prisonniers, 4 canons, 40 mitrailleuses et un matériel important. Le 4 novembre a franchi le canal de la Sambre à l'Oise, sous un feu très violent, s'est emparé de haute lutte des positions de la rive Est, a progressé de 4 kilomètres en capturant 120 prisonniers et s'emparant de 3 canons, 20 mitrailleuses 7 minenwerfer de gros calibre. A de nouveau attaqué en fin de journée et progressé jusqu'au village de Bergues, réalisant la rupture du front ennemi. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef les armées de l'Est, du 9 décembre 1918. )

INFANTERIE LÉGÈRE D'AFRIQUE – 1er BATAILLON DE MARCHE
J.O. du 19 janvier 1919 - Page 730

1° Avec le sous les ordres du chef de bataillon du Guiny ( Henri-Louis ) : chef d'une bravoure au-dessus de tout éloge, entrant dans un secteur en plein combat, sur un terrain inconnu et bouleversé par un bombardement presque continu des plus violents, et grâce à l'ardent courage de tous, au sang-froid et à l'habileté personnelle d'un chef inspirant la plus entière confiance, ont repris à l'ennemi le terrain dont il s'est emparé et l'ont rejeté du plateau sur lequel il avait pris pied. Pendant cinq jours, ont maintenu leur position et l'ont organisée malgré les plus pressants efforts d'un adversaire acharné. — ( Ordre du 9 juin 1916. )

2° Le 17 avril 1917, sous le commandement du chef de bataillon du Guiny, s'est porté à l'attaque de positions extrêmement fortes, et énergiquement défendues ; a enlevé ces positions et s'est installé d'une façon définitive sur le terrain, repoussant toutes les contre-attaques tentées par l'ennemi. A, par son attitude résolue et agressive, pris l'ascendant sur l'ennemi, et a ainsi facilité la progression des unités voisines qu'il avait devancées de plusieurs centaines de mètres. — ( Ordre du 7 mai 1917. )

3° Tenant une ligne de réduits, lors d'une récente attaque allemande très puissante, a étayé dès la première heure, avec la plus grande solidité, les flancs du bataillon de première ligne en engageant deux de ses compagnies qui ont participé aux contre-attaques obstinées et maintenu l'intégrité du front pendant trente-six heures. Découvert sur sa gauche, a exécuté, sous le feu des mitrailleuses et au contact immédiat de l'ennemi, sous les ordres d'un chef au sens tactique développé, le commandant André, un dangereux changement de front, en faisant preuve d'un complet héroïsme et d'un esprit de sacrifice absolu. Reconstitué à deux compagnies à l'arrière, a, malgré le manque de sommeil depuis cinq jours et de harassantes fatigues, écrit à la défense d'un village, la plus belle page de son histoire de guerre, arrêtant net l'Allemand dans ses poussées et le clouant au sol par ses feux de mitrailleuses, lors de la tentative d'encerclement d'une grande ville convoitée par l'ennemi. — ( Décision du général en chef, du 6 juillet 1918. )

4° Compris dans la citation collective ci-après : Pendant les journées des 30 septembre, 1er et 2 octobre 1918, sous l'impulsion énergique et éclairée du chef de bataillon André, commandant provisoirement le groupe des bataillons d'Afrique, le 1er bataillon de marche d'infanterie légère d'Afrique et les ..., commandés par leurs chefs respectifs, le capitaine Castay et les ..., ont bousculé l'ennemi malgré sa résistance, enlevé de haute lutte le village du Grand-Hameau, le bois de Rouvroy, fortement organisés et ont poursuivi leur progression sur une profondeur de neuf kilomètres, faisant quatre cents prisonniers et s'emparant de quarante mitrailleuses. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef les armées françaises de l'Est, du 11 décembre 1918. )

151e RÉGIMENT D'INFANTERIE
J.O. du 19 janvier 1919 - Page 731

1° Mentionné dans la citation suivante de la 42e division : division d'élite qui a pris la part la plus glorieuse à toutes les opérations les plus importantes de cette campagne : la Marne, l'Yser, l'Argonne, la Champagne, Verdun : sous la direction énergique du général Deville, vient de donner ( en septembre 1916 ) de nouvelles preuves de son esprit d'offensive et de ses brillantes qualités manœuvrières sur la Somme en enlevant des positions fortement organisées et âprement défendues. Le 151e régiment d'infanterie et les ..., se sont ainsi acquis de nouveaux titres de gloire. — ( Ordre du 11 janvier 1917. )

2° Régiment d'élite qui vient d'affirmer à nouveau sa réputation au cours des récents combats ; le 16 avril 1917, sous les ordres d'un chef brave et énergique, le lieutenant-colonel Moisson, s'est porté, dans un ordre parfait, à l'assaut de tranchées ennemies puissamment fortifiées. A enlevé les premières et deuxièmes positions, puis a progressé au delà, évoluant, comme à la manœuvre, sous le feu des mitrailleuses et des barrages d'artillerie lourde. A brisé net de puissantes contre-attaques et s'est maintenu sur le terrain conquis, sous un bombardement d'une violence extrême. A fait de nombreux prisonniers, pris des canons et des mitrailleuses. — ( Ordre du 1er juin 1917. )

3° Au cours des combats très durs soutenus, du 28 au 31 août 1918, sous le commandement du lieutenant-colonel Perchenet, a franchi de vive force une rivière dans la traversée d'une ville, malgré la défense organisée de la rive nord et la présence de nombreux nids de mitrailleuses placés dans les maisons. A conquis, pied à pied et maison par maison, le faubourg nord de la ville, s'emparant, par trois jours de luttes acharnées, de la base de départ nécessaire pour les attaques ultérieures et la conservant en dépit de cinq contre-attaques ennemies. — ( Décision du général commandant en chef, du 30 septembre 1918. )

4° Régiment ayant une très belle tenue au feu. Sous le commandement du lieutenant-colonel Perchenet, a enrayée l'avance de l'ennemi et a contribué, par sa résistance opiniâtre à briser les efforts allemands. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef les armées de l'Est, du 24 décembre 1918. )

168e RÉGIMENT D'INFANTERIE
J.O. du 19 janvier 1919 - Page 731

1° Vigoureux régiment, qui s'est signalé par sa ténacité et sa vaillance, au début de la campagne, dans les affaires du bois le Prêtre, et du bois de la Gruerie et, plus récemment, au bois de Chaume, à la conquête duquel il a largement contribué. Ayant reçu mission d'enlever, le 25 novembre 1917, deux lignes allemandes puissamment organisées et fortement occupées, s'est, dans un élan irrésistible, porté à l'attaque en dépit d'une violente tempête et d'un terrain particulièrement détrempé. Il a atteint tous ses objectifs et nettoyé une importante ligne d'abris très profonds, faisant, dans la journée, trois cent cinquante prisonniers, dont huit officiers et s'emparant d'un important matériel. — ( Ordre du 25 décembre 1917. )

2° Régiment ayant un beau passé. Dans les récents combats, jeté en pleine bataille à sa descente de camion, pour étayer des troupes en retraite et enrayer l'avance ennemie, a su, grâce aux habiles dispositions prisent par son chef, le lieutenant-colonel Blandin, à ses aptitudes manœuvrières et à la haute valeur morale de ses unités, assurer la mission qui lui était confiée. Attaqué, les 1er, 2 et 3 juin, par une division ennemie de la garde, il l'a rejetée des positions françaises, qu'elle avait un instant conquises, jonchant le sol de ses cadavres, lui prenant des prisonniers et lui capturant un important matériel. — ( Décision du général commandant en chef, du 2 juillet 1918. )

3° Régiment superbe de bravoure, d'ardeur et de résistance morale. Le 5 septembre 1918, après un très court repos, et en partie reconstitué, a été lancé à l'attaque. Du 5 au 7 septembre, sous l'énergique impulsion de son chef, le lieutenant-colonel Mathieu, n'a cessé de harceler l'ennemi par des combats incessants de jour et de nuit ; a réussi à vaincre sa résistance acharnée, en dépit des conditions défavorables de température et de terrain, lui a repris plus de cinq kilomètres de terrain, un point d'appui important, la ferme Mennejean, capturant 290 prisonniers dont 5 officiers, un mortier de 210, 5 canons de 77 d'accompagnement, 30 mitrailleuses et un important matériel. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef les armées de l'Est, du 9 décembre 1918. )

4° Régiment superbe de bravoure et de vaillance. Le 18 juillet 1918, après cinquante jours passés dans un secteur difficile, s'est porté à l'attaque avec un entrain merveilleux, enlevant de haute lutte un village, capturant plus de 150 prisonniers, 12 canons et 40 mitrailleuses. Pendant les journées du 17 au 24 août, a, par des combats continus de jour et de nuit, sous l'énergique impulsion de son chef, le lieutenant-colonel Mathieu, repris plus de douze kilomètres de terrain, capturant plus de 600 prisonniers, 90 mitrailleuses, 15 canons et un important matériel. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef les armées de l'Est, du 17 décembre 1918. )

224e RÉGIMENT D'INFANTERIE
J.O. du 19 janvier 1919 - Page 731

1° Le général commandant la 5e armée cite à l'ordre de l'armée le 224e régiment d'infanterie pour sa belle conduite au feu. Le 17 septembre, le 224e régiment d'infanterie et les ... ont repoussé l'attaque fournie par une brigade formée avec le 13e, 16e et 56e régiments actifs allemands contre la Neuville, en leur faisant subir les pertes les plus lourdes et en leur prenant une cinquantaine de prisonniers. — ( Ordre du 24 septembre 1914. )

2° Sous les ordres du colonel Bigeard, le 26 septembre, après avoir effectué un déploiement impeccable, a progressé, sous un feu d'une extrême violence et en terrain découvert jusqu'aux fils de fer des ouvrages ennemis, et s'est cramponné au terrain, maintenant sa position pendant quatre jours et donnant, malgré des pertes sérieuses, les preuves d'une vaillance admirable. — ( Ordre du 21 octobre 1915. )

3° Régiment d'élite, dont les hommes viennent encore de se montrer, sous les ordres du lieutenant-colonel Sabaton, les dignes successeurs de leurs aînés du Labyrinthe de Tahure, d'Estrées, de Laffaux. Pendant huit jours d'opérations offensives dans un terrain très difficile, défendu par un ennemi tenace, et formidablement armé de mitrailleuses, superbe d'élan et d'entrain, a, grâce à la rapidité de sa manœuvre, progressé sans arrêt, atteignant successivement tous les objectifs assignés, capturant plus de 300 prisonniers, 15 canons lourds, 2 canons de campagne, plus de 80 mitrailleuses, 3 grands dépôts de munitions. Malgré les pertes très sévères en officiers et en hommes de troupe, malgré les fatigues de combats incessants, a su conserver un moral admirable, exalté par l'importance des résultats acquis. — ( Décision du général commandant en chef, du 27 août 1918. )

4° Régiment d'élite, remarquable par son mordant, sa ténacité et son ardent désir de vaincre. Au cours des opérations du 14 au 24 octobre 1918, a, sous le commandement du lieutenant-colonel Deschamps, enlevé une série d'organisations formidablement défendues, et poursuivi l'ennemi sans trêve ni repos. Les 22 et 23 octobre, dans une lutte opiniâtre de deux jours et deux nuits, brisant la résistance acharnée des Allemands, a forcé le passage de la Lys fortement tenu, et contribué, grâce à l'habileté et à la hardiesse de sa manœuvre, à établir sur la rive droite de la rivière, une tête de pont profonde de plus de trois kilomètres. Dans cette période de combat, où se sont à nouveau développées ses brillantes qualités offensives, a capturé, au cours d'une victorieuse progression de trente kilomètres, 550 prisonniers, 5 canons, de nombreuses mitrailleuses et un important matériel de guerre. — ( Ordre du 12 décembre 1918. )

32e RÉGIMENT D'ARTILLERIE
J.O. du 19 janvier 1919 - Page 731

1° Régiment d'artillerie divisionnaire remarquable par son entrain, son endurance, ses belles qualités militaires techniques et tactiques. Sous la violente impulsion de son chef, le lieutenant-colonel Béranger, a glorieusement contribué aux succès de l'infanterie qu'il avait pour mission d'appuyer ; l'a aidée à briser les attaques ennemies de juin et juillet 1916, lui a ouvert la voie lorsque celle-ci a pu enfin se porter à l'attaque, les 17 août 24 octobre et 15 décembre 1916. — ( Ordre du 5 janvier 1917. )

2° Régiment d'élite, ayant fait preuve depuis le début de la campagne, des plus belles qualités militaires et réalisé, en toutes circonstances, la liaison la plus intime avec son infanterie. Lors des opérations d'octobre 1917, sous le commandement du chef d'escadron de Préval, a puissamment contribué à l'enlèvement du plateau et du fort de la Malmaison, grâce à la compétence technique et à la crânerie de ses officiers, à l'endurance, la bravoure et l'esprit de sacrifice de ses sous-officiers et canonniers. — ( Ordre du 13 novembre 1917. )

3° Sous le commandement du chef d'escadron Sutterlin, s'est montré pendant les mois de juin et de juillet 1918, à hauteur de ses belles traditions de bravoure et d'entrain ; dans la défensive, a maintenu inviolé le front de son infanterie en dépit des plus violentes attaques et a réussi admirablement un mouvement de repli délicat ; dans l'offensive, tirant jour et nuit, suivant pas à pas son infanterie dans sa progression, a appuyé successivement les attaques de sa division, puis celle d'une division britannique, attaques qui ont toutes été couronnées de succès et dont la dernière a déterminé la retraite de l'ennemi. — ( Décision du général commandant en chef, du 27 août 1918. )

4° Sous le commandement du chef d'escadron Sutterlin, et grâce à l'habileté et au sang-froid des trois chefs d'escadron commandant les groupes : Buchalet, Rochet et Mirouel, et de tous, officiers et troupe, a pu remplir sa mission jusqu'au bout, arrêter l'ennemi aux lisières de Rollot, se dégager sous les feux d'artillerie et d'infanterie et occuper aussitôt de nouvelles positions en éprouvant le minimum de pertes. — ( Ordre du 12 décembre 1918. )

65e RÉGIMENT D'INFANTERIE
J.O. du 23 janvier 1919 - Page 893

1° Comprise dans la citation collective ci-après : La 21e division d'infanterie, composée du 65e régiment d'infanterie et des ... : le 7 juin 1915, devant la ferme de Toutvent, s'est portée à l'attaque avec un entrain superbe. Grâce à l'héroïsme des officiers et de la troupe, a dépassé, avec un brio admirable et d'un seul élan, deux lignes de tranchées, malgré un barrage terrible d'artillerie. — ( Ordre du 22 juin 1915. )

2° Régiment d'élite, déjà cité à l'ordre de l'armée pour sa belle tenue au feu et sa discipline impeccable. En ligne, depuis quatre mois et demi, aux lisières d'une ville continuellement bombardée et incendiée, a été retiré de son sous-secteur pour être engagé au point le plus critique du front et y créer, de haute lute, une nouvelle position ; s'est particulièrement distingué, sous le commandement énergique et calme du lieutenant-colonel Prouzergue, dans l'accomplissement de cette mission, et a réussi, après avoir subi une intense préparation d'artillerie, à briser de violents assauts et à rétablir, par de fougueuses contre-attaques à la baïonnette, l'intégralité de son front. — ( Décision du général commandant en chef, du 13 juillet 1918. )

3° Brave régiment. Vient, du 18 au 24 octobre 1918, sous le commandement du lieutenant-colonel Prouzergue, devant Vouziers, de moissonner une gloire nouvelle en forçant de haute lutte, après un pénible cheminement à travers de vastes inondations tendues par l'ennemi, un puissant bastion de la Brunehilde-Stellung, puis enlevant trois plateaux fortifiés, huit fermes et villages puissamment défendus à un ennemi supérieur en nombre et constamment renforcé en troupes d'élite. Le 21 octobre, pliant sous le nombre, tourné à gauche, s'est finalement, désespérément accroché au terrain et a brisé tous les furieux assauts de l'ennemi qui s'efforçait de le jeter à l'Aisne et a conservé ses positions sur la tête de pont tenue par la division. A fait à l'ennemi 206 prisonniers, dont 12 officiers, et lui a pris 11 canons, dont 4 de gros calibre, plusieurs minenwerfer et quantité de mitrailleuses. — ( Décision du général commandant en chef, du 15 novembre 1918. )

4° Régiment d'élite, déjà cité plusieurs fois à l'ordre de l'armée pour sa vaillance, sa discipline et sa belle défense de la ville de Reims depuis longtemps convoitée par l'ennemi. Surmontant la fatigue et les épreuves d'un séjour de six mois dans un secteur très dur, ne perd aucune occasion de mordre sur l'ennemi et de le refouler. Vient encore, sous le commandement du lieutenant-colonel Prouzergue, de reprendre, sur toute l'étendue du front de son secteur, par une série de brillants combats, où il a de nouveau affirmé son aptitude manœuvrière et son beau mordant, une profondeur de terrain allant de deux à quatre kilomètres, libérant cinq villages, tuant à l'ennemi plusieurs centaines d'hommes et lui capturant des prisonniers et un butin important, de nombreux fusils, un stock considérable de munitions d'infanterie et d'artillerie, plusieurs mitrailleuses, 3 minenwerfer, 2 camions automobiles. A maintenu toutes les positions conquises en dépit de furieuses contre-attaques ennemies. — ( Ordre du 24 décembre 1918. )

106e RÉGIMENT D'INFANTERIE
J.O. du 23 janvier 1919 - Page 893

1° A enlevé brillamment la pointe ouest d'une crête, transformée par l'ennemi en véritable forteresse ; ayant dû l'évacuer à la suite d'un bombardement d'artillerie lourde des plus violents et ininterrompu pendant douze heures, s'en est emparé à nouveau par une vigoureuse contre-attaque menée à la baïonnette, résistant ensuite victorieusement à une série de contre-attaques ennemies. — ( Ordre du 7 mars 1915. )

2° Les 16, 17 et 18 avril 1917, sous l'habile et énergique impulsion du lieutenant-colonel Gastinel, a pris d'assaut une colline puissamment organisée ainsi que toute une série de points d'appui, opiniâtrement défendus, refoulant l'ennemi sur sa troisième position et ouvrant largement la voie aux corps voisins. A capturé, pendant ces trois jours de lutte acharnée, 600 prisonniers, 30 canons, 12 mitrailleuses, 7 minenwerfer de gros calibre et un important matériel. — ( Ordre du 12 mai 1917. )

3° Chargé d'accomplir une mission dans des circonstances particulièrement délicates, a réussi, après onze jours de luttes incessantes, du 14 au 20 octobre 1918, malgré des fatigues considérables et de lourdes pertes, à bousculer dans un élan de suprême énergie et à faire battre en retraite un ennemi puissamment fortifié, constamment renforcé, en lui infligeant de grosses pertes et en capturant plus de 110 hommes et 4 officiers. — ( Décision du général commandant en chef, du 9 novembre 1918. )

4° Sous la conduite de son chef, le lieutenant-colonel Pintiaux, a participé, du 11 août au 7 septembre, à la poursuite des armées allemandes, sur une profondeur de 50 kilomètres, dont 28 à l'avant-garde, attaquant et manœuvrant avec autant d'énergie que d'habileté toutes les résistances, progressant opiniâtrement malgré l'extrême fatigue, les bombardements les plus violents d'obus toxiques et les barrages de mitrailleuses, a libéré de nombreux villages, fait 113 prisonniers et pris à l'ennemi 22 mitrailleuses, 2 minenwerfer, un obusier, 40 caissons de munitions, et un matériel de guerre considérable. — ( Ordre du 21 décembre 1918. )

411e RÉGIMENT D'INFANTERIE
J.O. du 23 janvier 1919 - Page 894

1° Le 20 août 1917, commandé par le lieutenant-colonel Chaillot, s'est porté à l'attaque d'un magnifique élan, et dans un ordre parfait, malgré les barrages allemands et les pertes. A enlevé successivement deux lignes d'ouvrages, atteignant en fin d'attaque, tous ses objectifs de la cote 341. A consolidé ses positions sur lesquelles il a tenu pendant cinq jours, défiant toutes les contre-attaques. A fait plus de 200 prisonniers dont 3 officiers, avec 7 mitrailleuses et un important matériel. — ( Ordre du 20 septembre 1917. )

2° Admirable régiment, d'un moral et d'un entrain parfait. Sous le commandement du lieutenant-colonel Chaillot, a récemment, dans un coup de main à grande envergure, préparé en moins d'une semaine, exécuté en plein jour, une opération audacieuse et délicate, atteignant tous ses objectifs jusqu'à plus de 2 kilomètres de nos lignes. A opéré d'importantes destructions et ramené 324 prisonniers dont 7 officiers, pris 9 mitrailleuses, beaucoup de matériel et de nombreux documents intéressants. — ( Ordre du 12 avril 1918. )

3° Régiment d'élite qui a fait preuve, en toute occasion, d'un élan, d'un mordant, d'une ardeur offensive hors de pair. A vaillamment et victorieusement combattu au Nord-Ouest de Compiègne, du 10 juin au 21 août 1918. Le 17 octobre, sous les ordres du lieutenant-colonel Chaillot, a remporté un succès décisif, atteignant d'un bond tous ses objectifs, capturant 370 prisonniers, 12 canons, 50 mitrailleuses. A continué à pousser de l'avant, effectuant, au cours de deux journées des 17 et 18, une progression victorieuse de 8 kilomètres en ligne droite. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef les armées de l'Est, du 27 novembre 1918. )

4° Le 4 novembre 1918, sous les ordres du lieutenant-colonel Chaillot, a forcé d'un seul élan le passage du canal de la Loutre défendu en face de lui par un effectif supérieur au sien, a, sans arrêt, conquis un village important et progressé de 4 kilomètres au-delà, faisant 912 prisonniers dont 18 officiers, enlevant 11 canons, 4 minenwerfer, plusieurs centaines de mitrailleuses et détruisant 15 canons ennemis. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef les armées de l'Est, du 25 décembre 1918. )

13e BATAILLON DE CHASSEURS A PIED
J.O. du 23 janvier 1919 - Page 894

1° Avec les ..., a rivalisé d'énergie et de courage, sous la direction du lieutenant-colonel Tabouis, commandant la première brigade de chasseurs, pour se rendre maître, après plusieurs semaines de lutte pied à pied et une série d'assauts à la baïonnette, de tous les retranchements occupés par l'ennemi sur la position de l'Hartmannswillerkopf. — ( Ordre du 3 avril 1915. )

2° Le 3 septembre 1916, sous l'ardente impulsion de son chef le commandant Serdet, est sorti de ses positions de départ, malgré un tir violent de l'artillerie ennemie. Arrêté par des feux de mitrailleuses devant de solides obstacles fortement occupés, a manœuvré avec le plus grand calme pour briser la résistance acharnée de l'adversaire ; a réussi, grâce aux habiles dispositions prises, à ouvrir le chemin aux autres fractions de la brigade, s'emparant de plus de 200 prisonniers, d'une vingtaine de mitrailleuses et de 10 canons. Le 20 septembre, a donné une nouvelle preuve de nos belles qualités militaires, en repoussant, avec des effectifs très réduits, une attaque vigoureuse de l'ennemi, auquel il a fait de nombreux prisonniers et infligé de lourdes pertes. — ( Ordre du 21 octobre 1916. )

3° Bataillon réputé pour la spontanéité, la vigueur de ses attaques et l'acharnement de sa résistance. Aussi bien en Alsace qu'en Belgique et que sur nombreux points du front français, s'est toujours montré au-dessus de sa valeur légendaire. Les 6 et 7 octobre 1918, sous le commandement du capitaine Regaud, s'est encore surpassé. Enlevant d'un élan splendide, dans deux attaques successives, des tranchées et chemins creux défendus avec acharnement, a couronné son œuvre par la prise de la ferme de Tilloy et a maintenu intégralement ses gains malgré les contre-attaques les plus sanglantes. A fait plus de deux cents prisonniers, s'est emparé de nombreuses mitrailleuses et d'un butin considérable. — ( Décision du général commandant en chef, du 8 novembre 1918. )

4° Comprise dans la citation collective suivante : Groupe de bataillons de chasseurs alpins, comprenant le 13e bataillon de chasseurs alpins et les .... Le 1er groupe de chasseurs, commandé par le lieutenant-colonelBeauser et comprenant : le 13e bataillon ( commandant Cornier ) et les ... : a résisté en 1917, sans lâcher un pouce de terrain et malgré des pertes considérables, à de nombreuses attaques allemandes dans le secteur de Courcy et sur les plateaux de Craonne. Jeté, le 27 mai 1918, dans la bataille devant Ypres a, par une contre-attaque fougueuse, en pleine nuit, dans un terrain inconnu, arrêté une offensive allemande, puis, par d'incessants efforts, dégagé en quinze jours le flanc droit de l'armée anglaise. A ainsi contribué puissamment à sauver Ypres. Le 26 juillet, en Champagne, engagé par bataillons séparés, a repris à l'ennemi une partie des points d'appui volontairement abandonnés le 15. Au mois d'août, a enlevé Tilloloy, entamé la puissante position allemande de Crapeaumesnil, harcelé l'ennemi dans une poursuite victorieuse jusqu'au canal du Nord. En octobre, a percé la position Hindenburg. A terminé la guerre à l'avant-garde de la poursuite, bousculant les mitrailleuses ennemies et gagnant 11 kilomètres en quatre heures. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef les armées de l'Est, du 25 décembre 1918. )

2e RÉGIMENT D'INFANTERIE COLONIALE
J.O. du 23 janvier 1919 - Page 894

1° S'est signalé depuis le début de la campagne par sa solidité et son endurance. Le 25 septembre 1915, brillamment enlevé par son chef, le lieutenant-colonel Morel, qui a été grièvement blessé, s'est emparé de cinq lignes de tranchées fortement organisées, se portant d'un seul élan jusqu'à des positions ennemies, faisant de nombreux prisonniers et s'emparant d'un matériel important. A tenu ensuite, solidement, le terrain conquis, sous un bombardement intense et a donné une nouvelle preuve de son allant et de son énergie dans l'attaque du 29 septembre. — ( Ordre du 28 janvier 1916. )

2° Régiment d'élite, qui a successivement prouvé ses brillantes qualités offensives et défensives sur la Somme, sur l'Aisne, à Verdun et en Picardie. Sur la Somme, en septembre 1916, a brillamment enlevé tous les objectifs qui lui avaient été assignés et a su les conserver en dépit des violentes réactions de l'ennemi. Sur l'Aisne, en avril 1917, s'est emparé, d'un seul élan, de plusieurs lignes de tranchées allemandes et a montré une ténacité remarquable dans sa résistance aux violentes contre-attaques ennemies. Le 10 octobre 1917, après un bombardement de plusieurs jours d'une violence inusitée, a réussi à enrayer, par sa résistance acharnée et ses contre-attaques, une vigoureuse offensive ennemie, donnant ainsi de nouvelles preuves de son indomptable ténacité et de l'esprit de sacrifice dont il était animé. En dernier lieu, le 23 juillet 1918, sous les ordres de son chef, le colonel Philippe, a enlevé dans un magnifique élan et par une manœuvre audacieuse, de solides positions ennemies. A atteint tous ses objectifs, a fait à l'ennemi plus de trois cents prisonniers, dont neuf officiers, et lui a enlevé quatre canons, six minenwerfers, trente-huit mitrailleuses et un très abondant matériel de guerre. — ( Décision du général commandant en chef, du 3 septembre 1918. )

3° Comprise dans la citation collective ci-après : Le 2e régiment d'infanterie coloniale, superbe régiment formé des ..., qui a affirmé une fois de plus ses remarquables qualités manœuvrières au cours des opérations du 8 août 1918, sur l'Avre, et, le 12 septembre 1918, aux Eparges. Le 8 août 1918, sous les ordres du commandant Boennec, a réussi à forcer le passage d'une rivière marécageuse et profonde, désespérément défendue par l'ennemi qui la considérait comme infranchissable, et s'est emparé de tous ses objectifs. Le 12 septembre 1918, sous les ordres de son chef, le colonel Philippe, a donné de nouvelles preuves de son abnégation et de son courage en même temps que de son habileté, en enlevant brillamment une forte position ennemie justement réputée. Au cours de ces deux actions, a infligé de lourdes pertes à l'ennemi et lui a enlevé 6 canons de 150, 3 canons de 77, 1 canon de 65, un grand nombre de mitrailleuses lourdes et légères et un très abondant matériel. — ( Décision du général commandant en chef, du 20 octobre 1918. )

4° Magnifique régiment qui vient d'affirmer à nouveau ses superbes qualités militaires d'esprit et de sacrifice, d'endurance et d'habileté manœuvrières. Pendant la période du 3 au 9 novembre 1918, dans le secteur de Verdun-Nord, sous le commandement d'un chef énergique, le commandant Bonnard, s'est porté dans des conditions extrêmement dures à l'attaque des positions allemandes. A refoulé sans arrêt un adversaire supérieur en nombre, le chassant de positions puissamment organisées, en dépit de contre-attaques acharnées et de bombardements toxiques des plus violents. Fortement éprouvé lui-même, a brisé la résistance opiniâtre de l'ennemi et l'a rejeté définitivement des Hauts-de-Meuse, en lui infligeant de lourdes pertes et en lui capturant des prisonniers, quatre canons, un grand nombre de mitrailleuses et un matériel considérable. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef les armées de l'Est, du 25 décembre 1918. )

6e RÉGIMENT D'INFANTERIE COLONIALE
J.O. du 23 janvier 1919 - Page 894

1° Le 25 septembre 1915, a enlevé successivement cinq lignes de tranchées sur une profondeur de trois kilomètres, prenant deux batteries à l'ennemi. Puis, pendant les quatre jours qui ont suivi, avec une vigueur remarquable, a poursuivi ses tentatives contre la deuxième position ennemie, donnant le plus bel exemple de l'esprit de sacrifice et des plus belles vertus militaires qui animaient le corps des officiers et les soldats du régiment. — ( Ordre du 28 janvier 1916. )

2° Sous l'impulsion énergique de son chef, le lieutenant-colonel Chevalier, a brillamment enlevé cinq lignes de tranchées ennemies très vigoureusement défendues. Se trouvant, à la suite de son avance, complètement en flèche, a su, malgré les efforts réitérés de l'ennemi, maintenir intégralement les positions conquises. A refoulé, au cours des journées du 16 et du 17 avril 1917, huit contre-attaques, infligeant à l'ennemi de lourdes pertes, lui faisant des prisonniers et lui prenant de nombreuses mitrailleuses et engins de tranchée. — ( Ordre du 22 septembre 1917. )

3° Comprise dans la citation collective ci-après : Le 6e régiment d'infanterie coloniale et le ... : Régiment d'élite formé des ..., qui, sous les ordres de son chef, le colonel Chevalier, a donné une nouvelle preuve de son esprit de sacrifice à Verdun, en 1917, puis a affirmé sa traditionnelle ardeur offensive en même temps que son habileté manœuvrière aux combats des 8 août 1918 sur l'Avre et 12 septembre 1918 aux Eparges. Le 8 août 1918, a forcé le passage d'une vallée marécageuse et inondée, en dépit de la résistance opiniâtre de l'ennemi et s'est emparé d'un point d'appui solidement défendu, que l'ennemi considérait comme inexpugnable. Le 12 septembre, a emporté de vive force une des positions du front allemand les plus fameusement réputées et qui jouait au cours de la bataille de ce jour le pivot sur lequel reposait en partie la défense ennemie. Au cours de ces deux actions, a infligé de lourdes pertes à l'adversaire et lui a pris deux batteries de 210, une batterie de 77, cinq canons de 77 de tranchée, quatre minenwerfer de 240, deux minenwerfer de 150, six minenwerfer légers, vingt-cinq lance-bombes, de très nombreuses mitrailleuses, un abondant matériel de mines et des munitions en grosse quantité. — ( Décision du général commandant en chef, du 20 octobre 1918. )

4° Magnifique régiment qui vient à nouveau d'affirmer brillamment ses belles qualités d'allant, d'endurance et d'habileté manœuvrière. Pendant les opérations du 4 au 11 novembre 1918, dans le secteur de Verdun-Nord, sous le commandement de son chef le colonel Chevalier, s'est porté à l'attaque des positions allemandes avec une ténacité et un courage admirables. Sous un bombardement intense et de violents tirs de mitrailleuses, a refoulé l'ennemi, sans répit, pendant sept jours, le chassant de positions d'une extrême importance et lui capturant des prisonniers et un matériel considérable, dont un parc du génie et un train de munitions. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef les armées de l'Est, du 25 décembre 1918. )

12e RÉGIMENT D'ARTILLERIE
J.O. du 23 janvier 1919 - Page 895

1° Sous le commandement du chef d'escadron Berniolle, a soutenu l'infanterie sous un bombardement des plus violents et, en dépit de pertes très sérieuses, a rempli sa mission jusqu'au bout et a largement contribué au succès de nos armes. A été en butte, du 7 au 17 mars 1916, à un bombardement très précis d'obus de gros calibres. Tous, officiers et canonniers, ont rempli leur devoir et fait preuve du plus beau courage. — ( Ordre du 21 avril 1916. )

2° Après avoir tenu pendant plusieurs mois un secteur très actif et avoir été soumis quotidiennement à des tirs réglés, a apporté dans l'exécution des combats d'octobre 1917 une vigueur et un entrain remarquables grâce à la haute valeur militaire et à l'énergie de son chef, le lieutenant-colonel Leroy et de ses commandants de groupe, ainsi qu'à l'endurance, au dévouement absolu, au moral élevé de tous. A réalisé une préparation aussi complète que possible et accompagné ensuite d'une façon brillante les troupes d'attaque pendant la progression avec une exactitude et une précision parfaites. A ainsi aidé puissamment l'infanterie à conquérir les objectifs assignés. — ( Ordre du 13 novembre 1918. )

3° Sous les ordres du lieutenant-colonel Charleux, a fait preuve des plus belles qualités de bravoure et d'endurance au cours des combats qui ont fait tomber entre nos mains les positions formidablement organisées du front de Champagne. Le 26 septembre 1918, ces positions étant à peine en notre possession, s'est porté rapidement et résolument en avant sur le terrain conquis, traversant, grâce à l'énergie de tous, un sol bouleversé par nos tirs et hérissé d'obstacles presque infranchissables, a pris position au plus près de son infanterie, malgré les feux de flanc de mitrailleuses ennemies qui résistaient encore à moins de 1,000 mètres de ses batteries et a assuré à l'infanterie tout l'appui moral et matériel que peut lui donner une artillerie mordante et manœuvrière. Dans les journées suivantes, a continué à manifester son audace et son entrain dans les changements de position successifs par lesquels il a accompagné, sur une profondeur de plus de douze kilomètres, l'avance victorieuse de l'infanterie. — ( Décision du général commandant en chef, du 4 novembre 1918. )

4° Engagé brusquement dans la bataille du 28 mai au 7 juin, sous les ordres de son chef valeureux et ardent, le lieutenant-colonel Charleux, a fait preuve d'une énergie extraordinaire, de la plus grande audace et d'une extrême habileté manœuvrière, soutenant sur chaque position, jusqu'au dernier moment, notre infanterie et ralentissant sans cesse la progression de l'ennemi en lui faisant éprouver des pertes sévères, même aux instants les plus critiques et ayant ses batteries jusqu'au contact immédiat de l'ennemi ; a su ramener dans nos lignes la totalité de ses canons. Puis, prenant un secteur, a fourni un effort considérable pour l'organisation de la défense avant le déclenchement d'une nouvelle offensive ennemie. Cette offensive, prononcée le 15 juillet 1918, a témoigné sous un feu continu et violent d'un moral splendide et d'une endurance et d'une ténacité remarquables, dominant toutes les difficultés et remplissant toutes les missions avec précision, contribuant ainsi pour une part importante à briser l'attaque de l'ennemi et à assurer l'inviolabilité de la position sur laquelle la division avait l'obligation de résister.

LE RÉGIMENT DE MARCHE DE SPAHIS MAROCAINS
J.O. du 24 janvier 1919 - Page 923

1° Entraîné par son chef, le colonel Dupertuis, a, au cours de quatre jours et quatre nuits de combats ininterrompus, forcé le passage du Devoli, bousculé dans un terrain montagneux et difficile des bandes d'irréguliers, enlevé de haute lutte sur une profondeur de dix-huit kilomètres, des ouvrages défendus par des troupes autrichiennes, pénétré à la baïonnette dans le village de Progradec tenu par des contingents allemands, les refoulant au nord du village et assurant ainsi brillamment le plein succès de la manœuvre débordante qui lui était assignée. A donné un superbe exemple d'énergie et d'audace, s'est emparé de plusieurs canons, de mitrailleuses, de nombreux prisonniers et d'un important matériel. — ( Ordre du 21 septembre 1917. )

2° Sous le commandement d'un véritable chef, le colonel Dupertuis, vient à nouveau de remplir et au delà, la mission qui lui avait été confiée, en escaladant falaises et montagnes défendues par des forces autrichiennes et en leur infligeant des échecs successifs et sanglants, bien que seul contre plusieurs bataillons. — ( Ordre du 16 novembre 1917. )

3° Sous le commandement du lieutenant-colonel Guespereau, vient une fois encore d'affirmer sa bravoure, son esprit offensif et sa force de résistance, en juillet, août 1918, au cours des opérations exécutées en Albanie. A, sans trêve, combattu pendant près de quarante jours, un ennemi toujours supérieur en nombre et retranché dans de très fortes positions. Malgré la résistance opiniâtre et les contre-attaques répétées de l'ennemi, malgré les difficultés du terrain, malgré une chaleur accablante, a conservé constamment le même entrain, le même esprit de sacrifice, brisé toutes les résistances, dépassant de près de 50 kilomètres le premier objectif qui lui avait été assigné, faisant plusieurs centaines de prisonniers et s'emparant de matériel et d'approvisionnements très importants. — ( Ordre du 17 août 1918. )

4° Unité d'élite, apte à toutes les missions et dépassant par son audace et son entrain les espérances du commandement. Le 29 septembre 1918, après une marche longue et difficile à travers un massif montagneux élevé, a, sous le commandement du lieutenant-colonel Guespereau, enlevé successivement dans un combat à pied très mordant, toutes les hauteurs dominant Uskub vers l'Ouest et tenues par un ennemi retranché. Puis, débordant la ville, s'est porté immédiatement sur les colonnes en fuite, bousculant leurs arrière-gardes, leur enlevant cinq pièces d'artillerie lourde, mille têtes de bétail, plus de cent voitures et capturant de très nombreux prisonniers. — ( Ordre du 11 novembre 1918. )

98e RÉGIMENT D'INFANTERIE
J.O. du 23 février 1919 - Page 1992

1° Les 20 et 21 août 1917, sous les ordres du lieutenant-colonel Gaube, a enlevé vigoureusement les objectifs qui lui étaient assignés, capturant plus de 300 prisonniers et ramenant 19 mitrailleuses et 10 canons de tranchée. A repoussé deux fortes contre-attaques en faisant de nouveaux prisonniers et, par un vigoureux retour offensif, a enlevé un ouvrage où il s'est installé dans une excellente situation tactique. Le 25 août, a poussé une pointe hardie dans les organisations ennemies fortement occupées, y a détruit des abris et du matériel et ramené d'autres prisonniers. — ( Ordre du 20 septembre 1917. )

2° Régiment qui s'est maintes fois signalé au cours de la campagne. Lors des récents combats, sous les ordres du lieutenant-colonel Gaube, après avoir conquis les 29 et 30 juillet 1918, un important point d'appui ennemi sur le flanc de l'attaque principale, a enlevé d'un seul élan, le 1er août, la crête des observatoires ennemis, malgré une résistance acharnée, et repoussé les violentes contre-attaques poursuivies sans succès par l'ennemi au cours de la journée. A capturé 150 prisonniers, 76 mitrailleuses et 4 minen. Les 2 et 3 août, a marché à l'avant-garde de la division et conduit avec vigueur le combat de jour et de nuit, refoulant les arrière-gardes ennemies au delà de la Vesle. — ( Décision du général commandant en chef, du 20 août 1918. )

3° Après avoir battu, le 1er août 1918 et mis en fuite, sous le commandement du lieutenant-colonel Gaube, un régiment de la garde allemande, a, sous le commandement du chef d'escadrons d'Humières, remplaçant le lieutenant-colonel Gaube, blessé le 12 août, poursuivi et talonné pendant deux mois consécutifs, sans trêve ni repos, trois autres régiments ennemis, en leur infligeant de lourdes pertes. A traversé, au cours de la poursuite, deux rivières et un canal âprement défendus, et s'est emparé du village de Vailly en y organisant une solide tête de pont. A capturé cent prisonniers, un grand nombre de mitrailleuses, de canons de tranchée, d'armes, de munitions et de matériels de toutes sortes, précipitamment abandonnés par l'ennemi dans sa retraite. — ( Décision du général commandant en chef, du 1er novembre 1918. )

4° Magnifique régiment qui, sous l'impulsion ardente du lieutenant-colonel Didier, a été l'âme de la défense de la position des Loges pendant les journées des 5, 6, 7, 8 et 9 octobre 1914. A capturé à l'ennemi de nombreux prisonniers et lui a fait subir des pertes telles que le drapeau du 49e régiment d'infanterie allemande a été relevé devant nos lignes au milieu des morts et des blessés. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef les armées françaises de l'Est, du 3 janvier 1919. )

208e RÉGIMENT D'INFANTERIE
J.O. du 23 février 1919 - Page 1993

1° Régiment d'élite qui a participé joyeusement à l'offensive du 9 octobre 1917. Sous le commandement du lieutenant-colonel Joly, grâce à l'habileté de ses cadres et à l'esprit de sacrifice et de dévouement de tous, a, malgré des difficultés matérielles extrêmes résultant des intempéries et d'une préparation rapide, réussit, dans un magnifique élan, à forcer sous le feu de l'ennemi le passage d'un cours d'eau marécageux et à enlever, sur une profondeur de 2 kilomètres, tous les objectifs qui lui étaient assignés, malgré la résistance d'un ennemi qui avait ordre de tenir à tout pris. A capturé neuf officiers, cent cinquante prisonniers, trois canons de tranchée, six mitrailleuses et un nombreux matériel. — ( Décision du général commandant en chef, du 6 décembre 1917. )

2° Régiment possédant les plus belles vertus militaires et animé de l'esprit offensif le plus ardent. Lancé dans la bataille défensive, fin mai 1918, sous le commandement du lieutenant-colonel Joly, a puissamment contribué à l'arrêt de l'ennemi, l'a refoulé en harcelant sans cesse ses avant-postes, par des combats ininterrompus pendant près de deux mois, capturant 274 prisonniers dont trois commandants de compagnie et s'emparant d'une position extrêmement importante : Plateau de Sépulcre, qui a servi d'excellente base de départ pour une nouvelle offensive. A pris part sans désemparer à cette offensive du 18 au 26 juillet, avec une ardeur et une endurance qui ne se sont pas démenties un seul instant. S'est brillamment emparé de trois villages dont une localité très importante âprement défendus pied à pied par l'ennemi, réalisant une avance de 21 kilomètres en profondeur, capturant 425 prisonniers, 15 canons, 52 mitrailleuses, 10 minenverfer avec un très nombreux matériel. — ( Décision du général commandant en chef, du 17 août 1918. )

3° Régiment d'élite, d'une ardeur offensive, d'une ténacité et d'une abnégation au-dessus de tout éloge. Appelé à prendre part à la bataille, sous le commandement du lieutenant-colonel Joly, a, du 21 au 25 août 1918, refoulé l'ennemi sur une profondeur de 9 kilomètres, le pressant avec la plus grande énergie, faisant tomber les lignes de défenses successives où il s'accrochait désespérément, lui capturant de nombreux prisonniers, des canons, dont un 210, 40 mitrailleuses, livrant une série ininterrompue de combats pendant quatre jours de suite, mettant l'ennemi dans l'obligation d'amener à la hâte la 1re division de la garde prussienne pour essayer d'arrêter une avance qui devenait périlleuse pour lui. Bien qu'épuisé par ces journées de durs combats, a réussi, sous le commandement du chef de bataillon Pellissier, commandant provisoirement le régiment, a arrêter une violente attaque ennemie faite par la 1re division de la garde avec des moyens puissants et lui causant des pertes élevées. — ( Décision du général commandant en chef, du 30 septembre 1918. )

4° Le 203e régiment d'infanterie, sous le commandement du lieutenant-colonel Joly, malgré les tirs violents de l'artillerie ennemie, par un temps défavorable, a organisé et élargi une position nouvellement conquise, et préparé une attaque par ses seuls moyens, faisant preuve d'une très énergique endurance. Les 16 et 17 août 1917, a atteint d'un seul bond tous ses objectifs. A contribué à la capture de nombreux prisonniers, a poussé des reconnaissances hardies dans un ouvrage avancé qu'il occupait. S'est maintenu sur le terrain conquis, y est demeuré cinq jours, l'organisant sous des bombardements de gros calibres et d'obus à gaz. A capturé dix canons de 77, et une mitrailleuse. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef les armées françaises de l'Est, du 21 décembre 1918. )

299e RÉGIMENT D'INFANTERIE
J.O. du 23 février 1919 - Page 1993

1° Le 24 octobre 1916, sous les ordres du lieutenant-colonel Vidal, a enlevé par une manœuvre habile et après neuf heures de lutte pied à pied, un point d'appui solidement organisé, y prenant 400 prisonniers, dont 10 officiers, six lance-bombes, trois mitrailleuses et quantité de matériel. — ( Ordre du 19 mars 1917. )

2° Sous les ordres de son chef, le lieutenant-colonel Vidal, qui a su lui communiquer tout son entrain, après 35 jours d'un dur et fatiguant secteur de combat, se lance, le 10 août 1918, à l'attaque des positions allemandes, les enlève dans un élan irrésistible, refoule pied à pied l'ennemi jusqu'au 23 août, luttant jour et nuit toujours en première ligne, brisant les contre-attaques de troupes fraîches. Gagnant 13 kilomètres de terrain en profondeur, emportant tranchées et bois fortifiés, trois villages et le parc d'un château organisés en réduits puissamment défendus, a infligé de grosses pertes à un ennemi décidé à se défendre jusqu'à la mort, lui faisant 145 prisonniers, lui arrachant une à une quarante-deux mitrailleuses, lui capturant enfin un matériel important, dont quatorze canons et quatre minenwerfer. — ( Décision du général commandant en chef, du 28 septembre 1918. )

3° Régiment d'élite qui n'a jamais menti à ses traditions de bravoure, d'entrain et de ténacité. Vient de montrer les plus belles qualités offensives et la plus belle endurance pendant dix-huit jours de lutte, du 26 septembre au 15 octobre, sur un terrain formidablement organisé depuis quatre ans pour l'ennemi. Après avoir rompu le front, le 26 septembre, entraîné par son chef, le lieutenant-colonel Vidal, conquiert une série d'ouvrages, de bois et de villages âprement défendus ( mont Têtu, Tête-de-Vipère, ouvrages des tranchées ardennaises, ouvrage rectangulaire, bois Philippe, bois de Forges, bois Ractez, châteaux des Francs-Fossés et de Montcheutin, villages de Cernay-en-Dormois et de Montcheutin ). Recherchant sans cesse le combat, il inflige à l'ennemi des pertes cruelles lui prenant 294 prisonniers, 65 mitrailleuses, 11 mines et 2 canons de 77.

4° Pendant les combats qui ont abouti à la libération de l'Argonne, le 299e sous les ordres du lieutenant-colonel Vidal, s'est particulièrement distingué, le 1er novembre, au cours d'un passage de vive force de l'Aisne en s'emparant, par une manœuvre hardie, du village de Falaise et des organisations ennemies faisant face à Vouziers dans la région de la Pardonne, le 2 novembre, en conquérant successivement, de haute lutte le hameau de la Hobette et les villages de Longive et de la Croix-au-Bois, faisant ainsi tomber toutes les défenses de cet important défilé. Dans cette manœuvre menée à bien en quarante-huit heures, malgré la résistance acharnée de l'ennemi, a enlevé à ce dernier 280 prisonniers ( dont un officier supérieur et 5 officiers subalternes ), 36 mitrailleuses, 10 minenwerfer ( dont 4 de gros calibre ), 4 pièces de 150, 4 de 105 et 2 de 77. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef les armées françaises de l'Est, du 3 janvier 1919. )

1er RÉGIMENT DE MARCHE DE TIRAILLEURS
J.O. du 23 février 1919 - Page 1993

1° Le 12 septembre, énergiquement entraîné par son chef, le lieutenant-colonel Care, s'est jeté dans un élan superbe à l'attaque des positions allemandes et a enlevé brillamment la première ligne ennemie sur un front de 800 mètres, brisant ensuite la résistance acharnée de réduits garnis de mitrailleuses, a atteint les objectifs qui lui avaient été assignés, à plus de 2 kilomètres de sa base de départ en exécutant sous le feu le plus violent, un changement de direction des plus difficiles. A fait plus de six cents prisonniers. — ( Ordre du 21 octobre 1916. )

2° Régiment indigène de haute valeur, dont le loyalisme a toujours égalé la bravoure. Pendant les deux premiers jours d'une récente bataille, sous l'énergique impulsion de son chef, le lieutenant-colonel Pidaut, a résisté avec une héroïque opiniâtré à toutes les attaques d'un ennemi supérieur en nombre appuyé par une artillerie redoutable. A gardé, au prix de sanglants sacrifices, une position importante, opposant à l'ennemi, jusqu'au moment où il reçut l'ordre de se replier, une résistance acharnée que commandait impérieusement la situation tactique. Le troisième jour, alerté quelques heures à peine après son retrait de cette lutte, s'est porté, malgré l'état de fatigue dans lequel il se trouvait, sur de nouveaux emplacements de combat, avec un entrain remarquable. Le lendemain, a repris contact avec l'ennemi dont la progression devenait menaçante. Combattant avec sa vaillance coutumière et disputant le terrain pied à pied, a réussi à enrayer l'avance allemande. Enfin pendant les trois jours suivants, a maintenu intégralement toutes ses positions, malgré les violentes tentatives faites par l'ennemi pour l'en chasser. Malgré ses lourdes pertes, a conservé un moral très élevé, s'est toujours montré animé du même esprit de sacrifice et, en toutes circonstances, n'a cessé de manifester la même inébranlable confiance dans le succès final. — ( Décision du général commandant en chef, du 6 juillet 1918. )

3° Régiment indigène animé du plus bel esprit offensif : le 30 septembre 1918, sous le commandement du lieutenant-colonel Pidaut, a enlevé de haute lutte les positions ennemies fortement défendues. Poursuivant l'adversaire sur un terrain accidenté et couvert, a atteint rapidement ses objectifs, réalisant ainsi une progression de 9 kilomètres et capturant de nombreux prisonniers et un matériel important. S'était déjà distingué les 15, 16 et 17 juillet 1918, devant Prunay, en brisant de puissantes attaques ennemies et en reprenant l'ascendant sur l'adversaire par de vigoureuses contre-attaques. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef les armées françaises de l'Est, du 11 décembre 1918. )

4° Régiment indigène qui joint à un moral élevé les plus belles qualités manœuvrières : du 16 au 31 octobre 1918, sous le commandement du lieutenant-colonel Pidaut, a, par des attaques incessantes, menées avec une inlassable ardeur, brisé toutes les résistances d'un ennemi appuyé par une artillerie puissante et de nombreuses mitrailleuses. Passant quatre rivières, emportant deux villages de haute lutte, a surmonté toutes les difficultés et toutes les fatigues, faisant plus de 400 prisonniers, capturant 2 canons et un important matériel. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef les armées françaises de l'Est, du 3 janvier 1919. )

332e RÉGIMENT D'INFANTERIE
J.O. du 1er mars 1919 - Page 2316

1° Sous l'énergique impulsion de son chef, le lieutenant-colonel Hinaux, a, le 16 avril 1917, pris successivement et au prix de pertes sanglantes, quatre lignes de tranchées, fait de nombreux prisonniers, s'est emparé de plusieurs mitrailleuses et a mis hors de service trois pièces de 105, après en avoir tué les servants. Le 18 avril, après s'être fortement organisé sur les positions atteintes, a repoussé toutes les attaques ennemies, malgré un bombardement d'une extrême violence qui a bouleversé ses premières lignes ; a maintenu intégralement le terrain conquis. — ( Ordre du 1er juin 1917. )

2° Pendant la période du 20 au 26 août 1917, a fait preuve sous les ordres du lieutenant-colonel Hinaux, des plus belles qualités de ténacité et d'abnégation. Chargé de tenir les positions sur lesquelles devaient s'étager toutes les attaques de la division, a accompli sa mission avec un esprit de sacrifice au-dessus de tout éloge, s'emparant, sans coup férir, des positions ennemies qui lui avaient été données comme objectif et s'y installant solidement. Soumis à un bombardement continuel d'obus de gros calibre et asphyxiants, à des rafales incessantes de mitrailleuses, a néanmoins réussi à appuyer l'offensive de la division, par des attaques partielles, et a repoussé de violentes et nombreuses contre-attaques ennemies, faisant preuve en toutes circonstances d'un moral inébranlable, malgré de lourdes pertes. A fait cent prisonniers au cours de cette période, conquis sept mitrailleuses et canons de tranchées. — ( Ordre du 20 septembre 1917. )

3° Régiment d'élite. Malgré un long séjour en secteur, a conservé, grâce aux efforts persévérants et à l'ascendant moral de son chef, le colonel Hinaux, ses belles qualités manœuvrières et son brillant esprit offensif. A pris part, le 8 août 1918, à une attaque brusquée de la division, a atteint tous ses objectifs, enlevant de haute lutte les solides points d'appui où l'ennemi se cramponnait désespérément, progressant dans les positions ennemies de plus de 9 kilomètres, participant à la prise de 2,035 prisonniers dont 65 officiers, 70 Pièces d'artillerie de tous calibres, plus de 200 mitrailleuses lourdes et légères et d'un matériel de guerre important. — ( Décision du général commandant en chef, du 30 septembre 1918. )

4° Magnifique régiment, qui, sous les ordres du colonel Hinaux, a vigoureusement contribué les 1er, 2 et 3 novembre 1918, à chasser l'ennemi de l'Argonne. A, pendant ces trois journées, attaqué avec une opiniâtreté inlassable un ennemi fortement organisé. Par l'habilité de ses manœuvres et la vigueur de ses ripostes, a brisé toutes les résistances et dispersé toutes les contre-attaques. Au cours d'une progression de plus de 8 kilomètres, dans un terrain réputé par sa difficulté, a capturé près de 200 prisonniers, de nombreuses mitrailleuses, une batterie de 150 et un matériel de guerre important. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef, du 9 janvier 1919. )

30e RÉGIMENT D'INFANTERIE
J.O. du 5 mars 1919 - Page 2409

1° Sous les ordres du colonel Dol, s'était déjà fait remarquer dans les Vosges et dans la Somme pour sa belle tenue sous le feu. S'est remarquablement conduit pendant les journées des 25, 26 et 27 septembre, au cours desquelles il a fait 1,500 prisonniers et pris 2 canons à l'ennemi. — ( Ordre du 21 octobre 1915. )

2° Chargé d'enlever, le 23 octobre 1917, des lignes ennemies solidement organisées et soutenues par des points d'appui importants a, sous les ordres du lieutenant-colonel Santoscottin, rempli cette première mission avec un entrain et une vigueur remarquables. A, ensuite, exécuté sous le feu, avec une précision et une méthode parfaites, une manœuvre de conversion des plus délicates qui lui a permis de conquérir, dans une nouvelle direction, d'autres centres de résistance fortement tenus. A fait plus de 800 prisonniers, pris 3 canons de campagne, 15 mitrailleuses, 8 lance-bombes et un important matériel, — ( Ordre du 13 novembre 1917. )

3° Superbe régiment, d'un moral très élevé et d'une bravoure affirmée. Sous l'énergique impulsion de son chef de corps le lieutenant-colonel Longin, a soutenu avec succès une lutte ardente pendant plusieurs jours. Avec des effectifs très réduits, le 25 octobre 1918, s'est lancé à l'attaque d'une position puissamment fortifiée, et en a chassé l'ennemi, a résisté à plusieurs contre-attaques et capturé près de 500 prisonniers et un nombreux matériel. — ( Décision du maréchal de France commandant en chef. )

4° Vient de se distinguer de nouveau sous les ordres du lieutenant-colonel Santoscottin, par sa valeur combative. Amené à marches forcées contre un ennemi dont l'avance se poursuivait depuis quatre jours sans arrêt, a tout d'abord, dès son entrée en ligne, enrayé cette avance dans la vallée de l'Ardre et repris, par son attitude agressive, l'ascendant sur l'adversaire, puis pendant dix jours de combats meurtriers et continuels, repoussé tous les assauts, reconquérant par d'incessantes et énergiques contre-attaques, d'importants points d'appui dans les avancées de la Montagne de Reims. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef, du 4 janvier 1919. )

12e RÉGIMENT D'INFANTERIE
J.O. du 11 mars 1919 - Page 2591

1° Le 20 août 1917, sous l'habile et énergique commandement du colonel Rauscher, a bousculé l'ennemi sur une première position très forte et en partie intacte, puis, d'un seul élan, a atteint tous ses objectifs. S'est installé, en fin d'attaque, dans l'ouvrage de Mormont ( Est de la cote 326 ) où il a résisté victorieusement, pendant cinq jours, à toutes les contre-attaques et aux bombardements les plus violents, A fait près de trois cents prisonniers, dont six officiers avec douze mitrailleuses et deux canons de tranchée. — ( Ordre du 20 septembre 1917. )

2° Jeté, au cours d'une nuit, dans une lutte violente, soutenue contre un adversaire progressant avec acharnement, a arrêté cet ennemi dès la prise de contact. Puis, sous l'impulsion de son chef, le colonelRauscher, a contenu, pendant trois jours, toutes les attaques, usant l'adversaire par une résistance opiniâtre, poussée parfois jusqu'au sacrifice absolu. Est passé alors à l'offensive, refoulant définitivement l'assaillant et maintenant intact le front, dont la défense lui avait été confiée. — ( Décision du général commandant en chef, du 10 août 1918. )

3° Régiment d'une énergie et d'une ténacité hors de pair. Au cours de onze journées d'une lutte acharnée, du 8 au 18 octobre 1918, a, sous les ordres du lieutenant-colonel Grasse, brisé toutes les résistances de l'adversaire, terminant par un succès décisif une série de combats au cours desquels il a enlevé à l'ennemi 468 prisonniers, 10 canons, plus de 80 mitrailleuses et un matériel considérable. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef, du 21 novembre 1918. )

4° Vaillant régiment qui, au cours d'une lutte de douze jours soutenue dans le massif boisé et difficile de Thiescourt, du 10 au 21 août 1918, a, sous les ordres du lieutenant-colonel Grasse, fait preuve de qualités offensives et d'une endurance exceptionnelle. A réalisé une progression de plus de 10 kilomètres, capturant 200 prisonniers, 100 mitrailleuses et un important matériel. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef, du 13 janvier 1919. )

251e RÉGIMENT D'INFANTERIE
J.O. du 15 mars 1919 - Page 2728

1° Le 17 septembre, le 251e régiment d'infanterie et les ..., ont repoussé l'attaque fournie par une brigade formée avec les 13e, 16e et 56e régiments actifs allemands contre la Neuville, en leur faisant subir les pertes les plus lourdes et en leur prenant une cinquantaine de prisonniers. — ( Ordre du 24 septembre 1914. )

2° Le 16 avril 1917, sous le commandement du lieutenant-colonel Momenteau, s'est porté, dans un superbe élan, à l'assaut de la cote 108 et du mont de Sapigneul. A réussi à s'emparer de la cote 108 malgré les difficultés d'accès, les pertes subies et l'énergie de la résistance adverse. Organisant ensuite la position conquise, s'y est maintenu définitivement, repoussant plusieurs contre-attaques, harcelant continuellement l'ennemi, lui enlevant du matériel et lui faisant des prisonniers. — ( Décision du général commandant en chef, du 8 octobre 1919. )

3° Régiment d'élite ; a fait preuve des plus belles qualités d'énergie et d'endurance en travaillant sans trêve pendant quarante-cinq jours sous le bombardement à l'organisation des positions devant lesquelles il avait arrêté offensive ennemie précédente. Du 15 au 18 juillet 1918, sous le commandement du lieutenant-colonel Deville, malgré son état de fatigue, a combattu héroïquement avec une ténacité inébranlable et en donnant l'exemple du plus bel esprit de sacrifice contre un adversaire de beaucoup supérieur en nombre, qu'il a arrêté net, sur les positions à lui confiées, sans en céder la moindre parcelle, infligeant à l'ennemi des pertes considérables. — ( Décision du général commandant en chef, du 20 août 1918. )

4° Superbe régiment. Sous les ordres du lieutenant-colonel Deville, après six étapes de nuit consécutives, a attaqué avec vigueur les positions organisées par les Allemands à l'est de Vouziers et les a conquises après deux jours de combat acharné. A ensuite poursuivi l'ennemi sans arrêt pendant neuf jours, par la pluie, le froid et la boue, malgré les interruptions systématiques de toutes les communications. A réussi à le rejeter au delà de la Meuse, à plus de 50 kilomètres de sa base de départ, et a pénétrer le premier dans les faubourgs ouest de Sedan. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef, du 31 janvier 1919. )

1er GROUPE D'ARTILLERIE DE CAMPAGNE D'AFRIQUE
J.O. du 15 mars 1919 - Page 2728

1° Comprise, dans la citation collective ci-après : Le 1er groupe, sous les ordres du chef d'escadron Larregain, et les .... En septembre 1915, en Champagne, après avoir assuré avec une grande habileté technique la préparation de l'attaque, se sont portés en avant sur la position conquise avec un entrain et une intrépidité admirables. Ont appuyé de la manière la plus efficace l'action de l'infanterie, réalisant avec cette arme la liaison la plus étroite et contribuant ainsi pour une large part au succès de l'opération. — ( Ordre du 1er février l916. )

2° Comprise, dans la citation collective ci-après : Le 1er groupe d'Afrique, sous les ordres du commandant Bourgois, et les .... Le 8 août 1918, après une préparation et un accompagnement d'attaque très brillamment exécutés et qui ont permis à l'infanterie d'atteindre dans le temps prévu ses premiers objectifs, se sont successivement portés en avant avec un entrain remarquable et, dans le minimum de temps, ont franchi une rivière malgré un barrage d'obus explosifs et d'obus à gaz en poussant leurs canons à bras sur des passerelles de fortune et ont exécuté dans la même journée plusieurs déplacements pour se tenir au contact de l'infanterie, au cours d'une progression de plus de dix kilomètres ; ont continué leur même admirable effort dans les journées du 9 et du 10 et ont réalisé ainsi en trois jours une avance totale de près de vingt-cinq kilomètres. — ( Décision du général commandant en chef, du 23 septembre 1918. )

3° Comprise, dans la citation collective ci-après : Le 1er groupe d'artillerie de campagne d'Afrique et les ..., sous le commandement du lieutenant-colonel Peig. Appelés à exécuter une relève la veille même de l'attaque qu'ils devaient préparer et appuyer, ont, par la précision et l'efficacité de leurs tirs, pris une large part dans les succès de l'opération. Ont, les jours suivants, contribué à l'enlèvement de haute lutte d'une ville et d'une position très fortement organisées et assuré une intime liaison avec l'infanterie, multipliant leurs déplacements pour l'appuyer toujours de très près et la soutenant sans cesse durant une marche victorieuse de plus de trente kilomètres. — ( Décision du général commandant en chef, du 9 octobre 1918. )

4° Le 1er groupe avec les ..., sous le commandement du commandant Bourgois, du 28 septembre au 17 octobre 1918, ont pris part à tous les combats livrés au sud de Saint-Quentin. Retirés du front et réengagés aussitôt dans les attaques du 22 octobre au 11 novembre, qui ont brisé définitivement la résistance ennemie, ont, en appuyant l'infanterie au plus près, au cours de la progression rapide qui a suivi, pris une large part au succès des opérations. Ont franchi la frontière en avant-gardes après la traversée dangereuse et difficile d'une forêt à peine évacuée par l'ennemi. Ont allié ainsi à de très belles qualités manœuvrières une endurance et un esprit de sacrifice remarquables, qui leur ont permis, malgré des pertes sensibles en hommes et en chevaux, d'accomplir toutes les missions qui leur ont été demandées et de surmonter les fatigues accumulées au cours de plus de trois mois de combats interrompus. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef, du 3 février 1919. )

2e GROUPE D'ARTILLERIE DE CAMPAGNE D'AFRIQUE
J.O. du 15 mars 1919 - Page 2728

1° Comprise, dans la citation collective ci-après : Le 2e groupe, sous les ordres du chef d'escadron Jeanne, et les .... En septembre 1915, en Champagne, après avoir assuré avec une grande habileté technique la préparation de l'attaque, se sont portés en avant sur la position conquise avec un entrain et une intrépidité admirables. Ont appuyé de la manière la plus efficace l'action de l'infanterie, réalisant avec cette arme la liaison la plus étroite et contribuant ainsi pour une large part au succès de l'opération. — ( Ordre du 1er février l916. )

2° Comprise, dans la citation collective ci-après : Le 2e groupe d'Afrique, sous les ordres du commandant Desportes, et les .... Le 8 août 1918, après une préparation et un accompagnement d'attaque très brillamment exécutés et qui ont permis à l'infanterie d'atteindre dans le temps prévu ses premiers objectifs, se sont successivement portés en avant avec un entrain remarquable et, dans le minimum de temps, ont franchi une rivière malgré un barrage d'obus explosifs et d'obus à gaz en poussant leurs canons à bras sur des passerelles de fortune et ont exécuté dans la même journée plusieurs déplacements pour se tenir au contact de l'infanterie, au cours d'une progression de plus de dix kilomètres ; ont continué leur même admirable effort dans les journées du 9 et du 10 et ont réalisé ainsi en trois jours une avance totale de près de vingt-cinq kilomètres. — ( Décision du général commandant en chef, du 23 septembre 1918. )

3° Comprise, dans la citation collective ci-après : Le 2e groupe d'artillerie de campagne d'Afrique et les ..., sous le commandement du lieutenant-colonel Peig. Appelés à exécuter une relève la veille même de l'attaque qu'ils devaient préparer et appuyer, ont, par la précision et l'efficacité de leurs tirs, pris une large part dans les succès de l'opération. Ont, les jours suivants, contribué à l'enlèvement de haute lutte d'une ville et d'une position très fortement organisées et assuré une intime liaison avec l'infanterie, multipliant leurs déplacements pour l'appuyer toujours de très près et la soutenant sans cesse durant une marche victorieuse de plus de trente kilomètres. — ( Décision du général commandant en chef, du 9 octobre 1918. )

4° Le 2e groupe avec les ..., sous le commandement du commandant Bourgois, du 28 septembre au 17 octobre 1918, ont pris part à tous les combats livrés au sud de Saint-Quentin. Retirés du front et réengagés aussitôt dans les attaques du 22 octobre au 11 novembre, qui ont brisé définitivement la résistance ennemie, ont, en appuyant l'infanterie au plus près, au cours de la progression rapide qui a suivi, pris une large part au succès des opérations. Ont franchi la frontière en avant-gardes après la traversée dangereuse et difficile d'une forêt à peine évacuée par l'ennemi. Ont allié ainsi à de très belles qualités manœuvrières une endurance et un esprit de sacrifice remarquables, qui leur ont permis, malgré des pertes sensibles en hommes et en chevaux, d'accomplir toutes les missions qui leur ont été demandées et de surmonter les fatigues accumulées au cours de plus de trois mois de combats interrompus. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef, du 3 février 1919. )

3e GROUPE D'ARTILLERIE DE CAMPAGNE D'AFRIQUE
J.O. du 15 mars 1919 - Page 2729

1° Comprise, dans la citation collective ci-après : Le 3e groupe, sous les ordres du chef d'escadron Maloigne, et les .... En septembre 1915, en Champagne, après avoir assuré avec une grande habileté technique la préparation de l'attaque, se sont portés en avant sur la position conquise avec un entrain et une intrépidité admirables. Ont appuyé de la manière la plus efficace l'action de l'infanterie, réalisant avec cette arme la liaison la plus étroite et contribuant ainsi pour une large part au succès de l'opération. — ( Ordre du 1er février l916. )

2° Le 15 décembre 1916, sous les ordres du chef d'escadron Vernier, après avoir préparé et appuyé l'action de infanterie, a reçu l'ordre de se porter en avant pour accompagner cette dernière. Malgré un bombardement violent et des difficultés de terrains extrêmes, a réussi à amener ses pièces sur les emplacements assignés et ouvert le feu à l'heure fixée. — ( Ordre du 5 janvier 1917. )

3° Comprise, dans la citation collective ci-après : Le 3e groupe et les ..., sous le commandement du lieutenant-colonel Peig. Appelés à exécuter une relève la veille même de l'attaque qu'ils devaient préparer et appuyer, ont, par la précision et l'efficacité de leurs tirs, pris une large part dans les succès de l'opération. Ont, les jours suivants, contribué à l'enlèvement de haute lutte d'une ville et d'une position très fortement organisées et assuré une intime liaison avec l'infanterie, multipliant leurs déplacements pour l'appuyer toujours de très près et la soutenant sans cesse durant une marche victorieuse de plus de trente kilomètres. — ( Décision du général commandant en chef, du 9 octobre 1918. )

4° Le 3e groupe avec les ..., sous le commandement du commandant Bourgois, du 28 septembre au 17 octobre 1918, ont pris part à tous les combats livrés au sud de Saint-Quentin. Retirés du front et réengagés aussitôt dans les attaques du 22 octobre au 11 novembre, qui ont brisé définitivement la résistance ennemie, ont, en appuyant l'infanterie au plus près, au cours de la progression rapide qui a suivi, pris une large part au succès des opérations. Ont franchi la frontière en avant-gardes après la traversée dangereuse et difficile d'une forêt à peine évacuée par l'ennemi. Ont allié ainsi à de très belles qualités manœuvrières une endurance et un esprit de sacrifice remarquables, qui leur ont permis, malgré des pertes sensibles en hommes et en chevaux, d'accomplir toutes les missions qui leur ont été demandées et de surmonter les fatigues accumulées au cours de plus de trois mois de combats interrompus. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef, du 3 février 1919. )

81e RÉGIMENT D'INFANTERIE
J.O. du 23 mars 1919 - Page 3006

1° Régiment qui, sous le commandement du lieutenant-colonel Rondenay, depuis le début de la campagne, s'est toujours fait remarquer par sa belle tenue au feu et sa discipline. Au cours des journées des 4 au 9 août 1916, a disputé le terrain conquis sur l'ennemi par des actions vigoureuses à la baïonnette, progressant de plus de trois cents mètres malgré les contre-attaques acharnées et des bombardements d'une violence extrême, jour et nuit. A fait des prisonniers, pris cinq mitrailleuses et résisté héroïquement aux assauts jusqu'à la limite des forces, donnant ainsi un bel exemple d'abnégation et d'esprit de sacrifice. — ( Ordre du 25 août 1916. )

2° Magnifique régiment qui, sous le commandement du lieutenant-colonel Rondenay, a enlevé le 20 août 1917, d'un seul élan, une importante position ennemie, progressant de deux kilomètres malgré la résistance acharnée opposée par l'adversaire, s'emparant d'un tunnel défendu par des mitrailleuses et lançant enfin, dès l'arrivée sur le dernier objectif, une hardie reconnaissance, qui a mis hors de service une batterie ennemie et détruit tous les abris. A fait au cours de cette opération plus de 400 prisonniers dont 25 officiers, pris 14 canons, 4 minenwerfer, 25 mitrailleuses et un matériel de guerre considérable. — ( Ordre du 20 septembre 1917. )

3° Beau et solide régiment qui, sous l'ardent et habile commandement de son chef, le colonel Rondenay, s'est constamment montré à hauteur de son valeureux passé. Pendant la période du 3 septembre au 26 octobre 1918, devant le massif de Saint-Gobain, d'abord, au cours de la traversée de la forêt puis de la plaine de Laon ensuite, et, enfin, sur la Serre, a, en divers combats, hardiment attaqué de redoutables positions fortifiées, talonnant l'ennemi sans relâche au cours de la poursuite, lui faisant de nombreux prisonniers et capturant un important matériel. Dans la nuit du 25 au 26 octobre, notamment, le 4e bataillon, sous les ordres du commandant Pusey, franchissant une rivière sous le feu, s'est hardiment lancé à l'attaque et a conquis un important point d'appui, capturant plus de deux cents prisonniers et assurant la possession d'une solide tête de pont dans les lignes ennemies. — ( Ordre du 11 novembre 1917. )

4° Régiment ayant déjà fait ses preuves au feu, deux fois cité pendant la bataille de Verdun. Au cours des opérations en Flandre, a, de nouveau, sous la conduite de son chef, le colonel Rondenay, fait montre de particulières qualités d'énergie et d'endurance. Entré dans la bataille, le 29 avril 1918, en pleine nuit et en terrain inconnu, a reconquis de haute lutte le village de Locre, avançant nos lignes en certains endroits de plus d'un kilomètre. N'a laissé ensuite et pendant dix-huit jours, sans interruption, aucun répit à l'ennemi, exerçant sur lui une pression active et continue, multipliant attaques et reconnaissances et empêchant ainsi l'adversaire de renouveler son attaque. A fait 150 prisonniers dont 5 officiers, pris 18 mitrailleuses et délivré une vingtaine de prisonniers français. — ( Ordre du 8 février 1919. )

172e RÉGIMENT D'INFANTERIE
J.O. du 23 mars 1919 - Page 3006

1° S'est tout particulièrement affirmé comme régiment d'élite pendant les opérations du 16 au 20 mars, puis du 16 au 18 avril où, sous l'ardente impulsion du lieutenant-colonel Zerbini, il a enlevé brillamment de nombreux et formidables points d'appui, disputés avec acharnement par l'ennemi. S'est emparé de près de 1,000 prisonniers, de 12 pièces de canon dont 4 de gros calibres, de 12 minenwerfer, de 25 mitrailleuses et d'importants approvisionnements de toute nature. — ( Ordre du 12 mai 1917. )

2° Le 4 avril 1918, sous les ordres du colonel Dubois, a magnifiquement repoussé les nombreux assauts des troupes allemandes les plus réputées, notamment le 2e régiment de la garde, attendant les vagues d'assaut à courte distance pour les briser par le feu des mitrailleuses et même des grenades, sans perdre un pouce de terrain et en infligeant à l'ennemi des pertes exceptionnelles. Le 5 avril, a contre-attaqué dans un élan superbe, réalisant une progression de 1,000 mètres par un de ses bataillons qui ne s'est arrêté que très éprouvé par les mitrailleuses allemandes. — ( Ordre du 31 mai 1918. )

3° Magnifique régiment. Sous l'énergique et ferme commandement du lieutenant-colonel Michaud, a, par une progression active et constante, déterminé la retraite de l'ennemi. A combattu sans arrêt du 15 au 21 octobre 1918, enlevant le 19, sur tout son front, une position fortifiée âprement défendue, capturant de nombreux prisonniers, 8 canons, 57 mitrailleuses et un important matériel. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef, du 30 novembre 1918. )

4° Sous le commandement du lieutenant-colonel Michaud, après avoir, du 1er au 11 août 1918, attaqué et poursuivi sans relâche l'ennemi d'Oulchy-la-Ville jusqu'à la Vesle, a repris les attaques au nord-ouest de Soisson dès le 20 août, combattant sans trêve du 21 au 27 août, enlevant notamment le 26 août, avec ses trois bataillons, plusieurs lignes de tranchées puissamment organisées et âprement défendues par la garde allemande et s'emparant de plusieurs canons. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef, du 9 février 1919. )

20e BATAILLON DE CHASSEURS A PIED
J.O. du 23 mars 1919 - Page 3006

1° Sous le commandement du commandant Richler, a fait preuve, au cours de deux mois de lutte, d'exceptionnelles qualités d'endurance et d'esprit offensif. Appelé à participer successivement aux attaques confiées aux deux brigades de sa division, a exécuté quatre assauts brillants les 8 et 17 septembre et les 10 et 14 octobre ; a toujours atteint et conservé la totalité de ses objectifs, enlevant à l'ennemi au cours de ces combats plus de 300 prisonniers et trois pièces d'artillerie. — ( Ordre du 1er novembre 1917. )

2° Bataillon d'élite au moral élevé, faisant preuve en toutes circonstances de bravoure, d'abnégation et d'héroïsme. A l'attaque du 23 octobre 1917, sous les ordres du chef de bataillon Schaffer, s'est rué à l'assaut des positions ennemies puissamment organisées et défendues par une garnison nombreuse, enlevant un nombreux matériel de tranchées et faisant de haute lutte 400 prisonniers. — ( Ordre du 13 novembre 1917. )

3° Bataillon toujours superbe, qui a montré en Champagne, sous le commandement du chef de bataillon Schaffer, à la bataille du 15 juillet comme aux journées de septembre 1918, sa ténacité aussi bien que son élan traditionnel. Lancé, les 29 et 30 septembre, sous la conduite directe du capitaine adjudant-major Hugon, contre les organisations formidables et sournoises de l'ennemi, les a enlevées de haute lutte sur une profondeur de plus de 2 kilomètres, faisant une centaine de prisonniers et s'emparant de deux canons. — ( Décision du général commandant en chef, du 4 novembre 1918. )

4° Brillante unité de combat, qui n'a cessé, pendant toute la durée de la campagne, de se montrer aussi fougueuse dans l'attaque que tenace dans la résistance. En particulier, le 8 septembre 1914, à la ferme des Monts-Marins, alors que des troupes de la garde saxonne venaient de prononcer une attaque victorieuse et d'entrer sur la position de deux batteries, a, malgré un feu intense et malgré de lourdes pertes, contre-attaqué avec tant d'élan et d'adresse manœuvrière, s'avançant comme à la parade, il réussit à dégager les batteries et à bousculer l'ennemi qui reflua en laissant sur le terrain un nombre considérable de blessés et de morts. Pendant la période du 27 mai au 3 juin 1918, notamment lors de la défense du Bois-de-Trotte ( ouest de Chatillon-sur-Marne ), a, sous le commandement du chef de bataillon Schaffer, fait preuve du plus bel esprit du devoir et d'un haut sentiment de camaraderie du champ de bataille en parvenant, malgré les pertes subies et un état de fatigue touchant à l'épuisement, à arrêter la ruée d'un ennemi très supérieur en nombre. — ( Ordre du 9 février 1919. )

23e RÉGIMENT D'INFANTERIE COLONIALE
J.O. du 23 mars 1919 - Page 3007

1° Le 25 septembre 1915, entraîné brillamment à l'assaut par son chef, le lieutenant-colonel Monhoven, a conquis avec une fougue et un élan admirables une position particulièrement défendue. Malgré des pertes sérieuses, a continué à lutter avec une énergie superbe et une vigueur irrésistible, s'emparant de plusieurs canons, faisant de nombreux prisonniers, élargissant la position conquise, en luttant sans arrêt pendant sept jours consécutifs. — ( Ordre du 27 octobre 1915. )

2° Régiment d'élite, déjà cité à l'ordre de l'armée en octobre 1915. S'est encore distingué sur la Somme, en juillet 1916, par l'entrain avec lequel il a enlevé les positions ennemies qu'il a conservé malgré des contre-attaques acharnées. Sous l'énergique commandement du lieutenant-colonel Desclaux, a brillamment participé aux grandes opérations de 1917 et 1918. En mars 1917, après une poursuite ardente sur une profondeur de 35 kilomètres, il force le premier à Saint-Simon le passage fortement disputé du canal Crozat. Sur l'Ailette, d'avril à mai 1917, il enlève et conserve ses objectifs sur la position Hindenburg. Au Chemin-des-Dames, de juillet à novembre 1917, n'a cessé de faire preuve, au cours de luttes particulièrement sévères, d'une résistance et d'un mordant au-dessus de tout éloge, Lors des récentes affaires, dans une des parties les plus délicates du front de bataille, a de nouveau affirmé ses belles qualités de ténacité et de bravoure en arrêtant net de puissantes attaques ennemies et en maintenant intégralement toutes ses positions. — ( Décision du général commandant en chef, du 6 juillet 1918. )

3° Sous les ordres du lieutenant-colonel Desclaux, vient, du 15 au 28 juillet 1918, d'affirmer ses belles qualités de vaillance dans l'attaque et de ténacité dans la défense. Après huit jours de fatigue et de combat continuels, est parti à l'assaut, le 23 juillet, avec un élan irrésistible. Le 25 juillet, a contribué par de brillantes contre-attaques à repousser une puissante attaque ennemie, et à rétablir la situation sur une position très importante. — ( Ordre du 23 décembre 1918. )

4° Energiquement commandé par le lieutenant-colonel Desclaux, s'est particulièrement distingué pendant le mois d'octobre 1918. Après avoir brisé, au cours d'une poursuite ardemment menée jour et nuit, la résistance des arrière-gardes ennemies sur la Suippe et la Retourne, a franchi de haute lutte l'Aisne et son canal, grâce à une manœuvre des plus audacieuses et très habilement coordonnée. A participé ensuite avec une ténacité admirable aux attaques successives des diverses positions de la Hinding-Stellung, du 19 au 20 octobre, puis du 26 octobre au 1er novembre 1918, s'emparant de 252 prisonniers, 28 mitrailleuses et 5 minenwerfer. — ( Ordre du 9 février 1919. )

9e RÉGIMENT DU GÉNIE – COMPAGNIE 6/3
J.O. du 23 mars 1919 - Page 3007

1° Compagnie de premier ordre qui a toujours fait preuve du plus haut moral et du plus bel esprit d'abnégation. S'est distinguée dans toutes les opérations de la division sur l'Yser, en Argonne, en Champagne, à Verdun et sur l'Aisne. Pendant les attaques des 20 et 26 août 1917, sous le commandement du capitaine Casal, a procédé, en liaison intime avec l'infanterie et dès l'arrivée des vagues d'assaut, à l'organisation des nouvelles premières lignes ; a réussi à créer, dans des conditions particulièrement difficiles, les cheminements permettant l'accès aux positions conquises. — ( Ordre du 20 septembre 1917. )

2° Compagnie d'élite qui a montré, depuis le début de la campagne, les plus brillantes qualités techniques et militaires. A pris une part très active et très appréciée aux opérations de sa division, sur l'Yser, en Argonne, en Champagne à Verdun, sur la Somme et sur l'Aisne. Dans la guerre de mines comme dans la guerre de tranchées, a toujours fait preuve d'un bel esprit de sacrifice, d'un héroïsme modeste, d'une endurance au travail remarquable et d'une belle crânerie. — ( Ordre du 2 novembre 1917. )

3° Compagnie qui continue à suivre les traditions les plus glorieuses. Sous le commandement du capitaine Casal, vient de témoigner de ses hautes qualités de devoir et de sacrifice dans la construction de passerelles sur l'Aisne, au cours de la préparation de l'offensive du 1er novembre 1918. A exécuté avec le plus bel entrain, pendant trois nuits consécutives, un travail pénible sous le feu des mitrailleuses ennemies qui dominaient la rivière, et malgré les bombardements incessants et violents par obus toxiques. Au jour de l'attaque, est parti avec élan derrière les lignes d'assaut et, sous des tirs de barrages sévères, a rétabli les pistes et chemins dans la zone d'attaque, permettant ainsi la progression immédiate de notre artillerie. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef, du 11 décembre 1918. )

4° Comprise dans la citation collective ci-après : La 42e division d'infanterie. Division d'élite qui a pris la part la plus glorieuse à toutes les opérations les plus importantes de cette campagne : la Marne, l'Yser, l'Argonne, la Champagne, Verdun. Sous la direction énergique du général Deville, vient de donner, en septembre 1916, de nouvelles preuves de son esprit d'offensive et de ses brillantes qualités manœuvrières sur la Somme, en enlevant des positions fortement organisées et âprement défendues. La compagnie 6/3 et les ... se sont ainsi acquis de nouveaux titres de gloire. — ( Ordre du 11 janvier 1917. )

9e RÉGIMENT DU GÉNIE – COMPAGNIE 6/53
J.O. du 23 mars 1919 - Page 3007

1° Sous le commandement du capitaine Metz, a pris une part brillante aux attaques de la division à Verdun, sur la Somme et sur l'Aisne. S'est encore fait remarquer pendant les attaques des 20 et 26 août 1917, en effectuant le jalonnement des premières lignes aussitôt après la conquête de la position ennemie et en créant des communications avec la base de départ, sous un feu violent d'artillerie. — ( Ordre du 20 septembre 1917. )

2° Constituée pendant la campagne, a acquis rapidement une excellente cohésion et de solides qualités techniques qui, jointes à un bel esprit d'abnégation et de sacrifice, ont permis au commandement de compter sur elle en toutes circonstances. S'est particulièrement fait remarquer pendant les offensives de Verdun, de la Somme et de l'Aisne par sa persistance dans l'effort, son activité et son endurance au travail dans des conditions excessivement pénibles et périlleuses. — ( Ordre du 25 novembre 1917. )

3° Compagnie animée du plus bel esprit de sacrifice. Sous le commandement du lieutenant Humbert, a fourni pour la préparation de l'offensive du 1er novembre 1918, à Vouziers un travail acharné, malgré les bombardement très violents, les inondations et l'ypérite. A réussi à rétablir en quelques nuits les passages pour poids lourds, qui ont permis à quatre divisions de poursuivre immédiatement l'ennemi dans sa retraite. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef, du 11 décembre 1918. )

4° Comprise dans la citation collective ci-après : La 42e division d'infanterie. Division d'élite qui a pris la part la plus glorieuse à toutes les opérations les plus importantes de cette campagne : la Marne, l'Yser, l'Argonne, la Champagne, Verdun. Sous la direction énergique du général Deville, vient de donner, en septembre 1916, de nouvelles preuves de son esprit d'offensive et de ses brillantes qualités manœuvrières sur la Somme, en enlevant des positions fortement organisées et âprement défendues. La compagnie 6/53 du 9e régiment du génie et les ... se sont ainsi acquis de nouveaux titres de gloire. — ( Ordre du 11 janvier 1917. )

35e RÉGIMENT D'ARTILLERIE
J.O. du 23 mars 1919 - Page 3009

1° Comprise, dans la citation collective ci-après : La 22e division d'infanterie, comprenant le 35e régiment d'artillerie et les .... A, le 25 septembre 1915, sous la vigoureuse impulsion de son chef, le général Bouyssou, enlevé dans un superbe élan les positions ennemies fortement organisées sur une profondeur de quatre kilomètres, en s'emparant de plusieurs batteries. Pendant deux semaines, au prix d'efforts soutenus et énergiques, n'a cessé de lutter contre l'ennemi qui se défendait pied à pied, le refoulant sans cesse et faisant chaque jour de nombreux prisonniers. — ( Ordre du 25 octobre 1915. )

2° Régiment d'élite, dont les récents combats ont affirmé à nouveau le sentiment du devoir et l'esprit de sacrifice. Engagé dans la bataille, après deux journées de marche forcée, a donné, sous les ordres du lieutenant-colonel Julliard, à l'infanterie de sa division d'infanterie un concours ardent de tous les instants. A retardé l'avance de l'ennemi dont il a décimé les colonnes serrées, s'est replié par échelons dans un ordre parfait et, grâce au sang-froid de ses canonniers, avec tout son matériel. Après cinq jour de lutte violente en couverture, s'est déployé en terrain découvert, a subi stoïquement de violents tirs de contre-batterie et brisé par ses barrages les assauts de l'ennemi. — ( Ordre du 15 mai 1918. )

3° Sous les ordres du lieutenant-colonel Julliard, a affirmé de nouveau, dans la période des durs combats du 26 septembre au 13 octobre 1918, ses belles qualités d'entrain, d'endurance et d'habileté manœuvrière. Mis en position au dernier moment en des emplacements de fortune avancés, a assuré, dans d'excellentes conditions, les missions de tir qui lui avaient été confiées pour la préparation de l'attaque et l'exécution. Suivant dès le premier jour l'infanterie dans sa progression, constamment sur la brèche, sans un instant de repos pendant cette période de dix-huit jours, a réussi, grâce à l'énergie et l'entrain déployés par tous, officiers, sous-officiers et canonniers, à surmonter les difficultés d'une avance rapide en terrain bouleversé, soumis au feu de l'artillerie ennemie, et à donner, en toutes circonstances, à son infanterie, un appui efficace. — ( Décision du général commandant en chef, du 4 novembre 1918. )

4° Vaillant régiment qui s'est signalé depuis le début de la campagne par son allant, sa ténacité et sa bravoure, notamment à Verdun, à Laffaux et à Hurtebise. S'est distingué une fois de plus à l'attaque de la Malmaison ( 23 octobre 1917 ) sous les ordres du lieutenant-colonel Julliard. Occupant des positions fréquemment contre-battues par l'ennemi, a remarquablement exécuté le travail de préparation et de destruction dans un secteur difficile. Frayant ensuite le chemin à l'infanterie par un tir de précision parfait, a permis à celle-ci d'enlever en moins d'une demi-heure les carrières de Boherx, et le fort de la Malmaison, défendus par la garde, et d'atteindre tous ses objectifs sur plus de trois kilomètres de profondeur. A supporté avec abnégation des pertes sérieuses et est resté fidèle à sa devise : « Mourir en chantant ». — ( Ordre du 7 février 1919. )

13e RÉGIMENT DE MARCHE DE TIRAILLEURS
J.O. du 23 mars 1919 - Page 3009

1° Sous le commandement du lieutenant-colonel Morin au cours des attaques des 18 et 19 juillet 1918, a fait preuve d'un magnifique élan, surmontant toutes les résistances. A enlevé de haute lutte les objectifs qui lui étaient assignés et notamment un village organisé et opiniâtrement défendu. S'est emparé de 120 prisonniers et de 9 canons.

2° Sous les ordres du lieutenant-colonel Morin, a, les 20, 21 et 22 août 1918, malgré une chaleur torride, à travers un terrain extrêmement difficile, conquis les objectifs fixés avec un entrain et une allure remarquables, réduisant de nombreux nids de mitrailleuses et capturant les groupes ennemis embusqués dans les creutes. A atteint le premier de toute l'armée l'objectif final, faisant tomber par la manœuvre la résistance d'un village qui arrêtait sa progression. Après avoir pendant six jours et sous les plus violents bombardements toxiques maintenu les positions qu'il venait de conquérir, a franchi de vive force le 29 août, grâce à une habile manœuvre, du lieutenant-colonel Morin, un canal et une rivière, malgré les difficultés qui auraient rebuté un chef de corps moins énergique ; et, malgré des pertes sévères, s'est emparé de deux villages et a réussi à rétablir une tête de pont qu'il a conservée en dépit des bombardements intenses et de trois contre-attaques repoussées à la baïonnette. Au cours de ces deux opérations, a capturé 9 officiers, près de 500 prisonniers, 9 canons, 70 mitrailleuses. — ( Décision du général commandant en chef, du 28 septembre 1918. )

3° Sous les ordres du lieutenant-colonel Morin, a pris part avec son élan, sa ténacité et son mépris du danger habituels à une victorieuse offensive pendant la période du 26 septembre au 15 octobre 1918. Très habilement conduit par son colonel, excellent manœuvrier, il a dans une première période brisé les résistances de l'ennemi ; en particulier, a pris de haute lutte un point d'appui très fortement défendu et a fait tomber par encerclement la résistance des boqueteaux remplis de mitrailleuses. Dans une seconde période, a poursuivi l'ennemi en retraite avec une activité infatigable, bousculant ses arrière-gardes malgré la fatigue de nombreuses nuits sans sommeil et de marche ininterrompues, laissant derrière lui le champ de bataille couvert des morts de l'ennemi, capturant 11 canons et une centaine de prisonniers et réalisant une avance de 30 kilomètres. — ( Décision du général commandant en chef, du 8 novembre 1918. )

4° Sous la dénomination « 2e régiment mixte de zouaves et de tirailleurs ». Régiment d'élite qui a fait preuve toutes les fois qu'il a été engagé des plus belles qualités d'entrain et de dévouement. Appelé, les 11, 12 et 13 juin 1918, sous le commandement du lieutenant-colonel Morin, a participer à une contre-offensive générale, a exécuté pendant deux jours consécutifs une série d'attaques sur des positions fortement occupées ; a arrêté ainsi une attaque ennemie importante en préparation, atteint ses objectifs et capturé sept canons, des mitrailleuses, des prisonniers, dont un état-major de bataillon, et un important matériel. — ( Décision du maréchal commandant en chef, du 15 février 1919. )

11e BATAILLON DE CHASSEURS A PIED
J.O. du 20 avril 1919 - Page 4157

1° A fait preuve d'une vaillance et d'une énergie au-dessus de tout éloge en enlevant une position, très solidement organisée dans laquelle l'ennemi se considérait inexpugnable, d'après les déclarations mêmes des officiers prisonniers. Lui a fait subir des pertes considérables et malgré un bombardement des plus violents n'a cessé de progresser pendant plusieurs journées consécutives poux élargir sa conquête. — ( Ordre du 9 juillet 1915. )

2° Lancé le 20 juillet 1918 à l'attaque sous les ordres du commandant Doyen, accroche l'ennemi avec une violence particulière. Gêné dans sa progression par un village dont les défenseurs le prennent de flanc, s'y porte résolument, bien qu'il ne soit pas dans sa zone d'action, l'enlève, et reprend sa progression malgré des tirs de barrage denses ; continue le combat le lendemain avec la même énergie, malgré l'absence de son chef de bataillon gravement blessé. Remis en ligne deux jours après, sous les ordres du capitaine adjudant-major Paraire, pénètre dans un bois où les mitrailleuses ennemies se cachent et gênent la progression de la division, réduit ces nids de résistance successivement dans un combat acharné à la grenade V.B. — ( Décision du général commandant en chef, du 27 août 1918. )

3° Comprise dans la citation collective ci-après : Le 4e groupe de bataillons de chasseurs à pied, sous les ordres du lieutenant-colonel Quinat comprenant : le 11e bataillon de chasseurs ( commandant Ciambelli ) et les .... Engagé du 28 septembre au 8 octobre 1918, dans un combat de rupture contre les positions puissamment organisées de la ligne Hindenburg, a poursuivi sans arrêt les attaques avec une opiniâtreté qui a mis en relief les qualités de son chef et la valeur remarquable de ses bataillons qui, certains jours, ont renouvelé trois fois leurs attaques. Grâce au dévouement et à l'esprit de sacrifice de tous, a pu enlever les lignes successives où l'ennemi résistait avec acharnement, rompre la position le 8 octobre et atteindre finalement le village qui constituait le dernier réduit de la défense. A fait au cours de ces attaques 675 prisonniers dont 9 officiers, a pris 5 canons, 10 minenwerfer, 125 mitrailleuses et une grande quantité de matériel. — ( Décision du général commandant en chef, du 9 novembre 1918. )

4° Sous les ordres du commandant Ciambelli, a attaqué, le 20 août 1918, devant Roye, malgré de violents tirs de mitrailleuses et barrage un d'artillerie très dense. A enlevé d'un seul élan son objectif. Contre-attaqué violemment par des forces supérieures, s'est cramponné au terrain, couvrant une unité voisine chassant d'un mouvement offensif les éléments ennemis qui avaient pénétré dans nos positions. — ( Ordre du 14 février 1919. )

COMPAGNIE 309 DE CHARS LÉGERS
J.O. du 1er mai 1919 - Page 4518

1° Comprise dans la citation collective ci-après : Au cours des opérations offensives à l'est de la forêt de Retz, du 19 au 24 juillet 1918, le 3e bataillon de chars légers ( compagnie 309 et les ... ), sous l'impulsion éclairée et énergique de son chef, le commandant Peraldi, a participé à toutes les attaques exécutées par plusieurs divisions d'infanterie. Malgré ses pertes, la fatigue de ses équipages et l'usure de son matériel, a toujours réclamé son poste d'honneur auprès de l'infanterie qu'il a puissamment aidée à la conquête d'objectifs opiniâtrement défendus par l'ennemi. A fait preuve d'un cran, d'une initiative manœuvrière, d'un mépris du danger et d'un esprit de sacrifice qui ont définitivement réalisé sur le champ de bataille la liaison morale et l'estime réciproque des deux armes. — ( Décision du général commandant en chef, du 19 septembre 1918. )

2° Comprise dans la citation collective ci-après : La compagnie de chars légers 309 et les ..., énergiquement conduites par les capitaines de Guiroye, Bertrand et Clermont, ont pris une part brillante et efficace à l'attaque du 28 juin 1918, malgré les plus grandes difficultés : franchissement de ruisseau, terrain abrupt, tir précis et réglé de l'ennemi sur les chars. Malgré des pertes sévères en personnel et matériel, ont conservé jusqu'au bout leur ardeur combative et fait preuve des plus belles qualités guerrières. — ( Décision du général commandant en chef, du 9 octobre 1918. )

3° Comprise dans la citation ci-après : Le 3e bataillon du 501e régiment d'artillerie d'assaut comprenant la compagnie 309 et les ... : Magnifique unité de combat qui, sous l'énergique impulsion de son chef, le commandant Fischbach, a pris une part glorieuse aux journées des 26 au 30 septembre 1918, frayant le chemin sur plus de 6 kilomètres de profondeur à l'infanterie de deux divisions successives, malgré l'âpre résistance de l'ennemi et de nombreuses contre-attaques. Après l'épreuve de ces dures premières journées de lutte, a reconstitué avec des cadres improvisés ses unités de combat et, le 3 octobre, a repris sa place dans la bataille, pour entraîner à l'attaque pendant plus de 3 kilomètres, l'infanterie d'une nouvelle division, par une action brillante qui lui a mérité les remerciements élogieux de cette grande unité. Oubliant ses fatigues et ses pertes, a, le 8 octobre, repris une fois encore le combat avec les troupes d'une quatrième division, se donnant tout entière avec un admirable esprit de bravoure et d'abnégation. — ( Décision du maréchal, commandant en chef les armées de l'Est, du 13 janvier 1919. )

4° Comprise dans la citation collective ci-après : Le 3e bataillon du 501e régiment d'artillerie d'assaut ( compagnie 309 et les ... ), sous le commandement supérieur du commandant Velpry, ont mené au cours du mois de juin dernier, 12 attaques qui, après avoir brisé les tentatives d'un ennemi nombreux et enhardi par de récents succès, ont entraîné maintes fois notre infanterie au cœur des lignes ennemies. — ( Ordre du 21 mars 1919. )

COMPAGNIE 308 DE CHARS LÉGERS
J.O. du 1er mai 1919 - Page 4518

1° Comprise dans la citation collective ci-après : Au cours des opérations offensives à l'est de la forêt de Retz, du 19 au 24 juillet 1918, le 3e bataillon de chars légers ( compagnie 308 et les ... ), sous l'impulsion éclairée et énergique de son chef, le commandant Peraldi, a participé à toutes les attaques exécutées par plusieurs divisions d'infanterie. Malgré ses pertes, la fatigue de ses équipages et l'usure de son matériel, a toujours réclamé son poste d'honneur auprès de l'infanterie qu'il a puissamment aidée à la conquête d'objectifs opiniâtrement défendus par l'ennemi. A fait preuve d'un cran, d'une initiative manœuvrière, d'un mépris du danger et d'un esprit de sacrifice qui ont définitivement réalisé sur le champ de bataille la liaison morale et l'estime réciproque des deux armes. — ( Décision du général commandant en chef, du 19 septembre 1918. )

2° Comprise dans la citation collective ci-après : La compagnie de chars légers 308 et les ..., énergiquement conduites par les capitaines de Guiroye, Bertrand et Clermont, ont pris une part brillante et efficace à l'attaque du 28 juin 1918, malgré les plus grandes difficultés : franchissement de ruisseau, terrain abrupt, tir précis et réglé de l'ennemi sur les chars. Malgré des pertes sévères en personnel et matériel, ont conservé jusqu'au bout leur ardeur combative et fait preuve des plus belles qualités guerrières. — ( Décision du général commandant en chef, du 9 octobre 1918. )

3° Comprise dans la citation ci-après : Le 3e bataillon du 501e régiment d'artillerie d'assaut comprenant la compagnie 308 et les ... : Magnifique unité de combat qui, sous l'énergique impulsion de son chef, le commandant Fischbach, a pris une part glorieuse aux journées des 26 au 30 septembre 1918, frayant le chemin sur plus de 6 kilomètres de profondeur à l'infanterie de deux divisions successives, malgré l'âpre résistance de l'ennemi et de nombreuses contre-attaques. Après l'épreuve de ces dures premières journées de lutte, a reconstitué avec des cadres improvisés ses unités de combat et, le 3 octobre, a repris sa place dans la bataille, pour entraîner à l'attaque pendant plus de 3 kilomètres, l'infanterie d'une nouvelle division, par une action brillante qui lui a mérité les remerciements élogieux de cette grande unité. Oubliant ses fatigues et ses pertes, a, le 8 octobre, repris une fois encore le combat avec les troupes d'une quatrième division, se donnant tout entière avec un admirable esprit de bravoure et d'abnégation. — ( Décision du maréchal, commandant en chef les armées de l'Est, du 13 janvier 1919. )

4° Comprise dans la citation collective ci-après : Le 3e bataillon du 501e régiment d'artillerie d'assaut, compagnie 308 et les ... ; sous le commandement supérieur du commandant Velpry, ont mené au cours du mois de juin dernier, 12 attaques qui, après avoir brisé les tentatives d'un ennemi nombreux et enhardi par de récents succès, ont entraîné maintes fois notre infanterie au cœur des lignes ennemies. — ( Ordre du 21 mars 1919. )

COMPAGNIE 307 DE CHARS LÉGERS
J.O. du 1er mai 1919 - Page 4519

1° Comprise dans la citation collective ci-après : Au cours des opérations offensives à l'est de la forêt de Retz, du 19 au 24 juillet 1918, le 3e bataillon de chars légers ( compagnie 307 et les ... ), sous l'impulsion éclairée et énergique de son chef, le commandant Peraldi, a participé à toutes les attaques exécutées par plusieurs divisions d'infanterie. Malgré ses pertes, la fatigue de ses équipages et l'usure de son matériel, a toujours réclamé son poste d'honneur auprès de l'infanterie qu'il a puissamment aidée à la conquête d'objectifs opiniâtrement défendus par l'ennemi. A fait preuve d'un cran, d'une initiative manœuvrière, d'un mépris du danger et d'un esprit de sacrifice qui ont définitivement réalisé sur le champ de bataille la liaison morale et l'estime réciproque des deux armes. — ( Décision du général commandant en chef, du 19 septembre 1918. )

2° Comprise dans la citation collective ci-après : La compagnie de chars légers 307 et les ..., énergiquement conduites par les capitaines de Guiroye, Bertrand et Clermont, ont pris une part brillante et efficace à l'attaque du 28 juin 1918, malgré les plus grandes difficultés : franchissement de ruisseau, terrain abrupt, tir précis et réglé de l'ennemi sur les chars. Malgré des pertes sévères en personnel et matériel, ont conservé jusqu'au bout leur ardeur combative et fait preuve des plus belles qualités guerrières. — ( Décision du général commandant en chef, du 9 octobre 1918. )

3° Comprise dans la citation ci-après : Le 3e bataillon du 501e régiment d'artillerie d'assaut comprenant la compagnie 307 et les ... : Magnifique unité de combat qui, sous l'énergique impulsion de son chef, le commandant Fischbach, a pris une part glorieuse aux journées des 26 au 30 septembre 1918, frayant le chemin sur plus de 6 kilomètres de profondeur à l'infanterie de deux divisions successives, malgré l'âpre résistance de l'ennemi et de nombreuses contre-attaques. Après l'épreuve de ces dures premières journées de lutte, a reconstitué avec des cadres improvisés ses unités de combat et, le 3 octobre, a repris sa place dans la bataille, pour entraîner à l'attaque pendant plus de 3 kilomètres, l'infanterie d'une nouvelle division, par une action brillante qui lui a mérité les remerciements élogieux de cette grande unité. Oubliant ses fatigues et ses pertes, a, le 8 octobre, repris une fois encore le combat avec les troupes d'une quatrième division, se donnant tout entière avec un admirable esprit de bravoure et d'abnégation. — ( Décision du maréchal, commandant en chef les armées de l'Est, du 13 janvier 1919. )

4° Comprise dans la citation collective ci-après : Le 3e bataillon du 501e régiment d'artillerie d'assaut ( compagnie 307 et les ... ) ; sous le commandement supérieur du commandant Velpry, ont mené au cours du mois de juin dernier, 12 attaques qui, après avoir brisé les tentatives d'un ennemi nombreux et enhardi par de récents succès, ont entraîné maintes fois notre infanterie au cœur des lignes ennemies. — ( Ordre du 21 mars 1919. )

43e BATAILLON DE TIRAILLEURS SÉNÉGALAIS
J.O. du 1er mai 1919 - Page 4519

1° Le régiment colonial du Maroc, le 24 octobre 1916, renforcé du 43e bataillon sénégalais et de deux compagnies somalis, a enlevé, d'un admirable élan, les deux premières tranchées allemandes, à progressé ensuite sous l'énergique commandement du lieutenant-colonel Regnier, brisant les résistances successives de l'ennemi sur une profondeur de 2 kilomètres ; a inscrit une page glorieuse de son histoire, en s'emparant dans un assaut irrésistible du fort de Douaumont, et en conservant sa conquête malgré les contre-attaques répétées de l'ennemi. — ( Décision du général commandant en chef, du 4 novembre 1916. )

2° Admirable bataillon indigène, d'un dévouement sans bornes dont le commandant Paulet, son chef, a su faire une unité de combat de premier ordre. Dans un élan irrésistible, le 23 octobre 1917, a enlevé successivement deux positions puissamment fortifiées, garnies d'un grand nombre de défenseurs, faisant de nombreux prisonniers et s'emparant d'un très important matériel d'artillerie. — ( Ordre du 13 novembre 1917. )

3° Sous la direction du chef de bataillon Paulet, commandant le groupe de deux bataillons de tirailleurs sénégalais et sous le commandement direct et successif des capitaines Mazoyer et André, a franchi, dans la nuit du 28 au 29 août 1918, deux obstacles très difficiles sur des radeaux et des passerelles, sous un intense bombardement et un tir très dense de mitrailleuses ; s'est élancé dans un village fortement occupé par l'ennemi, l'a occupé, tuant ou faisant prisonnier ses défenseurs. A repoussé deux contre-attaques avec succès. — ( Décision du général commandant en chef, du 28 septembre 1918. )

4° Comprise dans la citation ci-après : Le ... d'infanterie. Régiment qui, renforcé du 43e bataillon de tirailleurs sénégalais, s'est de nouveau distingué en octobre 1918, dans les Flandres, par l'énergie, la bravoure et la persévérance déployées au cours d'une lutte pied à pied de quinze jours, contre un adversaire opiniâtre qu'appuyaient de nombreuses mitrailleuses et une puissante artillerie. Malgré la faiblesse de ses effectifs, a réussi, grâce à sa ténacité, à refouler l'adversaire sur plus de 15 kilomètres de profondeur. En dépit des pertes sensibles et de violentes contre-attaques, a franchi de vive force une rivière large, profonde et vigoureusement défendue. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef, du 11 décembre 1918. )

123e RÉGIMENT D'INFANTERIE
J.O. du 1er mai 1919 - Page 4519

1° Sous les ordres du commandant Nodiom, appelé la veille de l'attaque au commandement du régiment, a pris un secteur en plein combat ; l'a nettement élargi et amélioré. Après avoir victorieusement résisté, du 21 avril au 4 mai, à de multiples contre-attaques, est passé le 5 à l'offensive et a brillamment enlevé les objectifs assignés, réduisant un à un tous les centres de résistance. A, en collaboration avec un régiment voisin, fait plus de 800 prisonniers et capturé un nombreux matériel de guerre, dont 14 mitrailleuses, 8 minenwerfer et 6 canons de tranchées. — ( Ordre du 26 mai 1917. )

2° Régiment connu par son entrain superbe et sa magnifique tenue au feu. Intervenant dans la bataille dans la soirée du 25 mars 1918, a, sous les ordres du commandant Nodiom, puis du lieutenant-colonel Rouchon, soutenu de jour et de nuit, jusqu'au 30 mars, une lutte héroïque pour empêcher toute infiltration et tout débordement d'un ennemi supérieur en nombre, dont la progression fut ainsi arrêtée, malgré ses puissantes attaques renouvelées sans cesse. Le 30 avril 1918, chargé de la défense d'un point important du front, a soutenu avec la plus belle énergie une violente attaque allemande à gros effectifs, menée en partie par des troupes d'assaut spéciales, précédée par un bombardement d'une extrême intensité par obus toxiques et appuyée par une puissante artillerie. A, par une brillante contre-attaque, repoussé l'ennemi, lui faisant subir de lourdes pertes dans un combat corps à corps de plusieurs heures, capturant des prisonniers, huit mitrailleuses et maintenant intégralement ses positions. — ( Ordre du 4 juin 1918. )

3° Régiment manœuvrier et plein d'ardeur. Sous les ordres du lieutenant-colonel Rouchon, après avoir, les 17 et 18 octobre 1918, forcé le passage d'un cours d'eau marécageux dans des conditions particulièrement difficiles, a mené la poursuite avec vigueur et ténacité. Le 24 octobre, franchissant à la cisaille de forts réseaux barbelés, sous un feu intense des mitrailleuses et de l'artillerie, a réussi, dans un assaut brillant allant jusqu'au corps à corps, à enlever une position fortement défendue, puis, par des attaques répétées, a bousculer l'ennemi sur une profondeur de plus de 3 kilomètres, capturant 450 prisonniers, près de 100 mitrailleuses, un canon de 77 antitank et une grande quantité de fusils, de munitions et de matériel. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef les armées françaises de l'Est, du 23 novembre 1918. )

4° Sous les ordres du lieutenant-colonel Rouchon, a, du 25 août au 15 septembre 1918, chassé l'ennemi sur 30 kilomètres de profondeur, fait 172 prisonniers et pris un nombreux matériel. Grâce à son élan et à son moral élevé, a supporté vaillamment les pertes et les fatigues imposées, tant par les combats journaliers victorieusement soutenus, que par la marche en un pays complètement dévasté par l'ennemi en retraite. — ( Ordre du 11 mars 1919. )

19e RÉGIMENT D'INFANTERIE
J.O. du 25 mai 1919 - Page 5392

1° Chargé, le 17 décembre, de l'attaque sur Ovillers, s'est porté en avant sur un terrain absolument découvert, avec un entrain remarquable. En prise à des feux de face, d'écharpe et d'enfilade, a progressé quand même. S'est emparé, à la baïonnette, d'un blockhaus fortement organisé et des tranchées ennemies en avant du village. S'est maintenu, toute la journée, sous un feu violent d'infanterie et d'artillerie. S'était déjà fait remarquer à Maissin, le 22 août, à Chaumont-Saint-Quentin, le 27 août, à Lenharre, les 7 et 8 septembre, à Thiepval, et à la cote 141, les 6 et 7 octobre. — ( Ordre du 3 janvier 1915. )

2° La 22e division d'infanterie, comprenant le 19e régiment d'infanterie et les ..., a, le 25 septembre 1915, sous la vigoureuse impulsion de son chef, le général Bouyssou, enlevé dans un superbe élan, les positions ennemies fortement organisées sur une profondeur quatre kilomètres, en s'emparant de plusieurs batteries. Pendant deux semaines, au prix d'efforts soutenus et énergiques, n'a cessé de lutter contre l'ennemi qui se défendait pied à pied, le refoulant sans cesse et faisant chaque jour de nombreux prisonniers. — ( Ordre du 25 octobre 1915. )

3° Le 26 septembre 1918, fidèle à son passé glorieux, sous les ordres du lieutenant-colonel Vassal, est parti à l'attaque avec un entrain remarquable, a conquis, de haute lutte, les tranchées entre Navarin et la butte de Souain ; s'est emparé, les jours suivants, de Somme-Py et des tranchées au Nord, malgré une défense opiniâtre et a réalisé une progression de sept kilomètres. Jeté de nouveau, quatre jours après, dans la bataille, s'est emparé de la tête de pont de Saint-Pierre-à-Arnes et du système défensif des tranchées de Marre, fortement défendus, réalisant ainsi une nouvelle avance de sept kilomètres. Au cours de ces deux périodes de lutte, a capturé plus de 200 prisonniers, une batterie de 150, plusieurs canons de 77 et de nombreuses mitrailleuses. — ( Décision du général commandant en chef, du 4 novembre 1918. )

4° Régiment d'élite qui, sous les ordres de son chef, le colonel Taylor, a donné, du 25 mars au 4 avril 1918 — combattant sans trêve ni repos, de jour et de nuit — de nouvelles preuves de son esprit de sacrifice, en tenant tête devant Nesle, Roye, Dancourt, Rollot et Mortemer, à des forces ennemies très supérieures en nombre et exaltées par un premier succès. Le 30 mars, réduit de plus de moitié par les pertes subies, fortement éprouvé par de dures fatigues, a retrouvé, sous le feu, toute sa valeur offensive et a pris une part brillante à l'attaque de la 38e division sur Rollot et Mortemer. A tenu ensuite du 3 au 4 avril, avec sa traditionnelle et légendaire ténacité, sous un bombardement intense, sans faiblir un seul instant, les positions qui lui avaient été confiées. A donné, une fois de plus, au cours de cette période de très durs combats, un bel exemple de l'esprit de sacrifice et des nobles qualités militaires qui l'animent. — ( Ordre du 29 mars 1919. )

 

 

DÉCISION du 28 avril 1919
conférant la Croix de guerre avec quatre palmes
et la fourragère aux couleurs du ruban de la Médaille militaire
au drapeau du 1er régiment de tirailleurs sénégalais

J.O. du 5 mai 1919 - Page 4645

 

 

Paris, le 28 avril 1919.

Les troupes sénégalaises ont participé d'une façon particulièrement brillante aux opérations de la grande guerre. En plus des Sénégalais qui servaient sous nos drapeaux au 2 août 1914, il n'a pas été recruté, de 1914 à 1918, moins de 180,000 militaires indigènes dans l'Ouest-Africain, sur lesquels 135,000 ont été transportés dans la métropole.

Nombreux sont les bataillons sénégalais qui ont été l'objet de citations collectives. Certains de ces bataillons ont été ou seront supprimés. Il importe que le souvenir des hauts faits d'armes accomplis par nos sujets africains soit perpétué de façon concrète.

De même que le drapeau des chasseurs à pied, confié à la garde du bataillon qui a reçu les plus hautes récompenses collectives, porte la Croix de guerre avec un nombre de palmes égal à celui des citations obtenues par le corps et la fourragère de la couleur de celle accordée à la troupe, le drapeau du 1er régiment de tirailleurs sénégalais pourrait porter la Croix de guerre avec quatre palmes et la fourragère aux couleurs du ruban de Médaille militaire, distinctions conférées au 43e bataillon de tirailleurs sénégalais, unité indigène à laquelle ont été attribuées les plus hautes récompenses.

La Légion d'honneur a été décernée, le 14 juillet 1913, au drapeau du 1er régiment de tirailleurs sénégalais pour reconnaître et récompenser les services rendus par les Sénégalais, pendant la période d'expansion coloniale succédant à la guerre de 1870-1871.

La Croix de guerre et la fourragère viendront reconnaitre et récompenser les troupes sénégalaises pendant la guerre actuelle. Elles symboliseront le loyalisme et le courage militaire de nos sujets africains.

Après avis favorable du maréchal de France, commandant en chef les armées du Nord et du Nord-Est ( lettre 23171 du 12 avril 1919 ci-jointe ), on propose en conséquence à l'approbation du président du conseil, ministre de la guerre, la décision suivante :

La Croix de guerre, avec quatre palmes, et la fourragère aux couleurs du ruban de la Médaille militaire sont conférées au drapeau du 1er régiment de tirailleurs sénégalais.

Le président du conseil, ministre de la guerre, Georges Clémenceau.

 

 

 

FOURRAGÈRE AUX COULEURS DU RUBAN
DE LA CROIX DE GUERRE

 

 

COMPAGNIE 307 DE CHARS LÉGERS
J.O. du 19 décembre 1918 - Page 10879

1° Comprise dans la citation collective ci-après : Au cours des opérations offensives à l'est de la forêt de Retz, du 19 au 24 juillet 1918, le 3e bataillon de chars légers ( compagnies 307, ... et ... ), sous l'impulsion éclairée et énergique de son chef, le commandant Peraldi, a participé à toutes les attaques exécutées par plusieurs divisions d'infanterie. Malgré ses pertes, la fatigue de ses équipages et l'usure de son matériel, a toujours réclamé son poste d'honneur auprès de l'infanterie, qu'il a puissamment aidée à la conquête d'objectifs opiniâtrement défendus par l'ennemi. A fait preuve d'un cran, d'une initiative manœuvrière, d'un mépris du danger et d'un esprit de sacrifice qui ont définitivement réalisé sur le champ de bataille la liaison morale et l'estime réciproques des deux armées. — ( Décision du général commandant en chef, du 19 septembre 1918, complétée par décision du 9 octobre 1918. )

2° Comprise dans la citation collective ci-après : Les compagnies des chars légers 307 et ... : Energiquement conduites par les capitaines de Guiboye, Bertrand et Clermont, ont pris une part brillante et efficace à l'attaque du 28 juin 1918, malgré les plus grandes difficultés, franchissement de ruisseau, terrain abrupt, tir précis et réglé de l'ennemi sur les chars. Malgré des pertes sévères en personnel et matériel, ont conservé jusqu'au bout leur ardeur combattre et fait preuve des plus belles qualités guerrières. — ( Décision du général commandant en chef, du 9 octobre 1918. )

COMPAGNIE 308 DE CHARS LÉGERS
J.O. du 19 décembre 1918 - Page 10879

1° Comprise dans la citation collective ci-après : Au cours des opérations offensives à l'est de la forêt de Retz, du 19 au 24 juillet 1918, le 3e bataillon de chars légers ( compagnies 307, ... et ... ), sous l'impulsion éclairée et énergique de son chef, le commandant Peraldi, a participé à toutes les attaques exécutées par plusieurs divisions d'infanterie. Malgré ses pertes, la fatigue de ses équipages et l'usure de son matériel, a toujours réclamé son poste d'honneur auprès de l'infanterie, qu'il a puissamment aidée à la conquête d'objectifs opiniâtrement défendus par l'ennemi. A fait preuve d'un cran, d'une initiative manœuvrière, d'un mépris du danger et d'un esprit de sacrifice qui ont définitivement réalisé sur le champ de bataille la liaison morale et l'estime réciproques des deux armées. — ( Décision du général commandant en chef, du 19 septembre 1918, complétée par décision du 9 octobre 1918. )

2° Comprise dans la citation collective ci-après : Les compagnies des chars légers ..., 308 et ... : Energiquement conduites par les capitaines de Guiboye, Bertrand et Clermont, ont pris une part brillante et efficace à l'attaque du 28 juin 1918, malgré les plus grandes difficultés, franchissement de ruisseau, terrain abrupt, tir précis et réglé de l'ennemi sur les chars. Malgré des pertes sévères en personnel et matériel, ont conservé jusqu'au bout leur ardeur combattre et fait preuve des plus belles qualités guerrières. — ( Décision du général commandant en chef, du 9 octobre 1918. )

COMPAGNIE 309 DE CHARS LÉGERS
J.O. du 19 décembre 1918 - Page 10879

1° Comprise dans la citation collective ci-après : Au cours des opérations offensives à l'est de la forêt de Retz, du 19 au 24 juillet 1918, le 3e bataillon de chars légers ( compagnies 307, ... et ... ), sous l'impulsion éclairée et énergique de son chef, le commandant Peraldi, a participé à toutes les attaques exécutées par plusieurs divisions d'infanterie. Malgré ses pertes, la fatigue de ses équipages et l'usure de son matériel, a toujours réclamé son poste d'honneur auprès de l'infanterie, qu'il a puissamment aidée à la conquête d'objectifs opiniâtrement défendus par l'ennemi. A fait preuve d'un cran, d'une initiative manœuvrière, d'un mépris du danger et d'un esprit de sacrifice qui ont définitivement réalisé sur le champ de bataille la liaison morale et l'estime réciproques des deux armées. — ( Décision du général commandant en chef, du 19 septembre 1918, complétée par décision du 9 octobre 1918. )

2° Comprise dans la citation collective ci-après : Les compagnies des chars légers ... et 309 : Energiquement conduites par les capitaines de Guiboye, Bertrand et Clermont, ont pris une part brillante et efficace à l'attaque du 28 juin 1918, malgré les plus grandes difficultés, franchissement de ruisseau, terrain abrupt, tir précis et réglé de l'ennemi sur les chars. Malgré des pertes sévères en personnel et matériel, ont conservé jusqu'au bout leur ardeur combattre et fait preuve des plus belles qualités guerrières. — ( Décision du général commandant en chef, du 9 octobre 1918. )

COMPAGNIE 327 DE CHARS LÉGERS
J.O. du 19 décembre 1918 - Page 10879

1° Engagée les 20, 21 et 24 juillet 1918, sous l'énergique commandement du capitaine Gorse, a réduit, par son mordant, son audace et son habileté manœuvrière, la plupart des résistances ennemies ( nombreux nids de mitrailleuses, batteries ) qui entravaient la progression de l'infanterie et lui a permis d'atteindre rapidement tous ses objectifs. — ( Décision du général commandant en chef, du 9 octobre 1918. )

2° Unité qui, sous l'impulsion énergique de son chef, le capitaine Gorse, est devenu un brillant instrument de combat. Aux combats des 28 août et 14 septembre 1918, s'est portée à l'attaque de positions ennemies puissamment organisées, a détruit de nombreuses mitrailleuses et en a ramené deux. Malgré un bombardement très violent, s'est reconstituée par trois fois sous le feu de l'ennemi, donnant ainsi un exemple d'ardeur et de ténacité au-dessus de tout éloge. — ( Décision du général commandant en chef, du 15 octobre 1918. )

3e RÉGIMENT DU GÉNIE – COMPAGNIE 1/4
J.O. du 19 décembre 1918 - Page 10879

1° Les compagnies du génie ..., et 1/4 du 3e régiment du génie : Sous les ordres du lieutenant-colonel Rahoult, chargées de construire trois ponts de bateaux sur un canal dont l'ennemi occupait une des rives, ont su exécuter leur mission dans des conditions remarquables de rapidité et d'ordre et ont permis ainsi le passage de vive force des troupes d'attaque. — ( Ordre du 16 août 1917. )

2° Unité animée du plus bel esprit de dévouement et de sacrifice. S'est distinguée dans la guerre de mines et dans les Flandres. Vient de se surpasser au cours de la récente offensive. Chargée d'assurer le passage de l'artillerie et des chars d'assaut au nord de l'Aisne, a montré, sous les ordres du capitaine Berenguier, une énergie et un courage remarquables en construisant, sous le feu de l'ennemi et dans les nappes toxiques, onze ponts pour tous véhicules avec une rapidité vraiment exceptionnelle. Grâce à un effort inlassable de jour et de nuit, a permis à l'artillerie d'accompagner notre infanterie dans la poursuite de l'ennemi. — ( Décision du général commandant en chef, du 8 octobre 1918. )

21e RÉGIMENT DU GÉNIE – COMPAGNIE 22/63
J.O. du 19 décembre 1918 - Page 10879

1° Sous l'énergique impulsion de son chef, le capitaine Chalon, la compagnie 22/63 du 21e régiment du génie, a continué ses belles traditions et n'a cessé de montrer les plus précieuses qualités militaires. Engagée dans la région de Monchy-Humières, a assuré, dans des conditions extrêmement pénibles, la construction des passerelles sur l'Aronde, a ensuite coopéré à la défense des positions et contribué, par sa bravoure, à briser les efforts ennemis pendant les journées du 9 au 11 juin 1918. — ( Décision du général commandant en chef, du 15 septembre 1918. )

2° Le 28 août 1918, brillamment entraînée par son chef, le capitaine Chalon ( Paul ), électrisée par l'attitude du sous-lieutenant Rey ( Gaston ), a organisé le franchissement d'une rivière, sans souci des lourdes pertes que lui faisaient subir quatre mitrailleuses ennemies installées sous casemates à moins de cinquante mètres. A réussi à assurer, avec des moyens de fortune, le passage de tout un bataillon, enthousiasmé par l'attitude héroïque des sapeurs. — ( Décision du général commandant en chef, du 8 octobre 1918. )

90e RÉGIMENT D'INFANTERIE
J.O. du 19 décembre 1918 - Page 10879

1° Brillant régiment qui a donné, depuis le début de la campagne, quantité de preuves de l'esprit de discipline et de sacrifice le plus élevé et qui, partout où il a été engagé, a su se faire redouter de l'ennemi. Au cours des combats des 22, 23 et 24 août 1918, sous l'énergique impulsion de son chef, le lieutenant-colonel Detanger, a poursuivi vigoureusement l'ennemi, refoulant les éléments avancés ; malgré une résistance acharnée, s'est emparé d'une position importante que l'adversaire avait ordre de défendre à tout prix, l'a conservé en dépit des contre-attaques les plus violentes, faisant de nombreux prisonniers de 3 régiments d'infanterie, 4 bataillons de chasseurs et 1 régiment de la garde. — ( Décision du général commandant en chef, du 28 septembre 1918. )

2° Superbe régiment, dont la valeur s'est maintes fois affirmée sur les champs de batailles de l'Yser, de Verdun, de la Somme et du Chemin-des-Dames. Vient de prendre, pendant cinquante jours consécutifs, une part glorieuse à la poursuite, sur la Vesle d'abord, puis sur l'Ailette. Arrivé à l'extrême limite de la fatigue, réduit à six cents combattants, privé de presque tous ses cadres, n'en a pas moins tenu à honneur de prolonger son effort dans l'esprit de précipiter la retraite de l'ennemi et attaqué résolument une forte position ennemie, progressant malgré les feux venant sur la droite d'une hauteur dont une division voisine ne réussissait pas à s'emparer ; a atteint tous ses objectifs, faisant des prisonniers, capturant des mitrailleuses qu'il a conservées en dépit de deux contre-attaques à l'exécution desquelles l'ennemi mit un tel acharnement qu'il y eut une furieuse lutte corps à corps. — ( Décision du général commandant en chef, du 8 octobre 1918. )

120e RÉGIMENT D'ARTILLERIE LOURDE – 28e GROUPE
J.O. du 19 décembre 1918 - Page 10880

1° Sous les ordres du capitaine Faget, avancé, pour pouvoir remplir une mission en vue de l'attaque du 23 octobre 1917, sur un emplacement particulièrement exposé, a, malgré des circonstances atmosphériques défavorables, exécuté avec habileté et précision des tirs de destruction très délicats. A ensuite rendu les plus précieux services à l'infanterie par des tirs d'accompagnement d'une grande efficacité. — ( Ordre du 13 novembre 1917. )

2° Du 18 au 22 juillet 1918, sous le commandement du capitaine Viala, a très efficacement appuyé l'attaque heureuse de sa division. A cette occasion, il a montré à la fois sa haute valeur technique dans l'exécution des tirs, son aptitude à la manœuvre ainsi que les plus belles qualités morales d'énergie, d'endurance, d'audace, de discipline et de sang-froid. — ( Décision du général commandant en chef, du 8 octobre 1918. )

9e RÉGIMENT DU GÉNIE – COMPAGNIE 25/1
J.O. du 19 décembre 1918 - Page 10880

1° Au cours d'une puissante offensive ennemie, après avoir travaillé sous le feu pendant deux heures, ayant reçu comme mission, le 10 juin 1918, d'arrêter l'assaillant à tout prix, s'est défendue énergiquement avec ses mousquetons ; par son attitude résolue, malgré de lourdes pertes, a arrêté, pendant six heures, un ennemi supérieurement armé ; ne s'est repliée que par ordre. S'est déjà distinguée au combat à plusieurs reprises, notamment à Verdun et à Biaches. — ( Décision du général commandant en chef, du 2 août 1918. )

2° Commandée par le capitaine Dugue, faisant partie d'une division chargée de franchir de vive fores une rivière importante et ayant reçu l'ordre de préparer et de mettre en œuvre les moyens de passage nécessaires, a exécuté sa mission avec un succès complet, malgré des pertes sensibles ; a fait preuve à cette occasion du plus grand courage et d'une inlassable énergie ; en particulier, a rétabli, pendant la bataille, dans d'excellentes conditions de rapidité, un pont pour artillerie lourde. S'était déjà distinguée, du 18 au 23 juillet 1918, en prenant une part active à l'attaque sur Soissons. — ( Décision du général commandant en chef, du 9 octobre 1918. )

9e RÉGIMENT DU GÉNIE – COMPAGNIE 25/51
J.O. du 19 décembre 1918 - Page 10880

1° Au cours d'une puissante offensive ennemie, après avoir travaillé sous le feu pendant deux jours, ayant reçu comme mission, le 10 juin 1918, d'effectuer un passage de troupes important sur un canal et une rivière, dans des circonstances critiques, a accompli sa tâche en pleine bataille avec un plein succès, en utilisant des moyens de fortune ; a fait preuve à cette occasion de réelles qualités d'endurance, de courage et de discipline. S'était déjà distinguée, à plusieurs reprises, et en particulier aux attaques du Mont-Haut. — ( Décision du général commandant en chef, du 2 août 1918. )

2° Faisant partie d'une division chargée de franchir de vive force une rivière importante et ayant reçu l'ordre de préparer et de mettre en œuvre les moyens de passage nécessaires, a exécuté sa mission avec un succès complet, malgré des pertes sensibles ; a fait preuve à cette occasion du plus grand courage et d'une inlassable énergie ; en particulier sous le commandement du lieutenant Fouchier, a rétabli, pendant la bataille, dans d'excellentes conditions de rapidité, un pont pour l'artillerie lourde. S'était déjà distinguée, du 18 au 23 juillet 1918, en prenant une part active à l'attaque sur Soissons. — ( Décision du général commandant en chef, du 9 octobre 1918. )

2e RÉGIMENT DU GÉNIE – COMPAGNIE 19/51
J.O. du 19 décembre 1918 - Page 10880

1° Compagnie d'élite qui a acquis une réputation méritée par sa belle discipline, son ardeur et sa hardiesse dans l'exécution des travaux entrepris sous le feu de l'ennemi. Le 25 novembre 1917, sous l'énergique et intelligente impulsion de son chef, le capitaine Blanchetier, chargée de la destruction des abris du ravin d'Anglemont, s'est portée en avant d'un superbe élan, en liaison avec les zouaves. Malgré les pertes et difficultés du terrain, les sapeurs animés d'une noble émulation, ont lutté de vitesse avec leurs camarades, atteignant la Schubert-Kasern, réduisant à néant les profondes organisations et participant activement à la capture de nombreux prisonniers. — ( Ordre du 25 décembre 1917. )

2° Pendant la période du 28 août au 8 septembre 1918, a, sous le commandement du capitaine Blanchetier, participé brillamment aux opérations contre les forces allemandes. Arrivé en secteur en pleine nuit, a reconnu, préparé et assuré à l'aube le franchissement rapide d'un ruisseau par les colonnes d'attaque. A maintenu des éléments avancés à l'extrême point d'avant-garde, profitant de toutes les occasions propices pour pousser des reconnaissances en avant des colonnes. A ensuite préparé et assuré la progression du gros des troupes, dégageant ou aménageant les routes, visitant les ouvrages d'arts suspects, rétablissant les passages détruits. Dans une zone soumise au bombardement, a établi de nombreux ponts et passerelles sur les cours d'eau, malgré les tirs de représailles répétés, a opéré par explosions successives les déblaiements, tant pour le passage des convois que pour la destruction des barrages d'inondation. — ( Décision du général commandant en chef, du 9 octobre 1918. )

225e RÉGIMENT D'ARTILLERIE
J.O. du 19 décembre 1918 - Page 10880

1° Magnifique régiment qui vient de donner la mesure ne ses qualités manœuvrières, de son indomptable énergie, de son esprit de sacrifice, pendant les opérations du 26 mars au 6 avril 1918. Ses groupes, en liaison intime avec l'infanterie, se sont maintenus en position jusqu'à la limite extrême, sous les balles, pour appuyer le repli de cette dernière, sous la pression d'un ennemi très supérieur en forces, lui apportant dans les contre-attaques, le concours le plus efficace, et causant à l'ennemi des pertes considérables. Malgré les difficultés de la situation, est sorti de ces durs combats sans perdre un canon. — ( Ordre du 26 avril 1918. )

2° Partant du terrain, où, en mars 1918, il avait preuve des plus belles qualités d'âpre ténacité dans la défense, le 225e régiment d'artillerie s'est de nouveau, sous les ordres du chef d'escadron Touzard, distingué dans la bataille d'août-septembre 1918, par son admirable élan dans l'attaque et son infatigable vigueur dans la poursuite. En étroite liaison avec l'infanterie, poussant ses observateurs en avant même des premières lignes, brisant par ses sections avancées les résistances locales, harcelant de jour et de nuit l'ennemi dans sa retraite, a permis aux divisions qu'il a successivement appuyées, d'effectuer en un mois de rudes combats une progression de cinquante kilomètres ; de s'emparer de nombreuses localités, d'entrer dans Roye, Ham, Saint-Simon, traversant l'Avre, le canal du Nord et le canal Crozat. — ( Décision du général commandant en chef, du 12 octobre 1918. )

14e RÉGIMENT D'ARTILLERIE DE CAMPAGNE
J.O. du 19 décembre 1918 - Page 10880

1° Du 27 mars au 1er avril 1918, sous les ordres du commandant Chartier, a pris une part splendide aux opérations de sa division. Poussant des batteries à mille mètres de l'ennemi pour soutenir nos attaques, a maintenu l'une d'elle à cinq cents mètres de la ligne de feu pour contenir l'ennemi dont il a ainsi grandement contribué à arrêter, par des tirs à vue, les assauts répétés. Avait glorieusement contribué au succès des combats des 4 et 5 mai 1917. — ( Ordre du 8 juin 1918. )

2° Régiment d'élite. Sous la conduite énergique et habile de son chef, le lieutenant-colonel Chartier, a montré en toutes occasions les plus belles aptitudes manœuvrières, la plus haute conscience de son rôle d'appui de l'infanterie. Dans la période du 9 au 25 septembre 1918, au cours des combats livrés devant Allemant, a largement contribué, par la précision de ses tirs, aux succès de nos opérations offensives ainsi qu'à l'échec des contre-attaques de l'ennemi. — ( Décision du général commandant en chef, du 12 octobre 1918. )

5e RÉGIMENT D'INFANTERIE
J.O. du 19 décembre 1918 - Page 10881

1° Admirable régiment, aussi fougueux dans l'attaque qu'inébranlable dans la résistance. Sous le commandement du lieutenant-colonel Roustic, blessé le septième jour après le début de l'attaque, a, pendant les combats du 18 au 25 juillet 1918, en dépit de la résistance acharnée d'un ennemi supérieur en nombre et malgré les difficultés d'un débouché périlleux, enlevé dans un élan superbe toute une série de bois et de crêtes hérissées de mitrailleuses, un village opiniâtrement défendu et, le 25, après avoir repoussé une puissante contre-attaque, s'est emparé dans une ruée irrésistible d'une croupe boisée qui constituait le dernier réduit de la résistance ennemie. Malgré des pertes sévères, a conservé intacte sa valeur combative, faisant deux cent quarante prisonniers, capturant douze canons, de nombreuses mitrailleuses et un matériel important, avançant de douze kilomètres sur un terrain hérissé d'embûches et sous un orage de fer et de feu, méritant en même temps que les plus grands éloges pour son esprit de sacrifice et son mordant, son vieux nom de « Navarre-sans-peur ». — ( Décision du général commandant en chef, du 27 août 1918. )

2° Admirable régiment, possédant au plus haut point les plus belles qualités offensives. Sous les ordres du lieutenant-colonel Boge, du 2 au 4 septembre 1918, enlevant de haute lutte un point d'appui puissamment organisé, a forcé le passage d'une rivière défendue avec opiniâtreté. Pendant deux jours, poursuivant ses succès, renversant tous les obstacles dans des assauts répétés et irrésistibles, s'est emparé de trois villages et de nombreux points d'appui âprement disputés. Alors qu'il semblait épuisé, dans un sursaut d'énergie, a bousculé l'ennemi, lui arrachant un nouveau village et de solides organisations. Grâce à la continuité de ses efforts, a progressé de douze kilomètres, faisant quatre cent cinquante prisonniers et capturant des canons et un nombreux matériel. — ( Décision du général commandant en chef, du 31 octobre 1918. )

141e RÉGIMENT D'INFANTERIE
J.O. du 19 décembre 1918 - Page 10881

1° Grâce à l'énergique impulsion de son chef, le lieutenant-colonel Martin, a, pendant quinze jours sans interruption, malgré les pires intempéries et un bombardement intense, brillamment assuré la défense d'un secteur particulièrement difficile et important. A brisé toutes les attaques de l'adversaire et réussi toutes les siennes. En particulier, dans les journées des 5 et 12 avril et dans la nuit du 13 au 14, a mené des contre-attaques qui lui ont permis, après de durs combats, de déloger l'ennemi d'un village âprement disputé, de ramener de nombreux prisonniers et un important matériel. — ( Ordre du 19 mai 1918. )

2° Sous l'habile direction de son chef, le lieutenant-colonel Jumelle, s'est emparé d'une position fortement organisée et âprement défendue par l'ennemi. Puis, dans une série de combats très durs poursuivis sans arrêt, de jour et de nuit, a réussi, grâce aux judicieuses dispositions prises, à faire tomber une à une les lignes de défense successives de l'ennemi. A gagné, en quatre jours, sept kilomètres de terrain en profondeur, fait plus de deux cents prisonniers, capturé trois canons, de très nombreuses mitrailleuses et un important matériel de guerre. — ( Décision du général commandant en chef, du 15 octobre 1918. )

54e RÉGIMENT D'INFANTERIE
J.O. du 19 décembre 1918 - Page 10881

1° Sous le commandement du lieutenant-colonel Guy : a fait preuve dans toutes les circonstances où il a combattu depuis le 26 décembre dernier, d'une vaillance et d'une énergie au-dessus de tout éloge ; s'est particulièrement distingué pendant les opérations dirigées les 25 et 27 mars, opérations au cours desquelles il a repris, un jour, dans un violent corps à corps à la baïonnette, une tranchée que l'ennemi venait d'enlever à un corps voisin. A chassé les Allemands le lendemain, dans un brillant élan, d'une partie de leurs tranchées très fortement organisées sur la crête. — ( Ordre du 15 avril 1918. )

2° Le 4 septembre 1918, après avoir franchi de vive force un cours d'eau défendu par des mitrailleuses nombreuses, s'est porté résolument à l'attaque dans un terrain particulièrement difficile et bien défendu. Sous l'impulsion énergique de son chef, le lieutenant-colonel Delacroix, a, dans une lutte opiniâtre et incessante, pendant douze jours consécutifs, partout refoulé l'ennemi, lui a fait de nombreux prisonniers et a toujours victorieusement résisté à ses contre-attaques. A fait preuve d'un entrain et d'une ténacité au-dessus de tout éloge. — ( Décision du général commandant en chef, du 15 octobre 1918. )

55e RÉGIMENT D'ARTILLERIE DE CAMPAGNE
J.O. du 19 décembre 1918 - Page 10881

1° Sous le commandement du lieutenant-colonel Givierge et des commandants de groupe, chef d'escadron Laugier, tué à l'ennemi, capitaine Michaud, chef d'escadron Durand, a montré, dans l'offensive des Flandres, les plus belles qualités de ténacité, d'esprit de sacrifice et de mépris du danger. Malgré des pertes élevées, en dépit des difficultés de toutes sortes, a rempli brillamment et avec vaillance toutes les missions qui lui ont été confiées, apportant à l'infanterie le concours le plus apprécié. — ( Ordre du 12 décembre 1917. )

2° Vaillant régiment divisionnaire qui, sous les ordres du commandant Aroles, a toujours et partout, grâce à ses qualités manœuvrières, brillamment appuyé son infanterie au cours d'une progression de 15 kilomètres, sans tenir compte de ses fatigues et de ses pertes. A contribué puissamment à l'enlèvement d'une position extrêmement fortifiée et très fortement occupée. A enfin, par des harcèlements de jour et de nuit, qui ne laissaient aucun repos à l'ennemi, largement contribué à l'évacuation de positions solidement organisées. — ( Décision du général commandant en chef, du 15 octobre 1918. )

COMPAGNIE 7/13 DU GÉNIE
J.O. du 19 décembre 1918 - Page 10881

1° Sur le front depuis six mois, a pris part, en tête de colonne, à dix assauts. Pendant une période d'attaque, elle a, par ses approches à la sape et à la mine et malgré les bombardements journellement répétés, contribué pour une grande part à l'enlèvement d'une position allemande importante. Depuis, elle a su défendre, par ses travaux de mines, un front de quatre kilomètres, désorganisant complètement les travaux de mines de l'ennemi et réduisant celui-ci à l'impuissance. — ( Ordre du 25 juin 1915. )

2° A rivalisé de vaillance avec l'infanterie dans les rangs de laquelle elle est venue se battre, lui apportant, dans une heure de crise, l'appoint de ses énergies plus grand encore que celui de ses mousquetons. Coutumière de ce geste d'héroïque solidarité, qui venait d'être sien à Château-Thierry, a disputé à l'ennemi, pied à pied et avec succès, des points d'appui importants. — ( Décision du général commandant en chef, du 7 octobre 1918. )

279e RÉGIMENT D'INFANTERIE
J.O. du 19 décembre 1918 - Page 10881

1° Régiment au moral splendide ; modèle d'entrain et de mordant. Après s'être distingué tout particulièrement au début de la campagne, dans les opérations du Grand-Couronné dit Nancy. A combattu avec succès en Artois ( Souchez, Carency, mars 1915 ), à Verdun ( bois de la Caillette, avril 1916 ), dans la Somme ( région de Cléry, août 1916 ), puis dans les secteurs de Moulin-sous-Touvent, de Vauxaillon, d'Itancourt. Vient à nouveau, au cours des combats d'août 1918, de mettre en relief ses brillantes qualités offensives en s'emparant, après trois jours de rudes combats, de positions fortement organisées ; a repoussé, cinq jours plus tard, trois contre-attaques et une tentative d'encerclement de l'ennemi, maintenant intégralement ses positions et infligeant à l'ennemi de lourdes pertes. Au cours de ces deux dernières opérations, a capturé de nombreux prisonniers et un important matériel. — ( Décision du général commandant en chef, du 19 septembre 1918. )

2° Régiment d'un allant splendide et d'un moral très élevé. Sous le commandement du lieutenant-colonel Boisselet, a attaqué, le 14 septembre 1918, avec des effectifs réduits par des combats antérieurs, un village et un plateau solidement organisés et opiniâtrement défendus et a atteint son objectif. Contre-attaqué par des forces supérieures en nombre, a lutté pied à pied, tenant l'adversaire en respect et lui infligeant de fortes pertes. S'est rétabli au sud du village où il a repoussé deux nouvelles contre-attaques en trente heures, maintenant ses nouvelles positions. A capturé en ces trente heures de durs combats un officier et cent cinquante-trois hommes et pris un important matériel. — ( Décision du général commandant en chef, du 7 octobre 1918. )

62e RÉGIMENT D'ARTILLERIE DE CAMPAGNE
J.O. du 19 décembre 1918 - Page 10882

1° Beau et brave régiment, qui, depuis le début de la campagne, et notamment en Alsace, en Artois, à Verdun, sur la Somme, a donné des preuves répétées d'entrain, d'endurance et de bravoure. En septembre et octobre 1917, sous le commandement du lieutenant-colonel Huin, dans un important secteur d'attaque, a su, malgré les pertes subies, maintenir l'intégrité du front, appuyer de fructueux coups de main et, le jour de l'attaque, apporter à l'infanterie un concours particulièrement efficace, contribuant ainsi largement au succès de la division. — ( Ordre du 13 novembre 1917. )

2° Régiment d'élite qui, pendant les derniers combats, s'est montré digne de ses glorieuses traditions, par son courage, son ardeur inlassable et son esprit d'abnégation. Malgré des pertes sévères, a soutenu le combat sans faiblir en liaison intime avec l'infanterie, a contribué largement à arrêter une puissante attaque ennemie exécutée par des troupes choisies, en lui infligeant les plus lourdes pertes, et rempli sa mission avec l'esprit de sacrifice le plus absolu. — ( Décision du général commandant en chef, du 7 octobre 1918. )

5e GROUPE D'ARTILLERIE D'ASSAUT
J.O. du 19 décembre 1918 - Page 10882

1° Mis à la disposition d'une division américaine pour une opération offensive, a fait preuve, sous les ordres du capitaine Noscereau, commandant de groupe, des lieutenants Mainardy, de Compiègne,Chenut, commandants de batterie, des plus belles qualités d'allant et de courage. A atteint tous ses objectifs, détruisant de nombreuses mitrailleuses et permettant à l'infanterie une progression rapide. — ( Décision du général commandant en chef, du 13 juillet 1918. )

2° A peine reconstitué après l'affaire de Cantigny, a pris, sous le commandement du capitaine Noscereau, une part glorieuse aux combats des 18 et 19 juillet 1918, au cours desquels, malgré des pertes sévères, il a réussi à se maintenir en avant des vagues d'assaut, attaquant et réduisant de nombreux centres de résistance, facilitant ainsi à l'infanterie, sur plusieurs kilomètres de profondeur, une rapide progression à travers les lignes ennemies. — ( Décision du général commandant en chef, du 7 octobre 1918. )

235e RÉGIMENT D'ARTILLERIE
J.O. du 19 décembre 1918 - Page 10882

1° Régiment ayant toujours donné, depuis sa formation, malgré ses pertes dans les actions où il a été engagé, un magnifique exemple de belle tenue au feu, en particulier aux attaques de l'Aisne du 16 avril 1917, à celles de Verdun des 17 juillet, 20 août et 26 août 1917. S'est de nouveau distingué, au cours des opérations de mai et juin 1918, notamment dans une contre-attaque brillante, où, sous l'impulsion vigoureuse du commandant Grouvel, et grâce à la rapidité de ses déplacements en avant, il a facilité, dans une large mesure, la progression de l'infanterie et lui a permis de capturer un matériel important. — ( Décision du général commandant en chef, du 14 juillet 1918. )

2° Jeune régiment d'artillerie qui a fait preuve, dans toutes les circonstances où il a été engagé, d'un grand allant et de brillantes qualités militaires. Attaquant avec sa division, du 10 août au 15 septembre 1918, sous les ordres du lieutenant-colonel Grouvel, vient encore de contribuer, par la rapidité de ses changements de position et par l'efficacité de ses feux, à briser la résistance ennemie, facilitant la tâche de son infanterie. Malgré les pertes et les fatigues, il a fourni pendant un mois de gros efforts, qui ont été couronnés de succès et ont permis une avance de près de soixante kilomètres en profondeur. Partage avec ses camarades de l'infanterie la gloire de toute une série de succès ( prise de Lataule, de Conchy-les-Pois, du Bois-des-Loges, du Canal du Nord, de Guiscard et du canal Crozat. — ( Décision du général commandant en chef, du 7 octobre 1918. )

283e RÉGIMENT D'INFANTERIE
J.O. du 19 décembre 1918 - Page 10882

1° Le 23 octobre 1917, sous le commandement du colonel Lévy, après avoir subi deux journées de bombardement intense et un très violent tir de contre-préparation de plusieurs heures, s'est élancé à l'assaut à l'heure fixée, sans se préoccuper de ses lourdes pertes, et s'est emparé de deux lignes de tranchées ennemies sur lesquelles il s'est maintenu, repoussant les violentes contre-attaques des troupes de la garde prussienne. — ( Ordre du 13 novembre 1917. )

2° Régiment animé au plus haut point de l'esprit de devoir. Sous le commandement énergique du lieutenant-colonel Roman, s'est distingué, au cours des combats de 1918, de la manière la plus brillante, malgré le feu, la grippe, l'ypérite, sur les positions d'arrêt de Lataule, aux contre-attaques de Berthancourt et de Melicoq, à l'assaut d'Antoval, à la prise de Ribecourt, sur les borts du Matz et de la Divette. S'est partout dépensé sans compter. A, dans les derniers combats, repris quatre villages, capturé soixante-quinze prisonniers, deux canons et un important matériel. — ( Décision du général commandant en chef, du 7 octobre 1918. )

369e RÉGIMENT D'INFANTERIE
J.O. du 19 décembre 1918 - Page 10882

1° Sous le commandement du colonel Bérard, s'est porté à l'attaque le 23 octobre 1917, avec une fougue irrésistible et un élan admirable ; s'est emparé d'un bond de son objectif, malgré la résistance acharnée des fantassins ennemis, a fait 305 prisonniers, dont 3 officiers et s'est emparé d'un matériel nombreux et important dont 40 mitrailleuses. — ( Ordre du 13 novembre 1917. )

2° Régiment animé des traditions les plus pures ; façonné et conduit par un entraîneur de premier ordre, le colonel Bérard, vient de montrer à nouveau sa solidité et son entrain. De mars à mai 1918, engagé brusquement dans la lutte contre la ruée allemande, est parvenu à arrêter l'ennemi et à le dominer. En juin, dans des circonstances analogues, jeté seul contre l'ennemi en marche, il assure, par un vigoureux coup de boutoir, le rétablissement d'une division voisine. Enfin, au cours de l'offensive récente de juillet-août 1918, dans des journées de poursuite inoubliables, malgré des pertes déjà sérieuses, a repris et gardé contre de furieuses contre-attaques, sur un terrain difficultueux, des positions importantes, capturant à lui seul près de trois cents prisonniers, des canons, des mitrailleuses, un matériel important. — ( Décision du général commandant en chef, du 7 octobre 1918. )

45e BATAILLON DE CHASSEURS A PIED
J.O. du 19 décembre 1918 - Page 10882

1° Comprise dans la citation collective ci-après : 11e groupe de bataillon de chasseurs à pied, commandé par le lieutenant-colonel Le Hagre et comprenant le 45e bataillon de chasseurs à pied, sous les ordres du commandant Mercier, et les ... : Possède déjà un passé brillant de gloire acquis sur la Somme, au Chemin-des-Dames et au Kemmel. S'est brillamment élancé à l'attaque le 10 août 1918, a rompu le front ennemi, bousculé ses arrière-gardes, réalisé une avance de plus de six kilomètres, enlevant à l'ennemi plus de deux cents prisonniers, des canons et des mitrailleuses. Au cours des combats des 19, 20 et 21 août, a affirmé de nouveau sa crânerie et son allant, un de ses bataillons brisant la résistance acharnée de l'ennemi et lui enlevant Lassigny. — ( Décision du général commandant en chef, du 19 septembre 1918. )

2° Bataillon d'élite. Brillamment entraîné par l'élan juvénile du capitaine adjudant-major de Grancey, du bataillon de chasseurs, a enlevé de haute lutte, le 29 août 1918, le village de Sermaize, arrachant le succès après deux jours de durs combats, capturant à l'ennemi 139 prisonniers, dont 2 officiers, et 21 mitrailleuses. A fait tomber, par une manœuvre habile et hardie à travers bois, les villages de Guivry et d'Ugny-le-Gay, le 6 septembre, et a poursuivi l'ennemi sans trêve dans la journée du 7 sur plus de 10 kilomètres de profondeur. — ( Décision du général commandant en chef, du 7 octobre 1918. )

48e BATAILLON DE CHASSEURS A PIED
J.O. du 19 décembre 1918 - Page 10882

1° Comprise dans la citation collective ci-après : 11e groupe de bataillon de chasseurs à pied, commandé par le lieutenant-colonel Le Hagre et comprenant le 48e bataillon de chasseurs à pied, sous les ordres du commandant de Chaumereau, et les ... : Possède déjà un passé brillant de gloire acquis sur la Somme, au Chemin-des-Dames et au Kemmel. S'est brillamment élancé à l'attaque le 10 août 1918, a rompu le front ennemi, bousculé ses arrière-gardes, réalisé une avance de plus de six kilomètres, enlevant à l'ennemi plus de huit cents prisonniers, des canons et des mitrailleuses. Au cours des combats des 19, 20 et 21 août, a affirmé de nouveau sa crânerie et son allant, un de ses bataillons brisant la résistance acharnée de l'ennemi et lui enlevant Lassigny. — ( Décision du général commandant en chef, du 19 septembre 1918. )

2° Bataillon plein d'entrain. Sous le commandement du chef de bataillon de Chaumereau de Saint-André, a progressé de 400 mètres, le 31 août 1918, devant une position extrêmement forte. Engagé à nouveau le 6 septembre, s'est emparé des villages de Guivry et d'Ugny-le-Gay, talonnant l'ennemi dans sa retraite et le refoulant jusqu'aux abords du canal Crozat dans la journée du 7. — ( Décision du général commandant en chef, du 7 octobre 1918. )

55e BATAILLON DE CHASSEURS A PIED
J.O. du 19 décembre 1918 - Page 10882

1° Comprise dans la citation collective ci-après : 11e groupe de bataillon de chasseurs à pied, commandé par le lieutenant-colonel Le Hagre et comprenant le 55e bataillon de chasseurs à pied, sous les ordres du commandant de Warren, et les ... : Possède déjà un passé brillant de gloire acquis sur la Somme, au Chemin-des-Dames et au Kemmel. S'est brillamment élancé à l'attaque le 10 août 1918, a rompu le front ennemi, bousculé ses arrière-gardes, réalisé une avance de plus de six kilomètres, enlevant à l'ennemi plus de deux cents prisonniers, des canons et des mitrailleuses. Au cours des combats des 19, 20 et 21 août, a affirmé de nouveau sa crânerie et son allant, un de ses bataillons brisant la résistance acharnée de l'ennemi et lui enlevant Lassigny. — ( Décision du général commandant en chef, du 19 septembre 1918. )

2° Superbe bataillon, toujours victorieux. Entraîné par l'ardeur valeureuse du commandant de Warren, qui est l'âme de ses chasseurs, a conquis six kilomètres de terrain du 28 au 31 août 1918, s'emparant du village de Behancourt et des hauteurs du Nord, brisant toutes les résistances par son audace invincible, clouant les mitrailleurs ennemis sur leurs pièces et capturant vingt mitrailleuses. — ( Décision du général commandant en chef, du 7 octobre 1918. )

9e RÉGIMENT D'INFANTERIE
J.O. du 23 décembre 1918 - Page 11028

1° Sous les ordres du colonel Leroux, puis du commandant Becker, a, au cours de l'offensive entre Aisne et Marne du 18 au 30 juillet 1918, mené la lutte sans arrêt, conquis plusieurs villages et positions dominantes fortement organisées, capturant plusieurs canons, de très nombreuses mitrailleuses, un énorme matériel de guerre, en infligeant à l'ennemi des pertes sévères. A toujours poussé de l'avant sans tenir aucun compte de l'alignement avec les éléments voisins et malgré les feux des mitrailleuses ennemies qui parfois l'ont assailli sur trois faces. — ( Décision du général commandant en chef, du 27 août 1918. )

2° Avant reçu la mission, sous le commandement du commandant Biswang, de forcer le passage d'un canal, puis d'une rivière, a rempli sa tâche avec une ardeur remarquable et a, sans souci des pertes qu'il subissait, triomphé de tous les obstacles accumulés par l'ennemi. Puis, au cours de durs combats de bois, a refoulé pied à pied l'adversaire, durant quatre jours, sous des rafales incessantes de très nombreuses mitrailleuses et sous un violent bombardement de tous calibres. A atteint tous les objectifs qui lui avaient été assignés en poussant toujours de l'avant et sans s'inquiéter des progrès des unités voisines. A fait de nombreux prisonniers et capturé un grand nombre de mitrailleuses. — ( Décision du général commandant en chef, du 30 septembre 1918. )

265e RÉGIMENT D'INFANTERIE
J.O. du 7 janvier 1919 - Page 224

1° Compris dans la citation collective ci-après : La 61e division d'infanterie, comprenant le 265e régiment d'infanterie et les ... : Entrée dans son secteur d'attaque, le 4 juin 1916, sous le commandement de son chef, le général Vandenberg, la 61e division a remarquablement organisé les travaux d'approche. Placée au pivot et à la droite des attaques, elle a enlevé, le 1er juillet 1916, d'un admirable élan, malgré le feu violent de l'ennemi. les objectifs qui lui étaient assignés, faisant plus de 1,000 prisonniers, capturant de nombreux canons et des mitrailleuses. Rentrées dans le secteur après quelques jours de repos, les troupes de cette belle division ont réalisé, dans des conditions très difficiles, des gains importants en une série d'opérations très bien conduites. — ( Ordre du 27 août 1916. )

2° Régiment animé d'une ardeur extrême et du plus haut sentiment du devoir. Le 27 mai 1918, sous le commandement du lieutenant-colonel Rose, placé en pivot des lignes françaises attaquées, s'est d'abord maintenu avec une solidité inébranlable, en flèche, à plusieurs kilomètres en avant. Forcé au repli par suite du recul général des lignes, ne l'a fait qu'avec une lenteur et une ténacité implacables, continuant à barrer imperturbablement une grande route à la poussée ennemie ; grâce à son attitude héroïque et à son esprit de sacrifices sans limites, les premiers éléments ennemis ne purent pénétrer que le lendemain dans la ville convoitée. A, ensuite, en prolongeant son effort jusqu'à la fin de la troisième journée de lutte, contenu l'extension des gains ennemis. Ne s'est retiré que par ordre après avoir été relevé, malgré les pertes subies. — ( Décision du général commandant en chef, du 31 juillet 1918. )

219e RÉGIMENT D'INFANTERIE
J.O. du 7 janvier 1919 - Page 224

1° Compris dans la citation collective ci-après : La 61e division d'infanterie comprenant le 219e régiment d'infanterie et les ... : Entrée dans son secteur d'attaque le 4 juin 1916, sous le commandement de son chef, le général Vandenberg, la 61e division a remarquablement organisé les travaux d'approche. Placée au pivot et à la droite des attaques, elle a enlevé, le 1er juillet 1916, d'un admirable élan, malgré le feu violent de l'ennemi, les objectifs qui lui étaient assignés, faisant plus de 1,000 prisonniers ; capturant de nombreux canons et des mitrailleuses. Rentrées dans le secteur après quelques jours de repos, les troupes de cette belle division ont réalisé dans des conditions très difficiles, des gains importants en une série d'opérations très bien conduites. — ( Ordre du 27 août 1916. )

2° Régiment modèle de discipline, de superbe bravoure et de dévouement. Lors de la ruée allemande du 27 mai 1918, placé à la garde des lignes avancées, sous le commandement du lieutenant-colonel Le Gallois, s'est cramponné au terrain avec une obstination héroïque, s'est laissé cerner plutôt que de reculer et, entouré de toutes parts depuis quatorze heures, ayant brûlé toutes ses munitions, a résumé sa résolution inébranlable dans le colombo-gramme suivant : « Tout le monde fait son devoir de la façon la plus entière, officiers et soldats. Il ne reste plus que le quart de l'effectif. Vous pouvez venir nous chercher, nous tiendrons encore une demi-journée. » — ( Décision du général commandant en chef, du 31 juillet 1918. )

251e RÉGIMENT D'ARTILLERIE
J.O. du 7 janvier 1919 - Page 224

1° Compris dans la citation collective ci-après : La 61e division d'infanterie comprenant le 251e régiment d'artillerie et les ... : Entrée dans son secteur d'attaque le 4 juin 1916, sous le commandement de son chef, le général Vandenberg, la 61e division a remarquablement organisé les travaux d'approche. Placée au pivot et à la droite des attaques, elle a enlevé, le 1er juillet 1916, d'un admirable élan, malgré le feu violent de l'ennemi, les objectifs qui lui étaient assignés, faisant plus de 1,000 prisonniers ; capturant de nombreux canons et des mitrailleuses. Rentrées dans le secteur après quelques jours de repos, les troupes de cette belle division ont réalisé dans des conditions très difficiles, des gains importants en une série d'opérations très bien conduites. — ( Ordre du 27 août 1916. )

2° Le 27 mai 1918, au moment du déclenchement de l'offensive allemande, a combattu avec une bravoure et un héroïsme admirables, ses batteries tirant sans interruption, en dépit du feu meurtrier et de la pluie d'obus toxiques auxquels elles étaient soumises. Malgré les pertes éprouvées, ont continué leur tir jusqu'à l'arrivée de l'ennemi, sur les pièces mêmes. A pu faire sauter son matériel pendant que le personnel restant se défendait jusqu'au bout à l'aide de ses grenades, de ses mitrailleuses et de ses mousquetons, sous le commandement du commandant Guguen, et du sous-lieutenant Guillot, a poursuivi avec les débris de ses batteries pendant dix jours consécutifs, dans un corps d'armée voisin, sa mission de sacrifice, couvrant les replis successifs de l'infanterie amenant ses avant-trains sous le feu direct des mitrailleuses et ne lâchant pied qu'au contact immédiat des tirailleurs ennemis. — ( Décision du général commandant en chef, du 31 juillet 1918. )

6e RÉGIMENT DU GÉNIE – COMPAGNIE 11/13
J.O. du 7 janvier 1919 - Page 224

1° Sous les ordres du capitaine Schnell, a accompagné l'infanterie pendant l'attaque du 6 juin 1915, a subi de grosses pertes et s'est employée, sous un feu violent, à la destruction de trois canons qui avaient été enlevés à l'ennemi. — ( Ordre du 8 juin 1915. )

2° Compris dans la citation collective ci-après : La 61e division d'infanterie comprenant la compagnie 11/13 du 6e régiment du génie et les ... : Entrée dans son secteur d'attaque le 4 juin 1916, sous le commandement de son chef, le général Vandenberg, la 61e division a remarquablement organisé les travaux d'approche. Placée au pivot et à la droite des attaques, elle a enlevé, le 1er juillet 1916, d'un admirable élan, malgré le feu violent de l'ennemi, les objectifs qui lui étaient assignés, faisant plus de 1,000 prisonniers ; capturant de nombreux canons et des mitrailleuses. Rentrées dans le secteur après quelques jours de repos, les troupes de cette belle division ont réalisé dans des conditions très difficiles, des gains importants en une série d'opérations très bien conduites. — ( Ordre du 27 août 1916. )

27e RÉGIMENT D'INFANTERIE
J.O. du 7 janvier 1919 - Page 224

1° Le 27e régiment d'infanterie, attaqué de front et sur ses deux flancs dont un complètement découvert, sous un bombardement d'une violence inouïe par obus à gaz asphyxiants et presque entièrement privé de communications et de ravitaillement, est resté inébranlablement sur la position qu'il avait mission de garder et, après une lutte de quatre jours, du 1er au 5 août 1916, dans laquelle il a fait des pertes considérables, a refoulé finalement l'ennemi en lui faisant des prisonniers. — ( Ordre du 21 septembre 1916. )

2° Régiment d'élite qui vient de faire preuve, au cours des combats du 30 septembre au 8 octobre, des plus belle qualités manœuvrières. Progressant de plus de 13 kilomètres en profondeur, sous les ordres du lieutenant-colonel Santini, a établi, au nord de la Suippe, une solide tête de pont qu'il a maintenue, malgré des pertes sérieuses, sous un violent bombardement par obus de tous calibres et par ypérite. A fait 473 prisonniers, dont 7 officiers, enlevé une pièce de 15 centimètres, une batterie de 4 pièces de mortiers de tranchées et une quarantaine de mitrailleuses. — ( Décision du général commandant en chef, du 1er novembre 1918. )

18e BATAILLON DE CHASSEURS A PIED
J.O. du 7 janvier 1919 - Page 224

1° Solide et superbe bataillon, à la ténacité et au mordant duquel l'ennemi lui-même a rendu hommage : sous le commandement du chef de bataillon Vital, a, au cours de dix-sept jours consécutifs de combats opiniâtres ( 17 juillet au 3 août 1918 ) refoulé l'adversaire sur plus de 30 kilomètres de profondeur, fait 153 prisonniers et conquis 25 mitrailleuses, un lance-bombes et 3 lance-flammes. — ( Décision du général commandant en chef, du 3 septembre 1918. )

2° Magnifique bataillon qui, dans toutes les circonstances de guerre, continue à montrer les mêmes vertus militaires : sous le commandement du commandant Vital, pendant la période du 28 septembre au 2 octobre 1918, a, par son ardeur dans les attaques, contraint l'ennemi à abandonner les positions les plus solides en lui faisant subir de lourdes pertes. A progressé de plus de 5 kilomètres et s'est emparé d'une batterie attelée et de 3 canons de gros calibre, de 34 mitrailleuses lourdes, d'une grande quantité de matériel et de 350 prisonniers. — ( Décision du général commandant en chef, du 27 octobre 1918. )

69e BATAILLON DE TIRAILLEURS SÉNÉGALAIS
J.O. du 7 janvier 1919 - Page 224

1° Compris dans la citation collective ci-après : Le 69e bataillon de tirailleurs sénégalais et le ... : Superbe régiment ( formé de ses bataillons organiques et du 69e bataillon de tirailleurs sénégalais ), qui a affirmé une fois de plus ses remarquables qualités manœuvrières au cours des opérations du 8 août 1918, sur l'Avre, et le 12 septembre 1918, aux Eparges. Le 8 août 1918, sous les ordres du commandant Boennec, a réussi à forcer le passage d'une rivière marécageuse et profonde, désespérément défendue par l'ennemi qui la considérait comme infranchissable, et s'est emparé de tous ses objectifs. Le 12 septembre 1918, sous les ordres de son chef, le colonel Philippe, a donné de nouvelles preuves de son abnégation et de son courage, en même temps que son habileté, en enlevant brillamment une forte position ennemie justement réputée. Au cours de ces deux actions, a infligé de lourdes pertes à l'ennemi et lui a enlevé six canons de 150, trois canons de 77, un canon de 65, un grand nombre de mitrailleuses lourdes et légères et un très abondant matériel. — ( Décision du général commandant en chef, du 20 octobre 1918. )

2° Sous le commandement du commandant Benezet, s'est porté, avec un élan superbe, à l'assaut d'un bois fortement tenu par l'ennemi. Y a pénétré profondément et fait prisonniers le commandant d'un bataillon, son état-major et plus de 100 hommes. Arrêté par le barrage, s'est cramponné au terrain ; se reportant en avant le lendemain, a fait de nouveaux prisonniers et s'est solidement établi dans le bois. — ( Décision du général commandant en chef, du 1er novembre 1918. )

1er BATAILLON DE TIRAILLEURS SOMALIS
J.O. du 7 janvier 1919 - Page 225

1° Sous le commandement du chef de bataillon Bouet, a participé, le 23 octobre 1917, aux attaques des bataillons du régiment d'infanterie coloniale du Maroc, entre lesquels il était réparti ; a rivalisé d'ardeur avec eux et triomphé dans les même luttes glorieuses. — ( Ordre du 13 novembre 1917. )

2° Bataillon indigène à l'esprit guerrier. Sous l'énergique commandement du chef de bataillon Bouet, s'est fait remarquer dans maints combats par son entrain, sa bravoure et son esprit de sacrifice. Du 30 mai au 4 juin, a lutté sans répit, au prix de pertes nombreuses, sur une position très difficile et a réussi à arrêter l'ennemi. Récemment a fait preuve de belles qualités manœuvrières et d'une ardeur extrême dans la poursuite de l'ennemi. — ( Ordre du 28 octobre 1918. )

176e RÉGIMENT D'ARTILLERIE – 14e BATTERIE
( anciennement 111e batterie de 58 T. du 6e régiment d'artillerie )
J.O. du 7 janvier 1919 - Page 225

1° Chargée de coopérer à l'attaque des organisations défensives de la région d'A., défendues avec acharnement par l'ennemi a, pendant les journées des 18 au 21 avril 1917, sous les ordres de ses chefs, le capitaine Morel et le lieutenant Chamblier, soutenu le combat des grenadiers avec un acharnement farouche, éprouvant de lourdes pertes et forçant l'admiration du bataillon de la légion dont elle appuyait la progression. — ( Ordre du 14 mai 1917 )

2° Sous les ordres du sous-lieutenant Begreder, s'est porté au trot, malgré le tir violent de l'artillerie ennemie, à hauteur des unités de première ligne de l'infanterie, pour appuyer sa progression ; l'a constamment soutenue pendant cinq jours de bataille, malgré les pertes causées par l'artillerie ennemie. — ( Décision du général commandant en chef, du 1er novembre 1918. )

3e RÉGIMENT DU GÉNIE – COMPAGNIE 2/7
J.O. du 7 janvier 1919 - Page 225

1° Comprise dans la citation collective ci-après : La compagnie 2/7 du 3e régiment du génie et la ... : Ont montré le plus bel esprit offensif et l'attitude la plus stoïque sous les feux les plus meurtriers en maintes circonstances et notamment les 11, 12 et 13 juin 1918. Le 23 juillet, à l'attaque d'un village, ont de nouveau affirmé leurs belles dualités d'intrépidité et d'endurance, en rivalisant d'audace avec l'infanterie pour se porter sur les objectifs et en organisant le terrain conquis sous une pluie de balles et malgré un bombardement des plus violents. — ( Décision du général commandant en chef, du 30 septembre 1918. )

2° Comprise dans la citation collective ci-après : La compagnie 2/7 du 3e régiment du génie et la ... : Pendant la période du 4 au 9 septembre 1918 sous l'impulsion et la direction du commandant Miguelgorry, les compagnies 2/7 et ..., commandées par le capitaine Francescoli et le lieutenant Illac, ont puissamment contribuées à la progression de la division, en assurant les passages à travers le canal du Nord, la Somme, le canal de la Somme et le canal de Saint-Quentin. Grâce à un travail continu de jour et de nuit, ont exécuté 300 mètres de passerelles et ponts d'artillerie sous des bombardements violents et des tirs intenses de mitrailleuses, donnant ainsi la preuve d'un courage, d'une ténacité et d'une endurance remarquable. Ont ensuite rétabli de nombreux passages, à travers canaux et marais, exécutant en 20 jours 1,220 mètres de passerelles et ponts. — ( Décision du général commandant en chef, du 1er novembre 1918. )

3e RÉGIMENT DU GÉNIE – COMPAGNIE 2/57
J.O. du 7 janvier 1919 - Page 225

1° Comprise dans la citation collective ci-après : La compagnie 2/57 du 3e régiment du génie et la... : Ont montré le plus bel esprit offensif et l'attitude la plus stoïque sous les feux les plus meurtriers en maintes circonstances et notamment les 11, 12 et 13 juin 1918. Le 23 juillet, à l'attaque d'un village, ont de nouveau affirmé leurs belles dualités d'intrépidité et d'endurance, en rivalisant d'audace avec l'infanterie pour se porter sur les objectifs et en organisant le terrain conquis sous une pluie de balles et malgré un bombardement des plus violents. — ( Décision du général commandant en chef, du 30 septembre 1918. )

2° Comprise dans la citation collective ci-après : La compagnie 2/57 du 3e régiment du génie et la ... : Pendant la période du 4 au 9 septembre 1918 sous l'impulsion et la direction du commandant Miguelgorry, les compagnies 2/57 et ..., commandées par le capitaine Francescoli et le lieutenant Illac, ont puissamment contribuées à la progression de la division, en assurant les passages à travers le canal du Nord, la Somme, le canal de la Somme et le canal de Saint-Quentin. Grâce à un travail continu de jour et de nuit, ont exécuté 300 mètres de passerelles et ponts d'artillerie sous des bombardements violents et des tirs intenses de mitrailleuses, donnant ainsi la preuve d'un courage, d'une ténacité et d'une endurance remarquable. Ont ensuite rétabli de nombreux passages, à travers canaux et marais, exécutant en 20 jours 1,220 mètres de passerelles et ponts. — ( Décision du général commandant en chef, du 1er novembre 1918. )

62e RÉGIMENT D'INFANTERIE
J.O. du 7 janvier 1919 - Page 225

1° La 32e division d'infanterie, comprenant le 52e régiment d'infanterie, et les..., a, le 25 septembre 1915, sous la vigoureuse impulsion de son chef, le général Bouyssou, enlevé dans un superbe élan les positions ennemies fortement organisées sur une profondeur de 4 kilomètres, en s'emparant de plusieurs batteries. Pendant deux semaines, au prix d'efforts soutenus et énergiques, n'a cessé de lutter contre l'ennemi qui se défendait pied à pied, le refoulant sans cesse et faisant chaque jour de nombreux prisonniers. — ( Ordre du 25 octobre 1915. )

2° Sous le commandement énergique et l'âpre volonté de son chef, le lieutenant-colonel Javel, le 62e régiment d'infanterie a, le 26 septembre 1918, conquis de haute lutte les pentes ouest de la butte de Souain et, les jours suivants, les tranchées au nord-est de Sommepy, s'y maintenant en flèche malgré les violentes contre-attaques ennemies. Pendant quatre jours de durs combats où il a toujours été en avant et où il s'est fait remarquer autant par son ardeur guerrière que par l'intelligente initiative de tous, a progressé de près de 8 kilomètres, pris 5 canons, 7 minen, 40 mitrailleuses et fait plus de 303 prisonniers, dont 7 officiers. Jeté de nouveau quatre jours après dans la bataille, s'est emparé des organisations du bois de Sommepy, des pentes ouest du Blanc-Mont, puis de l'importante tête de pont de Saint-Etienne-à-Arnes, que l'ennemi, malgré ses contre-attaques répétées, n'a pu lui arracher. A, au cours de cette nouvelle période de cinq jours de lutte sans répit, réalisé une progression de 7 kilomètres, capturé 225 prisonniers, pris plus de 40 mitrailleuses, 7 canons, un parc de génie et un abondant matériel. — ( Décision du général commandant en chef, du 4 novembre 1918. )

118e RÉGIMENT D'INFANTERIE
J.O. du 7 janvier 1919 - Page 225

1° La 22e division d'infanterie, comprenant le 118e régiment d'infanterie, et les..., a, le 25 septembre 1915, sous la vigoureuse impulsion de son chef, le général Bouyssou, enlevé dans un superbe élan les positions ennemies fortement organisées sur une profondeur de 4 kilomètres, en s'emparant de plusieurs batteries. Pendant deux semaines, au prix d'efforts soutenus et énergiques, n'a cessé de lutter contre l'ennemi qui se défendait pied à pied, le refoulant sans cesse et faisant chaque jour de nombreux prisonniers. — ( Ordre du 25 octobre 1915. )

2° Remarquablement mis au point par son chef, le lieutenant-colonel Deschamps, est parti à l'attaque, le 26 septembre 1918, avec autant de calme que s'il allait à la manœuvre ; a conquis de haute lutte les positions exceptionnellement fortes de la ferme de Navarin, puis, les jours suivants, au nord de la Py, des tranchées où il s'est maintenu malgré les vives contre-attaques ennemies. Pendant quatre jours de durs combats, a réalisé une progression de 7 kilomètres. Jeté de nouveau dans la bataille quatre jours après, a progressé de 7 kilomètres malgré l'opiniâtre résistance adverse, puis s'est emparé des solides organisations ennemies au nord de l'Arnes. Au cours de ces deux périodes de lutte sans répit, a capturé 200 prisonniers, 11 canons, de nombreuses mitrailleuses. — ( Décision du général commandant en chef, du 4 novembre 1918. )

111e RÉGIMENT D'ARTILLERIE LOURDE – 8e GROUPE
J.O. du 7 janvier 1919 - Page 225

1° Commandé par le chef d'escadron Gain ( Joseph-Arnaud-Victor ), au combat sur tous les points du front depuis le début de la campagne, a pris part aux attaques de Champagne du mois d'août 1915 au 15 janvier 1916, aux batailles de Verdun sur la rive droite et sur la rive gauche, du 15 janvier 1916 au 16 janvier 1917, aux attaques de l'Aisne en avril 1917. Dans cette dernière action, ayant eu sept pièces sur douze mises successivement hors d'état de tirer, par le feu de l'adversaire, est parvenu à accomplir magnifiquement la mission qui lui était donnée d'ouvrir à l'infanterie la brèche dans les organisations ennemies, grâce au dévouement et à la vaillance de tous les canonniers, gradés et officiers, et grâce à l'énergie et au beau caractère et à l'initiative du chef d'escadron Gain, commandant le groupe, secondé de la manière la plus brillante par le capitaine et le lieutenant Goblet ( René-Gaston ), officier orienteur. — ( Ordre du 25 avril 1917. )

2° Sous les ordres du chef d'escadron Laure, a fait preuve, pendant la période de dix-huit jours de rudes combats du 26 septembre au 13 octobre 1918, de belles qualités d'allant, d'endurance et d'habileté technique. Malgré toutes les difficultés d'une avance rapide en terrain bouleversé, soumis au feu de l'artillerie ennemie, a réussi à assurer à tout instant le maintien de ses liaisons, le fonctionnement d'observatoires avancés et son ravitaillement en munitions. A pu ainsi être toujours prêt à remplir les missions qui lui étaient confiées et donner à l'infanterie, à plusieurs reprises l'appui de tirs rapprochés de nos lignes et particulièrement efficaces. N'a pu obtenir ce résultat que par un remarquable effort de tous, officiers, sous-officiers et canonniers, qui, sans souci des fatigues, ont rivalisé de zèle et d'entrain sans un instant de défaillance. — ( Décision du général commandant en chef, du 4 novembre 1918. )

51e RÉGIMENT D'ARTILLERIE
J.O. du 7 janvier 1919 - Page 225

1° Compris dans la citation collective ci-après : La 21e division d'infanterie, comprenant le 51e régiment d'artillerie et les ... : Le 7 juin 1915, devant la ferme de Toutvent, s'est portée à l'attaque avec un entrain superbe. Grâce à l'héroïsme des officiers et de la troupe, a dépassé, avec un brio admirable et d'un seul élan, deux lignes de tranchées, malgré un barrage terrible d'artillerie. — ( Ordre du 22 juin 1915. )

2° Régiment sur lequel on peut toujours compter dans les circonstances difficiles. Sous les ordres du lieutenant-colonel Hollande, a donné, le 27 mai 1918, un exemple de dévouement absolu et d'esprit de sacrifice poussé à son extrême limite. Du 26 septembre au 9 octobre 1918, engagé dans un secteur particulièrement actif, a fait preuve d'une endurance inlassable et d'un entrain superbe, exécutant des changements de position dans les conditions les plus difficiles et les plus dangereuses, maintenant avec l'infanterie une liaison permanente, poussant en avant ses reconnaissances, puis ses unités, de manière à assurer à l'infanterie une aide constante et efficace. — ( Décision du général commandant en chef, du 4 novembre 1918. )

130e RÉGIMENT D'INFANTERIE
J.O. du 7 janvier 1919 - Page 226

1° Unité de tout premier ordre, sous le commandement du lieutenant-colonel Rousseau, digne chef d'une telle troupe, a affirmé, une fois de plus, ses belles qualités combatives, au cours de dures journées. Soumis à un bombardement d'artillerie de longue durée et d'une violence inouïe, puis attaqué, sans aucun répit, par des forces puissantes plusieurs fois supérieures en nombre et résolues à percer coûte que coûte, a résisté avec un acharnement et une abnégation héroïques à la poussée de l'ennemi et, par une brillante défense et de furieuses contre-attaques, maintenu dans leur intégralité les positions qu'il avait reçu l'ordre de conserver à tout prix. Déjà cité à l'ordre du corps d'armée. — ( Décision du général commandant en chef, du 4 août 1918. )

2° Unité d'élite qui vient sous le commandement du lieutenant-colonel Rousseau, de justifier sa valeur éprouvée durant toute la campagne. Jeté brusquement dans la bataille, du 4 au 14 octobre 1918, a attaqué, par deux fois, avec une énergie et une abnégation admirables, la position d'Orfeuil, formidablement organisée et défendue par de nombreuses mitrailleuses, et s'est maintenu sur les positions conquises malgré les pertes sévères en officiers et soldats que subissaient ses différentes unités ; oubliant ses fatigues, s'est élancé brillamment ensuite à la poursuite de l'ennemi, l'obligeant, en dépit de sa résistance et malgré de violentes contre-attaques, à précipiter en désordre son repli sur l'Aisne, libérant, en deux journées de combats ininterrompus, une notable partie du territoire et capturant des prisonniers et un important matériel. — ( Décision du général commandant en chef, du 4 novembre 1918. )

230e RÉGIMENT D'INFANTERIE
J.O. du 7 janvier 1919 - Page 226

1° Depuis plus de quatre mois, au cours de nombreux combats entre Soissons et la forêt de Villers-Cotterêts, ainsi que dans le massif de Thiescourt, a fait preuve tour à tour d'opiniâtreté calme dans la défensive et d'ardeur dans l'offensive. Pendant la période du 26 septembre au 9 octobre 1913, sous les ordres du lieutenant-colonel Lourdel, a enlevé de haute lutte et sans arrêt l'ouvrage de la Défaite ( main de Massiges ), l'ouvrage Rond et l'ouvrage du Calvaire ( lignes de Bouconville ), le bois de la Malmaison, le Frankfurter Berg et Vaux-les-Mouron ( position Brunehild ). Donnant droit devant lui, a bousculé l'ennemi, débordé les positions qu'il a contournées et fait tomber. Dans cette progression où il a eu la chance de délivrer de l'occupation de l'ennemi le premier village des Ardennes, a pénétré de plus de 12 kilomètres dans les lignes ennemies, faisant 5300 prisonniers, capturant 64 mitrailleuses, canons, 4 minenwerfer et un matériel considérable. — ( Décision du général commandant en chef, du 27 octobre 1918. )

2° Unité homogène, assouplie, remarquable d'endurance et de ténacité. Le 14 octobre 1918, sous le commandement du lieutenant-colonel Lourdel, après dix-huit jours de combats incessants, a forcé de haute lutte le passage de l'Aisne en tète de sa division, sous les feux concentrés de l'artillerie et des mitrailleuses ennemies. Le même jour et le jour suivant, s'est portée à quatre kilomètres et demi de la rivière, assurant les gains obtenus et permettant aux unités voisines de faire leurs mouvements et d'achever le succès. S'est heurtée dans cette opération aux troupes les plus réputées de l'adversaire ( 1er, 2e, 4e régiments de la garde, 3e bataillon de chasseurs ), les a bousculées, leur capturant 581 prisonniers, 8 minenwerfer et 108 mitrailleuses. — ( Décision du général commandant en chef, du 4 novembre 1918. )

344e RÉGIMENT D'INFANTERIE
J.O. du 7 janvier 1919 - Page 226

1° Régiment de braves. A été sous le commandement du lieutenant-colonel Carron, l'avant-garde de la victoire, au cours de l'offensive qui, en juillet-août 1918, a rejeté l'ennemi au-delà de la Vesle. Est monté à l'assaut de positions redoutables qu'il a, par la manœuvre et par l'élan, arrachées à un adversaire résolu. Sans souffler, a harcelé le repli des Allemands, talonné leur déroute, franchi 20 kilomètres d'obstacles, et passé la Vesle, le premier. Les prisonniers, les mitrailleuses ainsi que les minenwerfer ont jalonné sa marche. — ( Décision du général commandant en chef, du 23 septembre 1918. )

2° Au cours de l'offensive de Champagne, en septembre-octobre 1918, a, sous le commandement du lieutenant-colonel Carron, marché une fois de plus sur le chemin de la victoire ; en a été le pionnier, franchissant, dans vingt combats, des organisations qui passaient pour inexpugnables, et rejetant pied à pied l'ennemi d'une conquête qu'il tenait depuis quatre ans ; s'est emparé de deux villages, a fait deux cents prisonniers, pris un canon, trente mitrailleuses ; a ouvert la brèche par où des troupes nouvelles ont pu s'élancer victorieusement. — ( Décision du général commandant en chef, du 4 novembre 1918. )

174e RÉGIMENT D'INFANTERIE
J.O. du 7 janvier 1919 - Page 226

1° Sous l'impulsion du lieutenant-colonel Dubois, chef énergique, brave et d'un remarquable sang-froid. Au lendemain d'une attaque qui lui avait permis de prendre pied dans un fortin puissamment défendu, a résisté sans perdre un pouce de terrain à plusieurs assauts successifs et violents, précédés d'une formidable préparation d'artillerie qui avait détruit ses défenses accessoires et nivelé ses tranchées, a fait subir à l'ennemi des pertes sérieuses. S'est toujours distingué par son endurance et sa grande bravoure dans les nombreuses affaires auxquelles il a pris part. — ( Ordre du 28 mai 1916. )

2° Régiment valeureux, aussi persévérant que mordant. Appelé à participer à l'offensive, après quarante-deux jours consécutifs d'occupation de secteur, a, sous la direction énergique et féconde de son chef, le lieutenant-colonel de Miscault, mené à deux reprises un combat acharné où il a déployé toutes ses qualités d'audace et de ténacité. Du 26 au 29 septembre 1918, malgré les défenses accessoires accumulées et le terrain bouleversé par le bombardement depuis quatre ans, a brisé la résistance désespérée de l'ennemi, s'emparant des organisations formidables de la butte de Souain et de la deuxième position. Ramené au combat dans la nuit du 2 au 3 octobre, a attaqué le lendemain au jour avec la même ardeur, refoulant l'adversaire à travers un terrain boisé, raviné, parsemé de réseaux, littéralement farci de mitrailleuses, et est parvenu à prendre pied sur la crête d'Orfeuil, à la ferme de Médéah. Au cours de ces quatre journées de bataille acharnée, a progressé de douze kilomètres, s'est emparé de 750 prisonniers, de 21 canons ( dont 8 lourds ), de nombreux minenwerfer, dont un de 240, de plus de 300 mitrailleuses et de 6 fusils contre tanks. — ( Décision du général commandant en chef, du 4 novembre 1918. )

222e RÉGIMENT D'ARTILLERIE DE CAMPAGNE
J.O. du 7 janvier 1919 - Page 226

1° Régiment aussi résistant dans la défensive qu'ardent dans l'offensive, qui a donné depuis sa formation des preuves répétées d'endurance, d'allant, de bravoure et de belle tenue au feu. Sous l'énergique impulsion du lieutenant-colonel Audibert et grâce à sa liaison parfaite avec l'infanterie, n'a cessé de procurer à cette dernière, un appui constant et efficace. S'est tout particulièrement distingué lors des opérations offensives de juillet dernier, se portant sans cesse en avant malgré les pertes élevées occasionnées par de violents bombardements par obus de gros calibre et toxiques. — ( Décision du général commandant en chef, du 10 septembre 1918. )

2° Régiment d'élite, animé d'une ardeur exemplaire, qu'inspirent le sentiment du devoir et l'esprit de sacrifice. Entraîné par son chef intrépide, le lieutenant-colonel Boudet, après quarante-deux jours de secteur, a assuré par un labeur incessant de jour et de nuit, la préparation et l'exécution de trois attaques victorieuses, appuyant toujours, malgré des pertes sensibles l'infanterie au plus près, et lui permettant d'enlever, les 26, 28 septembre et 3 octobre 1918, trois positions allemandes exceptionnellement fortes et très violemment défendues, dont l'une, la butte de Souain, avait été transformée depuis quatre ans, par l'ennemi, en une véritable forteresse. Est resté à la bataille après la relève de l'infanterie de sa division. — ( Décision du général commandant en chef, du 4 novembre 1918. )

3e BATAILLON DE CHASSEURS A PIED
J.O. du 7 janvier 1919 - Page 226

1° Pendant la bataille de la Somme, sous les ordres du chef de bataillon Tixier, le 4 septembre 1916, s'est porté d'un élan superbe à l'attaque de l'objectif assigné, malgré de violents feux de flanc, causant des pertes sensibles. Après avoir traversé deux lignes de tranchées, s'est accroché à moins de mètres d'une position ennemie intacte, fortement organisée, garnie de mitrailleuses sous casemates. Le lendemain, s'est porté résolument à l'assaut de cette position, une heure avant l'heure fixée pour l'attaque générale, y a pris six mitrailleuses, un capitaine commandant un bataillon, de nombreux officiers et soldats, et a continué sa progression du même élan que la veille. Pendant la bataille de Champagne, sous le commandement du chef de bataillon Quilliard, à peine reconstitué après les durs combats du Soissonnais, s'est affirmé de nouveau comme un bataillon d'élite, en arrêtant les attaques allemandes, renouvelées jusqu'à sept fois, pendant les journées des 15 et 16 juillet 1918 ; et en maintenant intacte la position dont la garde lui était confiée. — ( Ordre du 2 novembre 1918. )

2° Fidèle aux vielles traditions de vaillance et de mordant, qu'il n'a jamais cessée de faire revivre depuis le début de la campagne, s'est particulièrement distingué, le 1er octobre 1918, sous le commandement de son chef le commandant Quilliard, devant Sommepy, en attaquant avec un allant et une audace au-dessus de tout éloge la position formidable de la tranchée d'Essen qui arrêtait depuis plusieurs jours la progression de l'attaque dans le secteur, s'est emparé de plus de 300 prisonniers, 14 officiers dont un état-major de bataillon, 4 canons de 77, un canon de 105, un mortier de 240 et 75 mitrailleuses. — ( Décision du général commandant en chef, du 27 octobre 1918. )

2e RÉGIMENT DE TIRAILLEURS MAROCAINS
J.O. du 7 janvier 1919 - Page 226

1° Jeune régiment, animé de la plus belle ardeur et du désir de vaincre et de se distinguer. Sous les ordres du lieutenant-colonel Flye Sainte-Marie, les 20 et 21 août 1918, a enlevé, dans un assaut irrésistible, ses premiers objectifs. A, par sa ténacité et son audace, réussi à surmonter les obstacles qui s'opposaient à sa marche, donnant son [illisible] aux camarades et réussissant à regagner, dans un élan superbe, les 3 kilomètres de terrain qui le séparaient des unités de tête, pour les dépasser à son tour. A conquis ainsi plusieurs lignes de tranchées, plusieurs villages, réalisant, en deux jours de combats incessants, une progression de 8 kilomètres, faisant [illisible] prisonniers et capturant 64 canons, dont [illisible] lourds, et 2 pièces à longue portée, sans compter un nombre considérable de mitrailleuses lourdes et légères, des minenwefer et une quantité énorme de munitions et de matériels. — ( Décision du général commandant en chef, du 28 septembre 1918. )

2° Jeune régiment dont l'allant et la fougue, malgré les conditions défavorables, ne se sont pas ralentis. Sous le commandement du lieutenant-colonel Flye Sainte-Marie, a enlevé, les 26, 27 et 28 septembre 1918, tous les objectifs qui lui étaient assignés, butte du Mesnil, croupe est de Gratreuil, et a capturé, au cours de cette avance de 11 kilomètres, 800 prisonniers, dont 23 officiers, 12 canons, de nombreuses mitrailleuses et un train Decauville complet. — ( Décision du général commandant en chef, du 4 novembre 1918. )

27e BATAILLON DE TIRAILLEURS SÉNÉGALAIS
J.O. du 7 janvier 1919 - Page 226

1° Le 18 juillet 1918, sous les ordres du commandant Coronnat, a enlevé et nettoyé successivement deux bois fortement tenus par l'ennemi et semés de nombreuses défenses accessoires. Malgré la difficulté du terrain et les résistances rencontrées, a atteint, à l'heure fixée, tous ses objectifs, faisant plusieurs centaines de prisonniers, s'emparant à la baïonnette de cinq batteries de divers calibres et capturant un très grand nombre de mitrailleuses. Le 20 juillet, a résisté énergiquement et sans lâcher un pouce de terrain à de violentes contre-attaques ennemies. — ( Décision du général commandant en chef, du 27 août 1918. )

2° Excellent bataillon qui, sous les ordres du commandant Coronnat, a pris part sans trêve à la poursuite de l'ennemi pendant la période du 21 au 30 aout 1918. Placé en avant-garde, a harcelé sans répit l'ennemi, lui enlevant des groupes de mitrailleuses, progressant malgré une résistance acharnée et refoulant, le 23 août 1918, une contre-attaque, sans perdre un pouce de terrain. Le 29 août 1918, s'est lancé à l'attaque de la ligne principale de résistance et a réussi à progresser de 600 mètres ; s'est cramponné au terrain conquis, tenant en échec un régiment de la garde et trois bataillons de chasseurs. — ( Décision du général commandant en chef, du 1er novembre 1918. )

36e BATAILLON DE TIRAILLEURS SÉNÉGALAIS
J.O. du 7 janvier 1919 - Page 227

1° Le 24 octobre 1916, s'est porté à l'attaque des lignes allemandes dans un ordre parfait, a enlevé brillamment la première ligne ennemie, puis, s'y reformant, a emporté l'objectif final assigné, après une énergique progression de plus de deux kilomètres. — ( Ordre du 13 novembre 1916. )

2° Au mois de juillet 1918, devant Corcy, du 15 au 23 août 1918, dans la région d'Audignecourt, a vaillamment combattu avec les unités auxquelles il était rattaché. Le 29 août, s'est porté à l'attaque devant Crécy-au-Mont, avec le 334e régiment d'infanterie. A fait preuve, sous les ordres du chef de bataillon Chrétien, d'un élan remarquable pour l'assaut et d'un sang-froid digne d'éloge pendant toute la journée, au cours de laquelle il a supporté sans broncher un bombardement violent et ininterrompu de gros calibre. A contribué, pour une bonne part, au résultat acquis dans cette affaire. — ( Décision du général commandant en chef, du 1er novembre 1918. )

79e RÉGIMENT D'INFANTERIE
J.O. du 9 janvier 1919 - Page 325

1° Compris dans la citation collective ci-après : Le 20e corps d'armée, comprenant le 79e régiment d'infanterie et les ... : Pendant les journées des 26 et 27 septembre 1914, sur toutes les parties du front où il a été employé, le 20e corps a toujours su progresser et entraîner la progression de ses voisins. Le 28, il a résisté aux attaques les plus furieuses et il a trouvé dans son ardeur assez de ressources pour passer à son tour à l'offensive le 29 au matin. Le Général commandant l'armée est heureux de féliciter le 20e corps. Dans l'Ouest, comme précédemment dans l'Est, ce corps ne cesse de montrer les plus hautes qualités manœuvrières, une endurance qui ne se dément pas, une vigueur et un entrain que rien ne saurait abattre. — ( Ordre du 29 septembre 1914. )

2° Unité de premier ordre. Sous l'énergique direction du lieutenant-colonel Margot, a montré une endurance remarquable pendant dix mois consécutifs, d'abord à Verdun, puis dans les Flandres ; a largement contribué, les 25, 26, 27 juillet 1918, au rétablissement de la situation à l'ouest de Reims, puis, le 25 octobre, à Villers-le-Sec, au succès de la journée. — ( Décision du général commandant en chef, du 9 novembre 1918. )

86e RÉGIMENT D'INFANTERIE
J.O. du 9 janvier 1919 - Page 325

1° Jeté dans une violente bataille en travers d'un ennemi très supérieur en nombre, a, sous la vigoureuse impulsion du lieutenant-colonel Sautel, réussi, après trois jours de combats ininterrompus, avec une rivière à dos, grâce à sa bravoure, à sa ténacité et son esprit de sacrifice, à arrêter les forces allemandes et à les fixer, en leur infligeant des pertes très élevées. — ( Ordre du 10 juillet 1918.)

2° Régiment d'une solidité à toute épreuve. Malgré les pertes et les fatigues endurées au cours de dures marches d'approche, est entré dans la bataille, sous le commandement du lieutenant-colonel Sautel, avec un entrain admirable. Après avoir repoussé les contre-attaques de l'ennemi, est passé à l'offensive, chassant devant lui les arrière-gardes allemandes, capturant un matériel considérable. Est entré le premier à Vouziers. le 12 octobre 1918 et a immédiatement jeté une tête de pont sur la rive droite de l'Aisne, en dépit des obstacles et sous un feu meurtrier, gardant après quinze jours de bataille, un moral et un esprit offensif remarquables. — ( Décision du général commandant en chef, du 4 novembre 1918. )

113e RÉGIMENT D'INFANTERIE
J.O. du 9 janvier 1919 - Page 325

1° Régiment solide qui s'est déjà particulièrement distingué dans des luttes ininterrompues de l'Argonne, devant Verdun et dans les combats de l'Aisne. Désigné pour barrer la route à l'ennemi et le rejeter dans une brusque contre-attaque, a, sous les ordres de son chef le lieutenant-colonel Roullet, rempli glorieusement sa mission. S'est lancé à l'attaque avec entrain dans des circonstances particulièrement difficiles et a abordé tous ses objectifs avec mépris du danger. Après avoir résisté à plusieurs poussées d'un ennemi supérieur en nombre, s'est cramponné au terrain qu'il a défendu pied à pied avec opiniâtreté, combattant pendant trois journées sans le moindre répit, avec un moral qui n'a jamais été entamé. — ( Ordre du 8 juin 1918. )

2° Sous le commandement du lieutenant-colonel Roullet, a remporté un brillant succès au cours des dernières opérations sur l'Aisne. Les 15 et 17 octobre 1918, s'est élancé avec entrain à l'assaut des positions ennemies puissamment fortifiées, garnies d'ouvrages bétonnés et de nombreuses mitrailleuses, a progressé de trois kilomètres sur des pentes abruptes et boisées, sous des tirs de barrage d'une violence exceptionnelle et, malgré la résistance d'un adversaire résolu, s'est emparé de haute lutte du village d'Olizy et des crêtes voisines ; a maintenu ses gains malgré de vigoureuses contre-attaques. A fait plus de 400 prisonniers et capturé de nombreuses mitrailleuses et un important matériel. — ( Décision du général commandant en chef, du 8 novembre 1918. )

248e RÉGIMENT D'INFANTERIE
J.O. du 9 janvier 1919 - Page 325

1° Sous le commandement du lieutenant-colonel Marchand, s'est remarquablement conduit pendant la période de combat du 28 juin au 9 juillet 1916, enlevant, dans un superbe élan, une position ennemie puissamment défendue, conservant jusqu'au dernier jour un moral élevé, malgré ses pertes et le violent bombardement auquel il était soumis d'une façon continue. — ( Ordre du 25 août 1916. )

2° Régiment d'élite, admirable d'héroïsme, de mordant et d'entrain. Sous l'énergique et brillante impulsion de son chef, le lieutenant-colonel Marchand, a repoussé, le 9 juin 1918, devant Mesnil-Saint-Georges, l'offensive allemande ; a enlevé, le 9 août, la crête du Monchel ; a, du 11 au 18 août, rejeté pied à pied l'ennemi sur la ligne de Tilloloy, prenant, au cours de cette avance, 230 prisonniers, six canons, cinquante mitrailleuses ; du 11 au 14 octobre, sous le feu d'un ennemi supérieur en nombre, dans des conditions matérielles extrêmement dures, a montré une ténacité héroïque et forcé le passage de l'Oise. — ( Décision du général commandant en chef, du 9 novembre 1918. )

413e RÉGIMENT D'INFANTERIE
J.O. du 9 janvier 1919 - Page 325

1° Régiment qui a montré les plus belles qualités d'endurance et d'allant devant Verdun et sur le plateau de Caiifornie. Engagé, sous le commandement du colonel Despierres, dans de durs combats qui ont duré cinq jours, du 25 au 29 avril 1918, a largement contribué, tant par son héroïque résistance que par ses contre-attaques nombreuses, à arrêter les attaques réitérées de l'ennemi visant à la conquête des monts des Flandres. — ( Ordre du 18 juin 1918. )

2° Beau régiment, animé d'un magnifique esprit offensif, qui a su montrer, le 26 septembre 1918, pendant la bataille de Champagne, ses habituelles qualités de mordant et d'initiative. Conduit par son chef, le lieutenant-colonel Brun, s'est emparé, après une progression ininterrompue, sur 4 kilomètres de profondeur, à travers des lignes solidement défendues, des objectifs qui lui avaient été assignés. A capturé au cours de cette attaque près de 300 prisonniers, 3 canons et plus de 60 mitrailleuses. — ( Décision du général commandant en chef, du 8 novembre 1918. )

414e RÉGIMENT D'INFANTERIE
J.O. du 9 janvier 1919 - Page 325

1° Régiment ayant déjà montré de solides qualités devant Verdun et sur les plateaux de Craonne. Du 26 au 29 avril 1918, sous le commandement du lieutenant-colonel Fray, engagé dans une lutte inégale, sur un point du champ de bataille où l'ennemi portait son principal effort, a supporté sans faiblir, les chocs les plus violents, a réussi à diverses reprises à regagner du terrain par des contre-attaques. A ainsi largement contribué à arrêter les attaques de l'ennemi sur les monts des Flandres. — ( Ordre du 16 juin 1918. )

2° Sous le commandement du lieutenant-colonel Fray, qui l'avait déjà conduit avec un plein succès à la contre-attaque de Bligny, le 6 juin 1918, a montré pendant les combats opiniâtres du 27 septembre au 3 octobre 1918, au sud de la Py, son ardeur combative habituelle et ses belles qualités de résistance. Est parvenu, dans une lutte menée pied à pied, à coup de grenades, de fusils et de mitrailleuses, à s'emparer de très importantes positions ennemies. Au cours de ces actions et pendant la poursuite de l'ennemi, a capturé plus de 200 prisonniers valides, 4 canons, 77 mitrailleuses et 15 minenwerfer. — ( Décision du général commandant en chef, du 8 novembre 1918. )

416e RÉGIMENT D'INFANTERIE
J.O. du 9 janvier 1919 - Page 325

1° Jeune régiment ayant rapidement acquis de remarquables qualités de cohésion et d'entrain. Sous la direction de son chef, le lieutenant-colonel Audema, s'est porté, le 26 septembre, à l'attaque des tranchées allemandes, dans un ordre parfait, avec une ardeur admirable et faisant montre, en outre, du calme d'une vieille troupe. Malgré les pertes sérieuses qu'il a subies, chassé par le tir des mitrailleuses et des canons revolvers des portions de tranchées qu'il avait réussi à occuper, a fait face à une contre-attaque exécutée par l'ennemi, l'a repoussée et a prononcé une nouvelle attaque qui l'a amené jusqu'au deuxième réseau de fils de fer des tranchées ennemies. — ( Ordre du 21 octobre 1915. )

2° Régiment qui réunit au plus haut point les plus belles qualités d'ardeur guerrière, de dévouement et de discipline. Chargé, pendant la bataille du 26 septembre 1918, en Champagne, d'une attaque délicate, a su, sous l'habile direction de son chef le lieutenant-colonel Arque, manœuvrer avec une réelle maîtrise et emporter les premières positions ennemies, malgré la vive résistance de nombreuses mitrailleuses. A réussi, après un combat opiniâtre de plusieurs jours, à conquérir tous ses objectifs, capturant près de trois cents prisonniers, cinq canons, une quarantaine de mitrailleuses et huit minenwerfer. — ( Décision du général commandant en chef, du 8 novembre 1918. )

15e BATAILLON DE CHASSEURS A PIED
J.O. du 9 janvier 1919 - Page 326

1° Sous le commandement du chef de bataillon Dussauge : s'est battu pendant cinq journées consécutives avec une bravoure superbe, allant parfois jusqu'à l'héroïsme. Malgré les grosses pertes subies, a prouvé quelques jours plus tard, en attaquant gaillardement un autre point du front, qu'il conservait l'âme ardente qu'a su lui donner son chef. — ( Ordre du 10 juillet 1915. )

2° Pendant les journées des 5, 6, 7 et 8 octobre 1918, sous le commandement avisé du chef de bataillon Boucomont, a fait preuve d'un élan remarquable et d'une ténacité inébranlable qui lui ont valu d'obtenir, malgré des pertes sévères, des résultats considérables. Après avoir coopéré à l'occupation du village de Hesdin, s'est emparé de celui de Remaucourt, et a amené l'évacuation de celui d'Eseigny-le-Petit, malgré une résistance opiniâtre de la part de l'ennemi qui tenait encore, pendant son avance, les hauteurs dominant, au Nord et au Sud de la vallée de la Somme. A fait, au cours de ces combats, un total de 165 prisonniers. — ( Décision du général commandant en chef, du 9 novembre 1918. )

56e BATAILLON DE CHASSEURS A PIED
J.O. du 9 janvier 1919 - Page 326

1° Le 56e bataillon de chasseurs à pied et le..., sous le commandement de chefs tels que le colonel Driant, le commandant Renouard et le capitaine Vincent, ont fait pendant les combats de fin février 1916, l'admiration de tous par l'énergie indomptable avec laquelle ils ont lutté pour conserver le terrain dont la défense leur avait été confiée, ne formant qu'une seule âme, unis dans une même loi, ils ont montré une fois de plus ce qu'on peut attendre de soldats d'élite et ont ajouté une grande et belle page à leur histoire. — ( Ordre du 25 mars 1916. )

2° Compris dans la citation collective ci-après : 14e groupe de bataillons de chasseurs à pied comprenant le 56e bataillon de chasseurs à pied et les ... sous le commandement du lieutenant-colonel Marchal : Troupe magnifique, synthétisant, par l'influence de son chef, les vertus particulières de ses trois bataillons. Le 14 octobre 1918, le groupe enlève la crête d'Hooglede, position principale du champ de bataille, fait 650 prisonniers et prend 8 canons. En tête, entrainé par l'irrésistible bravoure du commandant Wagner, le 56e bataillon de chasseurs à pied s'avance d'un seul élan à 4 kilomètres à l'intérieur des lignes ennemies, se maintenant en flèche dans la situation la plus délicate, permettant ainsi la progression des unités voisines et assurant le succès de la journée. Le 22 octobre au matin, le 14e groupe de bataillons de chasseurs à pied franchit la Lys de vive force. Dans une attaque splendide, le... et le..., malgré une résistance acharnée de l'ennemi, conquièrent une tête de pont de 3 kilomètres de profondeur, puis, avec l'appui du 56e bataillon de chasseurs à pied, brisent des contre-attaques violentes et répétées. Le 23, reprenant l'offensive, les trois bataillons avancent à nouveau de un kilomètre dans un terrain minutieusement défendu. Le 24 enfin, après avoir continué leur progression, leurs compagnies, très réduites par les pertes, violemment contre-attaquées par deux régiments de la garde amenés en hâte de l'arrière, contiennent l'ennemi, reprennent à la baïonnette tout le terrain momentanément perdu et font des prisonniers. Dans les journées des 22, 23 et 24 octobre 1918, le 14e groupe de bataillons de chasseurs à pied a fait 800 prisonniers environ, enlevé 5 canons dont 2 attelés, capturé un matériel considérable et conquis un terrain précieux pour la suite des opérations. — ( Décision du général commandant en chef, du 8 novembre 1918. )

9e RÉGIMENT DE MARCHE DE TIRAILLEURS
J.O. du 9 janvier 1919 - Page 326

1° Sous le commandement du lieutenant-colonel Claverie, engagé depuis six jours dans des conditions très dures qui lui avaient valu des pertes sensibles, s'est élancé à l'attaque, le 18 juillet 1918, avec une fougue merveilleuse, a enlevé tous ses objectifs, s'emparant, dans les journées des 18 et 19 juillet, de 300 prisonniers et 28 canons. Bien que réduit par les pertes et privé d'une grande partie de ses cadres, a maintenu tous ses gains et repoussé toutes les contre-attaques ennemies. — ( Décision du général commandant en chef, du 27 août 1918. )

2° Sous les ordres du lieutenant-colonel Claverie, vient de prendre part à une dure et glorieuse offensive, du 25 septembre au 15 octobre 1918. Malgré la faiblesse de ses objectifs, au début des opérations, malgré les fatigues des marches de nuit incessantes, ce régiment, animé du même entrain et du même esprit de devoir et de sacrifice que son colonel, a attaqué avec son ardeur légendaire des positions allemandes fortement défendues et parsemées de mitrailleuses ; par son élan et sa ténacité, par la manœuvre, toutes les fois qu'elle a été possible, a forcé l'ennemi à battre en retraite ; l'a poursuivi sans répit, en bousculant toutes ses tentatives de résistance, réalisant au total une avance de 30 kilomètres, et capturant des prisonniers et un très nombreux matériel. — ( Décision du général commandant en chef, du 8 novembre 1918. )

9e RÉGIMENT DE CUIRASSIERS A PIED
J.O. du 9 janvier 1919 - Page 326

1° Sous les ordres du colonel Thureau, a remarquablement préparé et organisé le terrain des attaques autour du moulin de Laffaux. Les 5 et 6 mai 1917, s'est porté à l'assaut avec un magnifique élan, a enlevé le moulin et toute la première position ennemie, a capturé un grand nombre de prisonniers, pris un matériel considérable ; malgré de violentes contre-attaques, a réussi à s'organiser sur le terrain conquis. — ( Ordre du 26 juin 1917. )

2° Régiment de première valeur, modèle de ténacité et d'énergie, ayant fait déjà ses preuves devant Noyon ( mars 1918 ), au plateau Saint-Claude et sur la Matz ( juin 1918 ). Sous le commandement de son chef, le colonel Calla, a soutenu pendant quinze journées consécutives ( 26 septembre au 9 octobre 1918 ), une lutte acharnée dans des conditions particulièrement dures, poursuivant sa mission offensive avec autant de méthode que d'audace ; a brillamment enlevé le village de Binarville, défendu par de nombreuses mitrailleuses ; a fait tomber par une habile manœuvre les organisations de la deuxième position, provoquant ainsi la retraite de l'adversaire qu'il a vigoureusement poursuivi ; a capturé au cours de ces opérations deux cent cinquante prisonniers, dont deux officiers, trente-cinq mitrailleuses, deux canons de 77 et un matériel considérable. — ( Décision du général commandant en chef, du 8 novembre 1918. )

11e RÉGIMENT DE CUIRASSIERS A PIED
J.O. du 9 janvier 1919 - Page 326

1° Sous les ordres du colonel Durand, a remarquablement préparé et organisé le terrain des attaques autour du Moulin de Laffaux. Les 5 et 6 mai 1917, s'est porté à l'assaut avec un magnifique élan, a enlevé toute la première position allemande, capturé un grand nombre de prisonniers, pris un matériel très important ; s'est maintenu sur un terrain conquis, malgré de violentes contre-attaques. — ( Ordre du 26 juin 1917. )

2° Magnifique régiment qui vient d'ajouter de nombreux et glorieux titres à ceux qu'il avait acquis en mars 1918 en barrant, à l'irruption allemande, la route de Noyon, puis, en juin 1918, en défendant pied à pied le Plessier-de-Roye et le plateau Saint-Claude. Sous le commandement du colonel Durand, puis du lieutenant-colonel de Clavieres, et enfin du colonel Lacour, a mené sans interruption, du 26 septembre au 9 octobre 1918, un combat des plus durs contre un adversaire puissamment organisé, renouvelant ses attaques avec acharnement, sans souci des pertes causées par le feu et les gaz toxiques, jusqu'au moment où il a brisé définitivement la résistance de l'ennemi et provoqué sa retraite précipitée. A réalisé pendant cette période une avancée de 11 kilomètres à travers les organisations ennemies, faisant près de 300 prisonniers de quatre régiments différents, s'emparant de 3 canons contre tanks, de plus de 30 mitrailleuses et d'un matériel considérable. — ( Décision du général commandant en chef, du 8 novembre 1918. )

5e RÉGIMENT D'ARTILLERIE DE CAMPAGNE
J.O. du 9 janvier 1919 - Page 326

1° Sous le commandement du lieutenant-colonel Monot : régiment d'une endurance, d'une énergie et d'un courage à toute épreuve, qui vient de prendre une part brillante à l'offensive du 18 juillet 1918. Bien qu'engagé depuis la fin de juin, dans un secteur très agité, où il avait déjà été assez éprouvé, a constamment donné à l'infanterie, au cours des attaques du 18 juillet au 4 août, par la précision de ses tirs et une liaison intime, l'appui le plus complet, poussant toujours plus en avant ses batteries ; malgré toutes les difficultés du terrain, assurant à chaque instant le service de toutes ses pièces, sans se soucier du bombardement ennemi, en dépit de pertes sensibles et des effets déprimants de l'ypérite. — ( Décision du général commandant en chef, du 27 août 1918. )

2° Engagé dans la bataille du 25 septembre au 15 octobre 1918, sous le commandement du lieutenant-colonel Monot, avec des moyens réduits par les opérations antérieures, a fait des prodiges de volonté et d'endurance pour avancer ses batteries et les ravitailler dans un terrain d'une difficulté exceptionnelle. Malgré une épidémie sévissant sur le personnel et malgré de fortes pertes en chevaux qui augmentaient dans de grandes proportions le travail des uns et des autres, ses batteries ont accompagné l'infanterie pas à pas sur un parcours de près de 30 kilomètres, poussant leurs observateurs jusqu'aux premières lignes sous le tir des mitrailleuses ennemies qui leurs ont occasionné des pertes sensibles. — ( Décision du général commandant en chef, du 8 novembre 1918. )

2e RÉGIMENT D'ARTILLERIE DE CAMPAGNE
J.O. du 9 janvier 1919 - Page 326

1° Sous le commandement du lieutenant-colonel Roesch : vient d'ajouter à ses brillants états de service une page glorieuse en participant à l'arrêt de l'offensive ennemie, puis en appuyant avec une vigueur vivement appréciée de son infanterie l'offensive de juillet 1918 sur l'Ourcq. A fait preuve, au cours de cette progression de 20 kilomètres, d'une abnégation, d'un mordant et d'une souplesse de manœuvre qui font de ce régiment une arme offensive de premier ordre. — ( Décision du général commandant en chef, du 10 septembre 1918. )

2° Régiment d'élite. Sous le commandement du lieutenant-colonel Roesch : a fait preuve, au cours de trois mois d'attaques répétées ( juillet-octobre 1918 ), d'une tenue sous le feu, d'une précision de manœuvre et de tir, d'un mordant offensif, qui ont largement contribué aux glorieux et complets succès remportés par sa division. Opérant en liaison directe avec artillerie britannique, a su réaliser avec elle une entente parfaite et féconde en résultats. A montré, au cours de toute la campagne, en particulier sous Verdun et à la Somme, une abnégation, une endurance et un esprit offensif que, malgré des pertes élevées, aucune fatigue ni aucun obstacle n'ont pu lasser. — ( Décision du général commandant en chef, du 7 novembre 1918. )

28e RÉGIMENT D'ARTILLERIE DE CAMPAGNE
J.O. du 9 janvier 1919 - Page 327

1° Sous les ordres du lieutenant-colonel Alvin, a monté pendant les durs combats de mai et juin 1918, qu'il était animé au plus haut degré de l'esprit de sacrifice ; a disputé le terrain pied à pied, sans souci de ses pertes, ne se retirant qu'à la nuit, par ordre, avec les derniers fantassins pour remettre en batterie sur la position suivante. Malgré la fatigue et les pertes subies, s'est encore trouvé, le 12 juin, en mesure d'accomplir, avec un plein succès, toutes les missions qui lui ont été confiées et a ainsi puissamment contribué à contenir l'adversaire. — ( Décision du général commandant en chef, du 31 août 1918. )

2° Régiment d'élite, aussi ardent dans l'offensive que tenace dans la défensive. Sous le commandement du lieutenant-colonel Perrier de la Bathie, assisté des chefs d'escadron Bataille, Debuire, Jean-Claude, a été engagé sans interruption du 25 septembre au 14 octobre 1918, dans les combats qui ont libérée la boucle de l'Aisne. Sans souci de ses pertes, malgré les difficultés inouïes du terrain, a progressé des rives de l'Ain aux bords de l'Aisne, de plus de 35 kilomètres, soutenant les attaques successives de cinq divisions, appuyant au plus près l'infanterie, poussant ses observateurs sur la ligne des tirailleurs, infligeant à l'ennemi par des tirs poursuivis jour et nuit, des pertes sévères constatées. — ( Décision du général commandant en chef, du 8 novembre 1918. )

38e RÉGIMENT D'ARTILLERIE DE CAMPAGNE
J.O. du 9 janvier 1919 - Page 327

1° Régiment aussi résistant dans la défensive qu'ardent dans l'offensive. De mai à août 1916, sous des bombardements incessants a brisé par la violence de ses feux toutes les tentatives acharnées de l'ennemi sur la cote 304. Le 15 décembre 1916, bien qu'à peine à l'abri des intempéries a préparé et appuyé d'une façon parfaite l'enlèvement d'assaut de la cote du Poivre et de Vacherauville. Le 20 et le 21 août 1917, sous le commandement énergique et expérimenté du lieutenant-colonel Maillard, a très largement contribué, par la précision et la souplesse de ses tirs, à la progression rapide des troupes d'attaque et à leur établissement définitif sur le terrain conquis. ( Ordre du 20 septembre 1917. )

2° Régiment d'élite, possédant au plus haut degré l'esprit de devoir et de sacrifices, dont les vertus militaires et les brillantes qualités manœuvrières viennent de s'affirmer à nouveau pendant les combats d'août à octobre 1918. A pris, sous le commandement habile du lieutenant-colonel Maillard, la part la plus active aux succès remportés par la division, du 8 au 20 octobre. Par la rapidité et l'habileté de ses manœuvres, par son action constante, par son appui opportun et toujours efficace, a permis à l'infanterie de réaliser un gain de plus de 20 kilomètres en profondeur, la capture de plus de 1,500 prisonniers, de nombreux canons et d'un matériel considérable. — ( Décision du général commandant en chef, du 9 novembre 1918. )

28e BATAILLON DU GÉNIE – COMPAGNIE 28/54
J.O. du 9 janvier 1919 - Page 327

1° Sous le commandement du capitaine Didelot, venant de supporter de grandes fatigues, a, avec un dévouement admirable, du 24 au 29 octobre 1917, de jour et de nuit, sous le feu de l'ennemi, dans l'eau et la boue, préparé de concert avec l'infanterie des passages sur le Saint Jansack et le Corverdeck, créé des pistes dans un terrain marécageux et contribué ainsi puissamment au succès obtenu. — ( Ordre du 7 décembre 1917. )

2° Du 17 septembre au 9 octobre 1918, sous le commandement du capitaine Didelot, a exécuté, sous le feu de l'ennemi, les plus durs travaux, neutralisant divers dispositifs de mine laissés par l'ennemi sur le champ de bataille, et assurant sur des lignes d'eau et des marécages la construction de plusieurs passages qui ont permis à la division d'avancer en temps utile ses éléments de combat. — ( Décision du général commandant en chef, du 8 novembre 1918. )

17e RÉGIMENT D'INFANTERIE
J.O. du 9 janvier 1919 - Page 327

1° Sous les ordres du lieutenant-colonel Mareschal, placé en première ligne dans un secteur violemment attaqué par les Allemands, a subi, pendant plusieurs jours, un bombardement intense. Pendant trois jours consécutifs, a repoussé les attaques menées par l'ennemi avec de gros effectifs et précédées de jets de liquides enflammés. Sous l'impulsion et la direction du chef de corps, le lieutenant-colonel Mareschal, a résisté à tous les bombardements et repoussé toutes les attaques, malgré des pertes sensibles et a conservé toutes ses positions. — ( Ordre du 26 avril 1916. )

2° Vaillant régiment qui, après avoir, le 15 juillet 1918, brisé devant son front une très puissante attaque allemande, a, le 29 septembre 1918, sous les ordres du lieutenant-colonel Péan, ouvert la brèche dans la ligne de défense principale de l'ennemi, malgré sa résistance désespérée. Le 1er octobre 1918, repoussant de l'avant à travers les nids de mitrailleuses jusqu'aux positions d'artillerie, s'est emparé d'une batterie de 77, de deux canons de 105 et de plus de deux cents prisonniers, dont un état-major de régiment. Contre-attaqué très violemment, a contenu l'adversaire, malgré de très lourdes pertes, permettant ainsi le rassemblement de forces amies chargées d'élargir la brèche et de continuer la marche en avant. — ( Décision du général commandant en chef, du 13 novembre 1918. )

63e RÉGIMENT D'INFANTERIE
J.O. du 9 janvier 1919 - Page 327

1° Régiment tenace et résolu, en secteur depuis quatre mois et demi sans trêve ni repos ; aux lisières d'une ville continuellement bombardée et incendiée. Déployé, depuis un mois sur un front très étendu, a mené sous les ordres du lieutenant-colonel Nauges une splendide défense contre un ennemi nombreux, résolu à passer et appuyé par une préparation massive d'artillerie de très gros calibre. A non seulement maintenu l'intégralité de son front, mais a même nettoyé à la baïonnette tous les points rapprochés où l'ennemi avait pu s'infiltrer. — ( Ordre du 17 juillet 1918. )

2° Régiment d'élite. Vient, sous le commandement impeccable d'un chef hors de pair, le lieutenant-colonel Nauges, de se couvrir de gloire devant Vouziers, du 18 au 24 octobre 1918, en franchissant l'Aisne de vive force sous le feu de l'ennemi, et conquérant de haute lutte une tête de pont sur la Brunehild-Stellung ; puis assailli sans répit par un ennemi acharné à le rejeter à l'Aisne, de beaucoup supérieur en nombre et disposant d'une artillerie puissante qui l'écrasait jour et nuit de bombardements massifs, le plus souvent par obus toxiques, a brisé toutes les attaques par ses feux ou les a repoussées par de furieux corps à corps, est finalement demeuré maître du terrain conquis. A fait subir à l'ennemi, au cours de cette lutte héroïque, des pertes énormes en tués et blessés, lui prenant en outre 64 prisonniers, dont 1 officier, 7 mitrailleuses et du matériel. — ( Décision du général commandant en chef, du 15 novembre 1918. )

101e RÉGIMENT D'INFANTERIE
J.O. du 9 janvier 1919 - Page 327

1° Unité d'élite, qui a fait l'admiration de l'ennemi lui-même en Champagne et devant Verdun. A affirmé une fois de plus sa valeur, au cours de récents et durs combats, sous le commandement du lieutenant-colonel de Benoist, a opposé une résistance acharnée à la puissante poussée de l'ennemi qui avait concentré sur son front le maximum de son effort afin de percer coûte que coûte et d'atteindre rapidement les objectifs éloignés qu'il avait choisis ; avec une abnégation et un courage magnifiques, a brisé net la progression de l'ennemi, en le fixant sur les positions qu'il avait reçu l'ordre de maintenir à tout prix et en lui infligeant de très lourdes pertes. — ( Ordre du 8 août 1918. )

2° Jeté brusquement dans la bataille, sous les ordres du lieutenant-colonel de Benoist, a justifié à nouveau sa réputation d'unité d'élite. Fier de son glorieux passé et pénétré de l'importance de la lutte engagée, du 4 au 14 octobre 1918, s'est magnifiquement porté, par deux fois, à l'attaque de la position d'Orfeuil formidablement organisée et âprement défendue ; puis oubliant ses fatigues, s'est élancé à la poursuite de l'ennemi au cours de son repli sur l'Aisne, repoussant ses violentes contre-attaques et précipitant sa retraite désordonnée ; a contribué par son énergie et sa ténacité farouches, et en dépit des pertes sévères qu'il avait subies, à libérer une notable partie du territoire, des civils retenus prisonniers par l'ennemi, et à capturer une certaine quantité de matériel. — ( Décision du général commandant en chef, du 13 novembre 1918. )

102e RÉGIMENT D'INFANTERIE
J.O. du 9 janvier 1919 - Page 327

1° Du 16 au 30 juillet 1918, sous le commandement du lieutenant-colonel Lepetit, a contre-attaqué l'ennemi pour arrêter son avance, l'a fixé, l'a attaqué énergiquement pour le forcer à la retraite et, le poursuivant pendant 12 kilomètres, a achevé glorieusement sa tâche en enlevant, par une brillante manœuvre, un village et une position fortement occupée. A fait plus de 159 prisonniers, dont 4 officiers, et a capturé un matériel de guerre considérable. — ( Décision du général commandant en chef, du 6 septembre 1918. )

2° Très beau régiment qui, sous le commandement énergique et l'habileté manœuvrière du lieutenant-colonel Lepetit, a montré pendant les combats qu'il a livrés, du 26 septembre au 20 octobre 1918, dans deux secteurs différents, ses brillantes qualités offensives et son endurance. Le 8 octobre, a réussi à faire un bond de 300 mètres sur un glacis battu par les mitrailleuses ennemies et soumis à de violents tirs d'artillerie. Du 9 au 20 octobre, après avoir travaillé sans relâche dans un terrain très difficile, à réduire l'ennemi par la manœuvre, a rompu sa ligne, l'a poursuivi sans trêve pendant 20 kilomètres et, grâce à son initiative, l'a empêché de s'établir entre le canal des Ardennes et l'Aisne, permettant ainsi les opérations de nettoyage de cette région. A fait plus de 100 prisonniers et a capturé un matériel de guerre considérable. — ( Décision du général commandant en chef, du 15 novembre 1918. )

103e RÉGIMENT D'INFANTERIE
J.O. du 9 janvier 1919 - Page 327

1° Du 16 au 30 juillet 1918, sous le commandement du lieutenant-colonel Villemin, a contre-attaqué l'ennemi pour arrêter son avance, l'a fixé, l'a forcé à la retraite et, le poursuivant pendant 12 kilomètres, a achevé glorieusement sa tâche en enlevant une position fortement occupée. A fait des prisonniers dont deux officiers et a capturé un matériel de guerre considérable. — ( Décision du général commandant en chef, du 7 septembre 1918. )

2° Très beau régiment qui, sous le commandement plein d'entrain du lieutenant-colonel Villemin, a montré, pendant les combats qu'il a livrés, du 26 septembre au 20 octobre 1918, dans deux secteurs différents, ses brillantes qualités offensives et son énergie à briser les contre-attaques allemandes. Le 8 octobre, dans un élan superbe, a progressé d'un bond de 2,600 mètres sans attendre les unités voisines, dans un terrain très couvert, s'est ainsi maintenu en flèche pendant plus de trois jours, repoussant toutes les contre-attaques. Du 9 au 20 octobre, a rompu la ligne allemande, a résisté, bien que dans une position critique, à de violentes contre-attaques, a poursuivi l'ennemi sans répit pendant 20 kilomètres et a terminé sa tâche par un brillant coup de main. A fait plus de 150 prisonniers et a capturé un matériel de guerre considérable. — ( Décision du général commandant en chef, du 15 novembre 1918. )

104e RÉGIMENT D'INFANTERIE
J.O. du 9 janvier 1919 - Page 327

1° Régiment d'élite qui, pendant dix jours consécutifs, sous l'impulsion énergique et éclairée du lieutenant-colonel Beringer, a mené avec succès de très rudes opérations. Après avoir endigué l'avance ennemie par des mesures judicieuses et une contre-attaque déclenchée au bon moment, a mené pendant deux jours une vigoureuse action offensive qui a permis de reprendre deux villages, un grand bois, de faire de nombreux prisonniers et d'arracher à l'ennemi l'initiative de la manœuvre. Malgré la fatigue et de violentes réactions ennemies, a maintenu encore pendant une semaine l'occupation du terrain conquis. — ( Décision du général commandant en chef, du 19 août 1918. )

2° Très beau régiment qui, sous l'habile commandement du lieutenant-colonel Beringer, a montré, pendant la période du 26 septembre au 20 octobre 1918, dans deux secteurs différents, son endurance remarquable, ses brillantes qualités offensives et son énergie à briser les contre-attaques allemandes. Le 8 octobre, a gagné d'un bond 2,000 mètres de terrain et s'est maintenu dans cette situation avancée malgré plusieurs contre-attaques repoussées vigoureusement. Du 9 au 20 octobre, a, dans un vigoureux élan, rompu la ligne ennemie, a résisté sur le terrain conquis, malgré sa situation critique, à toutes les contre-attaques allemandes, a forcé l'ennemi à la retraite et l'a poursuivi sans répit pendant 12 kilomètres capturant un matériel considérable. — ( Décision du général commandant en chef, du 15 novembre 1918. )

124e RÉGIMENT D'INFANTERIE
J.O. du 9 janvier 1919 - Page 328

1° Sous le commandement du colonel Birot, chef accompli doué des plus réelles vertus militaires, a affirmé une fois de plus ses belles qualités combatives, au cours de dures journées. Soumis à un bombardement d'artillerie de longue durée et d'une violence inouïe, puis attaqué sans aucun répit par des forces puissantes plusieurs fois supérieures en nombre, et résolues à percer coûte que coûte, a résisté avec un acharnement et une abnégation héroïques à la poussée de l'ennemi et, par une brillante défense et de furieuses contre-attaques, maintenu dans leur intégrité les positions qu'il avait reçu l'ordre de conserver à tout prix. Déjà cité à l'ordre de la division. — ( Ordre du 8 août 1918. )

2° Jeté brusquement dans la bataille, sous ordres du colonel Birot, du 4 au 14 octobre 1918, a magnifiquement attaqué par deux fois l'ennemi sur la position importante d'Orfeuil, particulièrement organisée et fortement défendue ; puis, sans aucun répit et avec un splendide enthousiasme, l'a contraint, malgré ses violentes contre-attaques, à précipiter en désordre sa retraite sur l'Aisne, contribuant ainsi, par son courage et son acharnement, à libérer plusieurs villages et de nombreux Français, capturant en outre un important matériel. — ( Décision du général commandant en chef, du 13 novembre 1918. )

346e RÉGIMENT D'INFANTERIE
J.O. du 9 janvier 1919 - Page 328

1° Jeté dans la bataille à peine débarqué, sous les ordres du lieutenant-colonel Rozier, au moment où les Allemands refoulaient nos lignes au sud de l'Aisne, les a arrêtés, le 2 juin 1918, en avant d'une position des plus importantes et a repoussé, pendant trois jours consécutifs huit attaques successives et fait trente-trois prisonniers et pris neuf mitrailleuses. Du 15 au 20 juillet a de nouveau enrayé par des contre-attaques répétées l'avance de l'ennemi au sud de la Marne et est parvenu au cours d'une lutte incessante et opiniâtre à le refouler. Après un passage de vive force de la Marne, s'est emparé de haute lutte de deux villages et d'une partie de forêt énergiquement défendus. A capturé quarante-trois prisonniers, vingt-sept mitrailleuses et contribué à la prise d'un matériel considérable. Malgré des fatigues incessantes résultant d'opérations et de combats des plus pénibles a, pendant deux mois, fait preuve d'une ténacité, d'une endurance et d'un entrain qui ont eu raison d'un adversaire opiniâtre et puissamment armé. — ( Ordre du 19 août 1918. )

2° Pendant la période du 4 au 12 octobre 1918, a fait preuve, sous les ordres du lieutenant-colonel Rozier, d'une ardeur combative, d'une ténacité et d'un moral remarquables qui ont eu raison d'un adversaire armé d'un nombre de mitrailleuses considérable, et chargé, après avoir reçu des renforts, de défendre à tout prix une position très importante, fortement organisée. Après six jours de combats opiniâtres, au cours desquels il n'a cessé de progresser, a refoulé définitivement l'ennemi au delà de ses derniers retranchements, réalisant ainsi une avance de plus d'un kilomètre. S'est élancé ensuite à sa poursuite en le talonnant sans désemparer et en progressant de 16 kilomètres. A fait 210 prisonniers et capturé cinq canons de 77, dont une batterie enlevée d'assaut, alors qu'elle était encore en action, cinquante-neuf mitrailleuses dont seize lourdes, trois fusils antitanks et un matériel de guerre important. — ( Décision du général commandant en chef, du 13 novembre 1918. )

356e RÉGIMENT D'INFANTERIE
J.O. du 9 janvier 1919 - Page 328

1° Pendant la période du 31 mai au 7 juin 1918, a fait preuve, sous les ordres du lieutenant-colonel Lamboley, des plus belles qualités d'énergie et de ténacité devant les agressions multipliées de l'ennemi. Le 7 juin, s'est emparé d'une position fortement défendue et a progressé de plus de 2 kilomètres. A fait subir aux allemands des pertes importantes et a capturé 75 prisonniers, 9 mitrailleuses et 2 minenwerfer de 17/c/m. Du 15 au 20 juillet a enrayé, par des contre-attaques répétées, l'avance de l'ennemi qui avait franchi la Marne. A franchi, de vive force cette rivière le 22 juillet, et enlevé un village, puis, gravissant des pentes très dures, s'est emparé de positions puissamment organisées, poursuivant ensuite sa marche sur une distance de 3 kilomètres dans une forêt semée d'obstacles. A capturé 78 prisonniers, 6 canons de 150, 2 canons de 105, de nombreux dépôt de munitions et un matériel considérable, dont environ 80 mitrailleuses. A fait preuve, pendant deux mois de combats et de fatigues incessants, d'une endurance, d'une énergie et d'un moral merveilleux. — ( Ordre du 19 août 1918. )

2° Pendant la période du 4 au 13 octobre 1918, a fait preuve, sous les ordres du colonel Lamboley, d'un mordant, d'une ténacité et d'une endurance qui ont eu raison d'un adversaire opiniâtre et puissamment armé de mitrailleuses. A réussi, après huit jours de combats incessants, à refouler les Allemands sur 3 kilomètres de profondeur au delà de leurs derniers retranchements sur lesquels ils avaient offert, après avoir été renforcés, une résistance acharnée. S'est élancé ensuite à leur poursuite jusqu'aux rives de l'Aisne et a réalisé au total une progression de 20 kilomètres. A fait 150 prisonniers et capturé un canon de 88, 93 mitrailleuses dont 31 lourdes et un matériel de guerre important. — ( Décision du général commandant en chef, du 13 novembre 1918. )

106e BATAILLON DE CHASSEURS A PIED
J.O. du 9 janvier 1919 - Page 328

1° Sous le commandement du chef de bataillon Cheneble, s'est porté le 22 juillet à l'attaque de positions ennemies dans un élan magnifique, le 4 août, est resté sur ses positions, malgré un bombardement systématique de projectiles de gros calibres, lui causant des pertes sanglantes ; a résisté ensuite à la contre-attaque qui a suivi ce bombardement. — ( Ordre du 28 août 1915. )

2° Compris dans la citation collective ci-après : 12e groupe de bataillons de chasseurs à pied : Du 10 août au 6 septembre 1918, sous les ordres du lieutenant-colonel de Torquat de la Coulerie, comprenant le 106e bataillon de chasseurs à pied et les ..., sous les ordres du commandant Hurel, ..., a attaqué l'ennemi à six reprises avec la plus grande vigueur. Malgré des pertes sensibles, l'a forcé à reculer devant lui de plus de 30 kilomètres, lui capturant 221 prisonniers, un canon de 77, 30 mitrailleuses, 12 minenwerfer et un important matériel. A fait preuve de superbes qualités offensives et d'une ténacité remarquable dans le combat. — ( Décision du général commandant en chef, du 13 novembre 1918. )

120e BATAILLON DE CHASSEURS A PIED
J.O. du 9 janvier 1919 - Page 328

1° Sous le commandement du chef de bataillon Rousseau, s'est emparé d'une position formidablement organisée et malgré des pertes considérables, s'y est maintenu pendant huit jours, supportant trois bombardements d'une intensité exceptionnelle et repoussant toutes les attaques de l'ennemi. — ( Ordre du 28 août 1915. )

2° Compris dans la citation collective ci-après : 12e groupe de bataillons de chasseurs à pied : Du 10 août au 6 septembre 1918, sous les ordres du lieutenant-colonel de Torquat de la Coulerie, comprenant le 120e bataillon de chasseurs à pied et les ..., sous les ordres du commandant Nadal, ..., a attaqué l'ennemi à six reprises avec la plus grande vigueur. Malgré des pertes sensibles, l'a forcé à reculer devant lui de plus de 30 kilomètres, lui capturant 221 prisonniers, un canon de 77, 30 mitrailleuses, 12 minenwerfer et un important matériel. A fait preuve de superbes qualités offensives et d'une ténacité remarquable dans le combat. — ( Décision du général commandant en chef, du 13 novembre 1918. )

121e BATAILLON DE CHASSEURS A PIED
J.O. du 9 janvier 1919 - Page 328

1° Superbe unité au moral élevé, à l'esprit fortement offensif. Après avoir tenu pendant dix-sept jours consécutifs, sous des bombardements extrêmement violents, un secteur difficile, a marché à l'attaque, sous le commandement du chef de bataillon Belleculée, avec un entrain superbe, enlevant de haute lutte, malgré ses pertes, tous les objectifs qui lui étaient assignés, faisant près de 200 prisonniers, infligeant des pertes cruelles à l'adversaire et lui capturant 15 mitrailleuses et un important matériel. — ( Ordre du 18 juin 1918. )

2° Compris dans la citation collective ci-après : 12e groupe de bataillons de chasseurs à pied : Du 10 août au 6 septembre 1918, sous les ordres du lieutenant-colonel de Torquat de la Coulerie, comprenant le 121e bataillon de chasseurs à pied et les ..., sous les ordres du commandant Mathieu, a attaqué l'ennemi à six reprises avec la plus grande vigueur. Malgré des pertes sensibles, l'a forcé à reculer devant lui de plus de 30 kilomètres, lui capturant 221 prisonniers, un canon de 77, 30 mitrailleuses, 12 minenwerfer et un important matériel. A fait preuve de superbes qualités offensives et d'une ténacité remarquable dans le combat. — ( Décision du général commandant en chef, du 13 novembre 1918. )

17e RÉGIMENT D'ARTILLERIE
J.O. du 9 janvier 1919 - Page 328

1° Régiment d'artillerie de campagne constituant, sous le commandement énergique et éclairé de son chef, le commandant Noguès, un instrument de guerre de premier ordre, toujours prêt aux missions d'appui de l'infanterie, devançant ses désirs, exploitant avec succès les péripéties du combat en conformité avec les intentions du commandement. Vient de donner une nouvelle preuve de ses brillantes qualités dans les glorieux combats du 23 juillet, des 8, 9, 10, 11 août 1918. — ( Décision du général commandant en chef, du 23 septembre 1918. )

2° Régiment qui vient de faire preuve, sous le commandement du lieutenant-colonel Noguès, des plus brillantes qualités d'entrain et d'esprit du devoir, aux attaques du 24 septembre au 13 octobre 1918, dans une région de Champagne, où il s'était déjà distingué en 1915. Quoique fortement éprouvé par une épidémie de grippe, malgré les difficultés du terrain et les pertes subies, s'est toujours porté audacieusement en avant pour appuyer son infanterie, poussant ses batteries jusque sous le feu des mitrailleuses ennemies et détachant, le 8 et le 9, des pièces isolées à deux cent cinquante mètres de la ligne pour prendre à revers un nid de résistance irréductible. En liaison constante et étroite avec son infanterie, ayant réussi à l'accompagner à vue pendant la majeure partie de sa progression, lui a apporté l'aide la plus efficace, lui permettant de réaliser une avance considérable de plus de 60 kilomètres. — ( Décision du général commandant en chef, du 15 novembre 1918. )

255e RÉGIMENT D'ARTILLERIE DE CAMPAGNE
J.O. du 9 janvier 1919 - Page 328

1° Sous l'énergique et habile impulsion de son chef, le lieutenant-colonel Brosse et des chefs d'escadron Poupard et Deschamps, s'est distingué pendant les attaques des 18, 20, 21 et 22 août 1918 et des 31 août, 1er, 2, 3 septembre 1918. Par l'habileté et l'audace avec lesquelles les batteries ont accompagné pas à pas l'infanterie, et les tirs précis et toujours opportuns que lui ont assuré ses observateurs, se portant hardiment, avec les premières vagues, même sous le feu des mitrailleuses ennemies, aux endroits les plus favorables, a mérité les éloges unanimes des meilleurs juges possibles, les admirables troupes d'infanterie de la division qu'il était chargé d'appuyer. — ( Décision du général commandant en chef, du 28 septembre 1918. )

2° Au cours des dures journées des 26, 27, 28, 29 septembre 1918, pendant lesquelles la 2e division marocaine a enlevé avec un magnifique élan les lignes ennemies sur une profondeur de 10 kilomètres, le 255e régiment d'artillerie de campagne, sous les ordres du lieutenant-colonel Brosse, a justifié une fois de plus la confiance et l'admiration que lui témoigne l'infanterie de la division. Malgré la fatigue, en dépit des grosses difficultés d'un terrain parsemé des obstacles accumulés par quatre années de combats, les batteries ont rivalisé de hardiesse et d'entrain dans leurs déplacements et de précision dans leurs tirs et brillamment contribué à l'importance des résultats obtenus ; 2,400 prisonniers, 54 canons. — ( Décision du général commandant en chef, du 13 novembre 1918. )

42e RÉGIMENT D'ARTILLERIE
J.O. du 9 janvier 1919 - Page 329

1° Régiment qui a fait, au cours de la campagne, l'admiration des grandes unités qui l'on employé. Au cours des opérations récentes, sous les ordres du lieutenant-colonel Sayet, n'a cessé d'apporter un appui très efficace à l'infanterie de la division, poussant l'esprit de sacrifice au plus haut degré en ne changeant de position qu'à quelques centaines de mètres de la ligne d'attaque, occasionnant à l'ennemi des pertes sévères, ne laissant sur le terrain qu'un caisson incendié, malgré les circonstances les plus difficiles. — ( Ordre du 24 juin 1918. )

2° S'est brillamment comporté, sous les ordres du lieutenant-colonel Sayet, au cours des opérations du 15 septembre au 15 octobre 1918, en Champagne. S'est particulièrement fait apprécier par la précision de ses tirs d'accompagnement et leur parfaite coordination avec les mouvements des troupes d'assaut ; dans la poursuite, a suivi les avant-gardes au plus près, se tenant étroitement lié à elles et donnant les preuves d'une ardeur poussée jusqu'à la témérité et d'une ténacité soutenue jusqu'à l'extrême limite des forces. — ( Décision du général commandant en chef, du 31 novembre 1918. )

323e COMPAGNIE DE CHARS LÉGERS
J.O. du 9 janvier 1919 - Page 329

1° Sous le commandement énergique du capitaine Billy, s'est révélé, dès ses premiers engagements, comme une unité de grande capacité offensive. En particulier, aux combats des 25 et 26 juillet 1918, a, par sa capacité manœuvrière et l'héroïsme de ses équipages, très efficacement appuyé la progression de l'infanterie. — ( Décision du général commandant en chef, du 9 octobre 1918. )

2° Comprise dans la citation collective ci-après : 8e bataillon de chars légers : Sous le commandement énergique du chef d'escadron Bloch ( Paul ), le 8e bataillon de chars légers, comprenant les compagnies A. S. 323 et les ..., s'est fait remarquer au cours des durs combats des 31 août, 2, 3 et 14 septembre 1918, par la bravoure, la vigueur, la ténacité de ses cadres et équipages. A appuyé efficacement et successivement la progression de plusieurs divisions d'infanterie et a fait preuve, notamment au cours des combats du 14 septembre, malgré de grosses difficultés de terrain et de sérieuses pertes, d'un esprit de mordant et de sacrifice au-dessus de tout éloge. — ( Décision du général commandant en chef, du 15 novembre 1918. )

6e RÉGIMENT DU GÉNIE – COMPAGNIE 11/2
J.O. du 9 janvier 1919 - Page 329

1° Comprise dans la citation collective ci-après : La 32e division d'infanterie : comprenant ..., la compagnie 11/2 du 6e régiment du génie, a, le 25 septembre 1915, sous la vigoureuse impulsion de son chef, le général Bouyssou, enlevé, dans un superbe élan, les positions ennemies fortement organisées sur une profondeur de 4 kilomètres, en s'emparant de plusieurs batteries. Pendant deux semaines, au prix d'efforts soutenus et énergiques, n'a cessé de lutter contre l'ennemi qui se défendait pied à pied, le refoulant sans cesse et faisant chaque jour de nombreux prisonniers. — ( Ordre du 25 octobre 1915. )

2° Avec la ..., compagnies d'élite, dont les gradés et les sapeurs ont fait preuve, en toutes circonstances, des plus belles qualités de discipline et de bravoure. Du 26 septembre au 12 octobre 1918, ont poursuivi sans interruption, de jour comme de nuit, les travaux de construction de pistes et, sous un feu violent de mitrailleuses et d'artillerie, jeté en première ligne huit ponts sur l'Arnes et la Retourne, qui ont permis de faire avancer en temps utile les chars d'assaut et l'artillerie. — ( Décision du commandant en chef, du 15 novembre 1918. )

29e RÉGIMENT D'ARTILLERIE DE CAMPAGNE
J.O. du 11 janvier 1919 - Page 387

1° Sous les ordres du lieutenant-colonel Geze, a pris part à tous les combats du 27 mai au 15 juillet 1916 dans la région de Soissons. Grâce à la bravoure, au dévouement, à l'extrême endurance des officiers, gradés et canonniers, et aux belles qualités militaires de son chef, il a glorieusement contribué à l'arrêt de l'attaque ennemie et aux victorieuses contre-offensives de nos troupes. — ( Décision du général commandant en chef, du 15 novembre 1918. )

2° En position depuis plus de deux mois dans une région particulièrement active, soumis à des bombardements répétés d'obus de tous calibres, a montré une énergie admirable et une haute conception du devoir. Sous le feu ennemi, avec un complet esprit de sacrifice, malgré des pertes élevées en personnel et en matériel, a effectué un tir continu de jour et de nuit, satisfait avec précision et rapidité à toutes les demandes de barrage et appuyé efficacement et heureusement l'infanterie dans ses attaques d'août et septembre 1916. — ( Décision du général commandant en chef, du 15 novembre 1918. )

COMPAGNIE 7/52 DU GÉNIE
J.O. du 11 janvier 1919 - Page 387

1° Comprise dans la citation collective ci-après : La compagnie 7/52 du génie et la ... : Après s'être signalées par leur ardeur au travail et leur endurance sous le bombardement à la cote 344 à Verdun, viennent de s'affirmer au cours de l'opération du 20 février 1918, comme des unités de premier ordre par l'entrain, l'ardeur et le courage dont elles ont fait preuve. Ont apporté dans les lignes ennemies, à plus d'un kilomètre de nos tranchées, des charges représentant près d'une tonne d'explosifs, et ont opéré avec décision et sang-froid la destruction de nombreuses entrées d'abris provoquant ainsi, dans plusieurs d'entre eux, la reddition de la garnison qu'ils ont fait prisonnière. — ( Ordre du 15 mai 1918. )

2° Après s'être dépensée sans compter pour l'équipement du secteur d'attaque, a été engagée, le 14 octobre 1918, avec les premiers éléments d'infanterie dont elle a facilité la progression, en particulier dans la traversée de Roulers, où elle a pu faire avorter la plupart des pièges et des mines placées par l'ennemi aux carrefours des rues et dans les édifices de la ville. Aussitôt après, et sans le moindre repos, a lancé sur le Krombeck plusieurs passerelles qui ont facilité le débouché de l'infanterie et un pont qui, construit pendant la nuit au contact immédiat de l'adversaire, a permis au lever du jour le débouché de la cavalerie, puis de l'artillerie. — ( Décision du général commandant en chef, du 17 novembre 1918. )

126e RÉGIMENT D'INFANTERIE
J.O. du 11 janvier 1919 - Page 387

1° Sous le commandement du lieutenant-colonel Labourdette, le 17 avril 1917, d'un seul élan, en vingt minutes, a enlevé la totalité de ses objectifs, cinq à six lignes de tranchées organisées et fortement occupées, faisant plus de 600 prisonniers, dont 5 officiers et 50 sous-officiers, s'emparant d'un matériel important dont un canon de campagne, 13 mitrailleuses, 8 granatenwerfer et 2 minenwerfer ; a ensuite supporté sans faiblir plusieurs contre-attaques précédées de violents bombardements. — ( Ordre du 7 mai 1917. )

2° Régiment au passé glorieux, ardent dans l'attaque, opiniâtre dans la défense. Dans les combats livrés dans la région d'Asiago, a montré la plus belle bravoure et a rempli intégralement les missions confiées en infligeant à l'ennemi des pertes sensibles, capturant ou détruisant, le 24 octobre 1918, deux bataillons austro-hongrois, ouvrant le 1er novembre 1918, sous le commandement du lieutenant-colonel Cholet, et de concert avec les régiments de la division, au centre de l'Altipiano, la porte par laquelle a pu se faire l'exploitation du succès qui nous a valu près de 300 prisonniers, dont un colonel et un lieutenant-colonel, et une centaine de canons. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef les armées françaises de l'Est, du 27 novembre 1918. )

81e RÉGIMENT D'ARTILLERIE LOURDE
( 1er groupe )
J.O. du 11 janvier 1919 - Page 388

1° S'est constamment signalé depuis le début de la campagne par sa bravoure, son entrain, sa résistance et par l'efficacité de ses tirs. En septembre 1914, a apporté à la défense de Reims, une aide puissante. A pris une part active et brillante à la bataille de l'Yser ( octobre, novembre 1914 ), aux offensives de l'Artois ( 1915 ) à la bataille de la Somme ( 1916 ) et en dernier lieu, depuis six mois, sous le commandement du chef d'escadron Dutheil de la Rochère et des capitaines Deguise et Dambon, dans des conditions difficiles fourni un gros effort ininterrompu aux offensives récentes de Champagne ( mars-juillet 1917 ) et de Verdun ( juillet-août 1917 ) aidant puissamment par la précision et la rapidité des tirs à la progression de notre infanterie. — ( Ordre du 20 septembre 1917. )

2° Compris dans la citation collective ci-après : Depuis sa formation, a participé à tout les grands combats sur le front français ; a glorieusement lutté en Artois, en Champagne, sur l'Aisne et à Verdun. Malgré les bombardements les plus violents, malgré les rafales de mitrailleuses, malgré les fatigues endurées, le 81e régiment d'artillerie lourde, comprenant le 1er groupe et les ... sous les ordres du lieutenant-colonel Charlier, a contribué pour une large part à arrêter l'ennemi devant Noyon, devant Montdidier et sur la Marne et à précipiter sa retraite au cours de la glorieuse contre-offensive du 18 juillet 1918. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef les armées françaises de l'Est, du 23 novembre 1918. )

81e RÉGIMENT D'ARTILLERIE LOURDE
( 1er groupe devenu 3e groupe ou groupe C du 83e rég. d'artillerie lourde )
J.O. du 11 janvier 1919 - Page 388

1° Le 4e groupe du 81e régiment d'artillerie lourde et les ... ont occupé pendant plusieurs mois, sous le commandement du chef d'escadron Fignal, une position particulièrement dangereuse d'où ils ont pu, malgré des bombardements incessants et d'une violence extrême, exécuter des tirs avec une rapidité et une précision remarquables. Ont contribué largement aux succès des 24 octobre et 15 décembre 1916 par leurs tirs très efficaces. Ont toujours conservé, dans les circonstances les plus difficiles et malgré une extrême fatigue, le moral le plus élevé. — ( Ordre du 2 janvier 1917. )

2° Compris dans la citation collective ci-après : Depuis sa formation, a participé à tous les grands combats sur le front français. A glorieusement lutté en Artois, en Champagne, sur l'Aisne et à Verdun. Malgré les bombardements les plus violents, malgré les rafales de mitrailleuses, malgré les fatigues endurées, le 81e régiment d'artillerie lourde, comprenant le 4e groupe et les ..., sous les ordres du lieutenant-colonel Charlier, a contribué pour une large part à arrêter l'ennemi devant Noyon, devant Montdidier et sur la Marne, et à précipiter sa retraite au cours de la glorieuse contre-offensive du 18 juillet 1918. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef les armées de l'Est, du 23 novembre 1918. )

81e RÉGIMENT D'ARTILLERIE LOURDE
( 5e groupe devenu 4e groupe ou groupe D du 81e rég. d'artillerie lourde )
J.O. du 11 janvier 1919 - Page 388

1° Le 5e groupe du 81e régiment d'artillerie lourde, sous le commandement du chef d'escadron Marquiset et des capitaines Ruguet et de Lagarrigue, a constamment donné l'exemple des plus solides qualités militaires et conservé un moral élevé, malgré des pertes sévères. A exécuté avec un plein succès de nombreux tirs de démolition et a apporté au cours de nombreuses attaques à Verdun, sur la Somme et en Champagne ( Moronvilliers ) une aide très efficace à la progression de notre infanterie. — ( Ordre du 20 août 1917. )

2° Compris dans la citation collective ci-après : Depuis sa formation, a participé à tous les grands combats sur le front français. A glorieusement lutté en Artois, en Champagne, sur l'Aisne et à Verdun. Malgré les bombardements les plus violents, malgré les rafales de mitrailleuses, malgré les fatigues endurées, le 81e régiment d'artillerie lourde, comprenant le 4e groupe et les ..., sous les ordres du lieutenant-colonel Charlier, a contribué pour une large part à arrêter l'ennemi devant Noyon, devant Montdidier et sur la Marne, et à précipiter sa retraite au cours de la glorieuse contre-offensive du 18 juillet 1918. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef les armées de l'Est, du 23 novembre 1918. )

83e RÉGIMENT D'ARTILLERIE LOURDE
( 2e groupe de l'artillerie du 32e corps d'armée )
J.O. du 11 janvier 1919 - Page 388

1° Sous l'habile direction du général Franiate, a, par des tirs bien appropriés exécutés sans relâche, depuis le 15 mars 1916, de nuit comme de jour, sans souci de la fatigue ni des pertes, contribué tout d'abord à briser l'offensive allemande dans le secteur du Mort-Homme et de Cumières, préparé et appuyé ensuite les attaques, infligeant à l'ennemi de lourdes pertes en hommes et en matériel, et donnant à notre infanterie la plus belle confiance et la certitude du succès. Les canonniers du 2e groupe du 83e régiment d'artillerie lourde et les ... se sont montrés dignes de leurs camarades de l'infanterie. — ( Ordre du 16 mai 1916. )

2° Compris dans la citation collective ci-après : Superbe régiment où les qualités manœuvrière les plus brillantes s'allient à une profonde instruction technique développée par un chef d'une compétence exceptionnelle et qui est complété par une escadrille organique de premier ordre ( SAL 203 ), constitue un outil remarquablement souple et puissant dans la main du commandement. Constamment engagé du 27 mai au 24 septembre 1918, le 83e régiment d'artillerie lourde, comprenant le 2e groupe et les ..., sous le commandement du lieutenant-colonel Mussel, a pris une part brillante à toutes les actions offensives puis défensives de la 10e armée. Grâce aux qualités d'initiative de ses chefs, au courage de tout son personnel, a réussi, au cours de la retraite comme de la progression, à maintenir ou à porter son matériel en batterie jusqu'à la ligne d'artillerie de campagne et à obtenir, de ce fait, à grande distance, dans les lignes ennemies, des effets remarquables de destruction et d'interdiction. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef les armées de l'Est, du 23 novembre 1918. )

83e RÉGIMENT D'ARTILLERIE LOURDE
( 5e groupe de l'artillerie du 32e corps d'armée )
J.O. du 11 janvier 1919 - Page 388

1° Sous l'habile direction du général Franiate, a, par des tirs bien appropriés exécutés sans relâche, depuis le 15 mars 1916, de nuit comme de jour, sans souci de la fatigue ni des pertes, contribué tout d'abord à briser l'offensive allemande dans le secteur du Mort-Homme et de Cumières, préparé et appuyé ensuite les attaques, infligeant à l'ennemi de lourdes pertes en hommes et en matériel, et donnant à notre infanterie la plus belle confiance et la certitude du succès. Les canonniers du 2e groupe du 83e régiment d'artillerie lourde et les ... se sont montrés dignes de leurs camarades de l'infanterie. — ( Ordre du 16 mai 1916. )

2° Compris dans la citation collective ci-après : Superbe régiment où les qualités manœuvrière les plus brillantes s'allient à une profonde instruction technique développée par un chef d'une compétence exceptionnelle et qui est complété par une escadrille organique de premier ordre ( SAL 203 ), constitue un outil remarquablement souple et puissant dans la main du commandement. Constamment engagé du 27 mai au 24 septembre 1918, le 83e régiment d'artillerie lourde, comprenant le 2e groupe et les ..., sous le commandement du lieutenant-colonel Mussel, a pris une part brillante à toutes les actions offensives puis défensives de la 10e armée. Grâce aux qualités d'initiative de ses chefs, au courage de tout son personnel, a réussi, au cours de la retraite comme de la progression, à maintenir ou à porter son matériel en batterie jusqu'à la ligne d'artillerie de campagne et à obtenir, de ce fait, à grande distance, dans les lignes ennemies, des effets remarquables de destruction et d'interdiction. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef les armées de l'Est, du 23 novembre 1918. )

253e RÉGIMENT D'ARTILLERIE
( 103e batterie devenue la 1re batterie du 177e rég. d'artillerie de tranchée )
J.O. du 11 janvier 1919 - Page 388

1° Comprise dans la citation collective ci-après : La 1re batterie du 177e régiment d'artillerie de tranchée et les ... ont fait preuve, sous les ordres du capitaine Marie, commandant de groupe, d'une activité et d'une crânerie admirables en établissant et ravitaillant en quinze jours des positions de première ligne sous des bombardements continuels, qui bouleversaient chaque jour les travaux. Malgré un effectif réduit et des pertes très sensibles, ont détruit toutes les défenses et travaux de première ligne de l'ennemi, et ont contribué ainsi puissamment à la réussite d'une attaque, en ouvrant un large passage à l'infanterie. — ( Ordre du 29 novembre 1918. )

2° Comprise dans la citation collective ci-après : Le 1er groupe du 177e régiment d'artillerie de tranchée, composé de la 1re batterie et des ..., sous les ordres de son commandant, le capitaine Roergas, a pris une part brillante, à toutes les opérations de détail et d'ensemble de la 10e armée, au cours des mois de juin, juillet et août 1918, constamment engagé durant cette période, malgré les pertes et une grande fatigue du personnel a réussi à mettre son matériel en batterie, dans les conditions les plus difficiles, et à effectuer des tirs de destruction particulièrement efficaces sur de puissantes organisations ennemies. Au cours de la progression, a su porter son matériel en avant et continuer à appuyer l'infanterie qu'il a accompagnée de ses bonds. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef les armées françaises de l'Est, du 23 novembre 1918. )

253e RÉGIMENT D'ARTILLERIE
( 122e batterie devenue la 4e batterie du 177e rég. d'artillerie de tranchée )
J.O. du 11 janvier 1919 - Page 388

1° La 122e batterie du 253e régiment d'artillerie, sous le commandement du lieutenant Gosbet, a exécuté, en octobre 1917, des missions de destructions avec un dévouement au-dessus de tout éloge, en dépit de bombardements intenses d'obus toxiques et de gros calibre. Avec un personnel extrêmement réduit, a continué le feu à l'aide des officiers qui ont pris la place des servants manquants. — ( Ordre du 28 décembre 1917. )

2° Comprise dans la citation collective ci-après : 1er groupe du 177e régiment d'artillerie de tranchée, composé de la 1re colonne du ravitaillement du 177e régiment d'artillerie de tranchée : Sous les ordres de son commandant, le capitaine Roergas, a pris une part brillante, à toutes les opérations de détail et d'ensemble de la 10e armée, au cours des mois de juin, juillet et août 1918. Constamment engagé durant cette période, malgré les pertes et une grande fatigue du personnel a réussi à mettre son matériel en batterie, dans les conditions les plus difficiles, et à effectuer des tirs de destruction particulièrement efficaces sur de puissantes organisations ennemies. Au cours de la progression, a su porter son matériel en avant et continuer à appuyer l'infanterie qu'il a accompagnée de ses bonds. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef les armées françaises de l'Est, du 23 novembre 1918. )

412e RÉGIMENT D'INFANTERIE
J.O. du 11 janvier 1919 - Page 389

1° Le 20 août 1917, commandé par le lieutenant-colonel de Gourlet, a vigoureusement pris part à l'attaque de la cote 344, atteignant tous ses objectifs le jour même et le lendemain matin. A maintenu et consolidé ses positions pendant cinq jours, malgré des contre-attaques violentes et répétées, des bombardements incessants et des pertes sévères. A fait des prisonniers et pris des mitrailleuses. — ( Ordre du 20 septembre 1917. )

2° Superbe régiment donnant partout où il est engagé, le plus bel exemple d'endurance, de discipline et d'héroïsme, sous les ordres de son chef énergique, le lieutenant-colonel Thibault, a fait preuve, du 28 septembre au 18 octobre 1918, d'une ténacité et d'un esprit offensif admirables. A forcé le passage de l'Oise, enlevant à l'ennemi une position que celui-ci jugeait inexpugnable. Du 19 au 27 octobre 1918, animé de la volonté de vaincre, a livré sans répit une série de combats acharnés, repoussant chaque jour l'ennemi, crevant la Hermann Stellung, et s'emparant de haute lutte des glacis du plateau de Ferrière. A capturé près de 200 prisonniers dont plusieurs officiers, une centaine de mitrailleuses, un minenwerfer. En combattant sans arrêt, a réalisé une progression de 20 kilomètres. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef les armées françaises de l'Est, du 23 novembre 1918. )

57e RÉGIMENT D'INFANTERIE
J.O. du 11 janvier 1919 - Page 389

1° Régiment au moral superbe et plein d'allant. Jeté dans la bataille, le 25 mars 1918, au soir, et appelé à intervenir dans un combat qui a brusquement tourné en combat de rues, a, sous les ordres du lieutenant-colonel Bussy, lutté pied à pied, endiguant la ruée adverse et en imposant à l'ennemi à tel point qu'il arrêta son mouvement. Le 30 mars, chargé de la défense d'un point capital du front, a subi sans faiblir de fortes attaques appuyées par l'artillerie, a brillamment contre-attaqué et maintenu toutes ses positions en faisant des prisonniers. — ( Ordre du 15 mai 1918. )

2° Régiment d'élite qui, depuis le début de la campagne, fait preuve de superbes qualités combattives et d'un très haut moral. Vient, une fois de plus, sous l'impulsion du colonel Bussy, de donner, au cours des actions offensives du 30 août au 2 septembre 1918, le plus bel exemple d'allant et d'esprit de sacrifice. Après avoir enlevé de haute lutte sous un feu puissant de mitrailleuses et d'artillerie, par une manœuvre rapide, les deux seuls passages permettant le débouché de la division ; a continué, au cours des journées qui ont suivi, à fournir un effort remarquable et à progresser en dépit des résistances, faisant 400 prisonniers, capturant 50 mitrailleuses et abattant deux avions. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef les armées françaises de l'Est, du 23 novembre 1918. )

59e RÉGIMENT D'INFANTERIE
J.O. du 11 janvier 1919 - Page 389

1° Sous l'énergique impulsion de son chef, le lieutenant-colonel Nerlinger, a lutté sans arrêt, pendant cinq jours et cinq nuits contre un ennemi supérieur en nombre, malgré de très violents bombardements d'obus de gros calibre et d'obus toxiques. A réussi à maintenir la position confiée à sa garde et dont la conservation était d'une importance capitale pour l'ensemble des opérations. — ( Décision du général commandant en chef, du 30 juillet 1918. )

2° Magnifique régiment qui a fait preuve au cours de la marche sur Saint-Quentin, des plus belles qualités d'endurance et d'ardeur. Sous les ordres du lieutenant-colonel Nerlinger, a chassé l'ennemi sur une profondeur de 30 kilomètres, sans lui laisser de repos. Dans la nuit du 5 au 6 septembre 1918, a réussi à franchir le canal de la Somme puis, poursuivant son avance, a enlevé les villages d'Etreillers et de Savy, en infligeant à l'ennemi de lourdes pertes et en lui capturant un matériel important. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef les armées françaises de l'Est, du 23 novembre 1918. )

10e RÉGIMENT D'INFANTERIE
J.O. du 11 janvier 1919 - Page 389

1° Régiment d'élite, qui s'est magnifiquement comporté dans de nombreux combats notamment au bois d'Ailly et à Verdun ( 1916 ). Du 18 au 23 août 1918, sous le commandement habile et énergique du colonel Poujal, a attaqué avec ardeur dans un terrain exceptionnellement difficile et solidement organisé, a enlevé tous les objectifs qui lui étaient assignés, capturant plus de deux cents prisonniers, quatre canons, de nombreuses mitrailleuses et un important matériel. — ( Décision du général commandant en chef, du 23 septembre 1918. )

2° Dans les attaques répétées, exécutées entre le 11 et 19 octobre 1918, contre une position formidablement organisée à la possession de laquelle l'ennemi attachait une importance exceptionnelle et où il s'est furieusement défendu, le 10e régiment d'infanterie, sous l'habile et énergique commandement de son chef, le colonel Poujal, a fait preuve d'un entrain, d'un mordant et d'un courage admirables. Parvenu, par sa ténacité, à triompher de tous les obstacles, a fait cent quatorze prisonniers, dont cinq officiers, capturé huit canons, de nombreuses mitrailleuses et un important matériel. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef les armées françaises de l'Est, du 23 novembre 1918. )

4e RÉGIMENT DU GÉNIE – COMPAGNIE 14/13
( Compagnie divisionnaire de la 77e division d'infanterie )
J.O. du 11 janvier 1919 - Page 389

1° A pris part à toutes les attaques de sa division depuis le commencement de la guerre. A effectué un travail considérable dans la préparation d'un secteur d'attaque. Le 9 mai, a participé brillamment à l'assaut des positions ennemies, puis, par un travail ininterrompu, nuit et jour, pendant toute une semaine, a contribué largement à la conservation du terrain conquis. — ( Ordre du 1er juin 1915. )

2° Du 14 octobre au 1er novembre 1918, sous le commandement énergique de son chef le capitaine Fournier, s'est prodigué pour assurer dans des conditions difficiles, les communications avant de la division d'infanterie chargée, dans la nuit du 20 au 21 octobre, d'établir sur la Lys, sous le feu même de l'ennemi les passages nécessaires, pour jeter, le 22 octobre, au petit jour, trois bataillons d'attaque sur la rive sud, s'est acquitté de sa mission avec une rapidité et un dévouement remarquables et a permis ainsi le succès de l'opération. A entrepris immédiatement, sous le feu de l'artillerie, la construction de nombreuses passerelles, d'un pont de bateaux et d'un pont de pilots légers. A déployé dans ces travaux une grande activité et une belle bravoure, ne se laissant décourager ni par les attaques fréquentes des avions ennemis, ni par le bombardement qui, à plusieurs reprises, a atteint et endommagé les ponts. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef les armées de l'Est, du 23 novembre 1918. )

43e BATAILLON DE CHASSEURS A PIED
J.O. du 11 janvier 1919 - Page 389

1° Compris dans la citation collective ci-après : Le 13e groupe de bataillons de chasseurs à pied, sous les ordres du lieutenant-colonel Dussauge, comprenant le 43e bataillon de chasseurs, sous les ordres du commandant Michelin et les ... : S'est élancé superbement, le 18 juillet 1918, jour de la bataille, sur un terrain qu'il n'avait pu reconnaître, a progressé de 4 kilomètres, enlevé un village, capturé près de 200 prisonniers, 5 canons et un grand nombre de mitrailleuses. Repartait à l'attaque le lendemain sans que la fatigue ou les pertes aient diminué son entrain magnifique, prenait trois villages et réalisait une nouvelle avance de 3 kilomètres. Engagé une troisième fois, parvenait en trois jours de lutte très dure à chasser l'ennemi des fortes positions où celui-ci résistait avec acharnement. A capturé au total près de 300 prisonniers avec 7 canons, 102 mitrailleuses et 33 minenwerfer. — ( Décision du général commandant en chef, du 30 août 1918. )

2° Vaillant bataillon, modèle de discipline, d'allant et de bravoure, qui, sous les ordres du commandant Michelin n'a cessé du 25 septembre au 29 octobre 1918, dans les Flandres, de fournir les plus grands efforts. A contraint l'ennemi à se replier et l'a poursuivi avec la dernière énergie en atteignant d'un seul bond la rive gauche de la Lys. Le 20 octobre, malgré la faiblesse de ses effectifs, a attaqué des positions défendues par un ennemi supérieur en nombre, les a enlevées de haute lutte, conquérant tous ses objectifs, prenant des prisonniers et des mitrailleuses. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef les armées françaises de l'Est, du 23 novembre 1918. )

3e RÉGIMENT DU GÉNIE – COMPAGNIE 3/51
J.O. du 11 janvier 1919 - Page 389

1° Unité qui, depuis sa formation, a pris une part active à toutes les affaires de sa division. S'est déjà signalée, en particulier, du 20 au 25 mai 1916, à l'attaque du fort de Douaumont, marchant avec les vagues d'assaut du ... organisant et défendant ensuite, au prix de pertes sévères, le terrain conquis. Sous la direction de son chef, le capitaine Hamel, vient de faire preuve, du 28 août au 3 septembre 1918, d'une remarquable ténacité, en construisant, grâce à des efforts, acharnés et continus de jour et de nuit, de nombreuses passerelles sur une rivière dont la rive opposée, bordée de bois touffus, était fortement occupée par un ennemi vigilant. — ( Décision du général commandant en chef du 15 octobre 1918. )

2° Apres avoir fourni, pendant dix jours un gros effort ininterrompu pour la réfection des routes dans le secteur d'attaque, a, sous le commandement du sous-lieutenant Jayet, largement contribué au succès des opérations exécutées par sa division, en Belgique, du 14 au 24 octobre 1918, en rétablissant au fur et à mesure de la progression, et sur un parcours de 30 kilomètres, la circulation interrompue par les entonnoirs et les dispositifs de mines accumulés par l'ennemi, en construisant, sous son feu des passerelles et des radeaux qui ont permis à l'infanterie de franchir rapidement la Lys. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef les armées françaises de l'Est, du 23 novembre 1918. )

43e RÉGIMENT D'ARTILLERIE DE CAMPAGNE
J.O. du 11 janvier 1919 - Page 389

1° Engagé dans la contre-offensive après 4 marches forcées de jour et de nuit, succédant sans répit à trois journées de combats ininterrompus dans une autre armée, a, au cours de durs combats, du 16 au 28 juillet 1918, sous le commandement du lieutenant-colonel Eymard, montré au degré le plus élevé les magnifiques qualités d'entrain et d'endurance qu'il a constamment manifestées pendant la campagne. Malgré les lourdes fatigues subies et les fortes pertes dans le personnel, a brillamment secondé son infanterie, manœuvrant fréquemment sous le feu pour amener des batteries à pied d'œuvre au fur et à mesure des progrès de la division. — ( Décision du général commandant en chef, du 27 août 1918. )

2° Régiment hors de pair, sous le commandement du chef d'escadron Garnichot, a affirmé, une fois de plus, en septembre et octobre 1918, ses qualités d'endurance et son aptitude manœuvrière. A risqué les déplacements les plus audacieux pour appuyer de près les bataillons d'attaque. Au passage de la Lys, a poussé en avant des pièces qui sous le commandement du lieutenant Nouvian et du sous-lieutenant Gally, ont franchi la rivière sur des radeaux avec les premiers éléments d'infanterie, malgré un violent bombardement. En toutes circonstances, a donné à l'infanterie l'aide la plus féconde. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef les armées françaises de l'Est, du 23 novembre 1918. )

31e RÉGIMENT DE DRAGONS
J.O. du 11 janvier 1919 - Page 383

1° Compris dans la citation ci-après : Le bataillon à pied de la 2e brigade de dragons formé par le 31e dragons et le ..., sous le commandement du chef d'escadron de Pommery : A fourni le plus remarquable effort et donné, pendant quinze jours consécutifs, du 15 au 30 avril, sans repos ni abri, sous un bombardement ininterrompu, d'une violence exceptionnelle pendant les derniers jours de bataille ( 28 et 29 ), le plus bel exemple de haute conception du devoir, d'énergie inlassable, d'impassible mépris du danger. Arrivé à l'extrême limite de ses forces, a gardé intacts jusqu'au bout le moral le plus élevé et la plus magnifique ardeur combative. — ( Décision du général commandant en chef, du 18 juin 1918. )

2° A l'avant-garde, sous les ordres du colonel de Breuille, a donné le plus remarquable exemple d'audace et de ténacité inlassables, pendant les opérations dans les Flandres. Au cours des journées des 17, 18, 19 octobre 1918, a précipité la retraite de l'ennemi en menant contre lui une poursuite acharnée sans souci des obstacles accumulés sur sa route, réussissant ainsi à empêcher de nombreuses destructions préparées et à faire des prisonniers. A coopéré le 16 par une manœuvre débordante, à la prise d'Ardoye, le 17 a enlevé Pithem, en y prenant des mitrailleuses, et a poussé, le 19, jusqu'à la Lys, ses reconnaissances et ses éléments avancés, pour en préparer les passages, malgré le bombardement et les résistances localisées de l'ennemi. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef les armées françaises de l'Est, du 23 novembre 1918. )

42e BATAILLON DE CHASSEURS A PIED
J.O. du 14 janvier 1919 - Page 502

1° Sous les ordres du commandant Genet : le 9 mai, à l'attaque des lisières d'un village, a enlevé d'un magnifique élan deux lignes de tranchées allemandes très fortement organisées et défendues. A continué pendant quatre jours consécutifs une offensive opiniâtre qui l'a amené à investir complètement la position ennemie. A pris sept mitrailleuses, un canon revolver et fait plus de deux cents prisonniers. — ( Ordre du 1er juin 1915. )

2° Unité d'élite, dont la valeur militaire n'a cessé de s'affirmer sur tous les champs de bataille, en Lorraine, à Coutbesseaux, en Artois, à Carency, dans la Somme près de Montdidier. Vient encore, pendant la période offensive du 12 août au 10 septembre 1918 et notamment dans les assauts devant Genvry-Senicourt, de faire preuve, sous l'énergique impulsion de son chef, le commandant de Tessières, d'un superbe élan offensif et du plus magnifique esprit de discipline et de sacrifice. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef les armées françaises de l'Est, du 23 novembre 1918. )

217e RÉGIMENT D'ARTILLERIE DE CAMPAGNE
J.O. du 14 janvier 1919 - Page 502

1° Régiment d'élite animé d'un haut sentiment du devoir et à qui on peut tout demander. De septembre à novembre 1917, s'est distingué à Verdun ( bois Le Chaume ) dans une période d'attaques incessantes, où il a, malgré de lourdes pertes, apporté constamment à l'infanterie le concours le plus efficace. Sous l'énergique impulsion du lieutenant-colonel Pyot, vient de fournir un effort considérable pour arriver à temps sur le terrain de la bataille de juillet dernier entre Marne et Aisne, où il a vaillamment, malgré la fatigue, contribué par son action à la poursuite de l'ennemi, ne prenant de repos ni jour ni nuit. — ( Décision du général commandant en chef, du 10 septembre 1918. )

2° Régiment formant un ensemble parfait, remarquable par son courage, son endurance physique, son moral élevé, sa valeur technique. Sous le commandement du lieutenant-colonel Pyot, chef d'une haute valeur professionnelle et morale, payant sans cesse de sa personne, a coopéré aux passages successifs de l'Ourcq, de la Vesle, de l'Aisne, de l'Ailette et à la prise de Sissonne. N'a cessé d'assurer avec la plus grande vaillance les missions qui lui étaient confiées, malgré les tirs ennemis et les pertes importantes en personnel et en chevaux. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef les armées françaises de l'Est, du 24 novembre 1918. )

275e RÉGIMENT D'ARTILLERIE DE CAMPAGNE
J.O. du 14 janvier 1919 - Page 502

1° Depuis la formation du régiment, devant Moronvillier et Reims et pendant les derniers combats, les trois groupes, sous le commandement des chefs d'escadron Perrin, Chadebec de Lavalade, Collomb, se sont acquis l'entière confiance de l'infanterie de toutes les divisions qu'ils ont appuyées. En dernier lieu, pendant six jours et six nuits de bataille continue, le 275e régiment d'artillerie de campagne, sous les ordres du lieutenant-colonel Martin, a soutenu sans cesse son infanterie de très près, causant de lourdes pertes à l'ennemi, en tirant jusqu'au dernier moment sur ses vagues d'assaut, obligé parfois d'utiliser les mitrailleuses pour pouvoir dégager les pièces, réussissant malgré les difficultés à ramener tout son matériel. — ( Décision du général commandant en chef, du 6 juillet 1918. )

2° Sur la brèche depuis cinq mois, sans un instant de repos, malgré de dures fatigues et de lourdes pertes lui ayant enlevé la moitié de ses commandants de groupe et de batterie, n'a pas cessé de faire preuve d'un allant et d'un entrain admirables. En liaison étroite avec son infanterie, qu'il a soutenue à tous les instants pendant les attaques ennemies de mai et de juillet 1918, à, depuis contribué largement à ses succès de septembre et d'octobre 1918, en l'appuyant de très près et en poussant en première ligne ses batteries d'accompagnement pour réduire à vues directes les nids de mitrailleuses. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef les armées françaises de l'Est, du 24 novembre 1918. )

226e RÉGIMENT D'INFANTERIE
J.O. du 14 janvier 1919 - Page 502

1° Sous les ordres du lieutenant-colonel Durand ( Henri-Gustave ), a donné deux fois l'assaut avec un élan superbe ; est resté cramponné aux réseaux de fils de fer et s'est maintenu sur le terrain conquis, malgré un bombardement intense et des feux de mitrailleuses de revers. — ( Ordre du 11 octobre 1915. )

2° Régiment d'élite. Sous l'habile et énergique commandement du colonel Moillard, a, pendant une période d'un mois, soutenu sans arrêt une série de combats très durs, au cours desquels il a montré les plus belles qualités de bravoure, d'opiniâtreté dans la lutte et de souplesse manœuvrière. Ayant enlevé à l'ennemi, de haute lutte, dans un élan superbe, une position de la plus de la plus haute importance, n'a cessé de poursuivre l'adversaire, brisant toutes ses résistances et le contraignant à la retraite à quatre reprises, lui prenant au total 370 prisonniers, 50 mitrailleuses, des canons de campagne et de tranchée et un matériel considérable de toute nature. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef les armées françaises de l'Est, du 23 novembre 1918. )

240e RÉGIMENT D'ARTILLERIE DE CAMPAGNE
J.O. du 14 janvier 1919 - Page 502

1° Régiment de nouvelle formation, déjà apprécié sur la Somme ( août à novembre 1916 ), par la justesse et la rapidité de ses tirs. S'est distingué à nouveau sous la brillante direction du lieutenant-colonel Joly, dans les batailles de l'Aisne. D'abord à l'offensive du 16 avril 1917, puis à l'attaque de la Royère, où sa vigilance a permis aux chasseurs leur riposte soudaine du 10 août, et enfin à la victoire de Pargny-Filain ( 23-26 octobre 1917 ). A constamment fait preuve de ténacité, de discipline au feu et du plus bel esprit de sacrifice. — ( Ordre du 24 novembre 1917. )

2° Régiment de tout premier ordre qui, sous le commandement du lieutenant-colonel Joly, toujours sur la brèche depuis le 30 avril 1918, a appuyé sa division dans toutes ses attaques avec une précision, un entrain et une endurance remarquables. Ses tirs d'accompagnement toujours bien observés, la liaison parfaite avec la première ligne, les fatigues et les pertes subies en commun avec les chasseurs, ont fait de ses batteries les compagnes indispensables et toujours fidèles des bataillons, prenant ainsi une large part à leurs brillants succès depuis la Malmaison, soit devant Moreuil, soit devant Vauxaillon, soit enfin sur le canal de la Sambre et au delà, d'avril à novembre 1918. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef les armées françaises de l'Est, du 27 novembre 1918. )

256e RÉGIMENT D'ARTILLERIE DE CAMPAGNE
J.O. du 14 janvier 1919 - Page 502

1° Après avoir assuré dans des conditions très pénibles la défense d'un secteur des plus actifs et avoir contribué au succès de plusieurs opérations de détail, a appuyé les attaques de la division au cours d'une offensive de sept jours. Toujours plein d'un magnifique entrain malgré l'accumulation des fatigues et malgré des pertes, n'a cessé, sous l'impulsion active et éclairée de son chef, le lieutenant-colonel Labruyère, de donner le plus ferme appui à l'infanterie, coopérant grandement par le nombre et la précision de ses renseignements, par l'à propos et la puissance de ses tirs, aux succès de chaque jour remportés par la division. — ( Décision du général commandant en chef, du 10 septembre 1918. )

2° Sous le commandement actif et éclairé de son chef, le lieutenant-colonel Labruyère et des chefs d'escadron Trancard, Watrin et Bonneau, a appuyé les offensives victorieuses de la division, du 4 août au 8 novembre. Collant à son infanterie, lui a ouvert le chemin à travers de nombreuses positions fortifiées, lui permettant d'enlever notamment les positions de Roye, la ligne d'Hindenburg, au nord de Saint-Quentin et enfin les organisations sous Guise. A donné dans ces circonstances, comme dans toutes les précédentes, la confiance la plus absolue aux chasseurs de la division et provoqué leur enthousiasme par la puissance et la sureté de son action qui ne se sont jamais ralenties malgré de nombreuses pertes. Combattant sans arrêt depuis le 4 juin a, de plus, appuyé les actions offensives de plusieurs divisions. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef les armées françaises de l'Est, du 27 novembre 1918. )

2e RÉGIMENT DU GÉNIE – COMPAGNIE 16/63
J.O. du 14 janvier 1919 - Page 503

1° A participé depuis sa formation en janvier 1915 à tous les combats où sa division fut engagée, en Alsace ( 1915 ), sur la Somme ( 1916 ), sur l'Aisne ( 1917 ), donnant en toutes circonstances le plus bel exemple de courage, d'endurance et de ténacité. S'est particulièrement distingué au cours de la bataille de la Malmaison ( 23-26 octobre 1917 ), par son ardeur au travail dans la préparation de l'attaque et l'entrain avec lequel elle a participé à celle-ci, accompagnant les vagues d'assaut et organisant ensuite sous un feu violent un terrain complètement bouleversé. — ( Ordre du 24 novembre 1917. )

2° Unité d'élite, qui a déjà fait ses preuves en maintes circonstances. Grâce au dévouement et à l'esprit de sacrifice de tous ses éléments, a, le 4 novembre 1918, sous le commandement du capitaine Thuillier, des sous-lieutenants Bernaud, Bouillot et Polge, de l'adjudant Eugène, dans des conditions techniques difficiles, réussi à construire des passerelles sur le canal de la Sambre, dont l'une des rives était fortement tenue par l'ennemi. Sous le feu des mitrailleuses, tirant à bout portant, sous les grenades et le tir d'artillerie, a assuré le passage de l'infanterie, réparant sans relâche les passerelles au fur et à mesure de leur destruction, malgré les pertes importantes subies pendant cette brillante opération. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef les armées françaises de l'Est, du 27 novembre 1918. )

2e RÉGIMENT DU GÉNIE – COMPAGNIE 16/13
J.O. du 14 janvier 1919 - Page 503

1° A donné depuis le début de la campagne, dans les Vosges et en Alsace ( 1914-1915 ), sur la Somme ( 1916 ), sur l'Aisne ( 1918 ), le plus bel exemple de courage, d'endurance et de ténacité. S'est particulièrement distingué au cours de la bataille de la Malmaison ( 23-26 octobre 1917 ), par son ardeur au travail dans la préparation de l'attaque et l'entrain avec lequel elle a participé à celle-ci, accompagnant les vagues d'assaut et organisant ensuite sous un feu violent, un terrain complètement bouleversé. — ( Ordre du 24 novembre 1917. )

2° Unité d'élite, qui a déjà fait ses preuves en maintes circonstances. Grâce au dévouement et à l'esprit de sacrifice de tous ses éléments, a, le 4 novembre 1918, sous le commandement du capitaine Bidermann, du sous-lieutenant Heitz, de l'adjudant Lasaygues, des sergents Davrout et Laucoin, dans des conditions techniques difficiles, réussi à construire des passerelles sur le canal de la Sambre, dont l'une des rives était fortement tenue par l'ennemi. Sous le feu des mitrailleuses tirant à bout portant, sous les grenades et le tir d'artillerie, a assuré le passage de l'infanterie, réparant sans relâche les passerelles au fur et à mesure de leur destruction, malgré les pertes importantes subies pendant cette brillante opération. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef les armées françaises de l'Est, du 27 novembre 1918. )

GROUPE D'ARTILLERIE DE LA 6e DIVISION DE CAVALERIE
J.O. du 14 janvier 1919 - Page 503

1° Magnifique groupe, où l'héroïsme est vertu courante. Dans les combats récents, sous les ordres du commandant Depart, s'est maintenu en batterie sur un des points où l'ennemi faisait les plus fortes concentrations de feux, tirant sans arrêt jusqu'au dernier obus, malgré un effroyable tir de destruction par obus de gros calibres et par obus asphyxiants. Ne s'est replié qu'après avoir été dépassé par le dernier fantassin, réussissant, sous le feu à très courte portée de l'infanterie ennemie, à ramener la majeure partie de son matériel. Avec les éléments restant utilisables, a immédiatement reconstitué une batterie qui est restée en position pendant quatre jours, répondant à toutes les demandes, malgré une fatigue écrasante. — ( Décision du général commandant en chef, du 19 mai 1918. )

2° Pendant vingt-cinq jours de fatigues extrêmes dues aux fréquents changements de position, à l'obligation d'approvisionner les batteries à dos d'homme, dans une zone d'énormes entonnoirs pleins d'eau, fatigues gaiement et vaillamment supportées, le groupe d'R. D. C. 6, sous le commandement du chef d'escadron Dupart, a affirmé une fois de plus ses qualité d'opiniâtreté, de vigueur, de souplesse et de belle discipline. A rendu, par ses tirs précis, aux résultats constatés, de signalés services, accélérant la retraite des Allemands et permettant à l'infanterie d'avancer. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef les armées françaises de l'Est, du 23 novembre 1918. )

116e RÉGIMENT D'ARTILLERIE LOURDE
( 1er groupe )
J.O. du 14 janvier 1919 - Page 503

1° Arrivé à Verdun en pleine bataille, en fin février 1916, a fait preuve depuis près d'un an, sous le commandement du commandant Olieu, des plus belles qualités militaires. S'est particulièrement distingué par une activité et une bravoure extraordinaires à la fin de février et au commencement de mars, dans les circonstances les plus difficiles et les plus critiques. A pris part, depuis cette époque, à toutes les affaires qui ont eu lieu journellement devant Verdun et a largement contribué au succès des opérations des 24 octobre et 15 décembre. — ( Ordre du 19 février 1917. )

2° Groupe d'élite, qui s'est constamment distingué au cours de la campagne, par l'entrain avec lequel il se portait à hauteur des éléments les plus avancés, malgré les plus grosses difficultés de terrain et les pertes les plus sévères, pour soutenir la progression de l'infanterie. Vient de donner encore des preuves de cet esprit offensif sous les ordres du commandant Mialin, secondé par les capitaines Mayeur et Charmasson et le lieutenant d'Utry, commandants de batterie, au cours des combats sur l'Ailette, de la poursuite à travers la forêt de Saint-Gobain et du passage de la Serre ( septembre-octobre 1918 ). A, dans ces circonstances, rivalisé de mordant avec les batteries de campagne qu'il n'a cessé de talonner et largement contribué à la progression de plus de 20 kilomètres effectuée par l'infanterie. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef les armées de l'Est, du 23 novembre 1918. )

21e RÉGIMENT DU GÉNIE – COMPAGNIE 5/4
J.O. du 14 janvier 1919 - Page 503

1° Compagnie d'élite, engagée depuis décembre 1915, sur deux secteurs différents, dans une guerre de mine très active, sous la direction énergique de son chef, le capitaine Blanc, aidé des lieutenants et sous-lieutenants Pouille, Reviron, Regaud et Pinat, a arrêté les progrès de l'ennemi et l'a obligé à reculer, tout en organisant la fortification de son secteur d'une façon remarquable. — ( Ordre du 24 juin 1916. )

2° S'est distingué par sa cohésion et sa discipline sous le feu pendant les opérations du 17 au 21 juillet, puis du 4 au 14 septembre 1918, en maintenant intactes, malgré des pertes sévères et au prix d'efforts considérables, les communications vitales pour l'infanterie. Le 30 septembre, sous le commandement du lieutenant Reviron, a fait preuve d'un courage, d'un calme, d'une ténacité, d'une aptitude technique exemplaires, en réussissant la mission audacieuse de lancer, par surprise, en face d'un ennemi vigilant et résolu, les passerelles nécessaires aux bataillons d'assaut pour le franchissement d'une rivière et de marécages. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef les armées françaises de l'Est, du 24 novembre 1918. )

21e RÉGIMENT DU GÉNIE – COMPAGNIE 5/52
J.O. du 14 janvier 1919 - Page 503

1° Compagnie d'élite, qui, sous le commandement du capitaine Caloni, secondé par le lieutenant Besse et les sous-lieutenants Laborderie et Rancon, après avoir contribué, pour une bonne part, dans des conditions très difficiles, à l'aménagement du terrain d'attaque d'une division, a fait preuve d'un entrain et d'un dévouement remarquables, en se portant au secours d'un bataillon d'infanterie très fortement engagé et sévèrement éprouvé, puis, la situation rétablie, en exécutant sous des tirs de barrage les plus violents des pistes et des passerelles pour permettre la progression de l'artillerie et de l'infanterie. — ( Ordre du 25 juin 1917. )

2° S'est distingué par sa cohésion et sa discipline sous le feu pendant les opérations du 24 juillet, puis du 4 au 14 septembre 1918, en maintenant intactes, malgré des pertes sévères et au prix d'efforts considérables, les communications vitales pour l'infanterie. Le 30 septembre, sous le commandement du capitaine Besse, a fait preuve d'un courage, d'un calme, d'une ténacité, d'une aptitude technique exemplaires, en réussissant la mission audacieuse de lancer par surprise, en face d'un ennemi vigilant et résolu, les passerelles nécessaires aux bataillons d'assaut pour le franchissement d'une rivière et de marécages. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef les armées françaises de l'Est, du 24 novembre 1918. )

2e RÉGIMENT DU GÉNIE – COMPAGNIE 16/2
J.O. du 14 janvier 1919 - Page 503

1° Excellente unité, animée du plus bel esprit de discipline et de dévouement, a fait preuve, pendant les journées des 31 août, 1er, 2, 3, 4 et 5 septembre 1918, sous les ordres du lieutenant Grandperrin, de qualités, d'entrain et de courage au-dessus de tout éloge en lançant et en réparant, malgré un bombardement violent de l'ennemi et sous le feu de ses mitrailleuses, plusieurs ponts et passerelles dans un secteur particulièrement difficile ; a ainsi puissamment contribué à assurer le succès des opérations de la division. — ( Décision du général commandant en chef, du 15 octobre 1918. )

2° Pendant les journées des 13 et 14 octobre 1918, sous le commandement du lieutenant Desmichels, s'employant avec une énergie, une endurance et un entrain remarquables, a réussi, malgré des conditions particulièrement pénibles et difficiles, à rétablir les communications dans un terrain profondément miné et bouleversé par l'ennemi. Après le franchissement de la Serre, sous le commandement du lieutenant Grandperrin, a construit, en moins de trente-six heures, malgré des tirs à ypérite et à obus explosifs, de tous les instants, des ponts de fortune pour l'infanterie et des ponts résistants pour l'artillerie. Les 5 et 6 novembre, sous le commandement du capitaine Roussel, grâce à un redoublement d'énergie, a refait, dans un minimum de temps sur le Vilpion, tous les ponts détruits par les Allemands. Enfin, les 10 et 11 novembre, après une marche de plus de 30 kilomètres, a travaillé sans arrêt, nuit et jour, à la réfection et à la création de ponts sur le Thon, permettant ainsi à toute l'artillerie de la division de suivre pas à pas l'infanterie au cours d'une progression extrêmement rapide. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef les armées françaises de l'Est, du 23 novembre 1918. )

COMPAGNIE 16/3 DU GÉNIE
J.O. du 14 janvier 1919 - Page 503

1° Sous la direction énergique et éclairée du capitaine Cussenot, chef d'attaque, sous le commandement du capitaine Blaquieres ; a, durant trois mois, soutenu une guerre de mines acharnée, conservant, malgré les fatigues et les pertes, un entrain merveilleux, et obtenu, par son opiniâtreté, le recul de l'ennemi. — ( Ordre du 1er juin 1916. )

2° Sous les ordres du capitaine Guenot, a, au cours de la poursuite à travers la forêt de Saint-Gobain, fourni, du 12 au 20 octobre 1918, un effort remarquable, rétabli les communications derrière les unités malgré un bouleversement inouï du terrain, et largement contribué ainsi au succès des opérations. Les 28 et 29 octobre, a construit un pont pour artillerie lourde, à faible distance de l'ennemi, avec une rapidité remarquable, dans des conditions particulièrement difficiles, malgré un bombardement intense et continu par obus à ypérite, nécessitant l'emploi constant de tous les moyens de préservation réglementaires. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef les armées françaises de l'Est, du 23 novembre 1918. )

21e RÉGIMENT DU GÉNIE – COMPAGNIE 22/3
J.O. du 14 janvier 1919 - Page 504

1° Unité animée du plus bel esprit de dévouement et de sacrifice. S'est distinguée en Champagne, sur la Somme et au Chemin-des-Dames ; sous les ordres du capitaine Cauchin, vient de se surpasser durant la période des récents combats. Chargée d'assurer la garde des ponts et passerelles dans un secteur violemment bombardé, les a réparés au cours de la préparation de l'attaque ennemie, les a défendus ensuite à coups de fusil, en a fait sauter une partie au contact immédiat de l'adversaire et, nos contre-attaques ayant réussi, les a rétablis malgré une violente réaction de l'artillerie adverse, maintenant ainsi, grâce à un effort inlassable de jour et de nuit, l'intégralité de nos communications. — ( Décision du général commandant en chef, du 6 juillet 1918. )

2° Unité toujours animée du plus bel esprit de dévouement et de sacrifice. Vient à nouveau de se signaler sous les ordres du capitaine Cauchin, puis du capitaine Vedrinelle, au cours des opérations de poursuite entre Reims et l'Aisne, du 5 au 10 octobre 1918. Par l'établissement de passerelles sur la Suippe, en plein combat, a contribué à la prise et à la conservation de la tête de pont de Bazancourt. A travaillé avec ardeur de jour et de nuit au rétablissement des passages sur la Suippe, la Retourne, le canal des Ardennes et l'Aisne, sous le feu des mitrailleuses et de l'artillerie ennemies, assurant, sans aucune perte de temps, le passage de tous les éléments de la division. A réussi à jeter deux ponts d'équipage sur le canal et sur l'Aisne, à proximité immédiate de l'adversaire et malgré un violent bombardement de son artillerie, permettant ainsi le ravitaillement de nos unités qui avaient franchi la rivière et se battaient sur les hauteurs avoisinantes. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef les armées françaises de l'Est, du 24 novembre 1918. )

28e RÉGIMENT D'INFANTERIE
J.O. du 14 janvier 1919 - Page 504

1° Régiment qui s'est distingué au cours de la campagne par son endurance, sa ténacité et son esprit de sacrifice. Le 10 août 1918, sous les ordres de son chef, le lieutenant-colonel de Gouvello, s'est porté à l'attaque d'une position ennemie fortement organisée et a enlevé d'un seul élan tous les objectifs qui lui avaient été assignés. Exploitant son succès, bousculant l'ennemi et réduisant au passage de nombreux nids de résistance, a réalisé une avance de 12 kilomètres. Poussant sa progression au cours de la nuit, s'est, par une manœuvre audacieuse, emparé d'un point important dont il a capturé la garnison. A continué, du 11 au 17 août, son avance hardie à travers les lignes ennemies puissamment garnies de mitrailleuses, faisant plus de 200 prisonniers, dont 6 officiers, et enlevant à l'ennemi 2 canons de 150 et un grand nombre de mitrailleuses. — ( Décision du général commandant en chef, du 28 septembre 1918.)

2° Sous la direction du lieutenant-colonel Capitant, chef énergique et habile, qui a fait preuve des plus belles qualités de commandement, a, du 13 au 18 septembre 1914, glorieusement défendu Loivre ; malgré les violentes attaques répétées de l'ennemi, malgré d'intenses bombardements, malgré de lourdes pertes, ne s'est replié que sur l'ordre formel du commandement. Chargé ensuite de défendre Villers-Franqueux, a repoussé une très violente attaque, infligeant à l'ennemi de grosses pertes, en lui faisant une centaine de prisonniers. — ( Ordre du 26 novembre 1918. )

50e RÉGIMENT D'INFANTERIE
J.O. du 14 janvier 1919 - Page 504

1° Le 8 mars 1917, sous les ordres de son chef, le lieutenant-colonel Larrieu, malgré une température des plus pénibles, une violente tourmente de neige au moment même de l'attaque et un terrain complètement bouleversé, a brillamment enlevé, sur une étendue de 1,500 mètres et une profondeur de 600 mètres, deux lignes de tranchées allemandes puissamment organisées, fait 167 prisonniers, pris 13 mitrailleuses. — ( Ordre du 24 novembre 1918. )

2° Régiment au passé glorieux qui, depuis le début de la guerre, a montré la plus belle ardeur combative, en Belgique ( août 1914 ) ; à la bataille de la Marne ( septembre 1914 ), en Artois ( 25 septembre 1915 ), puis sous le commandement du lieutenant-colonel Larrieu, dans les récents combats livrés dans la région d'Asiago, où il a rempli intégralement les missions confiées, notamment les 9 août, 31 octobre et 1er novembre 1918, faisant subir à l'ennemi des pertes sensibles et capturant plus de 500 prisonniers, des mitrailleuses et 13 canons. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef les Armées de l'Est, du 27 novembre 1918. )

58e RÉGIMENT D'ARTILLERIE
J.O. du 14 janvier 1919 - Page 504

1° Régiment d'élite sous les ordres du colonel Jaureguiberry, puis du commandant Roger, depuis plus de quinze mois dans la région de Verdun, a puissamment contribué en 1916 à la défense de la cote 304 et a pris une part active, en décembre 1916, aux attaques de la cote du Poivre. Placé ensuite dans le secteur extrêmement difficile et constamment bombardé de Douaumont, y a rendu, durant le premier semestre de 1917, les plus utiles et les plus précieux services. Le 20 août et les jours suivants, après une remarquable préparation, a brillamment accompagné l'attaque de sa division, lui permettant non seulement de gagner mais de tenir définitivement tous ses objectifs et d'y repousser toutes les contre-attaques, contribuant ainsi pour une large part au succès de l'ensemble. — ( Ordre du 20 septembre 1918. )

2° Régiment d'élite, qui vient d'affirmer de nouveau, pendant cinq mois de lutte sans répit, ses remarquables qualités combatives. S'est montré héroïquement opiniâtre dans la défensive en contribuant à arrêter net, malgré des pertes sévères, du 10 au 16 juin 1918, la ruée de l'ennemi vers Compiègne. A fait preuve des plus belles qualités manœuvrières en accompagnant avec efficacité les victorieuses offensives du massif de Thiescourt ( 10 au 24 août ), du canal de Saint-Quentin au canal de la Sambre à l'Oise ( 1er au 20 octobre ) et la rupture de cette dernière barrière opposée par l'ennemi ( 4 et 5 novembre ). — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef les armées de l'Est, du 27 novembre 1918. )

115e RÉGIMENT D'INFANTERIE
J.O. du 16 janvier 1919 - Page 598

1° Sous les ordres du lieutenant-colonel Letondot, attaqué sur des positions encore incomplètement organisées par un ennemi trois fois supérieur en nombre et pris à revers sur sa gauche, a résisté avec énergie, luttant pied à pied pour conserver la position qui lui était confiée. Rejeté sur un village important de sa ligne formant réduit, s'y est cramponné autour de son chef, forçant l'ennemi à conquérir ce réduit maison par maison, en lui infligeant de fortes pertes. Ne s'est replié que par ordre, ayant arrêté l'ennemi pendant plus de dix heures d'un combat acharné. — ( Décision du général commandant en chef, du 2 novembre 1918. )

2° Sous les ordres du lieutenant-colonel Laurent, lancé à la poursuite de l'ennemi, le 26 septembre 1918, n'a plus lâché sa proie. Traversant des terrains bouleversés, forçant les passages de la Suippe et de l'Aisne, âprement défendus par l'adversaire, marchant sans répit malgré les mitrailleuses et l'artillerie adverse qui lui ont causé des pertes sérieuses, peinant dans la boue, sous la pluie, irrégulièrement ravitaillé par suite des destructions opérées par adversaire, a donné un splendide exemple d'endurance, de ténacité et d'allant. A libéré, sur le territoire national, une profondeur de plus de 70 kilomètres, s'emparant de nombreux villages, dont certains sérieusement défendus, et délivrant de nombreux habitants. A fait des prisonniers, pris des canons, des mitrailleuses et un matériel considérable. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef les armées françaises de l'Est, du 30 novembre 1918. )

117e RÉGIMENT D'INFANTERIE
J.O. du 16 janvier 1919 - Page 599

1° Unité remarquable par sa cohésion, sa discipline, sa tenue. Attaqué sur des organisations à peine ébauchées par un ennemi trois fois supérieur en nombre et enfoncé sur sa droite, s'est raccroché avec une énergie farouche, électrisé par la bravoure de son chef, le lieutenant-colonel Verignan, au réduit qui lui était confié, contre-attaquant avec vigueur pour reprendre sa ligne. Ne s'est replié que sur ordre, couvrant le repli des troupes voisines, arrêtant l'ennemi pendant plus de quatorze heures de combats acharnés. Lui a infligé de fortes pertes et lui a fait des prisonniers. — ( Décision du général commandant en chef, du 2 novembre 1918. )

2° Sous les ordres du lieutenant-colonel Verignan, lancé à l'attaque, le 26 septembre 1918, a poursuivi l'ennemi en combattant pendant plus de quarante jours, libérant sur le territoire national une profondeur de plus de 70 kilomètres, pénétrant le premier dans Rethel et dans Mézières-Charleville. A fourni dans les derniers jours de la poursuite un effort considérable, marchant jour et nuit sans repos, sans abri, sous une pluie battante, irrégulièrement ravitaillé par suite des destructions des routes, arrêté à tout instant par des mitrailleuses ennemies, battu sans cesse par l'artillerie adverse. A foncé malgré tout en avant, précipitant le repli d'un adversaire tenace, lui infligeant des pertes sérieuses, lui faisant des prisonniers et capturant un matériel considérable. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef les armées françaises de l'Est, du 30 novembre 1918. )

355e RÉGIMENT D'INFANTERIE
J.O. du 16 janvier 1919 - Page 599

1° Beau régiment, qui avait déjà, au cours des attaques d'avril 1917, magnifiquement enlevé les objectifs qui lui étaient assignés. Le 31 mars 1918, au moment où l'ennemi venait de s'emparer d'un point important de nos lignes, a brillamment contre-attaqué et repris le terrain perdu ; le 4 avril, sous le commandement du colonel Carrere, a héroïquement résisté à sept assauts de la garde allemande, maintenant intégralement nos positions et faisant subir à l'ennemi des pertes exceptionnellement fortes. — ( Ordre du 31 mai 1918. )

2° Dans la période du 18 septembre au 28 octobre 1918, sous le commandement du lieutenant-colonel Gagnier, le 355e régiment d'infanterie, plein d'ardeur et d'entrain, a bousculé l'ennemi sur plus de 20 kilomètres, l'obligeant à laisser entre nos mains un important matériel. Après son entrée dans Laon, le 13 octobre, en tête de nos troupes, a attaqué de nouveau l'ennemi sur la Souche. Du 23 au 28 octobre, s'emparant, en dépit d'une résistance acharnée, d'une position indispensable à la reprise de la progression, faisant des prisonniers, capturant quatorze mitrailleuses et abattant un avion. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef les armées françaises de l'Est, du 30 novembre 1918. )

56e RÉGIMENT D'ARTILLERIE DE CAMPAGNE
J.O. du 16 janvier 1919 - Page 599

1° Beau régiment qui a donné depuis le début de la campagne des preuves répétées d'entrain, d'endurance et de bravoure. En juillet et août 1917, chargé le commandement du lieutenant-colonel Brouten, de préparer l'entrée en ligne d'une nombreuse artillerie, dans un important secteur d'attaque, a montré la plus magnifique énergie, en poursuivant travaux et tirs sans interruption, malgré de nombreuses attaques ennemies et de violents bombardements par obus de très gros calibre ou toxiques qui ont causé des pertes sévères. Prêt à l'heure dite à apporter à son infanterie un concours particulièrement efficace, contribuant au succès de sa division, qui a pu enlever d'un seul élan une position très importante sur une profondeur de deux kilomètres et faire 1,650 prisonniers. — ( Ordre du 20 septembre 1917. )

2° Véritable type du régiment divisionnaire dans lequel officiers et soldats, animés du plus pur esprit de sacrifice, apportent coûte que coûte à l'infanterie l'appui de feux précis et instantanés. Au Schoholz, au Kalberg, à Locre, sur l'Ailette, a partout affirmé sa haute valeur morale et technique. En septembre et octobre 1918, sous les ordres du lieutenant-colonel Moreteau, au cours de combats particulièrement durs, dans un terrain très difficile et malgré des pertes sévères, a conservé jusqu'au bout toute son ardeur combative, collant au plus près son infanterie, qui a pu, grâce à cette action très efficace de l'artillerie, enlever des positions formidables, puis franchir de vive force la Serre, énergiquement défendue par l'ennemi. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef les armées de l'Est, du 30 novembre 1918. )

COMPAGNIE 301 DE CHARS LÉGERS
J.O. du 16 janvier 1919 - Page 599

1° Comprise dans la citation collective ci-après : Le 1er bataillon de chars légers du 501e régiment d'artillerie d'assaut, comprenant la compagnie 301 et les ... : unité d'élite, toujours prête à s'acquitter avec entrain des missions les plus difficiles, se reconstituant rapidement après le combat pour être prête à de nouveaux efforts. Entraînée par la bravoure exemplaire de son chef, le commandant Goubernand, elle s'est particulièrement distinguée le 18, le 21 et le 23 juillet 1918, réalisant chaque fois une progression importante, reprenant inlassablement le combat pour repousser toutes les contre-attaques de l'ennemi. — ( Décision du général commandant en chef, du 7 octobre 1918. )

2° Comprise dans la citation collective ci-après : Le 1er bataillon de chars légers, sous les ordres du commandant Goubernand, comprenant la 301e compagnie, sous les ordres du capitaine Camus, et la ... : superbe unité qui a fait preuve, en toute occasion, d'un entrain, d'une capacité manœuvrière et d'un esprit de sacrifice au-dessus de tout éloge. Les 3 et 4 octobre 1918, malgré le mauvais temps et l'état déplorable du terrain ; a réussi à appuyer efficacement l'attaque de l'infanterie sur la position des Flandres. Bien qu'ayant subi des pertes sévères, s'est reconstituée assez rapidement pour pouvoir donner à l'infanterie, sans interruption pendant six jours consécutifs, du 14 au 20 octobre, l'appui de ses chars, le personnel fournissant un effort extraordinaire de nuit et de jour. A provoqué à plusieurs reprises, par les actes de bravoure de son personnel et la liaison intime établie avec les camarades de l'infanterie, l'enthousiasme et les témoignages de gratitude de ceux-ci. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef les armées françaises de l'Est, du 30 novembre 1918. )

COMPAGNIE 302 DE CHARS LÉGERS
J.O. du 16 janvier 1919 - Page 599

1° Comprise dans la citation collective ci-après : Le 1er bataillon de chars légers du 501e régiment d'artillerie d'assaut, comprenant la compagnie 302 et les ... : unité d'élite, toujours prête à s'acquitter avec entrain des missions les plus difficiles, se reconstituant rapidement après le combat pour être prête à de nouveaux efforts. Entraînée par la bravoure exemplaire de son chef, le commandant Goubernand, elle s'est particulièrement distinguée le 18, le 21 et le 23 juillet 1918, réalisant chaque fois une progression importante, reprenant inlassablement le combat pour repousser toutes les contre-attaques de l'ennemi. — ( Décision du général commandant en chef, du 7 octobre 1918. )

2° Comprise dans la citation collective ci-après : Le 1er bataillon de chars légers, sous les ordres du commandant Goubernand, comprenant la 302e compagnie, sous les ordres du capitaine Jame, et la ... : superbe unité qui a fait preuve, en toute occasion, d'un entrain, d'une capacité manœuvrière et d'un esprit de sacrifice au-dessus de tout éloge. Les 3 et 4 octobre 1918, malgré le mauvais temps et l'état déplorable du terrain ; a réussi à appuyer efficacement l'attaque de l'infanterie sur la position des Flandres. Bien qu'ayant subi des pertes sévères, s'est reconstituée assez rapidement pour pouvoir donner à l'infanterie, sans interruption pendant six jours consécutifs, du 14 au 20 octobre, l'appui de ses chars, le personnel fournissant un effort extraordinaire de nuit et de jour. A provoqué à plusieurs reprises, par les actes de bravoure de son personnel et la liaison intime établie avec les camarades de l'infanterie, l'enthousiasme et les témoignages de gratitude de ceux-ci. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef les armées françaises de l'Est, du 30 novembre 1918. )

13e RÉGIMENT D'INFANTERIE
J.O. du 20 janvier 1919 - Page 761

1° Très bon régiment qui s'est porté, le 9 août 1918, avec un élan remarquable, à l'attaque de fortes positions ennemies. Sous le commandement énergique de son chef, le colonel Trestournel, a réalisé de la façon la plus heureuse sa progression sur quatre kilomètres de profondeur, atteignant tous ses objectifs dans le délai prévu, faisant environ cinq cent cinquante prisonniers, dont un commandant de bataillon et plusieurs officiers, capturant dix-neuf canons, huit minenwerfer, cent cinquante mitrailleuses et un matériel considérable. Le lendemain, a poursuivi son offensive, réalisant au total, en moins de trente heures, une avance de douze kilomètres. Lors de l'offensive allemande du 19 juin 1918, avait résisté brillamment aux attaques ennemies et conservé intégralement une position principale de défense. — ( Décision du général commandant en chef, du 10 septembre 1918. )

2° Excellent régiment qui, depuis le début de la campagne, s'est signalé en toutes circonstances en 1914 et 1915 en forêt d'Apremont et au bois le Prêtre ; en 1917 aux attaques en Champagne du massif de Moronvillers, d'avril à août 1918, dans la région de Montdidier. Vient de faire preuve, pendant six mois, de la plus belle endurance en fournissant, du 30 mars au 12 octobre 1918, dans des conditions particulièrement pénibles, des efforts continus, montrant les meilleurs qualités offensives, sous les ordres de son chef, le colonel Trestournel. Le 16 août, au Cessier et aux Loges, a enlevé, sur 2 kilomètres 500 de profondeur, plusieurs positions fortifiées très solidement défendues, capturant 250 prisonniers de deux divisions différentes et un très nombreux matériel. Du 9 septembre au 12 octobre, a réalisé une avance de près de 30 kilomètres qui a exigé de nombreux combats parfois très durs. Les 29 et 30 septembre, dans la région d'Urvillers, a capturé près de 300 prisonniers, 12 minenwerfer, dont 6 de gros calibre, 90 mitrailleuses et 5 fusils antitanks. — ( Décision du maréchal commandant en chef, du 11 décembre 1918. )

29e RÉGIMENT D'INFANTERIE
J.O. du 20 janvier 1919 - Page 762

1° Très bon régiment qui, le 9 août 1918, sous le commandement éclairé de son chef, le colonel Lenfant, s'est porté avec une ardeur remarquable à l'attaque de fortes positions ennemies. Malgré des résistances très sérieuses ayant obligé à de nombreux corps à corps, a réalisé en deux heures une avance de quatre kilomètres, atteignant brillamment tous ses objectifs, faisant plus de cinq cents prisonniers, capturant plus de vingt canons ou minenwerfer et de cent mitrailleuses, ainsi qu'un matériel considérable. Le lendemain, a poursuivi son offensive, progressant au total de 12 kilomètres en moins de trente heures. Lors de l'offensive allemande du 9 juin 1918, avait su, par sa belle résistance, maintenir l'intégrité de sa position principale de défense. — ( Décision du général commandant en chef, du 10 septembre 1918. )

2° Excellent régiment qui, depuis le début de la campagne, s'est signalé en toutes circonstances : en 1914 et 1915, en forêt d'Apremont et Woëvre ; en 1916, aux Eparges ; en 1917, aux attaques en Champagne, du massif de Moronvillers ; enfin, d'avril à août 1918, dans la région de Montdidier, particulièrement les 9 juin, 29 juillet, 9 et 11 août. Vient de donner la preuve, pendant six mois, de la plus belle endurance, en fournissant, du 30 mars au 12 octobre 1918, dans des conditions spécialement pénibles, des efforts continus, montrant les meilleures qualités offensives, sous les ordres de son chef, le colonel Lenfant. Du 8 au 10 septembre, formant avant-garde de la division, dans la région sud de Saint-Quentin, a réalisé une progression de 9 kilomètres, en faisant tomber de forts points d'appui, dans des conditions parfois très dures, puis au cours d'une avance de 20 kilomètres effectuée par sa division jusqu'au 12 octobre, a exécuté de vigoureuses et brillantes attaques, particulièrement du 29 septembre au 2 octobre, où il a livré, à Urvillers, des combats acharnés qui lui ont valu, avec la prise de cette position très solidement fortifiée, la capture de 350 prisonniers environ ( de cinq régiments de deux divisions différentes ) et d'un matériel très important, dont 13 minenwerfer, 67 mitrailleuses, 18 mitraillettes et 21 fusils antitanks. — ( Décision du maréchal commandant en chef, du 11 décembre 1918. )

31e RÉGIMENT D'INFANTERIE
J.O. du 20 janvier 1919 - Page 762

1° Le 31e régiment d'infanterie, sous le commandement de son chef, le lieutenant-colonel Cuny, a enlevé très brillamment les 16, 17 et 18 avril 1917, tous les objectifs qui lui avaient été assignés, et, par un combat opiniâtre, est parvenu à réaliser un gain de terrain de 3 kilomètres en profondeur, faisant à lui seul 1,500 prisonniers, dont 34 officiers et 170 sous-officiers, et capturant 6 canons, plusieurs minenwerfer, 50 mitrailleuses et un important matériel de toute nature. Régiment d'élite de la plus haute valeur offensive. — ( Ordre du 1er mai 1917. )

2° Vient, au cours des opérations entre Marne et Meuse, du 13 juillet au 11 novembre 1918, sous l'impulsion énergique de son chef, le colonel Mondange, de donner une nouvelle preuve de sa grande valeur offensive et de son endurance. A forcé très brillamment, le 30 septembre, le passage de la Vesle dont les abords étaient puissamment défendus, pénétrant dans la position ennemie sur une profondeur de plus de 6 kilomètres, enlevant deux batteries dont une de 210, de nombreuses mitrailleuses, et faisant plus de trois cents prisonniers. A ensuite successivement rejeté, après de durs combats, l'ennemi sur le Loivre, la Suippe et au delà de l'Aisne, le poursuivant avec vigueur. A enfin glorieusement participé à l'enlèvement de la forte position Hunding et à la poursuite consécutive, faisant de nombreux prisonniers et capturant un important matériel. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef les armées de l'Est, du 9 décembre 1918. )

85e RÉGIMENT D'INFANTERIE
J.O. du 20 janvier 1919 - Page 762

1° Compris dans la citation suivante : 31e brigade d'infanterie : Energiquement conduite par son chef, le général Reibell, s'est engagée brusquement dans la lutte après une marche forcée et s'y est trouvée dans une situation difficile. A force de ténacité, est parvenue à se maintenir et à arrêter l'offensive de l'ennemi. — ( Ordre du 1er avril 1916. )

2° Sous le commandement de son chef, le lieutenant-colonel Salle, vient d'affirmer une fois de plus, dans la poursuite de l'ennemi, de la Vesle au nord de l'Aisne, les plus belles qualités de mordant, de courage et d'habileté manœuvrière. A notamment, dans la période comprise entre le 23 et le 26 octobre 1918, fait 104 prisonniers, capturé 22 mitrailleuses, 2 minenwerfer, un fusil antitank et un matériel considérable, et dans une brillante contre-attaque rétabli complètement une situation délicate. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef les armées françaises de l'Est, du 23 novembre 1918. )

95e RÉGIMENT D'INFANTERIE
J.O. du 20 janvier 1919 - Page 762

1° Compris dans la citation suivante : 31e brigade d'infanterie : Energiquement conduite par son chef, le général Reibell, s'est engagée brusquement dans la lutte après une marche forcée et s'y est trouvée dans une situation difficile. A force de ténacité, est parvenue à se maintenir et à arrêter l'offensive de l'ennemi. — ( Ordre du 1er avril 1916. )

2° Vient une fois de plus d'affirmer, sous le commandement du lieutenant-colonel Andréa, ses qualités de courage, d'énergie, d'habileté manœuvrière, en enlevant d'assaut, le 25 octobre 1918, la position Hunding, opiniâtrement défendue par l'ennemi, faisant 450 prisonniers, dont 6 officiers, capturant plusieurs canons, de nombreux minenwerfer, plus de 60 mitrailleuses et un matériel considérable. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef des armées françaises de l'Est, du 23 novembre 1918. )

365e RÉGIMENT D'INFANTERIE
J.O. du 20 janvier 1919 - Page 762

1° N'a cessé, depuis le début de la campagne, de faire preuve preuve de superbes qualités d'allant, de vigueur et de ténacité. A Verdun, à Biaches, sur les monts de Champagne à Soissons, s'est partout signalé comme un régiment d'élite. Sous l'énergique commandement du lieutenant-colonel Heurtel, s'est particulièrement distingué pendant les combats du 19 au 29 août 1918, en se lançant à l'attaque des lignes ennemies fortement organisées ; a conquis 7 kilomètres de terrain, pris quatre villages, fait 1,200 prisonniers dont 16 officiers et capturé en outre, un matériel considérable. A maintenu jusqu'au bout le terrain conquis malgré de violentes contre-attaques de l'ennemi. — ( Décision du général commandant en chef, du 9 octobre 1918. )

2° Héroïque régiment, d'un entrain admirable et d'une ténacité à toute épreuve. En cinq semaines de durs combats, du 21 septembre au 27 octobre 1918, affirmant chaque jour, par des attaques répétées, son moral merveilleux et son énergie farouche, a enlevé de haute lutte une série de positions, dont deux villages âprement défendus et garnis de mitrailleuses. Bousculant l'ennemi, l'a poursuivi avec acharnement sur une profondeur de 18 kilomètres, faisant près de 300 prisonniers, capturant 30 mitrailleuses et du matériel. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef les armées de l'Est, du 9 décembre 1918. )

166e RÉGIMENT D'INFANTERIE
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1° Très beau régiment qui s'est fait remarquer pendant la bataille de la Somme : a lutté pendant plusieurs semaines difficiles à la cote 304, à Verdun ; en fin de bataille, au mont Cornillet et au mont Blond, a tenu, dans une situation périlleuse et commencée sous des bombardements violents, pendant trois semaines, l'organisation actuelle du secteur du Cornillet. Depuis plus de huit mois, s'est fait remarquer dans différents secteurs de Champagne, par sa ténacité, repoussant de nombreuses contre-attaques, et par ses coups de main. Enfin, dans la dernière bataille, ayant reçu la mission de laisser dans les premières lignes des groupes chargés de prévenir du déclenchement de l'attaque allemande, et de tenir jusqu'à la dernière extrémité, sans idée de repli, les avances importantes de la position de combat, a rempli toute sa mission avec un magnifique esprit de sacrifice, conservant intacte, sous un bombardement intense, la ligne de résistance fixée par le commandement. En remplissant cette mission, sous le commandement énergique de son chef le lieutenant-colonel Soula, le 166e régiment d'infanterie a donné un bel exemple de sacrifice dans l'accomplissement du devoir, d'énergie et d'entrain pour repousser toutes les attaques ennemies. — ( Décision du général commandant en chef, du 4 août 1918. )

2° Régiment qui s'est de nouveau distingué, en octobre 1918, dans les Flandres par l'énergie, la bravoure et la persévérance déployées au cours d'une lutte pied à pied de quinze jours, contre un adversaire opiniâtre qu'appuyaient de nombreuses mitrailleuses et une puissante artillerie. Malgré la faiblesse de ses effectifs, a réussi, grâce à sa ténacité, à refouler l'adversaire sur plus de quinze kilomètres de profondeur. En dépit des pertes sensibles et de violentes contre-attaques, a franchi de vive force une rivière large, profonde et vigoureusement défendue. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef les armées de l'Est, du 11 décembre 1918. )

338e RÉGIMENT D'INFANTERIE
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1° Régiment d'élite. Après avoir dans la défensive, fait preuve en toutes circonstances, d'une énergie inlassable, notamment à Pressoire ( novembre 1916 ), au moulin de Laffaux ( mai 1917 ), au mont des Singes ( juin 1917 ) et tout récemment encore au cours de l'offensive allemande de mars 1918, vient sous l'ardente impulsion de son chef, le colonel Blavier, de démontrer dans l'offensive, les plus belles qualités manœuvrières, l'entrain le plus endiablé et un ardent désir de vaincre l'Allemand. A, sous un feu violent d'artillerie et de mitrailleuses ennemies, franchi une rivière dont les ponts étaient coupés, enlevé et gardé, malgré plusieurs contre-attaques, une position importante, capturant une centaine de prisonniers, un canon de campagne, de nombreuses mitrailleuses et un important matériel. — ( Décision du général commandant en chef, du 19 septembre 1918. )

2° Régiment d'un allant magnifique et d'une endurance à toute épreuve. Sous l'ardente impulsion de son chef, le colonel Blavier, les 29 et 30 octobre 1918, a largement entamé une position ennemie solidement organisée et opiniâtrement défendue, et maintenu intégralement ses gains, repoussant, en deux jours, quatre contre-attaques. Poursuivant ensuite l'ennemi en retraite, mais luttant encore, a fait preuve des plus belles qualités de souplesse manœuvrière, réduisant toutes les résistances, marchant sans relâche dans un terrain défavorable et difficilement ravitaillé, a libéré avec leurs habitants une quinzaine de villages, bousculant l'ennemi sans répit, lui capturant des prisonniers, des mitrailleuses et des canons. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef les armées de l'Est, du 9 décembre 1918. )

10e RÉGIMENT DE TIRAILLEURS
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1° Régiment de nouvelle formation qui, sous les ordres du colonel Boulle, chef d'une rare vigueur, imposant la confiance à ses indigènes qu'il connaît à fond, s'est révélé dès les premières affaires comme une unité de premier ordre. Au cours d'une suite de journées de succès ininterrompus, a, du 20 au 28 juillet 1918, enlevé de haute lutte tous les objectifs qui lui étaient fixés, progressant de cinq kilomètres, réduisant des centres de résistance fortement organisés ( bois, châteaux, fermes ) et facilitant la progression des unités voisines. A fait des prisonniers, pris des canons, de nombreuses mitrailleuses et un matériel important. — ( Décision du général commandant en chef, du 3 septembre 1918. )

2° Corps d'élite, qui, sous la vigoureuse impulsion de son chef le colonel Boulle, a toujours atteint les objectifs qui lui ont été imposés. Dans la période du 8 au 11 novembre 1918, par la vigueur de ses coups et par la rapidité et l'opiniâtreté de sa poursuite, a permis de conduire jusqu'à la Meuse la division dont il formait l'avant-garde. A pris, au cours de ces opérations, un ascendant moral incontesté sur l'ennemi, contrôlé par les déclarations des habitants libérés. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef les armées de l'Est, du 9 décembre 1918. )

53e BATAILLON DE TIRAILLEURS SÉNÉGALAIS
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1° Compris dans la citation collective ci-après : Le 53e bataillon de tirailleurs sénégalais et le ..., le groupement aux ordres du lieutenant-colonel Boulet-Desbareau, comprenant le 53e bataillon de tirailleurs sénégalais et le ... aux ordres du commandant Devaux. Au cours d'une série de luttes incessantes et acharnées, du 18 au 27 juillet 1918, malgré les fatigues antérieures et les pertes subies, a fait preuve des plus belles qualités combatives, a réalisé des progressions importantes, a repoussé plusieurs contre-attaques et, au moment où l'ennemi s'est replié, l'a talonné sans arrêt. A fait environ deux cents prisonniers, pris de nombreuses mitrailleuses et cinq canons. — ( Décision du général commandant en chef, du 10 septembre 1918. )

2° Le ... aux ordres du lieutenant-colonel Boulet-Desbareau, renforcé du 53e bataillon de tirailleurs sénégalais aux ordres du commandant Devaux, ce dernier grièvement blessé au cours des combats. Le 30 septembre 1918, chargé d'une manœuvre délicate qui comportait le franchissement de la Vesle, dont l'ennemi tenait l'autre rive, l'encerclement d'un massif boisé et l'enlèvement des importantes hauteurs du mont Ferré, s'est brillamment acquitté de sa mission ; a atteint à l'horaire tous ses objectifs réalisant d'emblée une progression de quatre kilomètres, faisant plus de quatre cents prisonniers, s'emparant de nombreuses mitrailleuses. Au cours de la même journée, a repris l'attaque, puis jusqu'au 4 octobre, a talonné l'adversaire sur près de vingt kilomètres. Remis en ligne trois jours plus tard, a élargi la tête de pont encore précaire de Berry-au-Bac et refoulé l'ennemi jusqu'au camp de Sissonne, faisant de nombreux prisonniers. Placé en avant-garde de la division, du 7 au 11 novembre, le ... réduisant progressivement les lignes de mitrailleuses qui lui étaient opposées, a poursuivi vigoureusement les Allemands jusqu'à la Meuse, s'emparant de nombreux trains d'artillerie, de matériel et de vivres. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef les armées de l'Est, du 11 décembre 1918. )

INFANTERIE LÉGÈRE D'AFRIQUE – 2e BATAILLON DE MARCHE
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1° Jeune bataillon qui, sous les ordres du chef de bataillon Cloitre, avait déjà fait ses preuves en avril 1918 ; par son ardent esprit offensif, lors d'une récente bataille, bousculé par une violente attaque, après une préparation écrasante, a repris immédiatement son souffle, contre-attaqué avec ardeur et foi, sous le commandement de ses officiers et gradés survivants, bousculé l'ennemi, repris ses positions et progressé de 300 mètres, jonchant le sol d'une centaine de cadavres ; a été ainsi l'un des principaux artisans de l'échec allemand sur une grande ville ardemment convoitée par l'ennemi. — ( Décision du général commandant en chef, du 6 juillet 1918. )

2° Compris dans la citation collective ci-après : Pendant les journées des 30 septembre, 1er et 2 octobre 1918, sous l'impulsion énergique et éclairée du chef de bataillon André, commandant provisoirement le groupe des bataillons d'Afrique, le 2e bataillon de marche d'infanterie légère d'Afrique et les ..., commandés par leurs chefs respectifs, les capitaines Castay, Mignaton et le chef de bataillon Audibert, ont bousculé l'ennemi malgré sa résistance, enlevé de haute lutte le village du Grand-Hameau, le bois de Rouvray, fortement organisés et ont poursuivi leur progression sur une profondeur de neuf kilomètres, faisant quatre cents prisonniers et s'emparant de quarante mitrailleuses. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef les armées françaises de l'Est, du 11 décembre 1918. )

4e RÉGIMENT DE CUIRASSIERS A PIED
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1° Sous les ordres du colonel de Galembert, a remarquablement préparé et organisé le terrain des attaques sur le plateau du moulin de Laffaux. Les 5 et 6 mai 1917, s'est porté dans un magnifique élan, à l'assaut d'une position allemande très solidement organisée, a enlevé toute la première position en s'emparant de nombreux prisonniers et d'un matériel important. A résisté victorieusement aux violentes contre-attaques de l'ennemi pour reprendre le terrain perdu. — ( Ordre du 26 juin 1917. )

2° Héroïque défenseur du Plemont, où, le 9 juin 1918, au prix des plus glorieux sacrifices, il enraya l'offensive adverse, le 4e régiment de cuirassiers à pied, sous les ordres de son chef, le colonel de Gail, a donné de nouvelles preuves de sa valeur dans les opérations offensives du 26 septembre au 9 octobre 1918. Après avoir brillamment enlevé les organisations du signal de la Justice, contre lesquelles tant d'assauts s'étaient déjà brisés, a poursuivi pendant quinze journées consécutives ses attaques contre des positions exceptionnellement fortes, s'engageant dans les plus violents corps à corps malgré les mitrailleuses, les flammenwerfer et les gaz toxiques, infligeant à l'ennemi des pertes importantes, lui capturant des prisonniers et du matériel jusqu'au moment où il l'a contraint à une retraite précipitée. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef les armées de l'Est, du 9 décembre 1918. )

7e RÉGIMENT D'ARTILLERIE
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1° Compris dans la citation collective ci-après : La 19e division d'infanterie, sous les ordres du général Trouchaud, et comprenant : le 7e régiment d'artillerie ( lieutenant-colonel d'Hangouwart ). A fait preuve pendant quatre mois de combats sans interruption ( 29 mai - 6 août 1918 ) de qualités militaires hors de pair. Aussi solide dans la défense qu'acharné dans l'attaque, a, du 29 mai au 8 juillet, arrêté les Allemands au nord de l'Aisne et a capturé sur ce champ de bataille près de mille cinq cents prisonniers et cent vingt mitrailleuses ; a pris, du 21 juillet au 6 août 1918, une part spécialement glorieuse à la dernière offensive, se battant sans arrêt pendant quinze jours et faisant preuve d'une ténacité admirable ; s'est lancé, le 2 août, à la poursuite de l'ennemi en retraite et a atteint la Vesle la première de l'armée. — ( Décision du général commandant en chef, du 30 août 1918. )

2° Sous le commandement du lieutenant-colonel d'Hangouwart, a montré, pendant les opérations qui se sont déroulées du 27 mai au 17 juin 1918, de superbes qualités manœuvrières et un splendide dévouement. A réussi, grâce à la bravoure et à l'initiative de tous, à aller au-devant des besoins de l'infanterie qu'il était chargé d'appuyer et a contribué à la réussite d'attaques extrêmement difficiles. En particulier les 5, 9, 12 et 17 juin, a rempli sans défaillance, sans le moindre ralentissement, toutes ses missions, malgré les bombardements extrêmement violents qu'il a subis. — ( Ordre du 7 décembre 1918. )

25e RÉGIMENT D'ARTILLERIE DE CAMPAGNE
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1° Après avoir, au prix de grandes fatigues, coopéré efficacement aux attaques sur un front difficile et à l'enlèvement d'un village particulièrement défendu, n'a cessé d'appuyer, pendant deux mois, la progression de l'infanterie dans son avance de plus de 20 kilomètres, avec la plus grande bravoure et le plus beau dévouement. Sous le commandement du lieutenant-colonel Dupont et des chefs d'escadron Keck, Desagneaux et Capdevieille, a fait preuve des plus belles qualités manœuvrières et techniques en agissant pendant cette période, malgré des fatigues constantes et les tirs ennemis à obus toxiques très pénibles, en liaison intime avec l'infanterie, et en aidant à la prise de plusieurs villages et d'un ancien fort puissamment organisé. — ( Décision du général commandant en chef, du 8 octobre 1918. )

2° Régiment d'élite qui, sous le commandement du lieutenant-colonel Dupont, des chefs d'escadron Keck, Desagneaux et Capdevieille, ne cesse de faire preuve d'un moral splendide et des plus hautes qualités militaires et techniques. S'est distingué partout et toujours, sur la Vesle, sur la Lys, sur l'Escaut. A risqué les déplacements les plus hardis pour appuyer de près les bataillons d'attaque. En toutes circonstances, a donné à l'infanterie l'aide la plus féconde. — ( Décision du maréchal commandant en chef, du 11 décembre 1918. )

30e RÉGIMENT D'ARTILLERIE DE CAMPAGNE
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1° Sous les ordres du lieutenant-colonel Terriere ( Louis ), secondé par ses commandants de groupe, le lieutenant Girardo ( Joseph ), tué à l'ennemi le 25, les chefs d'escadron Arnauld ( Félix ) et Devoucoux ( Louis ), a, du 23 au 27 mars 1918, fait preuve des plus belles qualités de vaillance, d'entrain et d'initiative et de la plus remarquable aptitude manœuvrière, appuyant l'infanterie jusque sous le feu des mitrailleuses ennemies, ne perdant pas une pièce et ne cessant, dans les circonstances les plus critiques, d'accomplir sa mission. — ( Décision du général commandant en chef, du 14 août 1918. )

2° Dans la période du 30 septembre au 11 novembre 1918, sous le commandement du lieutenant-colonel Terriere, des chefs d'escadron Picquendar, Arnauld et Devoucoux, s'est distingué par la somme énorme de travail fourni pour la préparation de l'attaque du 30 septembre, puis, au cours de la poursuite, par son audace et son à-propos à porter ses batteries sur les positions les plus avancées et les plus exposées, sans autre souci que de venir en aide à l'infanterie, cherchant sans cesse et réussissant à lui ouvrir la voie. A poussé des pièces avancées jusque dans les éléments d'infanterie de pointe, pour faire tomber la résistance des mitrailleuses ennemies. — ( Décision du maréchal de France, commandant les armées de l'Est, du 25 décembre 1918. )

205e RÉGIMENT D'ARTILLERIE
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1° Régiment de tout premier ordre qui s'est brillamment comporté sur la Somme en 1916, au Chemin-des-Dames en 1917, au Kemmel en 1918. Vient à nouveau, sous les ordres du commandant Gastine, pendant les durs combats du 18 au 21 août 1918, d'appuyer remarquablement une progression de 16 kilomètres par des tirs précis qui ont fait l'admiration constante de l'infanterie et l'ont accompagnée jusqu'à l'assaut brillant de Lassigny. — ( Décision du général commandant en chef, du 19 septembre 1918. )

2° Régiment d'élite. N'a cessé de mériter, sous les ordres du lieutenant-colonel Gastine, les éloges des chefs et l'admiration de l'infanterie qu'il a accompagnée de Lassigny à Travecy et de Vailly à Rocroi, tirant au plus près sur l'ennemi pour mieux observer, lui faisant même des prisonniers dans une pointe audacieuse d'un de ses détachements de liaison et brisant par ses feux implacables la résistance acharnée de l'adversaire jusqu'à sa déroute finale. — ( Décision du maréchal commandant en chef, du 11 décembre 1918. )

243e RÉGIMENT D'ARTILLERIE DE CAMPAGNE
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1° Après s'être distingué au combat du 15 août 1917, vient, le 30 mars 1918, sous les ordres du lieutenant-colonel Grousse, de prendre une part importante à la défense d'un village, puis à la préparation et à l'accompagnement d'une contre-attaque. Contraint, pour battre le terrain gagné par l'ennemi, à deux déplacements de batteries, a fait preuve dans l'exécution de ce mouvement de souplesse manœuvrière et d'ardeur combative. Dans l'improvisation immédiate d'un barrage roulant impeccable, sur un terrain qu'il n'avait jamais pratiqué, a donné la mesure de son instruction technique et contribué largement au succès de la journée. — ( Ordre du 8 juin 1918. )

2° Régiment d'élite, commandé par le lieutenant-colonel Grousse et dont les batteries ont fait preuve des plus rares qualités de ténacité et d'ardeur combative lors des affaires du 9 au 13 juin 1918, devant Compiègne ( massif de Thiescourt ), du 30 septembre au 6 octobre ( franchissement de la Vesle, avance jusqu'à la Suippe ), et enfin au cours des combats au Nord de Vouziers, du 18 au 22 octobre. Malgré des difficultés inouïes, a pu maintenir ses liaisons avec l'infanterie et a contribué, d'une façon éclatante, par des tirs à vue directe, à arrêter une violente contre-attaque qui tentait de rejeter nos troupes sur la rive gauche de l'Aisne. A maintenu, en dépit de fatigues considérables, sur des positions inondées, grâce à l'endurance et à la bravoure personnelle et à l'esprit de décision de tous ses officiers ses traditions de dévouement et de sacrifice. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef les armées de l'Est, du 11 décembre 1918. )

335e RÉGIMENT D'INFANTERIE
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1° Le 29 août 1918, sous les ordres du lieutenant-colonel Keller, s'est vaillamment élancé à l'assaut d'un village fortement organisé et défendu à outrance par un régiment de la garde prussienne. Menacé par une contre-attaque d'être séparé des unités à sa gauche et ayant ses vagues d'assaut fauchées par des barrages d'artillerie, a défendu avec intrépidité ses gains de terrain et a fait preuve, malgré de lourdes pertes, d'un dévouement, d'un sang-froid et d'une ténacité remarquables. — ( Décision du général commandant en chef, du 28 septembre 1918. )

2° Solide régiment, n'ayant pendant quatre ans de guerre jamais connu un seul instant de défaillance et qui, au contraire, grâce à son esprit de discipline, à son dévouement, son courage et sa ténacité n'a cessé de donner au commandement les plus hautes satisfactions. Les 26, 27 et 28 octobre 1918, sous l'habile et énergique direction de son chef, le lieutenant-colonel Keller, a prononcé trois attaques sur une des lignes de la Hunding-Stellung à laquelle l'ennemi espérait se raccrocher, ayant atteint le 27 la ferme d'Attencourt qui constituait son objectif, s'y est trouvé en pointe par suite de la difficulté rencontrée par les régiments voisins dans leur progression, s'est replié par ordre sur sa base de départ et a fait demander par l'intermédiaire de son colonel à reprendre l'attaque le 28 ; est parvenu à cette date à réoccuper la position ennemie et à s'y maintenir en dépit de pertes sévères. A fait pendant ces opérations, plus de cent cinquante prisonniers et a capturé de nombreuses mitrailleuses. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef les armées françaises de l'Est, du 20 décembre 1918. )

26e BATAILLON DE CHASSEURS A PIED
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1° A fait preuve, sous le commandement du capitaine d'Anselme, de qualités militaires dignes des plus vifs éloges. Après un mois de combats ininterrompus, a pris, le 24 septembre 1918, la part la plus brillante à l'attaque d'une position de la ligne Hindenburg solidement tenue et puissamment organisée, atteignant tous ses objectifs et enlevant à l'ennemi plus de 100 prisonniers, 20 mitrailleuses, 2 minenwerfer et une quantité considérable de matériel et de munitions. Par une contre-attaque vigoureuse, a prêté le lendemain l'aide la plus efficace à la progression de l'unité voisine et a continué, les jours suivants, à montrer le plus bel esprit offensif en dépit des pertes qu'il avait subies. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef les armées de l'Est, du 23 novembre 1918. )

2° Unité remarquable par son ardeur au combat, son moral et son endurance. Sous les ordres du chef de bataillon Gaugeat, a, de nouveau, par deux fois, manifesté son courage et ses brillantes qualités manœuvrières. Le 8 octobre 1918, après huit jours de durs combats, a brillamment coopéré à la prise du dernier débouché de la position Hindenburg, au nord de Saint-Quentin, le 4 novembre, par une attaque audacieusement conduite, s'est emparé d'un village solidement tenu par l'ennemi, permettant ensuite le débouché de toute la division au nord du canal de la Sambre. A capturé au cours de ces opérations, 157 prisonniers, dont 3 officiers, 45 mitrailleuses ou mitraillettes, 5 minenwerfer, 1 fusil antitank et une grande quantité de matériel de toute sorte. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef les armées de l'Est, du 20 décembre 1918. )

49e BATAILLON DE CHASSEURS
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1° Sous l'ardente impulsion du chef de bataillon Montalegre, a fait preuve, pendant les dures journées du 26 au 31 mars, d'un courage stoïque ; le 30 mars en particulier, a grandement contribué à enrayer l'offensive allemande, se sacrifiant sans compter à sa glorieuse mission, repoussant pendant onze heures consécutives sept assauts ennemis, menés par des forces très supérieures en nombre. — ( Ordre du 30 avril 1918. )

2° Animé du plus bel esprit offensif que lui a insufflé son brillant chef de corps, le commandant Montalegre, a participé sous sa direction, pendant vingt et un jours, à la poursuite de l'ennemi pendant quarante kilomètres, a notamment, sous les ordres de son capitaine adjudant-major, le capitaine Faraut, attaqué les 20 et 22 août 1918, à la grenade et à la baïonnette, sous les feux de mitrailleuses ennemies un village puissamment fortifié et refoulé les 30 et 31 août, une forte arrière-garde allemande, au delà de sa position de barrage. A fait cinquante-quatre prisonniers, dont trois officiers et enlevé quatorze mitrailleuses. — ( Ordre du 14 décembre 1918. )

2e RÉGIMENT DE DRAGONS
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1° Régiment d'élite. A su, malgré les pertes qu'il a subies au cours de la campagne, conserver un moral magnifique qui lui a permis de montrer au combat les plus belles qualités de courage et de dévouement. Le 25 août 1914, devant Rozelieures, a réussi pendant toute la matinée, à empêcher l'ennemi de déboucher du village, jusqu'à l'arrivée de notre infanterie. Le 2 novembre s'est sacrifié héroïquement, au combat de Zonnebecke, en luttant jusqu'à épuisement de tout moyen de résistance. En avril 1918, porté par des raids d'une sévérité jusqu'alors inconnue sur les points menacés, a contribué à arrêter l'avance allemande. Appelé ensuite sur un autre théâtre d'opérations, a, après trois marches de nuit consécutives, été alerté pour relever des unités très éprouvées ; s'est constitué en bataillon de marche au contact immédiat de l'ennemi. Ayant à faire face sur un terrain inconnu à une attaque très violente, a réussi à rétablir intégralement la ligne, à maintenir ses positions malgré de violentes contre-attaques, causant à l'ennemi des pertes sérieuses et lui enlevant deux mitrailleuses. — ( Décision du général commandant en chef, du 21 juin 1918. )

2° Régiment énergique et brave. Sous l'ardente impulsion du colonel Detroyat a, pendant les journées des 19 et 20 octobre 1918, en Belgique, étant avant-garde de la 6e brigade de dragons, malgré les difficultés inouïes du terrain, mené la poursuite devant l'infanterie avec le plus beau mordant, traversant des tirs d'artillerie et de mitrailleuses, manœuvrant des îlots de résistance avec l'aide des autocanons mitrailleuses, ne marquant l'arrêt que devant les lignes infranchissables pour la cavalerie seule et reprenant la poursuite au premier signe de faiblesse de l'ennemi. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef les armées de l'Est, du 17 décembre 1918. )

14e RÉGIMENT DE DRAGONS
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1° Régiment d'élite. A su, malgré les pertes sévères qu'il a subies au cours de la campagne, conserver un moral magnifique qui lui a permis de montrer au combat les plus belles qualités de courage et de dévouement. En 1914, le 15 octobre, la carabine à la main, sans baïonnette, a enlevé de haute lutte le village de Sally-sur-la-Lys, fortement occupé. Le 2 novembre suivant, s'est sacrifié héroïquement au combat de Zonnebecke, en luttant jusqu'à épuisement de tout moyen de résistance. En avril 1918, porté par des raids d'une sévérité jusqu'alors inconnue sur les points menacés, a contribué à arrêter l'avance allemande. Appelé ensuite sur un autre théâtre d'opérations, a, après trois marches de nuit consécutives, été alerté pour relever des unités très éprouvées ; s'est constitué en bataillon de marche au contact immédiat de l'ennemi. Ayant à faire face sur un terrain inconnu à une attaque très violente, a réussi à rétablir intégralement la ligne et à maintenir ses positions malgré de violentes contre-attaques, causant à l'ennemi des pertes sérieuses et lui enlevant deux mitrailleuses. — ( Décision du général commandant en chef, du 21 juin 1918. )

2° Régiment énergique, brave et plein d'allant. Avant-garde de la 6e brigade de dragons, sous le commandement du colonel Devismes a, pendant les journées des 17 et 18 octobre 1918, en Belgique, malgré les difficultés inouïes de terrain, poursuivi l'ennemi en avant de l'infanterie, reconquis des villages, fait des prisonniers et pris du matériel, ne s'est l'arrêté que sur une ligne infranchissable pour la cavalerie seule, l'a reconnue malgré des tirs nourris de mitrailleuses, à cheval et à pied, a attaqué, cherchant à franchir l'obstacle et est resté deux jours sous un feu violent, prêt à reprendre la poursuite. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef les armées de l'Est, du 17 décembre 1918. )

3e RÉGIMENT D'ARTILLERIE DE CAMPAGNE
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1° Régiment réputé par sa belle tenue au feu, aussi bien que pour sa haute valeur technique. A montré depuis le début de la campagne le meilleur esprit et un bel entrainement dans les circonstances les plus difficiles, en Lorraine, sur l'Yser, en Champagne, à Verdun. En juin, juillet, août et septembre 1917, sous le commandement du lieutenant-colonel Maurel, tant à la cote 304 qu'au Mort-Homme a, sous des bombardements particulièrement violents, enrayé toute progression de l'ennemi, préparé et facilité dans une très large mesure le succès du 17 juillet et du 20 août. Engagé le 2 mai 1918, sous le commandement du lieutenant-colonel Huckendubler, en pleine bataille, sans abri, sur un terrain découvert, est resté en action pendant quinze jours et quinze nuits, prêtant à l'infanterie un appui des plus efficaces et ininterrompu, notamment aux attaques des 8, 11 et 15 mai au cours desquelles la division a fait cent soixante-quinze prisonniers dont quatre officiers et pris de nombreuses mitrailleuses, ignorant toujours la fatigue et conservant son entrain et sa belle humeur malgré les pertes sévères occasionnées par de continuels bombardement par obus toxiques et explosifs. — ( Ordre du 11 décembre 1918. )

2° Régiment d'élite. Sous les ordres lieutenant-colonel Huckdubler, vient, au cours de deux mois de poursuite ininterrompue, de faire preuve des plus belles qualités manœuvrières, d'une audace, d'un entrain et d'un mordant hors de pair. Le 5 septembre 1918, après avoir, par la concentration de ses feux au point sensible de sa résistance, obligé l'ennemi à se retirer, a franchi l'Ailette sur les talons de l'infanterie, qu'il n'a cessé d'appuyer efficacement en maintenant avec elle la liaison la plus intime. Le 12 octobre, ouvrant la porte à l'infanterie, par l'écrasement des défenses de Fresnes, a traversé de nuit, malgré les nombreuses coupures des routes, la forêt de Saint-Gobain, poussant des pièces jusqu'aux avant-gardes, assurant constamment l'appui de ses régiments, débouchant derrière eux de la forêt et installant, le 14 octobre, avant neuf heures du matin, l'ensemble de ses trois groupes à moins de 2000 mètres de nos premières lignes. Le 27 octobre, a suivi de ses feux l'ennemi rejeté au delà de Crécy-sur-Serre, a porté dans la nuit du 27 au 28, ses trois groupes sur la rive nord de la Serre et les a poussés avant le jour jusqu'aux premières lignes, aux applaudissements de l'infanterie. A brillamment contribué, le 4 novembre, au succès d'un hardi coup de main, au cours duquel un régiment d'infanterie a fait plus de cent cinquante prisonniers et ramené trois mitrailleuses. — ( Décision du maréchal commandant en chef, du 17 décembre 1918. )

57e RÉGIMENT D'ARTILLERIE DE CAMPAGNE
J.O. du 20 janvier 1919 - Page 765

1° Vaillant régiment qui, après avoir pris une part glorieuse aux batailles de la Marne, de Carency, de Moronvillers, à la défense de Verdun et aux affaires des 18 et 19 août, vient encore de se signaler au cours des dernières attaques. Sous l'énergique commandement du lieutenant-colonel Lavenir, a exécuté, du 15 au 31 août 1918, des mises en batterie hardies à proximité des premières lignes et, ne se laissant arrêter ni par l'épuisement physique, ni par les pertes, a exécuté de nombreux changements de positions ; toujours en liaison intime avec l'infanterie, a puissamment contribué au succès. — ( Décision du général commandant en chef, du 8 octobre 1918. )

2° Depuis le début de la campagne et tout particulièrement pendant les six mois de luttes incessantes soutenues en Champagne en 1914 et 1915, a apporté à l'infanterie du corps d'armée le concours le plus précieux. Entraîné par l'action personnelle d'un chef de corps éminent, le colonel Taurignac, et par l'exemple d'officiers qui unissent tous à une véritable maîtrise les qualités les plus brillantes de sang-froid et de bravoure, tous ses canonniers et conducteurs rivalisant de courage, de dévouement et d'énergie persévérante, le 57e régiment d'artillerie a acquis les titres les plus glorieux à la reconnaissance et à l'admiration de tous ses camarades de combat du 17e corps d'armée. — ( Ordre du 14 décembre 1918. )

59e RÉGIMENT D'ARTILLERIE DE CAMPAGNE
J.O. du 20 janvier 1919 - Page 765

1° Aussitôt constitué, est intervenu dans la bataille des monts de Flandre, en avril 1918, après avoir parcouru plus de 200 kilomètres par la route. Dès le premier jour, s'est distingué par son ardeur, sa ténacité et la précision de son tir, apportant notamment un appui particulièrement efficace aux troupes britanniques voisines. — ( Ordre du 14 décembre 1918. )

2° Régiment d'élite, remarquablement commandé par le lieutenant-colonel Marty. Après avoir apporté à l'armée britannique, dans la bataille des monts de Flandre, l'appui le plus efficace, par sa ténacité, a pris, malgré les fatigues et les pertes subies, la part la plus brillante à la bataille qui a libéré la Belgique, en octobre 1918. En quinze jours, a appuyé six attaques avec une ardeur, une bravoure et une énergie admirables, maintenant toujours une liaison intime avec l'infanterie, exécutant toutes les brèches qui lui étaient demandées et assurant, dans une région des plus difficiles, tous ses ravitaillements en munitions. — ( Décision du maréchal commandant en chef, du 17 décembre 1918. )

208e RÉGIMENT D'ARTILLERIE
J.O. du 20 janvier 1919 - Page 765

1° Engagé du 13 août au 9 septembre 1918, dans les opérations offensives de sa division, a pu, grâce à l'habileté technique et au courage de ses chefs et de tout son personnel, appuyer constamment, malgré les fatigues et les pertes, l'infanterie de la division ; a permis d'enlever plusieurs positions solidement organisées et a puissamment contribué, par ses actions d'ensemble et de détail, à l'avance victorieuse de la division. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef les armées de l'Est, du 23 novembre 1918. )

2° Engagé dans les Flandres, du 10 octobre au 3 novembre 1918, sous le commandement du chef d'escadron Mettelin, a appuyé de ses feux, conduits avec précision, l'attaque victorieuse de la division, les batteries d'accompagnement et les canons du bataillon suivant de près, malgré les tirs de mitrailleuses ennemies et les difficultés du terrain, les éléments avancés pour réduire les nids de mitrailleuses ; a pu, grâce à la compétence technique de ses officiers, à la complète instruction de son personnel, à l'entrain général, seconder de la manière la plus efficace l'action de l'infanterie. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef les armées de l'Est, du 17 décembre 1918. )

264e RÉGIMENT D'ARTILLERIE DE CAMPAGNE
J.O. du 22 janvier 1919 - Page 851

1° Régiment engagé pendant cinq mois dans une série d'opérations offensives ; a participé aux attaques du 18 avril, des 12 et 23 juillet, du 8 août 1918, occupant des positions avancées pour soutenir une infanterie à laquelle il a toujours prêté l'appui le plus énergique. Sous le commandement éclaire du lieutenant-colonel Delalleau, a fait preuve d'un moral élevé et a toujours montré, en dépit des pertes et de la fatigue, les plus belles qualités militaires. — ( Décision du général commandant en chef, du 4 octobre 1918. )

2° Engagé sur la Somme, du 8 avril au 21 septembre 1918, a pris part, sous le commandement du lieutenant-colonel Delalleau, du 22 septembre au 10 novembre 1918, aux combats livrés en Belgique, appuyant successivement des divisions belges, françaises et américaines. Malgré des fatigues considérables et des bombardements violents de l'ennemi, particulièrement en obus toxiques, a fourni sans défaillance un effort continu et a contribué par son endurance, son entrain et sa vaillance au succès définitif des opérations en Flandre. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef les armées de l'Est, du 17 décembre 1918. )

3e RÉGIMENT DU GÉNIE – COMPAGNIE 3/1
J.O. du 22 janvier 1919 - Page 851

1° Unité qui, depuis le début de la campagne a pris une part active à toutes les affaires de sa division. S'est déjà signalée, en particulier du 20 au 25 mai 1916, à l'attaque du fort de Douaumont, marchant avec les vagues d'assaut du ..., organisant et défendant ensuite au prix de pertes sévères, le terrain conquis. Sous la direction de son chef, le capitaine Delaunoy, vient de faire preuve, du 23 août au 4 septembre 1918, d'une remarquable ténacité, en construisant, grâce à des efforts acharnés et continus de jour et de nuit, de nombreuses passerelles sur une rivière dont la rive opposée, bordée de bois touffus, était fortement occupée par un ennemi vigilant. — ( Décision du général commandant en chef, du 15 octobre 1918. )

2° Unité qui, sous le commandement de son chef, le capitaine Delaunoy, vient de contribuer, pour une large part, au succès des opérations exécutées par sa division en Belgique, en assurant, dans des conditions rendues particulièrement difficiles par le feu de l'ennemi, le passage des troupes d'attaque, une première fois sur la Lys, du 20 au 22 octobre 1918, et une deuxième fois sur l'Escaut, du 9 au 11 novembre 1918. — ( Décision du maréchal commandant en chef, du 17 décembre 1918. )

1er RÉGIMENT DU GÉNIE – COMPAGNIE 4/5
J.O. du 22 janvier 1919 - Page 851

1° Chargée, depuis vingt mois, de la guerre de mines, dans un secteur délicat, est parvenue à reprendre l'ascendant sur l'ennemi, après une lutte très âpre. A témoigné, au cours de cette lutte, d'un vigoureux esprit offensif qui lui a permis d'infliger de nombreuses destructions aux organisations allemandes. Le 11 janvier 1917, est parvenue à charger un puissant fourneau dans des conditions difficiles et dangereuses et l'a fait jouer avec succès sous un important saillant ennemi qu'il a complètement détruit. — ( Ordre du 31 mai 1917. )

2° Unité aussi remarquable par l'allant et la généreuse ardeur de ses cadres que par l'entrain, l'endurance et la valeur professionnelle de la troupe. Devenue compagnie de corps d'armée, après avoir, comme compagnie d'armée, mené sans interruption et avec succès en Argonne, pendant deux années, une guerre de mines très dure, n'a cessé de se distinguer dans les travaux qu'elle a exécutés. Pendant la période d'offensive victorieuse d'août à novembre 1918, s'est employée sans relâche au rétablissement des communications du corps d'armée, jetant, dans des conditions brillantes, de nombreux ponts en contact même de l'ennemi, notamment le 3 août, à Moreuil-sur-l'Avre ; le 18 septembre, à Saint-Simon, sur le canal Crozat ; le 26 octobre, à Mont-d'Origny, sur l'Oise. — ( Décision du maréchal commandant en chef, du 18 décembre 1918. )

226e RÉGIMENT D'ARTILLERIE DE CAMPAGNE
J.O. du 22 janvier 1919 - Page 852

1° Sous le commandement de son chef, le lieutenant-colonel de l'Eprevier, après avoir depuis près de cinq mois figuré partout où l'on se battait, subi les plus dures épreuves et poursuivi son effort sans un jour de trêve ni de repos, a pris la part la plus brillante à l'offensive commencée le 18 juillet 1918 ; a fourni un effort considérable, déplaçant dix fois ses batteries, coopérant aux victoires des 18 et 19 juillet, du 29 juillet, du 1er août et à la poursuite des 2 et 3 août. Partout officiers et hommes de troupe ont montré le plus bel entrain, la plus louable initiative et le dévouement le plus absolu, provoquant l'admiration des régiments voisins. — ( Décision du général commandant en chef, du 27 août 1918. )

2° Beau régiment auquel on peut tout demander sur le champ de bataille. Sous le commandement du lieutenant-colonel de l'Eprevier, a montré un esprit de devoir et de sacrifice absolument hors de pair pendant les dures journées de l'offensive allemande du 9 au 14 juin 1918. Soumis pendant plusieurs heures à un violent bombardement par obus explosifs et obus asphyxiants, les trois groupes du 226e ont, dans un pays très difficile à l'artillerie et surtout à l'artillerie à tracteurs, réussi à donner à l'infanterie l'appui du canon jusqu'au dernier moment. Surpris par les vagues ennemies, ils ont subi des pertes sérieuses en personnel et en matériel, mais à la suite de mouvements de replis étudiés d'avance et exécutés avec un calme remarquable, ils ont pu reprendre la lutte et ont réussi, grâce aux efforts considérables de tout le personnel, à arrêter l'avance ennemie par des tirs violents et bien dirigés. — ( Ordre du 14 décembre 1918. )

21e RÉGIMENT DU GÉNIE – COMPAGNIE 5/7
J.O. du 22 janvier 1919 - Page 852

1° Sous le commandement du capitaine Gerbaulet, soutient depuis près de cinq mois, avec une ardeur au travail continue et une bravoure qui ne s'est jamais démentie dans les circonstances les plus impressionnantes, une guerre de mines intense et sans répit. A ruiné, par de multiples explosions, les travaux de l'ennemi, et a réussi, sur de nombreux points, à prendre l'ascendant sur lui, au prix de généreux sacrifices. — ( Ordre du 9 septembre 1915. )

2° Belle compagnie divisionnaire qui, par les résultats obtenus et les sacrifices généreusement consentis, ajoute chaque jour de nouveaux titres de gloire à ceux acquis au cours d'un brillant passé ( Souchez, Tavannes, Douaumont, Craonne, Latraux, Locre, combats sur l'Ardre ). Sous le commandement du capitaine Minost, vient, au cours de l'offensive de Champagne ( 26 septembre, 20 octobre 1918 ), d'affirmer à nouveau ses belles qualités d'ardeur, de ténacité et d'héroïsme, et de contribuer puissamment au succès en rétablissant sous le feu, les voies de communication détruites par l'ennemi en retraite. Pendant plus de trois semaines consécutives, au cours d'une progression de près de 40 kilomètres, ne connaissant ni trêve ni repos, a assuré avec rapidité, en dépit des fatigues des bombardements et des obstacles accumulés par l'ennemi, le passage de l'infanterie et de l'artillerie sur quatre rivières. — ( Décision du maréchal commandant en chef, du 10 décembre 1918. )

21e RÉGIMENT DU GÉNIE – COMPAGNIE 5/7 bis
( actuellement 5/57 )
J.O. du 22 janvier 1919 - Page 852

1° Sous le commandement du lieutenant Desamblanc, soutient, depuis près de cinq mois, avec une ardeur au travail continue et une bravoure qui ne s'est jamais démentie dans les circonstances les plus impressionnantes, une guerre de mines intense et sans répit. A ruiné, par de multiples explosions, les travaux de l'ennemi et a réussi, sur de nombreux points, à prendre l'ascendant sur lui, au prix de généreux sacrifices. — ( Ordre du 9 septembre 1915. )

2° Du 23 au 30 octobre 1917, sous le commandement énergique et remarquablement entendu du capitaine Versille, a fait preuve d'une activité et d'une endurance dignes des plus grands éloges en exécutant un travail de réfection de route particulièrement difficile, entrepris immédiatement après la première avance des troupes d'attaque sur un terrain complètement bouleversé et exposé au bombardement ennemi. — ( Décision du maréchal commandant en chef, du 10 décembre 1918. )

11e RÉGIMENT DU GÉNIE – COMPAGNIE 27/3
J.O. du 22 janvier 1919 - Page 852

1° Depuis qu'elle est sur le front, sous le commandement du capitaine Laillat, s'est fait constamment remarquer par sa bravoure et ses connaissances techniques, notamment lors de la préparation et de l'exécution de plusieurs attaques. — ( Ordre du 20 octobre 1915. )

2° Sous les ordres du chef de bataillon Benoit, commandant le génie, du capitaine Laillat, commandant la compagnie 27/3, du ..., ont, du 25 octobre au 5 novembre 1918, montré beaucoup de vaillance et d'abnégation, d'abord en se portant courageusement sur tous les points où un danger était signalé du fait des mines ennemies et en enlevant ces mines, puis, malgré un feu violent d'artillerie, en rétablissant rapidement, avec des moyens de fortune, sur l'Oise, de nombreux passages qui, pendant plusieurs jours, ont été les seuls permettant la progression et les ravitaillements de toutes sortes. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef les armées de l'Est. )

11e RÉGIMENT DU GÉNIE – COMPAGNIE 27/53
J.O. du 22 janvier 1919 - Page 852

1° Sous les ordres du capitaine Munier, a fait preuve des plus belles qualités de courage et d'endurance, en travaillant sans relâche, du 1er au 8 octobre 1918, d'abord au rétablissement des communications à travers les lignes de défense ennemies, immédiatement derrière nos troupes d'attaque et sous les tirs de harcèlement, puis à l'organisation, sous le feu des mitrailleuses, de points d'appui solides, partout où la résistance ennemie s'affirmait par de violentes contre-attaques. — ( Décision du général commandant en chef, du 9 novembre 1918. )

2° Sous les ordres du chef de bataillon Benoit, commandant le génie, du capitaine de Solere, commandant la compagnie 27/53, du ..., ont, du 25 octobre au 5 novembre 1918, montré beaucoup de vaillance et d'abnégation, d'abord en se portant courageusement sur tous les points où un danger était signalé du fait des mines ennemies et en enlevant ces mines, puis, malgré un feu violent d'artillerie, en rétablissant rapidement, avec des moyens de fortune, sur l'Oise, de nombreux passages qui, pendant plusieurs jours, ont été les seuls permettant la progression et les ravitaillements de toutes sortes. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef les armées de l'Est. )

6e GROUPE D'AUTO-MITRAILLEUSES
J.O. du 22 janvier 1919 - Page 853

1° A, sous les ordres du capitaine de Galard, combattu pendant cinq jours sans répit avec une opiniâtreté et un mordant admirables, luttant contre un ennemi très supérieur en nombre et permettant aux unités voisines d'accomplir leurs missions. A accompagné la contre-attaque d'un bataillon de zouaves permettant de ramener deux mitrailleuses allemandes. — ( Ordre du 24 avril 1918. )

2° Vrai type de groupe d'avant-garde : sous les ordres de son énergique chef, le capitaine de Galard, pendant la poursuite du 14 au 20 octobre 1918, en Belgique, a harcelé sans répit, des arrière-gardes ennemies. Précédant les avant-gardes de cavalerie avec une audace extrême, a rapporté des renseignements très utiles sur les positions allemandes, détruit par son action soudaine et rapide des nids de mitrailleuses. Le 19 octobre 1918, s'est avancé jusqu'aux abords immédiats de Vinckt, a détruit ou mis en fuite les mitrailleuses ennemies et a ouvert le passage aux escadrons d'avant-garde. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef les armées de l'Est, du 17 décembre 1918. )

8e GROUPE D'AUTO-MITRAILLEUSES
J.O. du 22 janvier 1919 - Page 853

1° A, sous les ordres du capitaine de Monsegon, largement contribué par son initiative, sa ténacité et la précision de son tir à retarder l'avance de l'ennemi aux combats de R... et de P..., permettant le repli en bon ordre de l'infanterie française et assurant la sécurité des batteries françaises et anglaises. — ( Ordre du 24 avril 1918. )

2° Groupe particulièrement allant et brave. Rattaché à la .... du 17 au 20 octobre, a pu arriver, malgré des difficultés inouïes, sous l'ardente impulsion du capitaine de la Hure, sur le terrain de combat ; a exécuté des reconnaissances sous des tirs très violents d'artillerie et de mitrailleuses ; a attaqué, avec l'aide de cavaliers, des îlots de mitrailleuses à l'entrée du village de Nevele, les a détruits, a permis de dégarnir les lisières, donnant à tous le plus bel exemple d'endurance, de mordant et de courage. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef les armées de l'Est, du 17 décembre 1918. )

257e RÉGIMENT D'ARTILLERIE
J.O. du 22 janvier 1919 - Page 853

1° Beau régiment qui s'est fait remarquer au cours de la bataille de la Somme en 1916, et s'est particulièrement distingué au Mort-Homme, à Verdun, le 21 mars 1917 et pendant la bataille des Monts, en juillet 1917. Au cours des récents combats, sous les ordres du lieutenant-colonel Vuillet, qui a su inspirer le haut sentiment du devoir qui l'anime, a puissamment contribué à briser l'offensive ennemie. Sous les rafales d'obus toxiques et malgré les tirs de destruction les plus violents qui lui ont fait éprouver de lourdes pertes, n'a pas cessé d'assurer ses missions, apportant à l'infanterie l'aide la plus efficace par la précision et la rapidité de ses tirs et infligeant à l'ennemi des pertes importantes. — ( Décision du général commandant en chef, du 4 août 1918. )

2° Régiment d'élite, au combat depuis trois mois et demi, sans trêve ni repos, a pris une part glorieuse à la bataille de Champagne ( juillet 1918 ), ainsi qu'aux offensives de l'Ailette ( août et septembre 1918 ) et de la Vesle ( septembre et octobre 1918 ). En Belgique, engagé successivement avec deux divisions françaises et une division américaine, a, sous l'impulsion énergique et éclairée de son chef, le lieutenant-colonel Chaffary, apporté à l'infanterie l'aide la plus efficace, contribuant à briser par ses sections avancées les nids de mitrailleuses qui s'opposaient à sa marche et collant à ses talons sur une profondeur de 50 kilomètres. A soulevé, par ses tirs précis et opportuns, l'enthousiasme des régiments d'infanterie qu'il appuyait et, en particulier, de ceux d'une intrépide division américaine qui a demandé à attaquer à l'avenir appuyée par le 257e régiment d'artillerie de campagne. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef les armées de l'Est, du 9 décembre 1918. )

103e RÉGIMENT D'ARTILLERIE LOURDE – 6e GROUPE
J.O. du 22 janvier 1919 - Page 853

1° Superbe unité de combat où les traditions de discipline, de bravoure, d'esprit de sacrifice animent au plus haut degré tout le personnel. S'est distinguée brillamment en Italie et en Belgique. Vient d'ajouter, sous le commandement du chef d'escadron Assolant, des pages splendides à son histoire. Des premiers jours de juillet à la fin de septembre 1918, a été engagée, sans arrêt ni repos, dans trois offensives successives, sur des théâtres d'opérations différents. Malgré les fatigues extrêmes subies et les lourdes pertes en personnel et en matériel, a maintenu au plus haut point sa valeur combative, aidant puissamment l'infanterie dans sa marche victorieuse. — ( Décision du général commandant en chef, du 4 novembre 1918. )

2° Après avoir brillamment combattu sur l'Ourcq, le Malz et l'Aisne, a participé avec une ardeur et un entrain admirables, à l'offensive des Flandres, du 11 octobre au 11 novembre 1918. Malgré des fatigues exceptionnelles, a contribué puissamment à l'avance réalisée, détruisant, par des tirs de jour et de nuit, les centres de résistance ennemis, harcelant l'adversaire sans relâche, n'hésitant pas à pousser des batteries sous le feu de mousqueterie et des mitrailleuses, pour appuyer l'infanterie au plus près. — ( Décision du maréchal commandant en chef, du 11 décembre 1918. )

110e RÉGIMENT D'ARTILLERIE LOURDE – 5e GROUPE
J.O. du 22 janvier 1919 - Page 853

1° Comprise dans la citation collective ci-après : La 19e division d'infanterie, sous les ordres du général Trouchaud et comprenant : le 5e groupe du 110e régiment d'artillerie lourde ( chef d'escadron Toussaint ) a fait preuve, pendant quatre mois de combat sans interruption ( 29 mai - 6 août 1918 ), de qualités militaires hors de pair. Aussi solide dans la défense qu'acharné dans l'attaque, a, du 29 mai au 3 juillet, arrêté les Allemands au nord de l'Aisne, et a capturé sur ce champ de bataille près de quinze cents prisonniers et cent vingt mitrailleuses ; a pris, du 21 juillet au 6 août 1918, une part spécialement glorieuse à la dernière offensive, se battant sans arrêt pendant quinze jours et faisant preuve d'une ténacité admirable ; s'est élancé, le 2 août, à la poursuite de l'ennemi en retraite et a atteint la Vesle la première de l'armée. — ( Décision du général commandant en chef, du 30 août 1918. )

2° Sous le commandement du chef d'escadron Toussaint, a, par ses qualités manœuvrières et une très bonne préparation de ses tirs, pu apporter un appui très efficace de ses feux pour la reprise des positions où un recul momentané s'était produit. Tous, officiers, sous-officiers et canonniers ont montré, pendant la période du 29 mai au 7 juin 1918, le plus bel allant et ont ainsi permis à leur 155 de rivaliser, au point de vue de la mobilité, avec le 75. — ( Ordre du 7 décembre 1918. )

3e RÉGIMENT DU GÉNIE – COMPAGNIE DIVISIONNAIRE 3/13
Sous les ordres du capitaine Rousseau ( René-Jules )
J.O. du 22 janvier 1919 - Page 853

1° Partie, le 4 juillet 1916, en même temps que l'infanterie, à l'assaut d'un village où la lutte fut opiniâtre, a, par son énergique attitude, contribué puissamment à la conservation dudit village, dont la plus grande partie avait été un moment reprise par l'ennemi. A, pendant douze jours, travaillé sans relâche à son organisation défensive, malgré le bombardement qui lui a coûté des pertes sérieuses. — ( Ordre du 15 décembre 1916. )

2° Chargée d'assurer, en vue de la création d'une tête de pont, le passage par surprise de l'infanterie de la division sur un canal et une rivière, a réussi de nuit l'opération dans les meilleures conditions, malgré la présence de l'ennemi sur la rive opposée et des bombardements violents par obus explosifs et toxiques. A réussi, en outre, malgré des tirs incessants de destruction et d'interdiction et en dépit de l'inondation provoquée par l'adversaire, à maintenir et à renforcer les passages par un travail acharné de jour et de nuit pendant quatorze jours, répondant entièrement à l'attente du commandement. — ( Décision du maréchal commandant en chef, du 11 décembre 1918. )

9e RÉGIMENT DU GÉNIE – COMPAGNIE 6/14
J.O. du 22 janvier 1919 - Page 853

1° Sous le commandement du capitaine Carbonne, s'est distingué dans la Somme, en mars et avril 1918, par l'importance des travaux exécutés et par l'énergie particulièrement tenace déployée sous le feu ennemi dans l'organisation défensive du terrain. Du 4 août au 8 septembre 1918. chargée de la réfection des routes, du rétablissement de ponts et de la recherche des dispositifs de mines ennemis, a rempli sa mission dans un délai relativement restreint, sans souci des pertes subies, sous de violents bombardements d'artillerie et malgré les tirs de mitrailleuses dirigés sur ses travaux, effectués au contact ou en vue de l'ennemi. — ( Décision du général commandant en chef, du 4 octobre 1918. )

2° Sous les ordres du capitaine Carbonne. a participé a toutes les affaires auxquelles a pris part la division. En toutes circonstances, a toujours rempli d'une façon brillante toutes les missions qui lui ont été confiées, donnant de belles preuves d'un zèle et d'une activité inlassables. En particulier, du 21 septembre au 11 novembre 1918, a réussi, dans les délais fixés, le lancement de plusieurs passerelles et la construction de ponts, malgré de violents bombardements et tirs de mitrailleuses ennemis. A assuré la réfection des routes bouleversées par d'énormes entonnoirs, dans un délai exceptionnellement restreint. A parfaitement rempli les opérations délicates et périlleuses de recherches des nombreux dispositifs de mines et pièges tendus par l'ennemi, parvenant ainsi à éviter tout accident dans les zones successivement occupées par la division. — ( Décision du maréchal commandant en chef, du 11 décembre 1918. )

9e RÉGIMENT DU GÉNIE – COMPAGNIE 6/64
J.O. du 22 janvier 1919 - Page 853

1° S'est distinguée dans la Somme, en mars et avril 1918, par l'importance des travaux exécutés et par l'énergie particulièrement tenace déployée sous le feu ennemi dans l'organisation défensive du terrain. Du 10 août au 8 septembre 1918, sous le commandement du lieutenant Gautier, chargée de la réfection de routes, du rétablissement de ponts et de recherche des dispositifs de mines ennemis, a rempli sa mission dans un délai exceptionnellement restreint, sans souci des pertes subies, sous de violents bombardements d'artillerie et malgré les tirs de mitrailleuses dirigés sur ses travaux effectués au contact ou en vue de l'ennemi. — ( Décision du général commandant en chef, du 4 octobre 1918. )

2° A participé à toutes les affaires auxquelles a pris part la division. En toutes circonstances a toujours rempli d'une façon brillante toutes les missions qui lui ont été confiées, donnant de belles preuves d'un zèle et d'une activité inlassables. En particulier, du 21 septembre au 11 novembre 1918, sous le commandement du capitaine Gautier, a réussi, dans les délais fixés, le lancement de plusieurs passerelles et la construction de ponts, malgré de violents bombardements et tirs de mitrailleuses ennemies. A assuré la réfection des routes bouleversées par d'énormes entonnoirs, dans un délai exceptionnellement restreint. A parfaitement rempli les opérations délicates et périlleuses de recherche des nombreux dispositifs de mines et pièges tendus par l'ennemi, parvenant ainsi à éviter tout accident dans les zones successivement occupées par la division. — ( Décision du maréchal commandant en chef, du 11 décembre 1918. )

7e BATAILLON DE GÉNIE – COMPAGNIE 7/1
J.O. du 22 janvier 1919 - Page 854

1° Unité dont la valeur s'est affirmée en toutes circonstances depuis le début de la campagne. Lors de l'attaque du 16 avril 1917, a, sous ordres du sous-lieutenant Champion, construit sur le canal de la Marne à l'Aisne, secteur du Godat, plus de 5 kilomètres de ponts et passerelles, malgré les bombardements incessants et les feux d'infanterie, a en outre participé à l'attaque de Berlericourt. S'est encore signalé sous les ordres du capitaine André, au cours des opérations dans le Tardenois du 16 juillet au 3 août 1918, créant des passages à travers les réseaux ennemis, sous le feu des mitrailleuses et participant à l'assaut de l'infanterie dans le bois de Courton. Puis, sans arrêt, pendant la retraite des Allemands sur la Vesle, a rétabli les ponts de l'Ardre, par un travail incessant de jour et de nuit, sous de violents bombardements. — ( Décision du général commandant en chef, du 3 septembre 1918. )

2° Unité d'élite dont la valeur s'est à nouveau affirmée au cours des offensives de Champagne du 26 septembre au 9 octobre 1918. Sous les ordres du capitaine André, a suivi au plus près la progression de la ligne d'infanterie au cours des journées des 26, 27, 28 et 29 septembre 1918, créant, malgré les tirs d'artillerie et de mousqueterie ennemis, un réseau de pistes, qui a permis l'accompagnement constant de l'attaque par l'artillerie et les ravitaillements de toute nature des unités engagées, ne se laissant arrêter ni par les pertes, ni par la fatigue. Pendant la même période, ses détachements de reconnaissance, marchant avec les bataillons de première ligne, ont reconnu et empêché de nuire les dispositifs de destruction préparés par l'ennemi, notamment les fourneaux de mines des ouvrages d'art de la voie ferrée de Challerange. A effectué dans de remarquables conditions de célérité, et malgré les plus violents bombardements, la reconstruction des points de passage sur l'Alin. Dans la période du 4 au 9 octobre, a collaboré intimement à l'action de l'infanterie, précédant l'assaut et créant au moyen d'explosifs, dans les réseaux ennemis du bois de la Puce, les brèches qui ont permis le débouché de notre attaque du 8 octobre au matin. A conservé, en toutes circonstances, le moral splendide qui caractérise les troupes de la division. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef les armées de l'Est, du 11 décembre 1918. )

56e RÉGIMENT D'INFANTERIE
J.O. du 22 janvier 1919 - Page 854

1° Régiment d'élite qui a toujours fait preuve depuis le début de la campagne, de ténacité dans la défensive et d'élan dans l'attaque. Sous l'énergique impulsion du lieutenant-colonel Greiner, a, au cours des opérations du 18 au 22 août 1918, pris part à deux attaques ; a atteint tous ces objectifs en faisant des centaines de prisonniers et capturant 33 canons dont 27 lourds, de nombreuses mitrailleuses et un matériel considérable. — ( Décision du général commandant en chef, du 23 septembre 1918. )

2° Régiment d'élite qui, en août 1916, sous Verdun, a fait preuve des plus belles vertus militaires dans l'attaque comme dans la défense. Tandis qu'une partie du régiment enlevait avec un élan admirable, les 2 et 3 août, la station de Fleury et les ouvrages au sud-ouest de Fleury, faisant plus de 600 prisonniers, l'autre partie chargée d'arrêter l'ennemi qui s'avançait sur le fort de Souville, le forçait le 3 août, à stopper, faisait face le 5 août, à une nouvelle et puissante offensive et maintenait intact, grâce à des contre-attaques vigoureuses et répétées, le terrain confié à sa garde. Après s'être particulièrement distingué dans l'offensive du 18 août au 3 septembre 1916, dans le Soissonnais, a repris la lutte du 9 au 20 octobre 1918, entre Saint-Quentin et Guise, réussissant notamment, le 18 octobre, par sa ténacité, à s'emparer du village d'Aisonville, malgré la résistance désespérée de l'ennemi. A fait 135 prisonniers, pris 3 canons, 7 mortiers et un matériel considérable. — ( Ordre du 15 décembre 1918. )

68e RÉGIMENT D'INFANTERIE
J.O. du 22 janvier 1919 - Page 854

1° Brillant régiment qui a donné depuis le début de la campagne, quantité de preuves d'esprit de discipline et de sacrifice le plus élevé et qui, partout où il a été engagé, a su se faire redouter de l'ennemi. Au cours des combats des 22, 23 et 24 août 1918, sous l'énergique impulsion de son chef, le lieutenant-colonel Rosset, a poursuivi vigoureusement l'ennemi, refoulant les éléments avancés ; malgré une résistance acharnée, s'est emparé d'une position importante que l'adversaire avait ordre de défendre à tout prix, l'a conservée en dépit des contre-attaques les plus violentes, faisant de nombreux prisonniers de trois régiment d'infanterie, quatre bataillons de chasseurs et un régiment de la garde. — ( Décision du général commandant en chef, du 28 septembre 1918. )

2° A réussi, le 25 octobre 1918, sous l'énergique commandement du lieutenant-colonel Burtschell, à franchir de vive force et sous un feu violent la Souche que l'ennemi voulait interdire à tout prix. A maintenu une solide tête de pont malgré les contre-attaques ; a séjourné toute une semaine sur un terrain inondé et, réparant sans arrêt les passerelles coupées constamment, a réussi, par un effort incessant, à déterminer la retraite de l'ennemi qu'il a suivi jusqu'au 9 novembre et bousculé au delà de la Serre, de la Brune et du Thon, sans lui laisser le moindre répit et lui faisant de nombreux prisonniers. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef les armées françaises de l'Est, du 20 décembre 1918. )

122e RÉGIMENT D'INFANTERIE
J.O. du 22 janvier 1919 - Page 854

1° Chargé d'enlever deux importantes positions ennemies sur un front de 900 mètres et une profondeur de 2 kilomètres, habilement dirigé par son chef, le lieutenant-colonel Gracy, s'est porté vaillamment à l'attaque et, d'un seul bond, a enlevé tous ses objectifs malgré la résistance acharnée de mitrailleuses ennemies. Sous un violent bombardement, s'est immédiatement organisé sur la position conquise, brisant les contre-attaques répétées de l'adversaire et s'emparant de 400 prisonniers dont 6 officiers, de 21 mitrailleuses, 8 minenwerfer et d'un important matériel. — ( Ordre du 20 septembre 1918. )

2° Beau régiment. Sous l'impulsion ardente de son chef, le colonel Gracy, n'a cessé de faire preuve du plus bel allant et de l'esprit offensif le plus accentué. Le 4 mai 1918, au cours de la bataille des Flandres, a brillamment enlevé un point d'appui important, qu'il a conservé pendant quatorze jours avec une superbe ténacité, dans les conditions les plus dures, en améliorant constamment sa position malgré de nombreuses contre-attaques. A donné de nouvelles preuves de sa valeur, du 3 septembre au 3 novembre 1918, au cours de la bataille sur l'Ailette, en enlevant par une série de vifs combats, un hameau et un ensemble de bois fortement défendus ; puis, en talonnant sans répit jusqu'à la Serre, les arrière-gardes ennemies, malgré les difficultés d'un terrain sur lequel l'adversaire avait accumulé les obstacles et qu'il défendait âprement. A fait dans cette période plus de 250 prisonniers, capturant 40 mitrailleuses et 15 canons de tranchée. — ( Décision du maréchal commandant en chef, du 18 décembre 1918. )

154e RÉGIMENT D'INFANTERIE
J.O. du 22 janvier 1919 - Page 854

1° Brave régiment qui s'est déjà distingué aux attaques de Champagne, à Fleury-sous-Verdun, à la butte du Mesnil. Sous le commandement du lieutenant-colonel Des Essarts, a combattu sans arrêt du 18 au 23 août 1918, atteignant tous ses objectifs, faisant 250 prisonniers et prenant un nombreux matériel. — ( Décision du général commandant en chef, du 30 septembre 1918. )

2° Très beau régiment, qui toujours attaqué et résisté avec un superbe allant et une parfaite endurance : du 3 au 9 août 1916, malgré les plus violents bombardements, les réactions énergiques de l'infanterie ennemie, a attaqué et enlevé les avancées du village de Fleury, puis par une lutte ardente et continue contre un adversaire nombreux et tenace, a pris pied dans le village et en a conquis la majeure partie. S'est distingué à nouveau dans le Soissonnais, en mai 1918, et au cours des attaques d'août et septembre 1918. A repris la lutte du 9 au 20 octobre 1918, entre Saint-Quentin et Guise. Chargé de l'attaque de Bernoville, puissamment organisé et défendu, a fourni pendant dix jours un effort considérable et à la suite d'une lutte meurtrière de maison à maison, a finalement chassé l'ennemi de la position, faisant plus de 100 prisonniers, s'emparant de trois mortiers et d'une cinquantaine de mitrailleuses. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef les armées françaises de l'Est, du 15 décembre 1918. )

232e RÉGIMENT D'INFANTERIE
J.O. du 22 janvier 1919 - Page 854

1° Sous les ordres du lieutenant-colonel Lugand, engagé dans de durs combats, du 28 août au 3 septembre 1918, a fait preuve d'un mordant, d'un entrain et d'une endurance de premier ordre, progressant de 4 kilomètres malgré la résistance acharnée de l'ennemi, lui enlevant 3 canons, des minen et un grand nombre de mitrailleuses et lui faisant 500 prisonniers. — ( Décision du général commandant en chef, du 8 octobre 1918. )

2° Pendant la période du 5 au 11 novembre 1918, sous les ordres du lieutenant-colonel Lugand, a poursuivi l'ennemi sur une profondeur de 60 kilomètres, franchi trois rivières sous son feu, sans attendre que les passages soient rétablis, triomphant, par son élan, de la résistance meurtrière des arrière-gardes allemandes. A délivré plusieurs villages de haute lutte, fait des prisonniers, capturé plusieurs canons, des minenwerfer, des mitrailleuses et des dépôts considérables de matériel et de munitions. — ( Décision du maréchal commandant en chef, du 17 décembre 1918. )

325e RÉGIMENT D'INFANTERIE
J.O. du 22 janvier 1919 - Page 854

1° Dans les combats du 28 août au 3 septembre 1918, a montré, sous les ordres du colonel Pernin, un esprit offensif et une ténacité de premier ordre. Chargé d'enlever le village de Chavigny, puissamment fortifié et défendu par une nombreuse garnison, a réussi complètement son opération, en prenant à l'ennemi près de 400 prisonniers, 10 minen et une centaine de mitrailleuses. — ( Décision du général commandant en chef, du 8 octobre 1918. )

2° Du 5 au 11 novembre 1918, malgré le mauvais temps, la fatigue extrême des hommes et la résistance désespérée de l'ennemi, sous les ordres du colonel Pernin, a franchi à gué trois rivières, délivré dix-huit villages et chassé les Allemands sur une profondeur de plus de 60 kilomètres, s'emparant de trois canons, de mitrailleuses et d'un matériel considérable. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef les armées françaises de l'Est, du 17 décembre 1918. )

330e RÉGIMENT D'INFANTERIE
J.O. du 22 janvier 1919 - Page 854

1° Régiment plein d'allant et de haute valeur morale. A réalisé, au cours d'une bataille d'une durée de huit jours, une progression importante et continue, malgré la résistance acharnée de l'ennemi ; lui a fait de nombreux prisonniers, enlevé plusieurs canons et un grand nombre de mitrailleuses. Enfin, bien qu'épuisé par une lutte incessante de plusieurs jours, a arrêté net, sous la direction personnelle du lieutenant-colonel Madamet, une contre-attaque ennemie forte de trois bataillons, lui a fait subir, dans un sanglant corps à corps, un échec complet, lui enlevant ses mitrailleuses et faisant de nouveaux prisonniers. — ( Décision du général commandant en chef, du 1er novembre 1918. )

2° Le 27 mai 1918, sous le commandement du lieutenant-colonel Madamet, a, pendant sept heures, soutenu le choc de plusieurs divisions allemandes, maintenant ses positions par une résistance allant jusqu'au corps à corps et par des contre-attaques, donnant ainsi un superbe exemple d'opiniâtreté et de bravoure. Submergé par le nombre, menacé encerclement, s'est, avec quelques groupes de survivants, frayé un chemin à la baïonnette et a lutté jusqu'au soir. Le 28 mai, réduit à quelques centaines d'hommes groupés autour du commandant du régiment, a continué à faire face à l'ennemi, luttant sur ses nouveaux emplacements jusqu'au moment où il a été dégagé par une contre-attaque de troupes amenées de l'arrière. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef les armées françaises de l'Est, du 12 décembre 1918. )

252e RÉGIMENT D'ARTILLERIE DE CAMPAGNE
J.O. du 22 janvier 1919 - Page 855

1° Régiment animé du plus pur esprit d'abnégation et de sacrifice, se dépensant sans compter. Sous l'active impulsion de son chef, le lieutenant-colonel Guichard, a pris part, sans aucun repos, pendant trois mois, à toutes les opérations offensives. Jeté dans la bataille le 1er juin 1918, après plusieurs jours de marches forcées, a contribué pour une large part, d'abords à arrêter 1'ennemi grâce au concours de tous les instants qu'il a assuré à l'infanterie, puis à briser ses contre-attaques en lui infligeant de lourdes pertes. Le 18 juillet, a ouvert la brèche et, du 18 au 24 août, a appuyé avec énergie et le plus bel entrain la progression victorieuse de l'infanterie de la division. — ( Décision du général commandant en chef, du 30 septembre 1918. )

2° Régiment d'élite qui, sous le commandement du lieutenant-colonel Guichard, a montré une fois de plus toute sa valeur militaire et technique. Après avoir combattu pour la conquête des plateaux du Soissonnais, a pris part, sans aucun repos, à tous les combats qui se sont livrés pour la libération de la Belgique. Est resté constamment sur la brèche, en dépit de la faiblesse de ses effectifs ; a appuyé les attaques successives de six divisions, méritant chaque fois les plus vifs éloges pour la précision de ses tirs, pour l'aide apportée à l'infanterie, pour l'ardeur combative manifesté dans la poursuite. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef les armées françaises de l'Est, du 9 décembre 1918. )

73e RÉGIMENT D'INFANTERIE
J.O. du 24 janvier 1919 - Page 923

1° Sous le commandement du colonel Trufet, vient à nouveau de faire preuve de l'invincible ténacité déployée à Verdun, dans la Somme et en Belgique. A tenu tête, du 31 mai au 4 juin 1918, à des attaques violentes et répétées, conservant la possession d'un village dont les troupes allemandes avaient reçu l'ordre de s'emparer à tout prix, brisant, dans une lutte corps à corps, leurs efforts désespérés. Rentré en ligne le 11 juin, a contribué à arrêter, le 12, une puissante attaque ennemie, maintenant inviolée notre ligne principale de résistance et infligeant à l'ennemi les plus lourdes pertes. — ( Décision du général commandant en chef, du 31 août 1918. )

2° Sous le commandement du lieutenant-colonel Trufet, après avoir donné à Verdun la preuve d'une ténacité invincible, et, dans la Somme, celle d'une ardeur irrésistible en entrant le premier dans Combles, s'est à nouveau signalé le 31 juillet 1917. S'est emparé de haute lutte de l'objectif qui lui était assigné. Poursuivant son élan, a plus que doublé l'avance prévue, s'emparant d'un important nœud de communications dont la possession importait essentiellement à l'ennemi. A, par suite, réalisé de nouveaux gains en occupant deux batteries à proximité de nos lignes.

7e BATAILLON DE CHASSEURS A PIED
J.O. du 24 janvier 1919 - Page 923

1° Avec les ..., a rivalisé d'énergie et de courage sous la direction du lieutenant-colonel Tabouis, commandant la 1re brigade de chasseurs, pour se rendre maître, après plusieurs semaines de lutte pied à pied et une série d'assauts à la baïonnette, de tous les retranchement accumulés par l'ennemi sur la position de l'Hartmannswillerkopf. — ( Ordre du 3 avril 1915. )

2° Comprise dans la citation collective suivante : Le 1er groupe de chasseurs, commandé par le lieutenant-colonel Beauser, et comprenant le 7e bataillon ( commandant Burtaire ), et les ... : a résisté en 1917, sans lâcher un pouce de terrain et malgré des pertes considérables, à de nombreuses attaques allemandes dans le secteur de Courcy et sur les plateaux de Craonne. Jeté, le 27 mai 1918, dans la bataille devant Ypres, a, par une contre-attaque fougueuse, en pleine nuit, dans un terrain inconnu, arrêté une offensive allemande, puis, par d'incessants efforts, dégagé en quinze jours, le flanc droit de l'armée anglaise. A ainsi contribué puissamment à sauver Ypres. Le 26 juillet, en Champagne, engagé par bataillons séparés, a repris à l'ennemi une partie des points d'appui volontairement abandonnés le 15. Au mois d'août, a enlevé Tilloloy, entamé la puissante position allemande de Crapeaumesnil, harcelé l'ennemi dans une poursuite victorieuse jusqu'au canal du Nord. En octobre, a percé la position Hindenburg. A terminé la guerre à l'avant-garde de la poursuite, bousculant les mitrailleurs ennemis et gagnant onze kilomètres en quatre heures. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef les armées de l'Est, du 25 décembre 1918. )

47e BATAILLON DE CHASSEURS A PIED
J.O. du 24 janvier 1919 - Page 924

1° Bataillon d'une ténacité et d'un allant splendides. S'est de nombreuses fois distingué au cours de la campagne. Le 4 octobre 1918, sous le commandement du chef de bataillon Tissot, a forcé le passage du canal de Saint-Quentin et, en dépit des marais et de la résistance acharnée de l'ennemi, s'est emparé du village de Morcourt, faisant plus de 150 prisonniers, s'emparant de nombreuses mitrailleuses et d'un butin considérable. A maintenu ses gains malgré les contre-attaques les plus violentes. — ( Décision du général commandant en chef, du 8 novembre 1918. )

2° Comprise dans la citation collective suivante : Le 1er groupe de chasseurs, commandé par le lieutenant-colonel Beauser, et comprenant le 47e bataillon ( commandant Tissot ) et les ... : a résisté en 1917, sans lâcher un pouce de terrain et malgré des pertes considérables, à de nombreuses attaques allemandes dans le secteur de Courcy et sur les plateaux de Craonne. Jeté, le 27 mai 1918, dans la bataille devant Ypres, a, par une contre-attaque fougueuse, en pleine nuit, dans un terrain inconnu, arrêté une offensive allemande, puis, par d'incessants efforts, dégagé en quinze jours, le flanc droit de l'armée anglaise. A ainsi contribué puissamment à sauver Ypres. Le 26 juillet, en Champagne, engagé par bataillons séparés, a repris à l'ennemi une partie des points d'appui volontairement abandonnés le 15. Au mois d'août, a enlevé Tilloloy, entamé la puissante position allemande de Crapeaumesnil, harcelé l'ennemi dans une poursuite victorieuse jusqu'au canal du Nord. En octobre, a percé la position Hindenburg. A terminé la guerre à l'avant-garde de la poursuite, bousculant les mitrailleurs ennemis et gagnant onze kilomètres en quatre heures. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef les armées de l'Est, du 25 décembre 1918. )

53e BATAILLON DE CHASSEURS A PIED
J.O. du 24 janvier 1919 - Page 924

1° Avec les ..., a rivalisé d'énergie et de courage, sous la direction du lieutenant-colonel Tabouis, commandant la 1re brigade de chasseurs, pour se rendre maître après plusieurs semaines de lutte pied à pied et une série d'assauts à la baïonnette de tous les retranchements accumulés par l'ennemi sur la position de l'Hartmannswillerkopf. — ( Ordre du 3 avril 1915. )

2° Le 4 novembre 1918, sous le commandement du chef de bataillon Vermeersch, par une manœuvre de grande envergure et aussi hardie dans la conception que délicate dans l'exécution, a fait tomber une partie importante de la position du canal de la Sambre et de l'ancienne Sambre, atteignant, à force d'audace et de ténacité, les objectifs assignés et capturant 15 officiers, 350 hommes, deux batteries de 77, trente mitrailleuses, des minenwerfer et un matériel considérable. Bataillon au moral élevé, remarquablement manœuvrier qui s'est spécialement distingué à l'Hartmannswillerkopf en 1915, en Flandre, en Champagne et dans la région de Saint-Quentin en 1918. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef les armées de l'Est, du 26 décembre 1918. )

62e BATAILLON DE CHASSEURS A PIED
J.O. du 24 janvier 1919 - Page 924

1° Bataillon splendide, s'est continuellement distingué par son allant et sa ténacité. Le 2 octobre 1918, sous le commandement du chef de bataillon Dugaleix, a réussi par ses propres moyens à jeter des éléments au delà d'un canal fortement défendu, pénétrer dans les organisations ennemies et ramener des prisonniers. Le 4 octobre, a brillamment franchi le canal de Saint-Quentin, malgré les obstacles de toute nature, s'est emparé du village de Morcourt, faisant 180 prisonniers, s'emparant de l4 mitrailleuses, 20 mitraillettes, 5 minenwerfer et d'un matériel considérable. A maintenu sa position malgré de violentes contre-attaques. — ( Décision du général commandant en chef, du 8 novembre 1918. )

2° Le 4 novembre 1918, sous le commandement du capitaine adjudant-major Pillet, attaquant une des parties les plus fortes de la position du canal de la Sambre et de l'ancienne Sambre, a, par une manœuvre audacieuse et des plus difficiles, fixé les résistances ennemies et forcé le passage sur certains points, fait tomber ces résistances en utilisant le passage préparé sur d'autres points, accomplissant parfaitement sa mission, atteignant ses objectifs, permettant aux bataillons voisins de faire une quantité de prisonniers et capturent lui-même trente-cinq hommes, huit mitrailleuses, dix mitraillettes, quatre minenwerfer, deux fusils antitanks, trente et un caissons d'artillerie et un matériel considérable. Bataillon remarquablement manœuvrier, tenace et habile dans les situations les plus délicates, qui s'est distingué au cours de la campagne, spécialement à Ypres, Saint-Eloi ( novembre-décembre 1914 ), dans les opérations de la Somme ( août et novembre 1916 ) et au forcement du passage de Saint-Quentin à Morcourt ( octobre 1918 ). Cité à l'ordre de l'armée pour ce fait d'armes. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef les armées de l'Est, du 25 décembre 1918. )

63e BATAILLON DE CHASSEURS A PIED
J.O. du 24 janvier 1919 - Page 924

1° Pendant les journées des 5, 6, 7 et 8 octobre 1918, sous l'impulsion de son chef, le commandant Gresser, a donné de nouvelles preuves de son entrain et de son endurance et a obtenu, malgré des pertes sévères, des résultats considérables en s'emparant du village de Lesdins, malgré une résistance opiniâtre de l'ennemi dont les positions avoisinantes étaient encore intactes, en poursuivant son avance le long de la vallée de la Somme dont les hauteurs, sur les deux rives, n'étaient pas encore tombées, et en amenant l'évacuation du village d'Essigny-le-Petit. A fait, au cours de ces combats, 103 prisonniers. — ( Décision du général commandant en chef, du 9 novembre 1918. )

2° Comprise dans la citation collective suivante : Le 3e groupe de chasseurs alpins, sous le commandement du lieutenant-colonel Tiersonnier, composé de trois bataillons d'élite : le 63e bataillon ( commandant Gresser ) et les ..., s'est particulièrement distingué au cours des dernières opérations de la guerre. Après quarante jours ininterrompus de rude campagne et avec des effectifs réduits de moitié, a préparé et exécuté de vive force le franchissement du canal de la Sambre, faisant des prisonniers et capturant un matériel important. Les 7 et 8 novembre, ayant l'honneur de faire l'avant-garde de la division, conquit avec ses seules ressources, mais grâce au courage et à l'habileté de tous, les villages de Fontenelle, Floyon, Prouy, Pairée, Etroeungt et de nombreux hameaux, libérant une population de plus de 7,000 âmes. N'a demandé à l'artillerie qu'un très faible concours afin d'épargner une population déjà tant éprouvée par quatre ans d'occupation ennemie. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef les armées de l'Est, du 25 décembre 1918. )

5e RÉGIMENT DE MARCHE DE TIRAILLEURS
J.O. du 24 janvier 1919 - Page 924

1° Régiment de nouvelle formation qui, pour ses premières armes, vient de se classer parmi les meilleurs par sa bravoure, sa ténacité et son esprit de sacrifice. Le 10 août, sous les ordres du lieutenant-colonel Fournié, a parcouru, dans un élan superbe, plus de 7 kilomètres, enlevant successivement trois villages et un bois fortement organisés et vigoureusement défendus, franchissant une rivière sur un pont violemment bombardé et prenant possession du point le plus élevé d'un plateau, clef de la résistance ennemie. Dans une lutte ardente, progresse, les 11 et 12 août, de plus de 1,200 mètres sur ce plateau, enlevant de haute lutte les organisations ennemies et une ferme opiniâtrement défendue et se maintient les positions conquises jusqu'à la relève, repoussant toutes les contre-attaques. Du 19 au 23 août, rentre dans la bataille, continue à faire tomber des positions fortement organisées et atteint tous les objectifs assignés, malgré des pertes cruelles. — ( Décision du général commandant en chef, du 28 septembre 1918. )

2° Magnifique régiment d'ardeur et d'endurance qui, sous les ordres de son chef, le lieutenant-colonel Fournié, a remporté de brillants succès au cours des opérations offensives du 26 septembre au 17 octobre, et dans les premiers jours de novembre 1918. Pénétrant de plus de 17 kilomètres dans les positions allemandes, a enlevé, d'un magnifique élan, quatre lignes de la formidable organisation ennemie de Champagne, et, en dépit de la vive résistance qu'il a rencontrée, a conquis ou collaboré à la conquête de deux villages et de plusieurs bois et ouvrages fortifiés puissamment, garnis de mitrailleuses. A occupé trois plateaux défendus avec opiniâtreté, dont l'un nous a donné l'accès de l'Aisne ; puis, le 1er novembre, d'un nouvel et superbe élan, a traversé l'Aisne et la région inondée en face de Savigny ; a réussi à s'emparer, malgré la défense acharnée de l'ennemi, des ouvrages du plateau de la Croix-Darie qui empêchait la progression vers l'Est des troupes de Vouziers. A capturé 420 prisonniers, 3 canons, 6 minenwerfer, 75 mitrailleuses, plusieurs dépôts importants de munitions et de matériel. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef les armées françaises de l'Est, du 25 décembre 1918. )

18e RÉGIMENT D'ARTILLERIE DE CAMPAGNE
J.O. du 24 janvier 1919 - Page 924

1° Régiment d'artillerie remarquable par sa ténacité au combat, son endurance et son dévouement à l'infanterie. Après s'être distingué à Moronvillers et à Verdun où il a subi de lourdes pertes, vient pendant treize jours de bataille continue de se faire admirer, sous les ordres du lieutenant-colonel François, par l'audace et la rapidité de ses déploiements en rase campagne sous le feu de l'artillerie et de l'infanterie ennemies, son entrain exceptionnel et son mépris absolu du danger. — ( Décision du général commandant en chef, du 10 septembre 1918. )

2° Régiment d'élite qui, au cours des offensives sur l'Ailette et sur l'Oise, a, sous les ordres du lieutenant-colonel François, donné une nouvelle preuve des plus belles qualités morales et techniques. Dans les journées des 26 et 27 septembre 1918, a, sans la moindre défaillance et en dépit de violents bombardements par obus toxiques, rempli avec un plein succès les missions délicates qui lui ont été confiées. Grâce à la précision de ses tirs, à la rapidité de ses déplacements, au dévouement et à l'énergie de tous pour maintenir sa liaison avec l'infanterie, a contribué dans une large mesure au succès de la division. — ( Ordre du 21 décembre 1918. )

24e RÉGIMENT D'ARTILLERIE
J.O. du 24 janvier 1919 - Page 924

1° Pendant la préparation et au cours de l'attaque d'avril 1917, a, sous le commandement du chef d'escadron Teulier, commandant le régiment, des chefs d'escadron Lartigue, Soule,Millot, commandants de groupe, témoigné de remarquables qualités de bravoure, d'endurance et abnégation. A ainsi réussi à placer et à approvisionner ses neuf batteries dans une tranchée de soutien à 400 mètres de l'ennemi, surmontant à force d'énergie tenace les difficultés considérables qu'offraient un terrain détrempé par les pluies et les boyaux effondrés. A subi de grandes pertes d'officiers, d'hommes et de matériel sous des tirs de contre-préparation particulièrement violents. Le jour de l'attaque, n'a pas cessé de tirer sous un feu intense de gros calibres, dans des conditions techniques très difficiles. — ( Ordre du 19 octobre 1917. )

2° Régiment animé du plus bel esprit militaire. Malgré les pertes sérieuses subies au cours de la campagne, a toujours gardé un moral élevé. Le 26 et le 30 mars 1918, ses batteries ayant été engagées dans la bataille au fur et à mesure de leur débarquement, a contribué dans une large mesure à l'arrêt de l'ennemi, devant le mont Renaud, au cours des journées du 31 mai au 13 juin 1918, a participé, sous les ordres du lieutenant-colonel Dumas, aux durs combats livrés sur les plateaux ouest de Soissons, ses batteries se déployant dans les conditions les plus sévères devant un ennemi en marche et réussissant à le contenir. Au cours des opérations offensives, à l'ouest de Saint-Quentin, en août, septembre 1918 et sur la Serre en octobre 1918, a continué à faire preuve des mêmes remarquables qualités techniques et de la même audace, et a apporté ainsi le concours le plus efficace à l'infanterie qui, à plusieurs reprises, lui a témoigné spontanément sa confiance et sa reconnaissance. — ( Ordre du 23 décembre 1918. )

3e RÉGIMENT DU GÉNIE – COMPAGNIE 1/13
J.O. du 24 janvier 1919 - Page 925

1° Sous le commandement du capitaine Chavagnac, pendant les attaques d'octobre 1917 dans les Flandres, a, en cinq nuits, travaillant sous le feu des canons et des mitrailleuses, assuré trois passages sur une largeur de 650 mètres. A réussi à établir un quatrième passage en travaillant dans l'eau de jour et de nuit dans des conditions de rapidité exceptionnelles. — ( Ordre du 7 décembre 1917. )

2° Comprise dans la citation collective ci-après : Compagnie 1/13 du génie et la ... : compagnies du génie également ardentes au travail et au combat. Les 3, 4 et 12 juin 1918, ont contribué avec vigueur à la défense de points importants de nos lignes, organisant sous le feu, puis défendant avec opiniâtreté et succès les positions qui leur étaient confiées, malgré la violence des bombardements et des attaques. — ( Ordre du 24 décembre 1918. )

3e RÉGIMENT DU GÉNIE – COMPAGNIE 1/63
J.O. du 24 janvier 1919 - Page 925

1° Sous le commandement du lieutenant Fiquemont, pendant les attaques d'octobre 1917 dans les Flandres, a dirigé inlassablement le transport en première ligne du matériel de franchissement sous des bombardements intenses. A, par la suite, pendant trois jours et trois nuits, réussi à construire quatre passerelles en travaillant dans l'eau et malgré le feu de l'ennemi. — ( Ordre du 7 décembre 1917. )

2° Comprise dans la citation collective ci-après : Compagnie 1/63 du 3e régiment du génie et la ... : compagnies de génie, également ardentes au travail et au combat. Les 3, 4 et 12 juin 1918, ont contribué avec vigueur à la défense de points importants de nos lignes, organisant sous le feu, puis défendant avec opiniâtreté et succès les positions qui leur étaient confiées, malgré la violence des bombardements et des attaques. — ( Ordre du 24 décembre 1918. )

6e RÉGIMENT DU GÉNIE – COMPAGNIE 11/1
J.O. du 24 janvier 1919 - Page 925

1° Comprise dans la citation collective ci-après : La 21e division d'infanterie, composée de la compagnie 11/1 du 6e régiment du génie et des ... : le 7 juin 1915, devant la ferme de Toutvent, s'est portée à l'attaque avec un entrain superbe. Grâce à l'héroïsme des officiers et de la troupe, a dépassé, avec un brio admirable et d'un seul élan, deux lignes de tranchées, malgré un barrage terrible d'artillerie — ( Ordre du 22 juin 1915. )

2° Sous la direction intelligente et l'impulsion énergique du capitaine Roou, qui la commande depuis le début de la campagne, s'est signalée par son courage, son dévouement, son labeur acharné au cours des opérations de franchissement du canal des Ardennes et de l'Aisne, du 20 octobre au 7 novembre 1918, près de Pugny ( Ardennes ). Malgré les pertes subies par le feu et par les gaz, au cours de l'établissement et de la préparation de nombreuses passerelles sur le canal, elle établit dans la nuit du 5 au 6 novembre 1918, deux passerelles sur l'Aisne et, dans la journée du 6, les ponts sur le canal et sur l'Aisne, qui ont permis le passage rapide de l'artillerie et de tous les convois de la 21e division d'infanterie, travaillant deux jours et deux nuits sans désemparer. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef les armées françaises de l'Est, du 25 décembre 1918. )

2e RÉGIMENT DU GÉNIE – COMPAGNIE 17/1
J.O. du 24 janvier 1919 - Page 925

1° Comprise dans la citation collective ci-après : La compagnie 17/1 du 2e régiment du génie et la ... : compagnies d'élite qui ont établi, dans la nuit du 28 au 29 août 1918, de nombreuses passerelles sur deux cours d'eau successifs, au contact même de l'ennemi, sous le feu de son infanterie occupant la rive adverse, et sous un tir violent d'artillerie. Malgré les pertes subies et grâce à la valeur des cadres, à la bravoure, à la ténacité, à l'esprit de sacrifice de tous, ont entièrement rempli la mission qui leur était confiée. Ont fait des prisonniers au cours de l'opération. — ( Décision du général commandant en chef, du 4 octobre 1918. )

2° Comprise dans la citation collective ci-après : La compagnie 17/1 du 2e régiment du génie et la ... : au cours des opérations offensives du 16 au 26 octobre 1918, ont établi et maintenu pendant dix nuits consécutives de nombreuses passerelles sur l'Oise, le canal latéral et les dérivations de l'Oise, au contact immédiat de l'ennemi occupant la rive adverse, sous de violents tirs de mitrailleuses et d'artillerie. Grâce à leurs qualités de courage, d'endurance et de ténacité, ont complètement rempli la mission qui leur était confiée. Ont accompli avec un égal succès la même mission sur l'Oise, devant Guise, le 4 novembre 1918. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef les armées françaises de l'Est, du 25 décembre 1918. )

2e RÉGIMENT DU GÉNIE – COMPAGNIE 17/51 H
J.O. du 24 janvier 1919 - Page 925

1° Sous le valeureux commandement du capitaine Patras ( Henri-Marie ), a concouru aux attaques faites par le ... pendant les journées des 18 et 19 mai 1916. A marché à l'assaut avec une bravoure qui a fait l'admiration de tous et a fortement contribué à la conservation de la position conquise, en combattant sans cesse à la grenade et en aménageant les tranchées reprises avec une ténacité indomptable malgré les pertes subies. — ( Ordre du 18 juin 1916. )

2° Comprise dans la citation collective ci-après : La compagnie 17/51 du 2e régiment du génie et la ... : au cours des opérations offensives du 16 au 26 octobre 1918, ont établi et maintenu pendant dix nuits consécutives de nombreuses passerelles sur l'Oise, le canal latéral et les dérivations de l'Oise, au contact immédiat de l'ennemi occupant la rive adverse, sous de violents tirs de mitrailleuses et d'artillerie. Grâce à leurs qualités de courage, d'endurance et de ténacité, ont complètement rempli la mission qui leur était confiée. Ont accompli avec un égal succès la même mission sur l'Oise, devant Guise, le 4 novembre 1918. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef les armées françaises de l'Est, du 25 décembre 1918. )

14e GROUPE D'ARTILLERIE D'ASSAUT
J.O. du 24 janvier 1919 - Page 925

1° Compris dans la citation ci-après : Le groupement 4 d'artillerie d'assaut comprenant le groupe A. S. 14 et les ..., sous le commandement du chef d'escadron Chanoine : merveilleux instrument de combat, dont la préparation morale et matérielle touchait à la perfection. Furieux d'avoir vainement cherché à s'employer lors des opérations de juin 1918, donne une première idée de sa valeur en opérant brillamment au succès du 9 juillet. Puis, son heure étant venue, attaque avec une fougue remarquable, le 18 juillet, assurant à son infanterie une progression de plus de 10 kilomètres dans les lignes ennemies. Affirme sa ténacité, son ardeur combative et sa maitrise, en s'engageant de nouveau avec succès, les 19, 21 et 23 juillet, sans souci de ses pertes et de la fatigue de ses équipages. Par sa bravoure et son esprit de sacrifice, a su forcer l'admiration difficile d'une infanterie brave entre toutes. — ( Décision du général commandant en chef, du 19 septembre 1918. )

2° Compris dans la citation collective ci-après : Groupes d'artillerie d'assaut 14 et ..., sous le commandement du chef d'escadron Chanoine : groupes animés d'un moral élevé, d'une belle ardeur combative et d'un remarquable esprit d'offensive. Le 12 septembre 1918, après un débouché difficile, ont rejoint rapidement l'infanterie d'attaque arrêtée devant un village tête de pont et assuré la conquête de cette importante position, en y entraînant l'infanterie américaine. Le 26 septembre 1918, après un brillant combat livré pour la conquête d'un village, ont repris aussitôt l'attaque. Le 27 septembre, ont attaqué et livré à l'infanterie américaine, arrêtée à ce point depuis vingt-quatre heures, un village et une position importante hérissée de mitrailleuses ennemie. Le 28 septembre, se sont portés à l'attaque de l'objectif suivant, en ont réduit les défenses, y entrainant l'infanterie américaine. — ( Ordre du 21 décembre 1918. )

17e GROUPE D'ARTILLERIE D'ASSAUT
J.O. du 24 janvier 1919 - Page 925

1° Compris dans la citation ci-après : Le groupement 4 d'artillerie d'assaut comprenant le groupe A. S. 17 et les ..., sous le commandement du chef d'escadron Chanoine : merveilleux instrument de combat, dont la préparation morale et matérielle touchait à la perfection. Furieux d'avoir vainement cherché à s'employer lors des opérations de juin 1918, donne une première idée de sa valeur en opérant brillamment au succès du 9 juillet. Puis, son heure étant venue, attaque avec une fougue remarquable, le 18 juillet, assurant à son infanterie une progression de plus de 10 kilomètres dans les lignes ennemies. Affirme sa ténacité, son ardeur combative et sa maitrise, en s'engageant de nouveau avec succès, les 19, 21 et 23 juillet, sans souci de ses pertes et de la fatigue de ses équipages. Par sa bravoure et son esprit de sacrifice, a su forcer l'admiration difficile d'une infanterie brave entre toutes. — ( Décision du général commandant en chef, du 19 septembre 1918. )

2° Compris dans la citation collective ci-après : Groupes d'artillerie d'assaut 17 et ..., sous le commandement du chef d'escadron Chanoine : groupes animés d'un moral élevé, d'une belle ardeur combative et d'un remarquable esprit d'offensive. Le 12 septembre 1918, après un débouché difficile, ont rejoint rapidement l'infanterie d'attaque arrêtée devant un village tête de pont et assuré la conquête de cette importante position, en y entraînant l'infanterie américaine. Le 26 septembre 1918, après un brillant combat livré pour la conquête d'un village, ont repris aussitôt l'attaque. Le 27 septembre, ont attaqué et livré à l'infanterie américaine, arrêtée à ce point depuis vingt-quatre heures, un village et une position importante hérissée de mitrailleuses ennemie. Le 28 septembre, se sont portés à l'attaque de l'objectif suivant, en ont réduit les défenses, y entrainant l'infanterie américaine. — ( Ordre du 21 décembre 1918. )

42e RÉGIMENT D'INFANTERIE COLONIALE
J.O. du 24 janvier 1919 - Page 925

1° Le 25 septembre 1915, a franchi du premier bond plusieurs lignes allemandes très fortes, s'est porté avec un entrain irrésistible jusqu'au contact de la deuxième position ennemie, et s'est ensuite maintenu avec ténacité en dépit des dangers dont l'ennemi pouvait menacer son flanc droit. — ( Ordre du 22 janvier 1916. )

2° Régiment d'élite, auquel est rattaché le ..., comptant parmi les meilleurs de l'armée coloniale, qui vient d'ajouter, sous les ordres du chef de bataillon Montegu, une nouvelle page à sa belle histoire militaire, en rompant le front bulgaro-allemand sur la Cerna et en poursuivant, par des marches forcées, l'ennemi qu'il n'a cessé de talonner pendant trois semaines, en l'empêchant de rétablir son front. En particulier, le 4 octobre, par un raid audacieux de 40 kilomètres, magnifiquement réussi à travers les montagnes serbes, s'est emparé de tous les convois de l'armée allemande de Macédoine, lui enlevant 45 canons, la plupart de gros calibre, de nombreuses mitrailleuses, plus de 100 camions automobiles, 23 fours de campagne, 1,500 voitures et des parcs de toutes sortes. A fait au cours de cette opération 150 prisonniers dont 5 officiers. — ( Ordre du 19 octobre 1918. )

1er RÉGIMENT D'INFANTERIE COLONIALE
J.O. du 28 janvier 1919 - Page 1066

1° Depuis le début de la campagne, a maintes fois donné la preuve de son endurance, de sa solidité et de son héroïsme. Le 25 septembre 1915, vigoureusement entraîné par son chef, le lieutenant-colonel Cahen, blessé au cours de l'action, a brillamment attaqué les positions ennemies, enlevant successivement cinq lignes de tranchées, se portant d'un seul élan jusqu'à des positions d'artillerie, faisant de nombreux prisonniers et s'emparant d'un matériel important. A ensuite tenu solidement le terrain conquis sous un bombardement intense et, malgré la fatigue et les pertes subies, a donné une nouvelle preuve de son énergie et de son allant dans l'attaque du 29 septembre. — ( Ordre du 27 janvier 1916. )

2° Le 15 septembre 1918, le 1er régiment d'infanterie coloniale, auquel était rattaché le 96e bataillon de tirailleurs sénégalais, s'est porté à l'attaque de lignes ennemies puissamment organisées sous bois, en terrain montagneux et très difficile. Sous les ordres du lieutenant-colonel Allard, ce régiment, dans un élan irrésistible, a enlevé la première ligne de défense, puis a poursuivi sa progression sans arrêt, atteignant tous ses objectifs et s'y maintenant malgré des contre-attaques violentes et répétées, assurant ainsi par son mordant et sa ténacité la rupture du front ennemi et permettant l'exploitation immédiate du succès par les troupes de deuxième ligne. — ( Ordre du 29 septembre 1918. )

11e RÉGIMENT DE MARCHE DE TIRAILLEURS
J.O. du 23 février 1919 - Page 1993

1° Jeune régiment indigène formé à l'image de son chef, le lieutenant-colonel Charles Roux, dont il partage la confiance, l'ardeur et la vaillance communicatives. Les 16 et 17 octobre 1918, sous le commandement provisoire du chef d'escadrons Beugnot, et après une lutte dont l'opiniâtreté ne se démentit pas un seul instant, est parvenu à arracher à l'ennemi, dans des conditions qui eussent fait hésiter les plus braves, le passage de la Serre. Par cette manœuvre hardie, exécutée sous de violents feux de mitrailleuses et d'artillerie, a contraint l'ennemi à la retraite et décidé, sur un front garni de défenses et protégé par 1,000 et 1,500 mètres d'inondation, de l'offensive de toute la division dont il fait partie. A pris ensuite la tête de la poursuite et talonné l'adversaire jusqu'à 10 kilomètres en lui faisant des prisonniers. — ( Ordre du 8 novembre 1918. )

2° Régiment magnifique, bien que de formation récente : sous le commandement de son chef, aussi modeste qu'héroïque, le lieutenant-colonel Charles Roux, a attaqué sans répit les 20, 21 et 23 juillet 1918 devant Tigny et le bois d'Hartennes, toujours avec le même entrain, le même esprit de sacrifice et de dévouement, malgré des pertes très lourdes, malgré la désorganisation de ses cadres, faisant des prisonniers, prenant des mitrailleuses et se cramponnant au terrain conquis. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef les armées françaises de l'Est, du 11 décembre 1918. )

7e RÉGIMENT D'INFANTERIE
J.O. du 24 février 1919 - Page 2102

1° Sous le commandement du lieutenant-colonel Bouret, jeté en pleine bataille, le 29 mai 1918, au fur et à mesure du débarquement de ses unités, et chargé de tenir un large front, s'est cramponné au terrain avec une énergie farouche et a résisté pendant quatre jours aux attaques furieuses d'un ennemi très supérieur en nombre, sans jamais lâcher un pouce de terrain. Toujours en flèche, débordé à deux reprises de plus de deux kilomètres, est resté inébranlable sur ses positions, ne se repliant jamais que sur ordre formel, faisant preuve d'un héroïsme sublime et d'une abnégation sans borne. — ( Décision du général commandant en chef, du 14 juillet 1918. )

2° Le 24 avril 1918, chargé de la défense d'un point important, a réussi, sous l'habile direction du colonel Bouret, et grâce à l'héroïque défense du commandant Arguey-Rolles, à repousser pendant quinze heures des assauts répétés, menés par l'ennemi avec acharnement et des moyens puissants. A infligé aux assaillants de lourdes pertes et a résisté dans le plus bel esprit de sacrifice, jusqu'à la limite de ses forces. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef, du 7 janvier 1919. )

89e RÉGIMENT D'INFANTERIE TERRITORIALE
J.O. du 24 février 1919 - Page 2102

1° Lors de récentes opérations, a, pendant une semaine, pris une part active à la défense de positions importantes et s'est signalé, en toutes circonstances par sa belle conduite au feu. Engagé en première ligne les quatre derniers jours, s'est montré digne de combattre à côté des unités actives, en supportant sans défaillance des bombardements exceptionnellement violents et contribuant efficacement à briser les attaques ennemies. — ( Décision du général commandant en chef, du 6 juillet 1918. )

2° Régiment territorial, animé d'un noble esprit de dévouement et de sacrifice. Jeté en pleine bataille des Flandres, du 20 octobre au 16 novembre 1914, a réussi, par sa résistance acharnée, par ses vigoureuses contre-attaques notamment à la Maison du Passeur et au Pont de Stenstraete à arrêter la progression ennemie dans un terrain difficile malgré les dangers et les fatigues, faisant ainsi l'admiration des troupes actives qui combattaient avec lui. — ( Ordre du 3 janvier 1919. )

90e RÉGIMENT D'INFANTERIE TERRITORIALE
J.O. du 24 février 1919 - Page 2102

1° Lors de récentes opérations, a, pendant une semaine, sous les ordres du colonel Guilhamat, pris une part active à la défense de positions importantes et s'est signalé, en toutes circonstances, par sa belle conduite au feu. Engagé en première ligne les quatre derniers jours, s'est montré digne de combattre à côté des unités actives, en supportant sans défaillance des bombardements exceptionnellement violents et contribuant efficacement à briser les attaques ennemies. — ( Décision du général commandant en chef, du 6 juillet 1918. )

2° Régiment territorial, animé d'un noble esprit de dévouement et de sacrifice. Jeté en pleine bataille des Flandres, du 20 octobre au 16 novembre 1914, a réussi, par sa résistance acharnée, par ses vigoureuses contre-attaques notamment à la Maison du Passeur et au Pont de Stenstraete à arrêter la progression ennemie dans un terrain difficile malgré les dangers et les fatigues, faisant ainsi l'admiration des troupes actives qui combattaient avec lui. — ( Ordre du 3 janvier 1919. )

5e RÉGIMENT DE CUIRASSIERS A PIED
J.O. du 24 février 1919 - Page 2102

1° Jeté dans la bataille le 4 avril 1918, a héroïquement lutté contre des forces allemandes nombreuses et acharnées, et, par l'habileté de manœuvre, la ténacité et l'esprit de sacrifice manifestés par tous les bataillons et en particulier par le 2e bataillon, sous les ordres du commandant Spitzer, a enrayé la progression de l'ennemi sur des positions très importantes de la bataille générale. — ( Décision du général commandant en chef, du 13 juillet 1918. )

2° Après s'être distingué sur l'Avre à la bataille de Moreuil ( 4 au 11 avril 1918 ), a été, du 27 mai au 14 juin, engagé presque sans interruption, sous le commandement du lieutenant-colonel Altmayer. N'a pas cessé d'opposer à un ennemi très supérieur en nombre une résistance magnifique, lui infligeant les plus lourdes pertes. Le 13 juin, dans la région de Saint-Pierre-Aigle, s'est accroché à un plateau dénudé, y a résisté toute la journée, quoique débordé sur ses deux flancs. Ne s'est retiré que sur un ordre du commandement, en laissant devant lui des réseaux de fils de fer couverts de cadavres allemands, et en défendant le terrain pied à pied. Le 14 juin, s'est maintenu sur une position avancée à plus de deux kilomètres à l'intérieur des lignes ennemies. A conservé ainsi une précieuse base de contre-attaque qui a permis à des troupes fraîches de reconquérir le lendemain et les jours suivants, une partie du terrain perdu. Enfin, pendant les mois de septembre et octobre, en Woëvre, par des coups de main hardiment exécutés, a donné la preuve du brillant esprit offensif qui l'anime et fait de nombreux prisonniers.

8e RÉGIMENT DE CUIRASSIERS A PIED
J.O. du 24 février 1919 - Page 2102

1° Sous les ordres du lieutenant-colonel Léandri, a donné, dans la journée du 4 avril 1918, la mesure d'une troupe sachant n'épargner aucun sacrifice. A maintenu pendant six heures toutes ses positions, malgré une poussée ennemie très violente, ne s'est replié sur des positions légèrement en arrière que sur le point d'être encerclé, n'a cédé que pas à pas, faisant subir à l'ennemi les pertes les plus lourdes et multipliant dans toutes les unités les preuves d'un héroïsme qui animait au même degré tous les combattants. — ( Décision du général commandant en chef, du 30 septembre 1918. )

2° Régiment d'élite, aussi tenace dans la défensive que mordant dans l'offensive. Après s'être distingué aux combats de Moreuil ( avril 1918 ) et de la forêt de Villers-Cotterêts ( juin 1918 ), vient de donner une nouvelle preuve de ses admirables qualités manœuvrières. Le 12 septembre, sous l'impulsion énergique de ses officiers, le colonel Léandri et les chefs de bataillon Flavigny et Dubois, a réalisé d'un seul élan une avance de cinq kilomètres dans les lignes ennemies malgré des obstacles de toute nature accumulés depuis quatre ans. Par son avance foudroyante, a favorisé progression des troupes voisines et capturé 1,870 prisonniers, pris 88 mitrailleuses, 3 obusiers et 28 minenwerfer.

12e RÉGIMENT DE CUIRASSIERS A PIED
J.O. du 24 février 1919 - Page 2102

1° Régiment d'un moral très élevé et d'une superbe tenue au feu. Sous le commandement de son chef, le colonel de Gissac, a contribué le 4 avril 1918, par sa ténacité, à arrêter une attaque ennemie qui, par sa réussite, aurait eu les plus graves conséquences, et a, le lendemain, par une contre-attaque menée avec le plus vigoureux élan, regagné du terrain, fait des prisonniers et capturé des mitrailleuses. — ( Décision du général commandant en chef, du 13 juillet 1918. )

2° Sous les ordres du lieutenant-colonel Meyer, puis du colonel de Gissac, a livré, du 28 mai au 1er juin 1918, puis les 12 et 13 juin, de durs combats où il a toujours fait preuve du même entrain, du même esprit de devoir et de sacrifice. Il a, dans celle même période, brisé les assauts les plus violents de l'ennemi sans tenir compte des pertes éprouvées ni des fatigues qui lui ont été imposées. Dans une seconde période, a attaqué, le 12 septembre 1918, avec son ardeur habituelle, des positions allemandes fortement défendues, pris de haute lutte un point d'appui important parsemé de mitrailleuses, et, poursuivant l'ennemi en fuite, lui a capturé 1,166 prisonniers, dont 19 officiers, 2 canons, 13 mitrailleuses, 7 mitraillettes et un grand nombre de minenwerfer.

31e RÉGIMENT D'ARTILLERIE DE CAMPAGNE
J.O. du 24 février 1919 - Page 2102

1° Régiment de premier ordre qui s'est, à maintes reprises depuis le début la campagne, fait remarquer par son entrain, l'énergie de son personnel et le dévouement avec lequel il a toujours cherché à appuyer de tous ses moyens l'action de l'infanterie. Vient encore, sous l'énergique impulsion du lieutenant-colonel Cuvillier, secondé par un corps remarquable d'officiers, de donner les 15, 16, 17 et 18 juillet, la mesure de sa valeur. Dans les circonstances les plus critiques en partant d'un déploiement imposé par le terrain et la forme du secteur et qui rendait tout repli difficile, a rempli sa mission sans arrière pensée et ne s'est retiré que par ordre alors que les premiers éléments ennemis arrivaient à proximité immédiate des batteries. — ( Décision du général commandant en chef, du 2 novembre 1918. )

2° Régiment remarquable par sa discipline et sa cohésion, lui permettant une continuité d'efforts qui ne s'est jamais démentie. A ainsi participé sous la ferme impulsion du lieutenant-colonel Cuvillier, et sans faiblir un seul instant, à la progression durant la période du 26 septembre au 11 novembre 1918. A franchi, le 5 octobre au soir et dans la nuit du 5 au 6, la crête des monts, chaque groupe collant à l'infanterie qu'il appuyait en se portant droit devant lui à travers les formidables défenses des positions ennemies. A permis, par ses marches hardies et ses actions rapides, les passages successifs de la Suippe et de la Retourne. Est arrivé sur l'Aisne en même temps que les éléments avancés d'infanterie avec lesquels ses observateurs luttaient de vitesse, a permis ainsi la prise rapide des villages de la rive sud de la rivière. A continué la poursuite jusqu'à la Meuse et la Sormonne, toujours prêt à donner à l'infanterie l'appui le plus immédiat et le plus efficace. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef, du 30 décembre 1918. )

41e RÉGIMENT D'ARTILLERIE DE CAMPAGNE
J.O. du 24 février 1919 - Page 2103

1° Sous les ordres du chef d'escadron Thouvenot et l'énergique impulsion de ses officiers et de ses cadres, en particulier des commandants de groupe Lecomte et Maréchal, s'est comporté d'une façon très brillante au cours des combats du 23 au 30 mars, en prêtant à l'infanterie un appui très efficace dans des circonstances particulièrement difficiles. Au cours de l'un de ces combats, les batteries laissées en position jusqu'au dernier moment pour couvrir le repli de l'infanterie, ont sauvé tous leurs canons en les traînant à bras pendant plus de 4 kilomètres, sous le feu de l'ennemi, donnant un superbe exemple de bravoure et de discipline. — ( Décision du général commandant en chef, du 14 août 1918. )

2° Sous les ordres du lieutenant-colonel Thouvenot, a montré les plus brillantes qualités militaires pendant les opérations qui ont été couronnées par l'enlèvement de la ligne Hunding. Ni les difficultés matérielles, ni le feu de l'ennemi n'ont pu arrêter son allant, diminuer la précision de ses tirs, faire hésiter son courage. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef, du 30 décembre 1918. )

53e RÉGIMENT D'ARTILLERIE
J.O. du 24 février 1919 - Page 2103

1° Toujours au péril et à l'honneur. En 1916, a défendu Verdun et combattu victorieusement sur la Somme. En août 1917, devant Verdun, a participé d'une manière décisive à la prise de la cote 304, sous les ordres du lieutenant-colonel Perrier. Entraîné par ce chef d'élite, vient de faire 100 kilomètres en 36 heures pour prendre part à la bataille, mettant en batterie à la fin de la troisième étape. Jeté au dernier moment dans l'action, quand l'ennemi nous poussait déjà vers une rivière, combattant avec celle-ci à dos, chargé d'une mission qui pouvait être de sacrifice, a tenu fermement et, par l'appui efficace apporté à notre infanterie, a permis de maintenir les Allemands sur la rive Nord. — ( Décision du général commandant en chef, du 6 juillet 1918. )

2° Régiment ayant toujours fait preuve des plus belles qualités d'endurance et d'énergie. Déjà cité à l'ordre du 9e corps d'armée pour sa belle tenue dans la première période de la bataille de Champagne ( 26 septembre au 15 octobre ), vient de se distinguer d'une manière plus brillante encore, tant par son habileté manœuvrière que par son entrain dans le forcement définitif du passage de l'Aisne, comme dans la poursuite de l'Aisne à la Meuse. Sous l'impulsion énergique et éclairée de son chef, le lieutenant-colonel Perrier, a accompagné toujours au plus près son infanterie parfois jusqu'en toute première ligne, en dépit des obstacles matériels très sérieux multipliés devant lui par l'ennemi, rupture de pont, coupure de route, abatis. A puissamment contribué par son action à hâter la retraite de l'adversaire dans la zone d'attaque de la division. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef, du 30 décembre 1918. )

223e RÉGIMENT D'ARTILLERIE
J.O. du 24 février 1919 - Page 2103

1° Sous le commandement du lieutenant-colonel Lambert, a soutenu une lutte opiniâtre pendant onze jours contre l'artillerie ennemie fortement renforcée et a contribué puissamment, par l'efficacité de ses feux, à retarder la progression d'un adversaire disposant de forces supérieures et à l'arrêter ensuite. Dans des circonstances difficiles, a donné des preuves d'un moral supérieurement trempé et d'une résistance physique au cours des tirs presque ininterrompus de nuit et de jour, continuant le feu sans prendre de repos et sans s'émouvoir des pertes subies. — ( Décision du général commandant en chef, du 6 juillet 1918. )

2° A accompli, avec une énergie et une ardeur infatigables, un trimestre d'opérations ininterrompues contribuant successivement au dégagement de Reims ( 2 au 7 août 1918 ), à la progression au nord de la Vesle ( 14-30 septembre ) puis, prenant, sous le commandement du lieutenant-colonel Charpy, une part glorieuse à la conquête d'une tête de pont à l'est de Vouziers, où l'instantanéité, la précision et la vigueur de ses tirs, la poussée audacieuse de plusieurs batteries sur la rive droite de l'Aisne, permirent à l'infanterie très éprouvée de maintenir ses positions en dépit de contre-attaques répétées d'effectifs très supérieurs, a accompagné enfin l'attaque victorieuse déclenchée de cette tête de pont, le 1er novembre 1918. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef, du 30 décembre 1918. )

254e RÉGIMENT D'ARTILLERIE DE CAMPAGNE
J.O. du 24 février 1919 - Page 2103

1° Composé d'unités de provenances diverses, est devenue une unité de premier ordre, grâce à l'impulsion intelligente et hardie qu'il a reçu du lieutenant-colonel Balli, grâce à l'activité, au dévouement et au zèle de tous. Du 27 mai au 5 juin 1918, dans la défensive et dans une retraite ordonnée, les trois groupes du régiment avaient fait preuve d'esprit de sacrifice en se maintenant jusqu'au dernier moment sur leurs positions, d'habileté manœuvrière et de hardiesse en se déplaçant de jour en vue des ballons ennemis, en occupant des positions découvertes en vue de ces mêmes ballons, d'abnégation en supportant sans se plaindre des pertes élevées. Vient de montrer les mêmes qualités dans la période offensive du 10 au 22 août. Ses reconnaissances et ses détachements de liaison ont opéré avec hardiesse et bravoure dans les lignes avancées et sous le feu de l'ennemi. Ses trois groupes se sont déplacés et mis en position sans se soucier d'être vus des observatoires qui les dominaient. Ses tirs ont été exacts, précis et efficaces. — ( Décision du général commandant en chef, du 26 septembre 1918. )

2° Pendant les actions défensives du 26 septembre au 17 octobre 1918, pendant la bataille d'Argonne, 1er au 3 novembre, sous le commandement du lieutenant-colonel Balli, chef à l'âme ardente, le 254e régiment d'artillerie de campagne a apporté à l'infanterie une aide constante et efficace, faisant preuve de la plus grande camaraderie de combat en toutes circonstances. Des liaisons intimes à tous les échelons ont assuré l'opportunité des tirs ; des préparations courtes et efficaces ont permis l'obtenir la surprise. Les groupes se portant rapidement en avant, des batteries isolées accompagnant les bataillons de première ligne, l'infanterie a pu conserver tout son élan. La coopération du 254e a eu sa pleine valeur lors les passages de l'Aisne, les 14 octobre et 1er novembre, opérations remarquables tant par leur audace que par le résultat obtenu. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef, du 3 janvier 1919. )

133e RÉGIMENT D'ARTILLERIE LOURDE – 5e GROUPE
J.O. du 24 février 1919 - Page 2103

1° Engagé, du 13 août au 9 septembre 1918, dans les opérations offensives de sa division, s'est distingué, quoique formé depuis quelques mois à peine, par la justesse, la précision de ses tirs, l'endurance et le zèle de son personnel. Grâce à l'action personnelle de ses officiers, n'hésitant pas, pour observer, à se mêler aux unités de première ligne, a pu, malgré les difficultés techniques de tout ordre, détruire les points d'appui fortement organisés, arrêter des contre-attaques et a, dans toute cette période, contribué puissamment au succès de la division. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef, du 23 novembre 1918. )

2° Engagé dans les Flandres du 10 octobre au 3 novembre 1918, sous le commandement du chef d'escadron Darras, a su préparer et appuyer, en toutes circonstances, la progression de l'infanterie et l'accompagner même efficacement au cours de la poursuite : grâce aux qualités manœuvrières des batteries, aux connaissances professionnelles de ses officiers, au zèle et à l'entrain de tout son personnel qui s'est dépensé sans compter. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef, du 3 janvier 1919. )

1er RÉGIMENT DU GÉNIE – COMPAGNIE 4/8
J.O. du 24 février 1919 - Page 2103

1° Commandée par le capitaine Honoré, a fait preuve, depuis le début de la guerre, d'un esprit de bravoure et de sacrifices admirables. S'est particulièrement distinguée dans les affaires d'Artois, a pris part dans la même région à une guerre de mine très active où elle a remporté un avantage incontesté sur l'ennemi ; s'est fait également remarquer dans les attaques de l'Aisne, en avril, et à Verdun en octobre 1917. Vient encore de montrer tout ce qu'on pouvait attendre d'une aussi belle unité aux attaques du 12 juillet devant Moreuil et du 23 juillet devant Mailly-Raineval, en organisant sous le feu de l'ennemi la position conquise. — ( Décision du général commandant en chef, du 23 août 1918. )

2° Compagnie d'un entrain, d'une endurance et d'un courage tout à fait remarquables qui s'est toujours affirmée comme une unité d'élite dans les circonstances les plus difficiles. Vient encore de faire l'admiration de ses chefs sur l'Avre, aux Eparges, et sur la rive droite de la Meuse, en contribuant pour une grande part aux succès de la division par la rapidité d'exécution des travaux de rétablissement de communication. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef, du 3 janvier 1919. )

6e RÉGIMENT DU GÉNIE – COMPAGNIE 11/3
J.O. du 24 février 1919 - Page 2103

1° Unité toujours animée de l'esprit de dévouement et de sacrifice. Sous le commandement énergique du capitaine Heurtematte et la vigoureuse impulsion des sous-lieutenants Le Gall etEsneau, a contribué à la réussite des opérations de juillet 1918, en rétablissant, dans un délai extrêmement court, à proximité de l'ennemi, les voies de communication et les passages sur les cours d'eau, et en les entretenant dans des conditions qui ont permis, sans à-coup, la circulation régulière des troupes, du matériel de toute nature et des ravitaillements. — ( Décision du général commandant en chef, du 23 septembre 1918. )

2° Lors des récentes opérations en Champagne, sous le vigoureux commandement du capitaine Heurtematte, et l'entrainement des sous-lieutenants Esneau et Duquesnel, a rétabli les communications dans les circonstances les plus difficiles, comblé des colonnoirs et construit des ponts, travaillant de jour et de nuit, malgré la fatigue et les pertes subies, et sans que le travail soit un instant ralenti par le feu de l'ennemi ou le bombardement. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef, du 30 décembre 1918. )

6e RÉGIMENT DU GÉNIE – COMPAGNIE 11/63
J.O. du 24 février 1919 - Page 2103

1° Comprise dans la citation collective ci-après : La 61e division d'infanterie, comprenant la compagnie 11/63 du 6e régiment du génie et les .... Entrée dans son secteur d'attaque le 4 juin 1916, sous le commandement de son chef, le général Vandenberg, la 61e division a remarquablement organisé les travaux d'approche. Placée au pivot et à la droite des attaques, elle a enlevé, le 1er juillet 1916, d'un admirable élan, malgré le feu violent de l'ennemi, les objectifs qui lui étaient assignés, faisant plus de 1,000 prisonniers, capturant de nombreux canons et des mitrailleuses. Rentrées dans le secteur après quelques jours de repos, les troupes de cette belle division ont réalisé dans des conditions très difficiles des gains importants en une série d'opérations très bien conduites. — ( Ordre du 27 août 1916. )

2° Depuis le 26 septembre 1918, a toujours accompagné l'infanterie dans les combats lui créant de nombreux passages et combattant avec elle, pour les coups de main et la marche en avant, a établi trois ponts et plus de vingt passerelles sur des cours d'eau importants et sous le feu des mitrailleuses ennemies. A été la première unité à franchir la Meuse dans le secteur de la division. A perdu dans ces opérations deux officiers et le cinquième de son effectif de travailleurs. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef, du 20 décembre 1918. )

11e RÉGIMENT DE CHASSEURS A CHEVAL
J.O. du 1er mars 1919 - Page 2316

1° Commandé par le colonel Durand, ayant reçu l'ordre de suivre au plus près les attaques de l'infanterie sur l'Epine de Vedegrande, le 25 septembre 1915, a exécuté cet ordre avec une magnifique audace, menant la charge quelques minutes seulement après le départ des vagues d'assaut, jusqu'aux fils de fer de la position ennemie, malgré un tir violent de l'artillerie ennemie, a suivi pas à pas, pendant cinq jours, l'infanterie dans la bataille, mettant en œuvre tous ses moyens pour coopérer à l'action. — ( Ordre du 2 décembre 1915. )

2° Unité animée du plus bel esprit militaire, pleine de mordant et d'ardeur. S'est dépensé sans compter au cours de la campagne, pour remplir avec succès toutes les missions qui lui ont été confiées, en particulier au cours des dernières opérations. Après avoir contribué, en mai-juin 1918, à arrêter les progrès de l'ennemi au nord de la Marne, protégeant le débarquement de l'infanterie et préparant son entrée en action par des reconnaissances hardies, a fait preuve, dans l'offensive ultérieure, et dans la poursuite, tant sur l'Aisne que sur l'Escaut et sur la Meuse, des plus belles qualités militaires, maintenant étroitement le contact, enlevant des points d'appui, harcelant l'adversaire sans répit, contribuant à hâter sa retraite et s'attribuant, par sa liaison intime avec l'infanterie, une participation importante au succès final. — ( Décision du maréchal de France, commandant chef, du 9 janvier 1919. )

20e RÉGIMENT D'ARTILLERIE
J.O. du 1er mars 1919 - Page 2316

1° Sous la conduite énergique de son chef le lieutenant-colonel Maury, s'est particulièrement distingué au cours des combats livrés en août 1918 : animé du souci constant d'aider en toutes circonstances à la progression et à la protection de l'infanterie, s'est exposé en plusieurs circonstances critiques, notamment le 20 août 1918, accompagnant la poursuite, a poussé ses groupes sans souci de l'artillerie adverse à moins de 800 mètres de l'ennemi, lui infligeant de lourdes pertes et, le 23 août 1918, tandis que survolé et mitraillé à faible hauteur par une escadrille ennemie, il faisait échouer, par des tirs de barrage très meurtriers, une violente contre-attaque déclenchée pour reprendre une importante position conquise le jour même. — ( Décision du général commandant en chef, du 24 août 1918. )

2° Régiment qui a toujours soutenu l'infanterie de la 17e division avec le plus grand esprit de sacrifice depuis le début de la campagne. Après la rupture de la Hundingstellung et la prise de Verneuil-sur-Serre auxquelles il a participé le 19 octobre 1918, en avançant des batteries avec le plus beau mépris du danger, a pris part à la poursuite de l'ennemi de la Serre au Thon, et quoique fortement ypérité, la nuit qui a précédé le repli allemand, a pu suivre de très près l'infanterie de la 17e division, malgré tous les obstacles accumulés sur sa route, passant trois rivières soit sur des ponts de fortune, soit à gué avec parfois de l'eau jusqu'au poitrail, et a réussi par ses tirs rapides et précis à empêcher l'ennemi de s'accrocher sur le Thon. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef, du 9 janvier 1919. )

44e RÉGIMENT D'ARTILLERIE
J.O. du 1er mars 1919 - Page 2316

1° Régiment remarquable par son allant, son instruction parfaite et ses qualités manœuvrières. Après s'être distingué en Champagne-sur-les-Monts, les 27, 28, 29 mai, 21 et 22 juin 1917, a brillamment contribué à refouler les assauts de l'ennemi et à protéger notre infanterie pendant de récentes et dures journées. Malgré le bombardement des plus violents, auquel ses batteries furent soumises, de sévères pertes en personnel et la destruction de dix pièces par le tir ennemi, a intégralement assuré toutes les missions qui lui ont été confiées. — ( Décision du général commandant en chef, du 4 août 1918. )

2° Sous le commandement du lieutenant-colonel Plombat et l'impulsion énergique de tous ses officiers, a fait preuve, du 26 octobre au 4 novembre 1918, d'un entrain et d'une endurance remarquables. Engagé, du 26 septembre au 13 octobre, en Champagne et sur l'Aisne, a puissamment contribué par l'efficacité de ses tirs, à briser la résistance de l'ennemi et en dernier lieu à assurer la conquête d'Orfeuil et de Semide. S'est particulièrement distingué, du 29 octobre au 4 novembre, en assurant d'une façon magistrale, grâce à un labeur incessant de jour et de nuit, l'exécution des attaques du bois de Voncq. A ainsi permis à l'infanterie d'enlever deux positions allemandes fortement organisées, de faire plusieurs centaines de prisonniers, de capturer deux batteries de 105, et plusieurs pièces de 77, par la rapidité et l'opportunité de ses déplacements traversant l'Aisne sous le feu ennemi, a appuyé l'infanterie au plus près et a facilité sa progression sur plus de 6 kilomètres. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef, du 12 janvier 1919. )

DÉTACHEMENT TÉLÉGRAPHIQUE DE LA 38e DIVISION D'INFANTERIE
J.O. du 1er mars 1919 - Page 2316

1° Détachement télégraphique d'élite, qui n'a cessé de se faire remarquer, depuis le début de la campagne par ses connaissances techniques, son esprit de devoir, son mépris absolu du danger. Sous l'énergique direction du lieutenant Merlin, a préparé et entretenu successivement le réseau téléphonique de la division, lors des attaques de Fleury, Douaumont. S'est distingué particulièrement, lors de l'attaque de la Malmaison, le 23 octobre 1917, où, malgré les tirs violents de l'artillerie ennemie, il a poussé le réseau téléphonique en avant au contact immédiat des vagues d'assaut, reliant aux réseaux de départ les observatoires successivement conquis et assurant la permanence de la liaison malgré ses pertes. A ainsi largement contribué au succès de l'attaque et à la conservation du terrain conquis. — ( Ordre du 13 novembre 1917. )

2° Troupe d'élite aussi remarquable par sa valeur et son entraînement technique que par sa bravoure au feu et son dévouement sans limites, le détachement télégraphique de la 38e division a fourni, du 3 mai au 4 septembre 1918, en divers secteurs de bataille, notamment du 18 au 23 juillet, et du 20 août au 4 septembre, un effort exceptionnel de construction, d'organisation et d'exploitation de lignes électriques. Sous la direction active et intelligente du capitaine Merlin et des sous-lieutenants Pauwels et Sambuc, a réussi à donner en toutes circonstances au commandement les moyens d'exercer sûrement son action. A ainsi contribué dans une large mesure au succès de sa division. — ( Décision du général commandant en chef, du 9 janvier 1919. )

4e RÉGIMENT DU GÉNIE – COMPAGNIE 14/2
J.O. du 5 mars 1919 - Page 2409

1° Comprise dans la citation collective ci-après : La compagnie 14/2 et ... du 4e régiment du génie : Se sont déjà signalées dans les offensives de Champagne en 1915, de la Malmaison en 1917, en accompagnant les vagues d'assaut de l'infanterie. Dans la bataille défensive des Flandres et au cours de récents combats, ont montré, sous les ordres du commandant Baills, une endurance, une énergie et un courage remarquables en exécutant, sous le feu ennemi et dans des nappes toxiques, des travaux de fortifications de campagne importants. Se sont mises spontanément à la disposition des unités d'infanterie les plus voisines et ont participé à la défense pied à pied avec une abnégation digne de tous les éloges. — ( Ordre du 10 juillet 1918. )

2° Comprise dans la citation collective ci-après : La compagnie 14/2 et ... du 4e régiment du génie : Ont pris part, sous les ordres du commandant Baills, à toutes les opérations de la 28e division, et se sont faits remarquer à la bataille de Champagne en 1915, à Verdun en 1916 et au Chemin-des-Dames en 1917. Le 23 octobre 1917, marchant avec les troupes d'assaut, ces compagnies se sont tout particulièrement distinguées par leur ardeur au combat, en coopérant à la prise des Creutes et du village d'Allemant. — ( Ordre du 3 janvier 1919. )

4e RÉGIMENT DU GÉNIE – COMPAGNIE 14/52
J.O. du 5 mars 1919 - Page 2409

1° Comprise dans la citation collective ci-après : La compagnie 14/52 et ... du 4e régiment du génie : Se sont déjà signalées dans les offensives de Champagne en 1915, de la Malmaison en 1917, en accompagnant les vagues d'assaut de l'infanterie. Dans la bataille défensive des Flandres et au cours de récents combats, ont montré, sous les ordres du commandant Baills, une endurance, une énergie et un courage remarquables en exécutant, sous le feu ennemi et dans des nappes toxiques, des travaux de fortifications de campagne importants. Se sont mises spontanément à la disposition des unités d'infanterie les plus voisines et ont participé à la défense pied à pied avec une abnégation digne de tous les éloges. — ( Ordre du 10 juillet 1918. )

2° Comprise dans la citation collective ci-après : La compagnie 14/52 et ... du 4e régiment du génie : Ont pris part, sous les ordres du commandant Baills, à toutes les opérations de la 28e division, et se sont faits remarquer à la bataille de Champagne en 1915, à Verdun en 1916 et au Chemin-des-Dames en 1917. Le 23 octobre 1917, marchant avec les troupes d'assaut, ces compagnies se sont tout particulièrement distinguées par leur ardeur au combat, en coopérant à la prise des Creutes et du village d'Allemant. — ( Ordre du 3 janvier 1919. )

2e RÉGIMENT DU GÉNIE – COMPAGNIE 26/4 M
J.O. du 5 mars 1919 - Page 2409

1° Compagnie d'élite qui possède au plus haut degré les qualités d'énergie, d'endurance et de dévouement. Sous le commandement du capitaine Pigot, s'est emparé de haute lutte, le 30 septembre 1918, d'une carrière souterraine abritant des réserves ennemies ; a pris à revers les défenseurs et a capturé 205 prisonniers dont 8 officiers, 4 mitrailleuses et 1 fusil antitank. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef, du 11 décembre 1918. )

2° Unité de premier ordre qui, après avoir maintes fois affirmé les plus solides qualités techniques vient, sous la direction énergique et vigilante du capitaine Pigot, de faire preuve du plus bel esprit militaire. Appelée à combattre en première ligne et ayant déjà repoussé avec succès plusieurs assauts de l'ennemi, a escaladé d'un seul élan et sans aucun souci du danger le parapet de la tranchée qu'il occupait, de façon à pouvoir mieux fusiller l'assaillant dissimulé dans un angle mort. Grâce à cette attitude des plus courageuses et à l'efficacité de son tir, exécuté sur la crête, debout et à découvert, a brisé l'attaque de l'ennemi, lui infligeant de très grosses pertes. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef, du 5 janvier 1919. )

9e RÉGIMENT DU GÉNIE – COMPAGNIE 25/4
J.O. du 5 mars 1919 - Page 2409

1° Sous l'énergique commandement du lieutenant Cotte, s'est tout particulièrement distinguée au cours des opérations actives du 25 août au 6 septembre 1918 par sa bravoure, son admirable entrain et son esprit de sacrifice, travaillant sous le feu avec acharnement, malgré les pertes subies. A contribué pour une large part aux succès obtenus en opérant d'abord le passage de vive force d'un canal puis, après avoir suivi l'infanterie dans sa progression et assuré son passage sur un nouveau cours d'eau, en construisant un pont qui a permis dans le moindre délai le mouvement en avant de l'artillerie de deux divisions. — ( Décision du général commandant en chef, du 20 octobre 1918. )

2° Sous l'énergique impulsion du capitaine Cotte, la compagnie 25/4 déjà citée à l'ordre de l'armée, s'est de nouveau particulièrement distinguée au cours des durs combats du 19 au 30 octobre 1918, en exécutant le passage de vive force d'un cours d'eau important sous des violents feux ( comportant le lancement d'une passerelle et d'un pont de bateaux ). En construisant du 21 au 29 octobre, 7 passerelles et en entretenant des passages sous des bombardements continuels. En montrant les plus belles qualités d'endurance, d'énergie et en faisant preuve de la plus grande bravoure, du mépris du danger le plus absolu, réussissant à assurer avec succès les missions dont elle était chargée malgré son effectif réduit. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef, du 7 janvier 1919. )

9e RÉGIMENT DU GÉNIE – COMPAGNIE 25/54
J.O. du 5 mars 1919 - Page 2409

1° Sous l'énergique commandement du capitaine Guerin, s'est distinguée tout particulièrement au cours des opérations actives du 25 août au 6 septembre 1918 par sa bravoure, son admirable entrain et son esprit de sacrifice, travaillant sous le feu avec acharnement malgré les pertes subies. A contribué pour une large part aux succès obtenus en opérant d'abord le passage de vive force d'un canal, puis en construisant trois ponts sous de violents bombardements, rendant ainsi possible, dans le moindre délai, le mouvement en avant de l'artillerie de deux divisions. — ( Décision du général commandant en chef, du 20 octobre 1918. )

2° Déjà citée à l'ordre de l'armée et à l'ordre du corps d'armée ; s'est de nouveau particulièrement distinguée au cours des durs combats du 19 au 30 octobre 1918, sous les ordres du capitaine Guerin, en exécutant le passage de vive force d'un cours d'eau important sous des feux violents devant un village fortement occupé ; en prenant part avec le bataillon d'avant-garde des trois régiments d'infanterie de la division, à toutes les attaquer comportant l'enlèvement d'une localité défendue pied à pied par l'ennemi avec la plus grande opiniâtreté. A montré les plus belles qualités d'endurance, d'énergie ; a fait preuve de la plus grande bravoure, du mépris du danger le plus absolu, réussissant à assurer avec succès les missions dont elle était chargée malgré son effectif réduit et ses pertes sérieuse. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef, du 7 janvier 1919. )

320e RÉGIMENT D'ARTILLERIE LOURDE – 2e GROUPE
( Anciennement 8e groupe du 120e rég. d'artillerie lourde. )
J.O. du 5 mars 1919 - Page 2409

1° Sous les ordres du capitaine Faget, avancé pour pouvoir remplir une mission en vue de l'attaque du 23 octobre 1917, sur un emplacement particulièrement exposé, a, malgré des circonstances atmosphériques défavorables, exécuté avec habileté et précision des tirs de destruction très délicats. A ensuite rendu les plus précieux services à l'infanterie par des tirs d'accompagnement d'une très grande efficacité. — ( Ordre du 13 novembre 1917. )

2° Comprise dans la citation collective ci-après : 320e régiment d'artillerie lourde : ( 2e groupe et les ... ) : Régiment d'artillerie remarquable par son entrain et son aptitude manœuvrière qui, sous le commandement aussi intelligent qu'énergique du lieutenant-colonel Ducia, a pris une part des plus brillantes aux attaques qui ont été exécutées du 18 juillet au 5 septembre 1918. Affecté successivement à de nombreuses divisions, a combattu sans arrêt, se distinguant en toutes circonstances par la précision de ses tirs, la rapidité, la hardiesse et l'opportunité de ses déplacements. Grâce à l'allant, à l'énergie et au dévouement de son personnel, a rempli d'une façon digne des plus grands éloges les nombreuses missions délicates et difficiles qui lui ont été confiées, et a puissamment contribué aux succès des divisions qu'il était chargé d'appuyer. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef les armées de l'Est, du 30 novembre 1918. )

3e RÉGIMENT D'INFANTERIE
J.O. du 11 mars 1919 - Page 2591

1° Sous l'habile direction de son chef le lieutenant-colonel Petitjean-Roget, s'est emparée d'une position fortement organisée en profondeur, puis, poursuivant l'ennemi sans arrêt, l'a empêché, grâce à la rapidité et à l'activité manœuvrière déployées, de prolonger sa résistance sur des lignes préparées et largement pourvues de défenses de toutes sortes. A gagné en quatre jours 7 kilomètres de terrain en profondeur, fait près de trois cents prisonniers et capturé quatre canons, de nombreuses mitrailleuses et un important matériel de guerre. — ( Décision du général commandant en chef, du 15 octobre 1918. )

2° Régiment dont la valeur et l'endurance ne se sont pas démenties au cours de la campagne de 1918. A donné, au cours de la poursuite de l'ennemi, au début de novembre 1918, de nouvelles preuves de l'initiative de ses cadres et de l'ardeur de la troupe. Sous les ordres du commandant Voituret, a réalisé en cinq jours une progression de plus de 60 kilomètres, surmontant tous les obstacles, bousculant les arrière-gardes allemandes et les empêchant d'effectuer d'importantes destructions préparées. Est entré le premier dans Vervins, puis continuant son énergique pression sur l'adversaire en retraite, s'est emparé d'un matériel immense et de nombreux prisonniers. — ( Décision du maréchal commandant en chef, du 13 janvier 1919. )

83e RÉGIMENT D'INFANTERIE
J.O. du 11 mars 1919 - Page 2591

1° A peine entré en secteur, sur des positions faiblement organisées, a subi des attaques successives très violentes pendant les journées des 23 et 24 avril et la nuit du 23 au 24. Malgré un bombardement presque continuel et des plus violents par obus de gros calibres ou toxiques, a résisté aux assauts les plus furieux. Grâce aux sages mesures, prises par le chef de corps, le colonel d'Hauterive, à la vigueur et à l'à-propos des contre-attaques prescrites, a réussi à maintenir la position qui lui était confiée et dont la possession importait au développement des opérations des troupes voisines. — ( Décision du général commandant en chef, du 30 juillet 1918. )

2° Beau régiment qui a fait preuve sous le commandement du colonel d'Hauterive, de remarquables qualités d'endurance au cours de la marche sur Saint-Quentin, en 1918, de haute lutte, a franchi le premier la Somme et le canal à hauteur d'Epenaucourt, puis a continué avec ténacité la poursuite, en dépit des pertes qu'il avait subies. — ( Ordre du 12 janvier 1919. )

91e RÉGIMENT D'INFANTERIE
J.O. du 11 mars 1919 - Page 2591

1° A défendu de septembre 1914 à janvier 1915, avec une superbe opiniâtreté, en Argonne, le bois de la Grurie opposant un mur infranchissable, au prix de pertes sanglantes, à un ennemi disposant de moyens très supérieurs. Après une participation vigoureuse aux opérations de Champagne, en février-mars 1915, a fait preuve d'un magnifique élan en se ruant par deux fois, les 5 et 6 avril, à l'attaque de Maizeray où il laissait devant les réseaux ennemis plus du tiers de son effectif. A montré la même ardeur héroïque en octobre 1916, au bois de Saint-Waast et, en octobre 1917, au Chemin-des-Dames en enlevant et gardant l'éperon de Vaumaires, âprement défendu par l'ennemi. — ( Ordre du 20 janvier 1919. )

2° Engagé dans des circonstances difficiles, a contribué pour une grande part à arrêter les attaques de l'ennemi pendant les combats des 4, 5 et 12 juin devant Villers-Cotterêts. S'est montré ensuite, grâce à l'exemple des cadres, à la ténacité et à l'esprit de sacrifice de tous, aussi ardent dans l'offensive et dans la poursuite que solide dans la défensive, notamment du 23 juillet au 1er août, à Buzancy, capturant plus de 300 prisonniers, des canons et un important matériel. — ( Ordre du 20 janvier 1919. )

205e RÉGIMENT D'INFANTERIE
J.O. du 11 mars 1919 - Page 2591

1° Le général commandant la 5e armée cite à l'ordre de l'armée le 205e régiment d'infanterie de réserve et son chef le lieutenant-colonel Garçon, pour leur brillante conduite au feu. Le 205e régiment d'infanterie, sous le commandement du lieutenant-colonel Garçon, a fait preuve de la plus grande bravoure pendant les combats des 14, 15, 16 et 17 septembre pour la défense du canal et des ponts de Sapigneul. — ( Ordre du 21 septembre 1914. )

2° Régiment d'élite qui a fait preuve des plus belles qualités de courage et de ténacité au Labyrinthe, à Tahure, dans la Somme, et qui s'est distingué au cours de la bataille du 9 au 13 juin sur le Matz, en s'opposant à la poussée violente d'un ennemi très supérieur en nombre et en l'arrêtant au prix des plus nobles sacrifices. S'est fait remarquer à nouveau, sous le commandement du lieutenant-colonel Renard, pendant les journées du 20 au 23 octobre sur l'Aisne où, après une violente contre-attaque ennemie, il a repris avec une remarquable énergie une partie du terrain perdu et l'a ensuite conservé avec une belle ténacité, assurant à l'armée une précieuse tête de pont. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef, du 31 janvier 1919. )

234e RÉGIMENT D'INFANTERIE
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1° Régiment sans peur, égal des meilleurs. Au cours de l'offensive de juillet-août 1918, qui a rejeté l'ennemi au delà de la Vesle, a, sous le commandement du colonel Vincent, triomphé d'une résistance opiniâtre, qui s'accrochait à un terrain hérissé de mitrailleuses, enlevé pour sa part plusieurs villages défendus avec acharnement, fait des prisonniers en grand nombre, pris un canon, des mitrailleuses, un butin énorme, poursuivi sans trêve et sans merci les Allemands en déroute et franchi 20 kilomètres d'obstacles. — ( Décision du général commandant en chef, du 29 septembre 1918. )

2° Au cours de l'offensive de Champagne, en septembre-octobre 1918, a, sous le commandement du colonel Vincent, donné un mouvement irrésistible à l'attaque puis à la poursuite. En terrain inextricable ou en terrain libre, s'est jeté à l'assaut avec une méthode et une fougue qui ont fini par triompher de l'ennemi sûr de vaincre. A conquis, maison par maison, le village de Hauvine, franchi, sous le feu, deux rivières, assuré par deux fois de précieuses têtes de ponts, et ne s'est arrêté qu'après avoir dépassé de loin tous ses objectifs, 122 prisonniers dont 4 officiers, 6 canons, dont 2 lourds, 2 tanks détruits, 8 dépôts de munitions et 2 parcs du génie, 143 mitrailleuses sont les trophées de ces journées glorieuses. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef, du 31 janvier 1919. )

264e RÉGIMENT D'INFANTERIE
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1° Comprise dans la citation collective ci-après : La 61e division d'infanterie, comprenant le 264e régiment d'infanterie et les ... : Entré dans son secteur d'attaque, le 4 juin 1916, sous le commandement de son chef le général Vandenberg, la 61e division a remarquablement organisé les travaux d'approche. Placée au pivot et à la droite des attaques, elle a enlevé, le 1er juillet 1916, d'un admirable élan, malgré le feu violent de l'ennemi, les objectifs qui lui étaient assignés, faisant plus de 1,000 prisonniers, capturant de nombreux canons et des mitrailleuses. Rentrées dans le secteur après quelques jours de repos, les troupes de cette belle division ont réalisé, dans des conditions très difficiles, des gains importants en une série d'opérations très bien conduites. — ( Ordre du 27 août 1916. )

2° Régiment aux traditions glorieuses, possédant au plus haut point le sentiment du devoir et du dévouement patriotique. En septembre et octobre 1918, dans les combats de Champagne, près des rivières de la Py et de l'Arnes, sous les ordres du colonel Roux, a, par des assauts répétés et héroïques, contribué puissamment à rejeter l'ennemi de très fortes positions, lui capturant du matériel, des armes et de nombreuses munitions. En novembre, à l'avant-garde de la division, a poursuivi avec ténacité l'ennemi en retraite, le chassant par l'assaut et la manœuvre, de chacune de ses positions de repli et finalement passant la Meuse à sa suite, à Mézières, après lui avoir fait des prisonniers. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef, du 31 janvier 1919. )

307e RÉGIMENT D'INFANTERIE
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1° Régiment d'une endurance et d'une ténacité au-dessus de tout éloge. Sous le commandement du lieutenant-colonel Lemaitre, a, pendant quatre jours de durs combats et avec des effectifs réduits, mordu dans une puissante position ennemie, au prix d'efforts répétés et malgré des pertes élevées, poursuivant ensuite un ennemi qui s'efforçait de retarder notre progression, a réduit toutes les résistances rencontrées, réalisé chaque jour une avance d'une dizaine de kilomètres, capturé une cinquantaine de prisonniers et du matériel et libéré avec leurs habitants une quinzaine de localités. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef, du 9 décembre 1918. )

2° Le 16 mai 1917 à Laffaux, attaqué violemment à l'improviste par des forces considérables, massées à la faveur de la nuit à proximité de ses lignes, a soutenu le choc avec une admirable ténacité. Refoulé un instant d'une partie de ses premières lignes après de lourdes pertes, sous l'énergique impulsion du chef de bataillon de Montenon, commandant provisoirement le régiment, a rétabli intégralement sa situation en dépit d'un violent bombardement. — ( Ordre du 21 janvier 1919. )

367e RÉGIMENT D'INFANTERIE
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1° Le 367e régiment d'infanterie, sous les ordres du lieutenant-colonel Vesque, après avoir, le 7 juin 1918, progressé de 1,500 mètres et enlevé de haute lutte un village fortement défendu, s'est emparé de nouveau, le 30, d'une position importante sur un front de 1,700 mètres et s'y est maintenu, capturant dans les deux actions cent cinquante prisonniers et quinze mitrailleuses. Du 17 au 25 juillet, a attaqué l'ennemi au moment où il venait lui-même de contre-attaquer et l'a refoulé par des attaques successives ; après avoir passé la Marne, s'est emparé de deux villages et a coopéré à l'enlèvement d'une partie de forêt puissamment organisée, capturant à nouveau trente-deux prisonniers et dix-sept mitrailleuses, contribuant à la prise d'un matériel considérable. Pendant deux mois de luttes et de fatigues incessantes, a fait preuve d'une endurance, d'une énergie et d'un entrain remarquables. — ( Ordre du 19 août 1918. )

2° Pendant la période du 4 au 12 octobre 1918, sous l'impulsion énergique de son chef, le lieutenant-colonel Vesque, s'est emparé pied à pied de positions successives puissamment organisées, et est parvenu, par une lutte opiniâtre et incessante, à vaincre un adversaire tenace, qui, après avoir été renforcé, offrit une résistance acharnée, à le refouler sur plus de trois kilomètres de profondeur et à le poursuivre jusqu'au rives de l'Aisne. A réalisé une avance de plus de seize kilomètres, fait 180 prisonniers et capturé 2 canons, 155 mitrailleuses dont 36 lourdes, des dépôts de munitions et un matériel de guerre considérable. A fait preuve, pendant ces neuf jours de combats ininterrompus, d'une endurance et d'un allant merveilleux. — ( Ordre du 15 janvier 1919. )

6e RÉGIMENT DE MARCHE DE TIRAILLEURS
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1° Régiment de nouvelle formation, composé pour la plus grande partie de jeunes recrues indigènes. Sous le commandement du lieutenant-colonel Wild, s'est acquis d'emblé la réputation des plus vieux régiments. Chargé, au cours de récentes opérations, d'enrayer coûte que coûte l'attaque ennemie, a brillamment rempli sa mission. Complètement débordé sur son flanc gauche, a résisté à outrance et a permis ainsi à la division de conserver jusqu'à l'extrême limite les positions confiées à sa garde. — ( Décision du général commandant en chef, du 6 juillet 1918. )

2° Vaillant régiment qui, après avoir pris une part glorieuse à la défense de Reims, le 27 mai 1918, a fait preuve, dans des combats particulièrement durs, livrés du 19 au 23 juillet, dans la région de Villemontoire (sud de Soissons ), d'une endurance remarquable renouvelant jusqu'à trois fois, sous les plus violents tirs d'artillerie et de mitrailleuses, des attaques contre un ennemi très fortement organisé. Ne s'est pas laissé ébranler par les pertes les plus cruelles, dont celle de son chef, le lieutenant-colonel Wild, mortellement frappé, et de la plupart de ses officiers. Du 18 août au 4 septembre, a livré, dans la région de Noyon, sous le commandement du lieutenant-colonel Poulet, une succession de combats heureux, au cours desquels il a réalisé une avance de près de vingt kilomètres. Dans la seule journée du 4 septembre, bien qu'épuisé par dix-sept jours de lutte et réduit à un effectif de 20 officiers et 450 combattants, dont un grand nombre d'intoxiqués, a fait 155 prisonniers, dont 11 officiers, et capturé d'importants approvisionnements et matériel de toute nature, dont plusieurs canons et minenwerfer et une trentaine de mitrailleuses. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef, du 17 janvier 1919. )

1er RÉGIMENT D'ARTILLERIE DE CAMPAGNE
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1° Régiment qui s'est affirmé, au cours de toutes les affaires auxquelles il a pris part depuis le début de la campagne, comme un régiment d'élite. A Verdun, aux Eparges, au bois de la Grille, n'a cessé d'appuyer son infanterie dans les conditions les plus difficiles et malgré les pertes les plus sévères. A contribué, le 15 juillet 1918, à repousser l'attaque allemande dirigée sur le front de Champagne. Vient, deux fois de suite, en août et en octobre 1918, sous les ordres lieutenant-colonel Ehrmann, de participer à la poursuite de l'ennemi, faisant preuve des plus belles qualités manœuvrières et de mordant. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef, du 24 novembre 1918. )

2° Chargé, pendant la période du 12 au 24 avril 1917, d'une mission délicate et périlleuse, a accompli la tâche qui lui était confiée, malgré des bombardements journaliers d'extrême violence, malgré des pertes graves, donnant un magnifique exemple de courage, de volonté, d'endurance, qui s'est maintenu malgré l'épuisement du personnel. — ( Ordre du 21 janvier 1919. )

48e RÉGIMENT D'ARTILLERIE
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1° Régiment d'élite qui, fidèle à son esprit de corps et à ses traditions, a manifesté en toutes circonstances depuis le début de la campagne des sentiments militaires les plus élevés et s'est acquis l'affection et la reconnaissance des régiments d'infanterie de la division. Les 18 et 20 août 1918, sous le commandement du chef d'escadron Delouche, a coopéré efficacement, par la puissance de ses feux et l'ardeur de ses batteries hardiment portées en avant, aux magnifiques succès de l'infanterie engagée dans de durs combats. — ( Décision du général commandant en chef, du 23 septembre 1918. )

2° Régiment d'élite, animé des sentiments les plus élevés, gardant au cœur l'exemple de son chef le colonel Landel, tombé en octobre 1915, face à l'ennemi, d'une balle au front. A su pendant les années 1915-1916-1917, grâce à la compétence technique de ses chefs et à la vigilance de tous, assurer une protection efficace à son infanterie dans toutes les opérations auxquelles a pris part la division, notamment au bois d'Ailly, à Verdun et en Champagne. A fait preuve, au cours de l'année 1918, des plus belles qualités offensives, poussant hardiment ses batteries en avant et les ravitaillant abondamment au prix d'un labeur acharné. S'est distingué en dernier lieu pendant la réduction de la position fortifiée d'Aisonville-Bernoville et lors du franchissement du canal de la Sambre à l'Oise. Dans la défensive comme dans l'offensive, a acquis et conservé l'estime et la confiance absolue de ses fantassins. — ( Ordre du 20 janvier 1919. )

49e RÉGIMENT D'ARTILLERIE DE CAMPAGNE
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1° Sous les ordres des chefs d'escadron du Rouziers et Chone, commandants de groupe, a montré au cours des opérations des 23 et 25 octobre 1917, devant le moulin de Laffaux et Allemant, les belles qualités d'endurance, d'entrain et de bravoure dont il avait déjà fait preuve à l'attaque de Craonne ( juin-juillet 1917 ). A contribué au succès des opérations, non seulement par l'exécution de tirs remarquablement précis pendant la préparation de l'attaque, mais aussi en n'hésitant pas, pour appuyer de plus près l'infanterie, à se porter en avant dans le terrain conquis malgré le feu intense de l'artillerie ennemie. — ( Ordre du 13 novembre 1917. )

2° Magnifique régiment qui, au cours de l'année 1918, a participé sous le commandement du colonel Canbuzat aux batailles de l'Avre, de Champagne, de Woëvre et des Ardennes, donnant un superbe exemple d'endurance, exécutant les étapes les plus dures en maintenant son matériel automobile en parfait état, méritant les félicitations des armées alliées avec lesquelles il a coopéré, exécutant enfin les tirs les plus nourris et les plus précis avec un personnel dont l'effectif se trouvait réduit des trois quarts dans les batteries de tir. — ( Ordre du 12 janvier 1919. )

50e RÉGIMENT D'ARTILLERIE
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1° Dans les circonstances particulièrement difficiles de la guerre de mouvement, vient de fournir à trois reprises différentes un bel effort moral et physique. Officiers et hommes de troupe ont rivalisé d'entrain, d'endurance et de courage, aidant à bloquer les offensives ennemies de 1918, devant Hangard-en-Santerre et la Forest-de-Retz, et contribuant puissamment, du 17 au 21 juillet, au succès de l'infanterie de la division dans la reprise de la rive Sud de la Marne, de Montvoisin à Port-à-Binson, où l'ennemi subissait de lourdes pertes et laissait entre nos mains plus de 10 canons et 150 mitrailleuses. — ( Décision du général commandant en chef, du 10 septembre 1918. )

2° Régiment d'élite, très bien commandé par le lieutenant-colonel Selanave Pousse, et qui, au cours de deux périodes de combats pénibles : opérations devant Verdun ( 21 juin-21 juillet 1916 ) et offensive de Champagne ( 6 avril-26 mai 1917 ) a fourni un effort considérable avec un moral toujours très élevé. Grâce au travail acharné de tous, officiers, sous-officiers et canonniers, hautement convaincus de la grave mission dont ils étaient chargés, le régiment a, par des tirs de barrage de jour et de nuit, contribué à arrêter les offensives violentes de l'ennemi sur le fort de Souville, préparé la reprise du village de Fleury, en Lorraine, et pris une part importante à la conquête du massif de Moronvilliers. — ( Ordre du 21 janvier 1919. )

210e RÉGIMENT D'ARTILLERIE
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1° Excellent régiment très manœuvrier qui sous l'intelligente et énergique impulsion de son chef, le commandant Langlois, a coopéré brillamment aux attaques des 9 et 10 août 1918, en agissant en parfaite liaison avec l'infanterie et en appuyant sa progression de la façon la plus efficace. Avait déjà contribué puissamment à l'échec infligé, sur le front de la division d'infanterie, à l'ennemi lors de son offensive du 9 juin 1918, puis lors de notre contre-attaque du 11. — ( Décision du général commandant en chef, du 10 septembre 1918. )

2° Excellent régiment dont les très belles qualités manœuvrières, l'endurance et la bravoure ont, pendant les opérations offensives du 11 au 30 août 1918, à l'Est de Montdidier, et du 9 septembre au 12 octobre dans la région de Saint-Quentin, donné, sous le commandement du lieutenant-colonel Langlois, les meilleurs résultats au cours d'une progression totale d'environ 60 kilomètres. A permis à l'infanterie, grâce au concours parfait qu'il lui a prêté, de faire tomber une succession de points d'appui solides, d'enlever de haute lutte des positions très fortement organisées telles que celle du Cessier et des Loges, où près de deux cent cinquante prisonniers de trois régiments différents et cinquante mitrailleuses furent capturés le 16 août, celle de Crapeaumesnil ou encore celles d'Urvilliers, ferme Lambay, bois d'Urvilliers, où plus de six cents prisonniers, dont huit officiers de cinq régiments de deux divisions différentes, cent cinquante mitrailleuses et vingt minenwerfer, dont une dizaine de gros calibres, furent pris les 29 et 30 septembre. Par la précision de tirs exécutés du 2 au 6 octobre malgré de violents bombardements à hypérite qui lui font perdre onze officiers et deux cent cinquante gradés ou canonniers, a grandement contribué à obliger l'ennemi à abandonner ses lignes Hindenburg de la région d'Itancourt. Bien qu'à la limite de ses forces, a participé brillamment à la prise d'Essigny-le-Petit, puis à la poursuite en direction de Guise. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef, du 17 janvier 1919. )

227e RÉGIMENT D'ARTILLERIE
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1° Régiment d'élite qui, sous les ordres du lieutenant-colonel Guillon, a pu appuyer avec une ardeur et une précision sans pareilles, la marche victorieuse des chasseurs de la division. Après avoir contribué, grâce à la puissance opportune et vigilante de ses feux, à l'enfoncement des positions ennemies fortement organisées au nord de Saint-Quentin, a pris, malgré une extrême fatigue et des effectifs amoindris par quarante jours de combats ininterrompus, une part glorieuse à la bataille décisive du 4 novembre 1918, en ouvrant aux chasseurs le passage du canal de la Sambre et leur assurant la capture de nombreux prisonniers et d'un important matériel. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef, du 17 décembre 1918. )

2° Sous les ordres de son chef, le lieutenant-colonel Guillon, a pris une part brillante à la bataille du 8 août au 5 septembre 1918, après avoir exécuté, le 7 août, une marche forcée de plus de 50 kilomètres pour venir se mettre en batterie à moins de 1,200 mètres de l'ennemi. Après la rupture du front ennemi et au cours de la poursuite, a fait preuve des plus belles qualités techniques et de la meilleure camaraderie de combat en exécutant avec sûreté et précision les changements de positions et les tirs ordonnés et poussant en avant de sa propre initiative des pièces isolées pour appuyer de plus près son infanterie. — ( Ordre du 15 janvier 1919. )

237e RÉGIMENT D'ARTILLERIE DE CAMPAGNE
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1° Régiment qui n'a cessé de donner les preuves les plus éclatantes de bravoure et d'ardeur au combat. Sous le commandement du lieutenant-colonel Dillemann, a couronné le premier les positions conquises sur l'Aisne, en avril 1917. Le 4 avril 1918, a puissamment contribué par la précision de ses tirs et la liaison intime avec l'infanterie à repousser les attaques répétées de la garde allemande devant Grivesnes. Vient encore de se distinguer par son entrain et son endurance dans les durs combats dans lesquels il vient d'être engagé pendant tout le mois d'août 1918, en appuyant successivement les attaques victorieuses de cinq divisions. — ( Décision du général commandant en chef, du 30 septembre 1918. )

2° Du 23 septembre au 28 octobre 1918, sous le commandement du lieutenant-colonel Dillemann, le 237e régiment d'artillerie de campagne a apporté à l'infanterie l'appui le plus efficace dans les attaques successives qui ont permis à la division de briser la résistance opiniâtre de l'ennemi sur le Chemin-des-Dames et de le poursuivre en franchissant l'Ailette, reprenant la place de Laon et s'emparant des positions fortifiées de la Hindungstellung. Toujours en liaison parfaite avec l'infanterie et suivant sa progression au plus près, les groupes du régiment ont rivalisé d'ardeur au combat et d'endurance à la fatigue. Le 25 octobre notamment, les tirs réglés d'observation en première ligne ont déterminé la reprise du mouvement en avant de l'infanterie, en détruisant les mitrailleuses qui l'avaient momentanément arrêté. — ( Ordre du 19 janvier 1919. )

246e RÉGIMENT D'ARTILLERIE DE CAMPAGNE
( Anciennement formé des 3e, 4e et 5e groupes du 46e R. A. C. )
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1° L'artillerie de corps du 6e corps d'armée ( 3e, 4e et 5e groupes du 46e R. A. ) : après s'être distingué aux Eparges et en Champagne en 1915 et devant Verdun en juin 1916, en brisant les assauts de l'ennemi par des tirs d'une grande précision. Vient de donner sur la Somme un nouvel exemple de calme courage dans l'accomplissement de son devoir militaire. Sous les ordres du lieutenant-colonel Hardy, chef d'une magnifique bravoure et d'une inlassable énergie, les batteries du 46e régiment d'artillerie ont, malgré un bombardement continu d'une extrême violence et les pertes subies, soutenu l'offensive de l'infanterie et lui ont permis d'atteindre ses objectifs grâce à l'efficacité de ses tirs. — ( Ordre du 10 janvier 1917. )

2° Engagé dans la bataille sous le commandement énergique du lieutenant-colonel Hardy, du 27 mai au 22 août 1918, a supporté vaillamment les attaques ennemies dans la région de Soissons, en Champagne, dans la Montagne de Reims, a montré partout des qualités manœuvrières de premier ordre, infligeant à l'ennemi des pertes énormes lors de la dernière attaque et appuyant sans relâche son infanterie par des tirs précis et bien préparés. A fait preuve d'une ténacité et d'un mordant magnifique dans la poursuite qui a refoulé l'ennemi au nord de la Vesle. — ( Décision du général commandant en chef, du 18 octobre 1918. )

263e RÉGIMENT D'ARTILLERIE DE CAMPAGNE
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1° Splendide régiment aussi brillant dans la défensive qu'à l'attaque. D'abord sous l'impulsion du chef infatigable et courageux qu'est le lieutenant-colonel Atger, puis sous le commandement du lieutenant-colonel Costier, a participé avec une ténacité indomptable aux actions des trois derniers mois. A largement contribué à barrer à l'ennemi la route de l'Aisne. A préparé et suivi avec une activité manœuvrière hors de pair une progression offensive dans les lignes ennemies qui a conquis cinq villages et rapporté plus de 3,000 prisonniers. — ( Décision du général commandant en chef, du 28 septembre 1918. )

2° Régiment d'élite aux ordres du lieutenant-colonel Atger dont les groupes ont partout rivalisé de vaillance et d'ardeur combative, soit devant le plateau de Vauclerc, en avril 1917, soit dans les Flandres de juillet à décembre 1917, soit devant Montdidier en avril-mai 1918. S'est à nouveau distingué du 28 mai au 12 juin par la bravoure de son personnel et le rendement meurtrier de ses tirs apportant, malgré des situations toujours changeantes et des pertes de plus en plus sévères, l'appui incessant de ses canons à son infanterie comme à celle des divisions voisines, méritant de tous l'estime et la confiance dues à son magnifique esprit de devoir et de sacrifice. — ( Ordre du 19 janvier 1919. )

3e RÉGIMENT D'ARTILLERIE COLONIALE
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1° Splendide régiment, animé des plus hautes traditions d'énergie et d'honneur. Au feu depuis le début de la campagne, vient de donner au cours des combats de la Versine ( 28 juin 1918 ), Longpont ( juillet 1918 ), Cramaille ( juillet 1918 ), Souche et Serre ( octobre et novembre 1918 ), sous le commandement du lieutenant-colonel Bidon, les preuves les plus éclatantes de son esprit de sacrifice et de sa valeur manœuvrière en appuyant son infanterie avec hardiesse, efficacité et sans souci des pertes sévères. A grandement contribué, par la précision de ses feux, à la prise brillante du village de Bois-les-Pargny ( 5 novembre 1918 ). — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef, du 23 novembre 1918. )

2° Après s'être distingué brillamment en Champagne, au fortin de Beauséjour, le 20 décembre 1914, puis en septembre 1915, dans la préparation et l'exécution de l'attaque de la Main-de-Massiges, s'est signalé à la bataille de la Somme en 1916, où il permettait d'enlever la deuxième position le jour même de l'attaque en réduisant au silence de nombreuses batteries ennemies et favorisant ainsi l'avance de nos troupes. Le 27 mai 1918, venant à peine d'être transformé en artillerie portée, est jeté dans la bataille de l'Aisne, il lutte pied à pied contre un ennemi agressif et supérieur en nombre, lui infligeant de lourdes pertes. Bien qu'étant très éprouvé, il ne cesse d'appuyer l'infanterie, arrêtant les attaques ennemies par des tirs précis sous le feu des mitrailleuses, sauvant son matériel dans les situations les plus difficiles. A fait preuve en toutes circonstances de qualités manœuvrières de premier ordre, d'un mépris absolu du danger, d'un mordant superbe, d'un esprit de corps remarquable. — ( Ordre du 13 janvier 1919. )

22e RÉGIMENT D'ARTILLERIE COLONIALE
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1° Régiment hautement apprécié depuis sa formation, qui s'est particulièrement distingué dans la Somme, en 1916, et dans l'Aisne, en 1917, par sa belle tenue au feu, son ardeur inlassable, la précision de ses tirs. Sous l'énergique et habile commandement du lieutenant-colonel Isabey, a contribué, en 1917, pour une large part à la défense d'une position importante devant Verdun, particulièrement visée par l'ennemi. Malgré le bouleversement d'un secteur récemment conquis et presque sans organisation, malgré le bombardement incessant de l'artillerie ennemie, a, dans des conditions parfois critiques, exécuté des tirs opportuns. A réussi, au prix de grands efforts, grâce au dévouement, à l'abnégation d'un personnel d'élite, à rester en liaison étroite et constante avec l'infanterie qu'il appuyait. — ( Ordre du 27 décembre 1918. )

2° Régiment parfaitement instruit, faisant preuve, en toutes circonstances, d'endurance et d'énergie, qui s'est déjà distingué en Champagne, en septembre 1915, et sur la Somme, d'août à décembre 1916. Sous l'énergique commandement du lieutenant-colonel Isabey, a brillamment coopéré, en 1918, aux attaques du 12 juillet sur le bois de Belloy, du 13 juillet sur Mally-Raineval, du 8 août et jours suivants pour le passage de l'Avre et la poursuite sur Roye. Le 12 septembre, a participé à l'enlèvement des Eparges, le 5 novembre à la conquête de Sivry et Vilosnes, le 9 novembre à la prise de Damvillers. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef, du 30 décembre 1918. )

103e RÉGIMENT D'ARTILLERIE LOURDE
( 1er groupe de 105 )
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1° Sous le commandement du chef d'escadron Curvat : sous l'énergique commandement du commandant Curvat, malgré les pertes très sérieuses causées par un bombardement continuel et souvent des plus violents, a constamment fait preuve, pendant cinq mois, des plus belles qualités d'endurance, de ténacité et de discipline au feu, répondant avec avantage marqué aux batteries adverses, dont plusieurs ont dû cesser le tir, notamment les 23 juin et 11 juillet 1916. A ainsi contribué au succès de la défense de son secteur. — ( Ordre du 3 septembre 1916. )

2° Sous les ordres du chef d'escadron Potier, a continué à se distinguer jusqu'à la fin de la campagne par son ardeur remarquable et ses qualités manœuvrières. A Craonne, en avril 1917, sa belle attitude au feu, le sang-froid de son personnel, malgré des pertes sensibles, lui ont valu des éloges. Sur la Marne, en juillet 1918, ce groupe encore éprouvé, toujours porté sur des positions avancées a largement contribué à briser l'offensive ennemie et à la poursuite victorieuse. — ( Ordre du 20 janvier 1919. )

108e RÉGIMENT D'ARTILLERIE LOURDE – 8e GROUPE
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1° Excellent groupe très manœuvrier qui, sous l'intelligente et énergique impulsion de son chef, le commandant Martin, a coopéré brillamment aux attaques des 9 et 10 août 1918, en agissant en parfaite liaison avec l'infanterie et en appuyant la progression de la façon la plus efficace. Avait déjà contribué puissamment à l'échec infligé, sur le front de sa division d'infanterie, à l'ennemi lors de son offensive du 9 juin, puis lors de la contre-attaque du 11. — ( Décision du général commandant en chef, du 10 septembre 1918. )

2° Excellent groupe qui a eu une excellente conduite, du 23 au 30 mars 1918, pendant la première offensive allemande à l'Ouest de l'Oise. Après sa participation brillante à la résistance des 9 et 11 juin, lors de la deuxième offensive allemande à l'Est de Montdidier, puis aux belles attaques des 9 et 10 août à Assainvillers, Faverolles, a continué à s'affirmer, sous les ordres du chef de bataillon Martin, comme une unité de premier ordre pendant les opérations offensives du 11 au 30 août à l'Est de Montdidier, et du 9 septembre au 12 octobre dans la région de Saint-Quentin. Au cours d'une progression totale d'environ 60 kilomètres, a appuyé de la façon la plus efficace l'enlèvement de positions très fortement organisées et défendues, telle que celle du Cessier, les Loges où le 16 août près de 250 prisonniers et 50 mitrailleuses furent capturés, celle de Crapeaumesnil, ou celle d'Urvillers où, les 29 et 30 septembre, 600 prisonniers, 160 mitrailleuses furent capturés et 20 minenwerfer furent pris. A grandement contribué, par la précision de ses tirs, à forcer l'ennemi à abandonner ses lignes Hindenburg dans la région d'Itancourt. Bien qu'ayant ses effectifs épuisés et en grande partie hors de combat, a vaillamment participé à la prise d'Essigny-le-Petit, puis à la poursuite en direction de Guise. A fourni ainsi presque sans discontinuité, sept mois de durs et glorieux efforts. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef, du 17 janvier 1919. )

121e RÉGIMENT D'ARTILLERIE LOURDE – 8e GROUPE
J.O. du 11 mars 1919 - Page 2591

1° Groupe remarquable par son allant, sa bravoure, son instruction parfaite et ses brillantes qualités manœuvrières. Sous l'impulsion énergique du chef d'escadron Malliart, a contribué puissamment au succès des attaques de l'infanterie qu'il a appuyé d'une façon parfaite, se portant rapidement à des positions avancées successives malgré les pertes sévères dues à des bombardements violents et répétés. — ( Décision du général commandant en chef, du 10 septembre 1918. )

2° Belle unité de combat faisant l'admiration de tous, par l'expérience et l'énergie de ses officiers, l'entrain et le courage de ses gradés et de ses canonniers : sous le commandement du chef d'escadron Malliart, a pris part, après quarante-deux jours de secteur, aux trois attaques successives des 26-28 septembre et 3 octobre 1918, qui ont permis à l'infanterie de s'emparer de la butte de Souain, des fortes organisations défensives, des tranchées d'Essen, puis de la ferme Médéah, puis à celles du 26 octobre au 5 novembre 1918, devant la ligne Hunding. Rivalise d'entrain avec le régiment de campagne pour se porter aussi rapidement que possible aux emplacements avancés. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef, du 31 janvier 1919. )

3e RÉGIMENT DU GÉNIE – COMPAGNIE 1/14
J.O. du 11 mars 1919 - Page 2591

1° Compagnie d'élite aussi remarquable par sa valeur technique que par son ardeur à combattre. A, par un travail obstiné de tous, chefs et soldats, construit plusieurs ponts et passerelles dans une zone bombardée et battue par l'infanterie, a, de plus, dans la journée du 18 juillet 1918, participé brillamment à l'attaque des positions ennemies, se portant en avant avec un entrain magnifique et ramenant des prisonniers. — ( Décision du général commandant en chef, du 27 août 1918. )

2° Sous le commandement énergique de son chef, au cours des opérations actuelles, a donné la mesure d'une valeur technique, d'un courage et d'un esprit de sacrifice au-dessus de tout éloge. S'est distingué plus particulièrement le 31 mai 1918 : 1° en faisant sauter un pont au moment où l'ennemi, qui avait réussi à tourner une partie de nos troupes, allait s'en emparer ; 2° en ramenant sur la rive gauche, au moyen de radeaux de fortune et sous le feu de l'ennemi, des troupes d'infanterie presque complètement cernées, les sauvant ainsi d'une captivité certaine. A, de plus, participé aux différents combats les quinze derniers jours, intimement liée à l'infanterie pour laquelle elle a été un exemple d'abnégation et d'héroïsme ; a fait subir à l'ennemi des pertes importantes et a capturé des prisonniers. — ( Ordre du 19 janvier 1919. )

3e RÉGIMENT DU GÉNIE – COMPAGNIE 1/64
J.O. du 11 mars 1919 - Page 2591

1° Unité de premier ordre, sous l'énergique commandement de son chef, le lieutenant Chapel, vient de donner une fois de plus la preuve de très brillantes qualités offensives, en attaquant l'ennemi, le 18 juillet 1918, sur un front étendu en s'emparant des objectifs qui lui étaient assignés et en capturant un nombre très important de prisonniers, grâce à la décision de sa marche et à la précision de sa manœuvre. — ( Décision du général commandant en chef, du 27 août 1918. )

2° Compagnie du génie exceptionnellement instruite qui a donné au cours des opérations actuelles de nouvelles preuves de la valeur technique, de la bravoure au feu, de l'esprit de discipline et de sacrifice dont elle avait déjà été prodigue depuis sa formation. Sous le commandement de son chef, le lieutenant Laurent, elle s'est particulièrement distinguée : 1° les 1er et 2 juin 1918, en contribuant à la vigoureuse défense d'une position qui lui a été confiée et qu'elle a maintenu intégralement, malgré un feu ininterrompu et des assauts répétés d'un ennemi très supérieur en nombre ; 2° dans la nuit du 2 au 3 juin 1918, en procédant sous de violents bombardements au lancement de deux ponts d'équipage et d'une passerelle de radeaux. A, de plus, participé aux différents combats les quinze derniers jours, intimement liée à l'infanterie pour laquelle elle s'est montrée un exemple d'abnégation et d'héroïsme ; a fait subir à l'ennemi des pertes importantes et a capturé des prisonniers. — ( Ordre du 19 janvier 1919. )

6e RÉGIMENT DU GÉNIE – COMPAGNIE 10/25
J.O. du 11 mars 1919 - Page 2591

1° Comprise dans la citation collective ci-après : Les 28, 29, 30, 31 octobre et 1er novembre 1918, en vue d'un passage de vive force de la vallée inondée de l'Aisne, dans la région de Falaise, le génie divisionnaire de la 74e division d'infanterie, comprenant la compagnie 10/25 et les ..., sous les ordres du commandant Rollin, a procédé à des reconnaissances périlleuses sur les deux rives de la rivière, a amené à pied d'œuvre un important matériel et a réussi, dans la nuit du 31 octobre au 1er novembre 1918, à lancer dix passerelles de combat, sous le feu des mitrailleuses allemandes, en faisant prisonniers une des nombreuses patrouilles ennemies qui sillonnaient la région. Par leur qualités techniques, par leur bravoure et leur énergie, les compagnies du génie de la 74e division d'infanterie ont ainsi contribué d'une façon décisive à la réussite d'une manœuvre qui fut grosse de conséquences. Déjà, dans la nuit du 13 au 14 octobre et dans la journée du 14, le génie divisionnaire de la division d'infanterie avait dans une opération du même genre, à Mouron, réussi à lancer de la manière la plus heureuse, huit passerelles de combat, un pont d'infanterie et un pont d'équipages. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef, du 25 décembre 1918. )

2° Comprise dans la citation collective ci-après : Dans la nuit du 13 au 14 octobre et dans la journée du 14, le génie divisionnaire de la 74e D. I., comprenant la compagnie 10/25 et les ..., sous les ordres du commandant Rollin, a amené en première ligne le matériel de pontage nécessaire à un passage de vive force sur l'Aisne et a construit successivement, sous le feu de l'ennemi, huit passerelles de combat, un pont d'infanterie et un pont d'équipages contribuant ainsi d'une façon décisive à la réussite d'une opération importante et délicate. Déjà, les 30, 31 mai et 1er juin, les compagnies ..., sous les ordres du capitaine Vallon, avaient contribué brillamment, en tant qu'infanterie, à la défense de Chaudun, point important que la D. I. réussit à conserver malgré tous les efforts de l'ennemi. — ( Ordre du 21 janvier 1919. )

6e RÉGIMENT DU GÉNIE – COMPAGNIE 10/51
J.O. du 11 mars 1919 - Page 2591

1° Comprise dans la citation collective ci-après : La 19e division d'infanterie, sous les ordres du général Trouchaud, et comprenant la compagnie 10/51 du 6e régiment du génie et les ..., a fait preuve, pendant quatre mois de combats sans interruption ( 29 mai-6 août 1918 ), de qualités militaires hors de pair. Aussi solide dans la défense qu'acharnée dans l'attaque, a, du 29 mai au 3 juillet, arrêté les Allemands au nord de l'Aisne et a capturé sur ce champ de bataille près de 1,500 prisonniers et 120 mitrailleuses ; a pris, du 21 juillet au 6 août 1918, une part spécialement glorieuse à la dernière offensive, se battant sans arrêt pendant quinze jours et faisant preuve d'une ténacité admirable ; s'est lancée le 2 août à la poursuite de l'ennemi en retraite et a atteint la Vesle la première de l'armée. — ( Décision du général commandant en chef, du 30 août 1918. )

2° Sous le commandement du capitaine Monnac, a donné en mars 1917 une nouvelle preuve de son endurance en construisant deux ponts dans le minimum de temps possible, en les entretenant et en assurant le passage pendant plusieurs jours de suite pendant le défilé continuel de jour et de nuit de troupes de toutes armes et de leurs trains.— ( Ordre du 31 janvier 1919. )

4e RÉGIMENT DU GÉNIE – COMPAGNIE 13/14
J.O. du 11 mars 1919 - Page 2591

1° Comprise dans la citation collective ci-après : Les 28, 29, 30, 31 octobre et 1er novembre 1918, en vue d'un passage de vive force de la vallée inondée de l'Aisne, dans la région de Falaise, le génie divisionnaire de la 74e division d'infanterie, comprenant la compagnie 13/14 et les ..., sous les ordres du commandant Rollin, a procédé à des reconnaissances périlleuses sur les deux rives de la rivière, a amené à pied d'œuvre un important matériel et a réussi, dans la nuit du 31 octobre au 1er novembre 1918, à lancer dix passerelles de combat, sous le feu des mitrailleuses allemandes, en faisant prisonniers une des nombreuses patrouilles ennemies qui sillonnaient la région. Par leur qualités techniques, par leur bravoure et leur énergie, les compagnies du génie de la 74e division d'infanterie ont ainsi contribué d'une façon décisive à la réussite d'une manœuvre qui fut grosse de conséquences. Déjà, dans la nuit du 13 au 14 octobre et dans la journée du 14, le génie divisionnaire de la division d'infanterie avait dans une opération du même genre, à Mouron, réussi à lancer de la manière la plus heureuse, huit passerelles de combat, un pont d'infanterie et un pont d'équipages. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef, du 25 décembre 1918. )

2° Comprise dans la citation collective ci-après : Dans la nuit du 13 au 14 octobre et dans la journée du 14, le génie divisionnaire de la 74e D. I., comprenant les compagnies ... et la compagnie 13/14, sous les ordres du commandant Rollin, a amené en première ligne le matériel de pontage nécessaire à un passage de vive force sur l'Aisne et a construit successivement, sous le feu de l'ennemi, huit passerelles de combat, un pont d'infanterie et un pont d'équipages contribuant ainsi d'une façon décisive à la réussite d'une opération importante et délicate. Déjà, les 30, 31 mai et 1er juin, les compagnies ..., sous les ordres du capitaine Vallon, avaient contribué brillamment, en tant qu'infanterie, à la défense de Chaudun, point important que la D. I. réussit à conserver malgré tous les efforts de l'ennemi. — ( Ordre du 21 janvier 1919. )

4e RÉGIMENT DU GÉNIE – COMPAGNIE 13/64
J.O. du 11 mars 1919 - Page 2591

1° Comprise dans la citation collective ci-après : Les 28, 29, 30, 31 octobre et 1er novembre 1918, en vue d'un passage de vive force de la vallée inondée de l'Aisne, dans la région de Falaise, le génie divisionnaire de la 74e division d'infanterie, comprenant la compagnie 13/64 et les ..., sous les ordres du commandant Rollin, a procédé à des reconnaissances périlleuses sur les deux rives de la rivière, a amené à pied d'œuvre un important matériel et a réussi, dans la nuit du 31 octobre au 1er novembre 1918, à lancer dix passerelles de combat, sous le feu des mitrailleuses allemandes, en faisant prisonniers une des nombreuses patrouilles ennemies qui sillonnaient la région. Par leur qualités techniques, par leur bravoure et leur énergie, les compagnies du génie de la 74e division d'infanterie ont ainsi contribué d'une façon décisive à la réussite d'une manœuvre qui fut grosse de conséquences. Déjà, dans la nuit du 13 au 14 octobre et dans la journée du 14, le génie divisionnaire de la division d'infanterie avait dans une opération du même genre, à Mouron, réussi à lancer de la manière la plus heureuse, huit passerelles de combat, un pont d'infanterie et un pont d'équipages. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef, du 25 décembre 1918. )

2° Comprise dans la citation collective ci-après : Dans la nuit du 13 au 14 octobre et dans la journée du 14, le génie divisionnaire de la 74e division d'infanterie, comprenant la compagnie 13/64 et les ..., sous les ordres du commandant Rollin, a amené en première ligne le matériel de pontage nécessaire à un passage de vive force sur l'Aisne et a construit successivement, sous le feu de l'ennemi, huit passerelles de combat, un pont d'infanterie et un pont d'équipages contribuant ainsi d'une façon décisive à la réussite d'une opération importante et délicate. Déjà, les 30, 31 mai et 1er juin, les compagnies 13/64 et la ..., sous les ordres du capitaine Vallon, avaient contribué brillamment, en tant qu'infanterie, à la défense de Chaudun, point important que la division d'infanterie réussit à conserver malgré tous les efforts de l'ennemi. — ( Ordre du 21 janvier 1919. )

319e RÉGIMENT D'INFANTERIE
J.O. du 15 mars 1919 - Page 2729

1° Vaillant régiment, dont les brillantes qualités d'élan et de ténacité, déjà affirmées maintes fois au cours de la campagne, et particulièrement en mars et avril 1918, devant Noyon, en juin 1918 sur le Matz, viennent de se manifester une fois de plus dans la région de Vouziers. Le 18 octobre 1918, sous l'énergique commandement du colonel Chenouard, a traversé par surprise l'Aisne débordée et le canal latéral, s'emparant du village de Vandy et des hauteurs à l'Est, progressant le lendemain à travers un terrain boisé, raviné et organisé défensivement, et réalisant en même temps que tous ses objectifs la capture de nombreux prisonniers, de canons et de mitrailleuses. Les jours suivants, adossé à une rivière débordée, a des passages précaires et battus par l'ennemi, subissant de puissantes contre-attaques, a non seulement maintenu tous ses gains, mais encore conquis le village de Terron et contribué à conserver à l'armée, dans les conditions les plus méritoires, une précieuse tête de pont. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef, du 11 décembre 1918. )

2° Régiment déjà remarqué par sa crânerie et son énergie, dans les batailles des années précédentes. Les 30 et 31 mars 1918, sous le commandement du colonel Vincent, appelé dans des circonstances particulièrement difficiles, à arrêter devant Rollot, Hainvilliers et Orvillier-Sorel une puissante attaque ennemie, s'est sacrifié jusqu'aux extrêmes limites, gardant la majeure partie de ses cadres et réussissant à contenir l'ennemi devant son front. A occupé et organisé ensuite sans désemparer, sous le commandement du lieutenant-colonel Chenouard, le secteur voisin de Chevincourt, y réussissant de vigoureux coups de main et y faisant preuve d'une très belle endurance. — ( Ordre du 1er février 1919. )

10e RÉGIMENT D'ARTILLERIE
J.O. du 15 mars 1919 - Page 2729

1° Envoyé, sous le commandement du lieutenant-colonel Bernheim, en renforcement de l'artillerie de campagne d'une autre division, a rempli sa mission avec le dévouement le plus complet et un sens tactique remarquable. A su assurer, en permanence avec l'infanterie, la liaison la plus intime et l'observation poussée en avant avec la plus grande hardiesse. A contribué ainsi puissamment à l'enlèvement de positions fortement organisées depuis plus de deux ans et à la conservation des hauteurs conquises, malgré les réactions les plus opiniâtres de l'ennemi. — ( Ordre du 7 mai 1917. )

2° Superbe régiment qui, sous les ordres du lieutenant-colonel de Bourgues, a, au cours de la ruée allemande du 15 juillet, sur la Marne, poussé ses batteries jusque dans les réseaux de fils de fer de la position de résistance et, grâce à leur tir à vue directe sur les vagues ennemies, contribué puissamment à briser l'attaque. Malgré les pertes élevées, s'est maintenu jusqu'à épuisement complet sur ses positions qu'il a quittées sous le feu des mitrailleuses, sa mission accomplie. — ( Ordre du 2 février 1919. )

232e RÉGIMENT D'ARTILLERIE DE CAMPAGNE
J.O. du 15 mars 1919 - Page 2729

1° Régiment animé du plus bel entrain et du dévouement le plus complet à son infanterie. S'est particulièrement distingué, sous l'habile direction de son chef, le lieutenant-colonel Schmidt, pendant l'offensive de juillet 1918, où il a fait preuve de brillantes qualités manœuvrières, accompagnant l'infanterie au plus près. S'était déjà fait remarquer partout où il a donné avec la division, notamment au Chemin-des-Dames de mai à juillet 1917, à Bezonvaux en novembre et décembre 1917, ainsi que dans les opérations du nord de la Marne, où il a contribué à arrêter la poussée ennemie. A mérité en toutes circonstances, les témoignages de reconnaissance de l'infanterie. — ( Décision du général commandant en chef, du 10 septembre 1918. )

2° Pendant l'offensive des Flandres, soit qu'il ait combattu avec sa division, soit qu'il ait renforcé l'artillerie d'autres divisions belges et françaises, s'est montré une troupe d'élite tant par son endurance et son énergie que par l'habileté de ses tirs. Engagé sans arrêt pendant toute cette période, a conservé le moral le plus élevé, malgré les pertes, les fatigues et les privations, et son dévouement à son infanterie lui a valu ce témoignage de blessés revenant de l'attaque : « Avec une artillerie comme la nôtre, on passe partout. » — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef, du 3 février 1919. )

250e RÉGIMENT D'ARTILLERIE DE CAMPAGNE
J.O. du 15 mars 1919 - Page 2729

1° Régiment remarquable par son mordant et ses qualités manœuvrières, qui s'est distingué dans des situations difficiles sur l'Oise, en mars 1918 ; sur l'Aisne, en juin de la même année. Replacé, après des pertes sensibles et des fatigues ininterrompues, en secteur dans la vallée de la Marne, a donné, sous les ordres du lieutenant-colonel de Chaunac-Manzac, au cours de la grande offensive allemande du 15 juillet, les plus belles preuves de vaillance et de ténacité, ne se repliant qu'après avoir épuisé ses munitions, l'un de ses groupes ramenant ses pièces à bras sous le feu rapproché de l'infanterie adverse. A ensuite apporté un concours absolument dévoué et efficace aux contre-attaques qui ont forcé l'ennemi à la retraite. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef, du 23 novembre 1918. )

2° Beau régiment qui a coopéré brillamment et sans arrêt, du 15 août au 4 novembre 1918, aux diverses offensives sur Saint-Mihiel, Béthincourt, Cunel, Bautheville et Villiers. Devant Dun, s'est fait hautement apprécier des trois divisions alliées que, dans onze attaques successives, il a appuyées, en se maintenant toujours en tête de leur progression, malgré les difficultés inouïes créées à un régiment automobile par l'état des routes et du terrain, malgré les pertes subies et les fatigues d'un personnel qui a travaillé de jour et de nuit, traînant ses canons et transportant ses munitions à dos d'hommes. — ( Ordre du 1er février 1919. )

105e RÉGIMENT D'ARTILLERIE LOURDE – 5e GROUPE
J.O. du 15 mars 1919 - Page 2729

1° Groupe hors ligne. Commandé par le chef d'escadron Pascal, a pris une part extrêmement active aux batailles sur la Vesle et sur l'Aisne et à la poursuite qui a achevé la mise hors de cause de l'ennemi. S'est fait remarquer par son incomparable allant et par la précision de ses tirs, se liant intimement à l'infanterie et satisfaisant à tous ses besoins. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef, du 25 décembre 1918. )

2° S'est montré, au cours des batailles livrées entre le 17 juillet et le 9 août 1918, un excellent instrument de combat, mobile et souple, plein de hardiesse, d'endurance et de ténacité. Sous l'habile et énergique commandement du chef d'escadron Pascal et des commandants de batterie : capitaine Grisot, capitaine Garnier, lieutenant Henry, a pris part, au cours de cette période à dix attaques et joué un rôle efficace dans la poursuite de l'ennemi. Soumis aux plus durs bombardements, exécutant des changements de position de batterie fréquents et remarquables par leur rapidité et leur audace, notamment dans les journées des 2 et 3 août, n'a cessé, grâce à son allant et à son entrain, d'apporter à l'infanterie du corps d'armée le plus efficace des concours. — ( Ordre du 25 janvier 1919. )

117e RÉGIMENT D'ARTILLERIE LOURDE – 7e GROUPE
J.O. du 15 mars 1919 - Page 2729

1° Appelé subitement au cours d'une relève à participer à une attaque importante, a réussi, malgré le peu de temps dont il disposait, à préparer et à exécuter des tirs d'une façon parfaite. Par la précision de ses feux sur des objectifs particulièrement délicats, a contribué pour une large part à l'enlèvement de têtes de ponts importantes, puis, en se portant en avant dès le premier jour, à la prise d'une ville et d'une position extrêmement forte. N'a pas cessé, au cours de la poursuite et malgré une progression rapide, d'appuyer la marche de l'infanterie, toujours prêt à ouvrir le feu et à réduire les nids de mitrailleuses ou les points d'appui qui lui étaient signalés. — ( Décision du général commandant en chef, du 9 octobre 1918. )

2° Du 28 septembre au 17 octobre 1918, a pris part à tous les combats livrés au sud de Saint-Quentin et y a subi de lourdes pertes. Retiré du front et réengagé aussitôt dans les attaques du 22 octobre au 11 novembre, qui ont brisé définitivement la résistance de l'ennemi, a, au cours de la progression rapide qui a suivi, pris une large part au succès des opérations. A allié ainsi à de très belles qualités manœuvrières une endurance et un esprit de sacrifice remarquables qui lui ont permis, malgré des pertes sensibles en hommes et en chevaux, d'accomplir toutes les missions qui lui ont été demandées et de surmonter les fatigues accumulées au cours de plus de trois mois de combats ininterrompus. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef, du 3 février 1919. )

132e RÉGIMENT D'ARTILLERIE LOURDE – 5e GROUPE
J.O. du 15 mars 1919 - Page 2730

1° Comprise dans la citation collective ci-après : L'artillerie de la 40e division, sous l'énergique commandement du colonel Berge, le 5e groupe du 132e régiment d'artillerie lourde et le ..., ravitaillés par le P. A. D. 40, ont supporté, avec un héroïsme splendide, le bombardement infernal de l'ennemi, dans la matinée du 15 juillet 1918, tirant sans arrêt, jusqu'à la consommation de toutes les munitions, décrochant leur batteries successivement, avec un calme superbe et à la dernière extrémité, malgré de violentes rafales de mitrailleuses ennemies. Installés sur de nouvelles positions, ont tiré, pendant trois jours sans arrêt, ravitaillant, à plein collier, sans aveu de fatigue, prêtant à l'infanterie un appui efficace et contribuant, pour une bonne part, à l'arrêt de l'ennemi. — ( Décision du général commandant en chef, du 10 septembre 1918. )

2° Engagé dans la bataille, le 31 octobre 1918, sous le commandement ardent et énergique du chef d'escadron Fontana, et en position à 1,800 mètres de la première ligne ennemie, a préparé et appuyé l'attaque de l'infanterie, sous un intense bombardement, causant des pertes sensibles au personnel. S'est porté en avant, malgré les plus grandes difficultés de franchissement de l'Aisne, a suivi l'infanterie dans un terrain rendu impraticable par l'ennemi, a fait passer à bras son matériel sur des ponts de fortune au cours de la poursuite. Malgré la fatigue, la pluie incessante, le terrain détrempé et les pertes en chevaux, a réussi, grâce à une énergie magnifique, à mettre tous ses canons en batterie sur les hauteurs dominant Sedan. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef, du 31 janvier 1919. )

141e RÉGIMENT D'ARTILLERIE LOURDE – 3e GROUPE
( Anciennement 1er groupe du 341e rég. d'artillerie lourde. )
J.O. du 15 mars 1919 - Page 2730

1° Sous le commandement résolu du chef d'escadron Souviron, officier supérieur de haute valeur, a pris une part importante à la résistance glorieuse du 2e corps d'armée italien pendant la bataille du 15 juillet 1918. A tenu bon sous un bombardement violent et a contribué à briser l'attaque ennemie par le dévouement de tout son personnel, mais au prix de grands sacrifices en officiers et gradés. A sauvé tous ses canons restés sous le feu des mitrailleuses ennemies, grâce à l'audace déployée par ses officiers au cours de la nuit. — ( Décision du général commandant en chef, du 19 septembre 1918. )

2° Groupe d'élite qui s'est distingué pendant sept mois d'opérations dans la Somme, sous le commandement du chef d'escadron Remy. N'a pas cessé un instant d'infliger aux batteries ennemies des tirs remarquables par leur précision et leur violence, malgré les pertes douloureuses qu'il subissait lui-même en officiers et en hommes. — ( Ordre du 1er février 1919. )

320e RÉGIMENT D'ARTILLERIE LOURDE – 1er GROUPE
J.O. du 15 mars 1919 - Page 2730

1° Comprise dans la citation collective ci-après : 320e régiment d'artillerie lourde : 1er et ... groupes. Régiment d'artillerie remarquable par son entrain et son aptitude manœuvrière qui, sous le commandement aussi intelligent qu'énergique du lieutenant-colonel Ducla, a pris une part des plus brillantes aux attaques qui ont été exécutées du 18 juillet au 5 septembre 1918. Affecté successivement à de nombreuses divisions, a combattu sans arrêt, se distinguant en toutes circonstances par la précision de ses tirs, la rapidité, la hardiesse et l'opportunité de ses déplacements. Grâce à l'allant, à l'énergie et au dévouement de son personnel, a rempli d'une façon digne des plus grands éloges les nombreuses missions délicates et difficiles qui lui ont été confiées et a puissamment contribué aux succès des divisions qu'il était chargé d'appuyer. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef, du 30 novembre 1918. )

2° Comprise dans la citation collective ci-après : Le 320e régiment d'artillerie lourde : 1er et ... groupes. Sous la remarquable et vigoureuse impulsion de son chef, le lieutenant-colonel Ducla, a appuyé de la manière la plus brillante les attaques de la 2e division marocaine, les 26, 27, 28, 29 septembre 1918. Grâce à l'habileté de ses officiers, aux qualités manœuvrières des batteries, à l'entrain de ses officiers de liaison et de ses observateurs, progressant avec les éléments avancés, ce régiment a toujours su pousser à temps ses canons assez en avant pour appuyer utilement l'infanterie, réduire par des tirs précis et observés les organisations où l'ennemi tentait de s'accrocher et prendre sous un feu efficace ses colonnes en retraite. Il a sa part du succès de la division qui a rejeté l'ennemi sur une profondeur de 10 kilomètres en lui prenant 2,400 prisonniers et plus de 50 canons. — ( Ordre du 3 février 1919. )

320e RÉGIMENT D'ARTILLERIE LOURDE – 3e GROUPE
J.O. du 15 mars 1919 - Page 2730

1° Comprise dans la citation collective ci-après : 320e régiment d'artillerie lourde : 3e et ... groupes. Régiment d'artillerie remarquable par son entrain et son aptitude manœuvrière qui, sous le commandement aussi intelligent qu'énergique du lieutenant-colonel Ducla, a pris une part des plus brillantes aux attaques qui ont été exécutées du 18 juillet au 5 septembre 1918. Affecté successivement à de nombreuses divisions, a combattu sans arrêt, se distinguant en toutes circonstances par la précision de ses tirs, la rapidité, la hardiesse et l'opportunité de ses déplacements. Grâce à l'allant, à l'énergie et au dévouement de son personnel, a rempli d'une façon digne des plus grands éloges les nombreuses missions délicates et difficiles qui lui ont été confiées et a puissamment contribué aux succès des divisions qu'il était chargé d'appuyer. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef, du 30 novembre 1918. )

2° Comprise dans la citation collective ci-après : Le 320e régiment d'artillerie lourde : 3e et ... groupes. Sous la remarquable et vigoureuse impulsion de son chef, le lieutenant-colonel Ducla, a appuyé de la manière la plus brillante les attaques de la 2e division marocaine, les 26, 27, 28, 29 septembre 1918. Grâce à l'habileté de ses officiers, aux qualités manœuvrières des batteries, à l'entrain de ses officiers de liaison et de ses observateurs, progressant avec les éléments avancés, ce régiment a toujours su pousser à temps ses canons assez en avant pour appuyer utilement l'infanterie, réduire par des tirs précis et observés les organisations où l'ennemi tentait de s'accrocher et prendre sous un feu efficace ses colonnes en retraite. Il a sa part du succès de la division qui a rejeté l'ennemi sur une profondeur de 10 kilomètres en lui prenant 2,400 prisonniers et plus de 50 canons. — ( Ordre du 3 février 1919. )

9e RÉGIMENT DU GÉNIE – COMPAGNIE 6/2
J.O. du 15 mars 1919 - Page 2730

1° A montré pendant toute la campagne les plus belles qualités militaires et techniques. S'est toujours distinguée par son courage, son ardeur au travail, notamment en Argonne, en Champagne, au Mort-Homme, sur la Somme et sur l'Aisne. Plus récemment à Verdun, du 15 juillet au 23 septembre 1917, sous le commandement du capitaine Ubertino, a participé avec un dévouement inlassable et un moral très élevé à la préparation des attaques et à l'organisation du terrain conquis. — ( Ordre du 8 octobre 1917. )

2° Avec la compagnie .... Unités remarquablement entrainées, dont les qualités techniques et le dévouement font l'admiration des fantassins et des artilleurs. Du 1er au 10 novembre 1918, sous les ordres du chef de bataillon Legros, et sous le commandement immédiat du capitaine Gros et du lieutenant Ducastel, ont exécuté sous le feu, de jour et de nuit, en dépit des plus grandes difficultés atmosphériques et des plus lourdes fatigues, la construction de ponts sur l'Aisne et de nombreux travaux de réparation de routes, aidant ainsi de la manière la plus heureuse à la progression des troupes d'attaque. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef, du 31 janvier 1919. )

9e RÉGIMENT DU GÉNIE – COMPAGNIE 6/52
J.O. du 15 mars 1919 - Page 2730

1° A fait preuve depuis sa formation, d'un moral élevé et d'un dévouement exemplaire. A toujours montré les plus belles qualités de zèle, d'ardeur au travail et de bravoure, notamment au Mort-Homme ; sur la Somme et sur l'Aisne et plus récemment à Verdun, où, du 15 juillet au 23 septembre 1917, elle a participé, sans un instant de défaillance, sous le feu de l'ennemi, à la construction des parallèles de départ et à l'organisation du terrain conquis. — ( Ordre du 8 octobre 1917. )

2° Avec la compagnie .... Unités remarquablement entrainées, dont les qualités techniques et le dévouement font l'admiration des fantassins et des artilleurs. Du 1er au 10 novembre 1918, sous les ordres du chef de bataillon Legros, et sous le commandement immédiat du capitaine Gros et du lieutenant Ducastel, ont exécuté sous le feu, de jour et de nuit, en dépit des plus grandes difficultés atmosphériques et des plus lourdes fatigues, la construction de ponts sur l'Aisne et de nombreux travaux de réparation de routes, aidant ainsi de la manière la plus heureuse à la progression des troupes d'attaque. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef, du 31 janvier 1919. )

4e RÉGIMENT DU GÉNIE – COMPAGNIE 14/5
J.O. du 15 mars 1919 - Page 2730

1° Affectée à une division d'infanterie placée pendant trois mois dans un secteur particulièrement difficile, en butte aux attaques incessantes d'un ennemi extrêmement agressif, cité lui-même comme modèle à la 6e armée allemande par le prince de Bavière ; a contribué largement à la reprise de l'ascendant moral, en menant une guerre de sape et de mine sans répit. — ( Ordre du 14 janvier 1915. )

2° Placée pendant plus de trois mois dans un secteur difficile, a contribué, sous la direction de ses chefs, le lieutenant Pomeau et les sous-lieutenants Lagier et Schult, au prix de grandes fatigues vaillamment supportées et de pertes sérieuses, à prendre l'avantage dans une guerre de sape et de mine sans merci sur un adversaire actif et entreprenant. — ( Ordre du 4 mars 1915. )

2e RÉGIMENT DU GÉNIE – COMPAGNIE 16/4
J.O. du 15 mars 1919 - Page 2730

1° Sous les ordres du capitaine Bailloud, a construit le 12 octobre 1918, en quelques heures, à une distance rapprochée de l'ennemi, quatre ponts sur l'Ailette, pour artillerie de campagne. A participé ensuite avec la plus grande activité à la réfection des routes bouleversées par l'ennemi en cours de retraite. Les 29 et 30 octobre, a construit, dans des conditions de rapidité exceptionnelle, deux ponts de vingt mètres pour l'artillerie lourde, sur la Serre, dont l'un à moins d'un kilomètre de l'adversaire. A été soumise pendant ce travail, à plusieurs reprises, à un feu violent l'artillerie qui a nécessité l'interruption momentanée du travail et blessé plusieurs sapeurs. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef, du 23 novembre 1918. )

2° A donné depuis le début de la campagne et notamment en 1915 et 1916, un exemple soutenu de bravoure, de labeur et d'endurance ; plus spécialement les 1er, 2 et 3 mars 1915, en exécutant sous le feu de l'ennemi un travail intensif avec une activité et une audace particulières, en participant de février à mai 1916 à une guerre de mine acharnée pendant laquelle, ayant perdu deux officiers tués et l'adjudant mort d'épuisement, elle a conservé un élan remarquable et a contribué par son opiniâtreté à repousser l'ennemi. S'était déjà distinguée de juin à septembre 1915 à la guerre de mines au fortin de Beauséjour ; s'est encore fait remarquer dans une guerre de même nature en Argonne, de septembre 1916 à janvier 1917. — ( Ordre du 1er février 1919. )

2e RÉGIMENT DU GÉNIE – COMPAGNIE 19/52
J.O. du 15 mars 1919 - Page 2731

1° Ancienne compagnie territoriale, est devenue, grâce à la vigoureuse impulsion de son commandant, le capitaine Letheux, une unité de premier ordre qui, sur tous les champs de bataille où a été engagée la division du Maroc, s'est fait apprécier par ses qualités offensives, et qui, au nord de Verdun, en août 1917, a contribué au succès des opérations en détruisant, au cours de reconnaissances, des pièces ennemies, et en organisant au fur et à mesure de leur occupation les positions conquises. — ( Ordre du 20 septembre 1917. )

2° Compagnie d'élite animée du plus haut esprit du devoir. S'est déjà distinguée au cours des affaires d'avril et de juin 1918 en coopérant avec l'infanterie à la défense du terrain. Vient à nouveau de se distinguer du 2 au 15 septembre 1918, sous le commandement du capitaine Hyon, en participant à l'attaque du 2 septembre et effectuant malgré les pertes subies tous les travaux qui lui étaient demandés. A créé notamment à proximité de l'ennemi et dans des conditions difficiles une parallèle de départ qui a facilité la conquête d'un système de tranchées fortement organisé. — ( Ordre du 1er février 1919. )

21e RÉGIMENT DU GÉNIE – COMPAGNIE 22/1
J.O. du 15 mars 1919 - Page 2731

1° Depuis le commencement de la campagne, a toujours fait preuve de remarquables qualités techniques et militaires. Sous le commandement énergique du capitaine Martin ( Ernest ), a participé brillamment aux attaques de la cote 240 après avoir, pendant près de deux mois, coopéré très activement à l'organisation de cette position sous les plus violents bombardements. Accompagnant les vagues d'assaut de l'infanterie, les a aidées vaillamment, subissant de lourdes pertes et donnant un bel exemple de courage, de ténacité et d'initiative. — ( Décision du général commandant en chef, du 20 août 1918. )

2° Unité d'élite. Vient de fournir, pendant un mois, de gros efforts pour rétablir de nombreux passages sur la Vesle, la Suippe, la Retourne et l'Aisne. Grâce son ingéniosité, son endurance, a rétabli des communications importantes dans des temps très courts, malgré les grandes difficultés rencontrées, et a ainsi facilité grandement la marche des opérations et le ravitaillement de toutes les unités de la division. — ( Ordre du 2 février 1919. )

2e RÉGIMENT DU GÉNIE – COMPAGNIE 26/2 M
J.O. du 15 mars 1919 - Page 2731

1° Unité de premier ordre qui avait déjà donné en Champagne, en avril 1917, la mesure de ses qualités offensives. Sous le commandement du capitaine Le Goupils, vient encore de se signaler aux combats qui se sont déroulés devant Verdun, le 20 août et jours suivants, en détruisant dix canons ennemis en avant de nos lignes et en participant à la prise du tunnel du bois des Corbeaux. — ( Ordre du 20 septembre 1917. )

2° Compagnie d'élite qui, après s'être comportée de façon particulièrement brillante, les 12 et 13 juin 1918, a fait preuve, sous les ordres du capitaine de Lespinois, des plus belles qualités, participant aux attaques des 2, 5 et 14 septembre 1918 avec l'infanterie, organisant le terrain conquis et exécutant, malgré de fortes pertes, tous les travaux qui lui étaient confiés. — ( Ordre du 1er février 1919. )

24e RÉGIMENT D'INFANTERIE
J.O. du 24 mars 1919 - Page 3050

1° Régiment d'élite, sous l'impulsion énergique d'un chef vigoureux et brave, le lieutenant-colonel Henry, après avoir livré de durs combats victorieux devant Cany et Lassigny, du 18 au 28 août 1918, vient encore, dans les journées du 30 septembre et du 1er octobre, de montrer les plus brillantes qualités d'entrain et d'audace. Sans souci des difficultés du terrain, des tirs nourris de nombreuses mitrailleuses et d'une artillerie bien défilée, a, dans un admirable élan, surmontant toutes les résistances, progressé de plus de 6 kilomètres en profondeur, dépassant l'objectif qui lui était assigné, infligeant de lourdes pertes à l'ennemi et capturant plus de 120 prisonniers, une batterie de 150 avec ses servants et un important matériel de guerre. Du 10 au 25 octobre, a poursuivi inlassablement l'ennemi en retraite sur une profondeur de plus de 23 kilomètres, en réduisant par de hardies manœuvres tous les nids de résistance, et ramassant en outre plus de 112 prisonniers, 15 mitrailleuses et un important matériel. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef les armées de l'Est, du 21 novembre 1918. )

2° Energiquement commandé par le lieutenant-colonel Henry, a inlassablement, pendant la période du 9 au 27 août 1918, contribué à refouler l'ennemi sur le Matz, sur une profondeur de 12 à 14 kilomètres, lui capturant 120 prisonniers et un nombreux matériel, malgré des pertes sensibles qui n'ont jamais ralenti son ardeur. — ( Ordre du 7 février 1919. )

53e RÉGIMENT D'INFANTERIE
J.O. du 24 mars 1919 - Page 3050

1° Régiment solide qu'anime au plus haut degré l'esprit de devoir et de dévouement de ses chefs. Sous le commandement du colonel de Guillebon, vient de prendre une part brillante aux dernières opérations. Tout d'abord en entamant la poursuite, le 29 septembre 1918, par la prise d'Auberive, et en débouchant à Bethenivillé, après trois jours de lutte acharnée, créant une tête de pont sur la Suippe, talonnant jusqu'à l'Aisne les arrière-gardes décimées. Une deuxième fois, en forçant à la Neuville et Day, sur la garde allemande, le passage du canal des Ardennes, lui arrachant dans la ténacité de la poursuite, canons, prisonniers, matériel, et la rejetant épuisé de l'autre côté la Meuse. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef les armées de l'Est, du 30 décembre 1918. )

2° Régiment solide qui a fait preuve de brillantes qualités aussi bien dans l'offensive que dans la défensive : d'abord du 25 au 30 août 1914, pendant la bataille de Charmes, au cours de laquelle il a forcé de haute lutte le passage de la Mortagne et a pris pied dans les bois de Bareth et de la Reine ; puis dans la rude bataille de l'Yser, en novembre 1914, où il a donné des preuves de son héroïsme en barrant la route aux meilleures unités de l'armée allemande devant Ypres ; ensuite à Verdun, en mai 1916, où il fut engagé victorieusement, une première fois dans un combat défensif, une deuxième fois dans un retour offensif aux abords du fort de Vaux, enfin dans la conquête du Mont-Haut et du Commet. S'est signalé, une fois de plus, comme une unité de grande valeur, par sa vaillante abnégation et le sentiment du devoir le plus pur, en arrêtant net la ruée allemande du 15 juillet 1918, en Champagne. Sous le commandement du colonel de Guillebon, malgré des pertes sévères, se cramponnant sur un terrain bouleversé et sans cesse écrasé par l'artillerie ennemie, a conservé intact le front confié à sa garde et dont il avait lui-même organisé la défense, a terrassé l'assaillant devant ses fils de fer, permettant ainsi à l'armée de prendre une offensive victorieuse. — ( Ordre du 11 février 1919. )

107e RÉGIMENT D'INFANTERIE
J.O. du 24 mars 1919 - Page 3050

1° Sous les ordres de son chef, le lieutenant-colonel Bertaux, a effectué dans des conditions particulièrement difficiles le passage de vive force d'un fleuve, a abordé une falaise presque verticale garnie de fils de fer et de mitrailleuses, en a culbuté les défenseurs, faisant à l'ennemi de nombreux prisonniers, prenant des canons, des mitrailleuses et un matériel important. Maitre de la position, s'y est accroché pendant plus de vingt-quatre heures, sous un bombardement intense et malgré de lourdes pertes, privé de toute communication avec l'arrière, les ponts ayant été détruits, a permis par son héroïque ténacité le rétablissement des passages et l'intervention de troupes fraîches qui, élargissant ses gains, ont provoqué la déroute de l'ennemi. — ( Décision du général commandant en chef, du 15 novembre 1918. )

2° Le 4 septembre 1916, sous l'énergique et habile direction de son chef, le colonel Bonet, s'est lancé à l'attaque du village de Chilly très fortement organisé et précédé de deux lignes de tranchées. D'un seul élan irrésistible a atteint en moins d'une demi-heure, de haute lutte, tous les objectifs qui lui étaient fixés, infligeant de lourdes pertes à l'adversaire. Malgré un bombardement des plus violents, a mis rapidement en état de défense le terrain conquis, et a brisé victorieusement tous les retours offensifs tentés par l'ennemi. — ( Ordre du 7 février 1919. )

108e RÉGIMENT D'INFANTERIE
J.O. du 24 mars 1919 - Page 3050

1° Régiment qui, depuis le début de la guerre, a eu les journées les plus glorieuses, notamment à Châtel-Raould ( septembre 1914 ), en Champagne ( mars et avril 1917 ), et qui dans les récents combats livrés dans la région d'Asiago, a montré la plus belle ardeur et a rempli intégralement les missions confiées, en infligeant à l'ennemi des pertes sensibles, capturant ou détruisant, le 11 octobre 1918, deux bataillons austro-hongrois ; ouvrant, le 1er novembre 1918, sous le commandement du lieutenant-colonel Tonnet, et de concert avec les régiments de la division, au centre de l'Altipiano, la porte par laquelle a pu se faire l'exploitation du succès qui nous a valu près de 300 prisonniers et une centaine de canons. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef les armées de l'Est, du 27 novembre 1918. )

2° Régiment d'élite qui depuis le début de la guerre après avoir donné d'abord en Belgique, dans la Meuse, sur la Marne, la mesure de qualités admirables, après s'être signalé en Lorraine et au Labyrinthe, dans les attaques d'Artois, où la plupart de ses unités ont été citées séparément. A montré à nouveau au cours de la période la plus violente de la lutte devant Verdun ( avril-juin 1916 ), dans la bataille de la Somme, devant la Maisonnette et Biaches en Champagne, à Navarin ( 1917 ), pendant huit mois durant, en des combats incessants, en Italie, sur l'Altipiano, par une résistance et des attaques ininterrompues, des qualités morales de premier ordre, une discipline et une confiance à toute épreuve, une bravoure, un mordant et un esprit de sacrifice qui n'ont cessé de lui valoir partout des éloges et des témoignages d'admiration. — ( Ordre du 7 février 1919. )

136e RÉGIMENT D'INFANTERIE
J.O. du 24 mars 1919 - Page 3050

1° Engagé au début de juin 1918, dans des conditions difficiles, a supporté sans faiblir plusieurs attaques grâce à son moral élevé et à une attitude toujours agressive, faisant des prisonniers et capturant des mitrailleuses. Après plusieurs semaines d'un service très dur, habilement dirigé par son chef, le lieutenant-colonel Monet, entrainé par les chefs de bataillon Lavenir et Cazeban, a donné dans les journées des 8, 9 et 10 juillet, de nouvelles preuves de son allant et de son esprit de sacrifice en livrant un combat victorieux à l'ennemi auquel il a enlevé 250 prisonniers, 15 mitrailleuses et du matériel. — ( Décision du général commandant en chef, du 31 août 1918. )

2° A fait preuve, au cours de la bataille de la Marne, du 5 au 10 septembre 1914, d'une ténacité, d'une vigueur et d'un esprit offensif remarquables, en contenant d'abord l'ennemi à Chatel-Raould et à Courdemange, puis en le contre-attaquant et en le poursuivant vigoureusement. A montré les même brillantes qualités aux affaires de Maison-de-Champagne, du 8 au 16 mars 1917, en maintenant, malgré les furieuses contre-attaques de l'ennemi, la possession d'une partie importante des positions conquises. Engagé, sans répit, dans l'offensive de Champagne d'avril 1917, a emporté Aubérive au prix des plus grands efforts et de pertes sévères, des objectifs opiniâtrement défendus par des troupes de choix, sur lesquelles il a affirmé sa maîtrise dans une lutte pied à pied continue pendant plusieurs jours. — ( Ordre du 7 février 1919. )

142e RÉGIMENT D'INFANTERIE
J.O. du 24 mars 1919 - Page 3050

1° Régiment de premier ordre, toujours au fort de la bataille sous les ordres de son chef le lieutenant-colonel Devincet. Chargé de s'emparer d'un bastion avancé de la ligne allemande, l'a enlevé sans coup férir, maîtrisant la résistance de l'ennemi, brisant des contre-attaques deux fois supérieures en nombre. Lancé à sa poursuite, força à Pont-Faverger en ruine le passage de la Suippe, après de durs combats, puis celui de la Betourne, et parvenu jusqu'à l'Aisne, arrachant à l'adversaire sa tête de pont de Sault. Réengagé le 4 novembre, a franchi le canal des Ardennes et Seauy et mené l'ennemi jusqu'à la Meuse, prenant dans son avance canons, mitrailleuses, matériel, délivrant des villages. Enfin, dans un effort suprême, franchissant la Meuse, sur des radeaux, a pris pied sur la rive droite sous le feu des mitrailleuses et gardé le terrain conquis de haute lutte, malgré l'infériorité de la position, malgré ses pertes, malgré la résistance acharnée et les contre-attaques de l'adversaire, lui imposant jusqu'au bout sa volonté. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef les armées de l'Est, du 30 décembre 1918. )

2° Régiment brave et sûr, dévoué à son devoir, animé au plus haut point de la volonté de vaincre. Sous le commandement de son chef, le lieutenant-colonel Devincet, a brisé nettement, à deux reprises différentes, l'élan puissant de l'ennemi sur deux points décisifs, d'abord, du 30 mars au 5 avril, devant Morisel, ferme Anchin, où le régiment a largement contribué à barrer la route d'Amiens à un ennemi d'une supériorité numérique écrasante. Puis, le 15 juillet 1918, en Champagne, où il a arrêté complètement, par la puissance et la précision de ses feux, grâce au dévouement, au devoir et à l'esprit de sacrifice de ses cadres et de ses soldats, la progression d'un ennemi mordant, décidé à percer coûte que coûte. Enfin, les 18 et 19 juillet 1918, passant résolument à l'offensive malgré ses pertes, a conquis et conservé du terrain, au cours de durs combats où son chef de corps a été blessé, faisant des prisonniers à l'ennemi et lui capturant de nombreuses mitrailleuses. — ( Ordre du 11 février 1919. )

114e BATAILLON DE CHASSEURS A PIED
J.O. du 24 mars 1919 - Page 3050

1° Unité de tout premier ordre. Les 13 et 14 août 1918 a, par un mouvement débordant dans un terrain boisé et montagneux âprement défendu par de nombreuses mitrailleuses, fait tomber la résistance ennemie. Dans les attaques du 28 au 30 août, sous le commandement du commandant Guillaud, a progressé de plus de 7 kilomètres, s'est emparé de trois villages défendus avec acharnement, a capturé de nombreux prisonniers, pris 45 mitrailleuses et 10 minenwerfer. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef les armées de l'Est, du 23 novembre 1918. )

2° Unité constituée au cours de la guerre, n'a pas tardée à montrer l'admirable esprit de discipline, de vaillance, de sacrifice qui l'animait. Le 22 juillet 1916, s'est emparé, sous le plus formidable tir d'obus de gros calibres, dans un élan splendide que ni les pertes ni les mitrailleuses ennemies n'ont pu briser, de la crête du Barenkoff, défendue par un ennemi nombreux, résolu et puissamment retranché. En 1916, dans une contre-attaque audacieuse et décisive, brise l'effort ennemi sur Verdun au cours des journées des 21, 22 et 23 juin. En 1917, après trois mois de victorieuses défensives au Chemin-des-Dames, s'est emparé brillamment, le 31 août, d'un point important de terrain ( monument d'Hurtebise ). — ( Ordre du 7 février 1919. )

5e GROUPE CYCLISTE
J.O. du 24 mars 1919 - Page 3051

1° Sous le commandement du capitaine Basse, a héroïquement lutté les 26 et 27 mars 1918, tenant jusqu'à la dernière extrémité, presque complètement encerclé. Dès le lendemain, ayant subi des pertes sévères, a de nouveau pris part aux opérations. Vient de se distinguer encore pendant les journées des 28, 29 et 30 mai, défendant opiniâtrement deux villages, disputant le terrain pied à pied à des forces très supérieures. A fait l'admiration de tous. — ( Décision du général commandant en chef, du 13 juillet 1918. )

2° Toujours sur la brèche depuis le début de la campagne, dans le Nord à l'attaque de Seranvilliers et à la défense de Lens, en Belgique où il enlève la Maison-du-Passeur, près de Saint-Georges en Artois, aux combats de Neuville-Saint-Vaast et Notre-Dame-de-Lorette, le groupe cycliste de la 5e division de cavalerie a donné au prix de très lourdes pertes, les plus magnifiques preuves d'entrain, de moral élevé et d'endurance. Le 27 mars 1918 sous le commandement du capitaine Basse a défendu la position Marquivillers jusqu'à la dernière extrémité, ayant perdu le tiers de son effectif et presque complètement entouré par l'ennemi. S'est de nouveau signalé au cours des journées des 28, 29 et 30 mai où, engagé immédiatement après une étape de nuit de 40 kilomètres au nord de la Marne, il a défendu pied à pied le terrain, faisant admiration de tous par son entrain et son abnégation, perdant la moitié de son effectif et sans laisser un seul blessé entre les mains de l'ennemi. Enfin, au cours des journées du 17 au 20 juillet, au sud de la Marne, a coopéré au prix de lourdes pertes à la reprise d'Œully et de Montvoisin. — ( Ordre du 7 février 1919. )

62e BATAILLON DE TIRAILLEURS SÉNÉGALAIS
J.O. du 24 mars 1919 - Page 3051

1° Sous le commandement énergique du chef de bataillon Frech, puis du capitaine Perrigault, s'est particulièrement distingué au cours des opérations du 29 mai au 5 juin. Chargé de défendre une position d'une extrême importance, très menacé sur son flanc gauche, a tenu tête à plusieurs attaques allemandes avec une énergie farouche. A puissamment contribué à enrayer la ruée ennemie, contre-attaquant sans cesse avec un allant digne d'exemple. — ( Décision du général commandant en chef, du 10 août 1918. )

2° Bataillon d'élite qui avait déjà donné des preuves de sa valeur à l'attaque du plateau de la ferme de Moisy, le 5 mai 1917. Du 5 juin au 1er novembre 1918, sous l'énergique commandement du chef de bataillon Pericault, a combattu presque sans repos, gardant en toutes circonstances le moral le plus élevé et le plus grand mordant, notamment dans la région Sillery-Cernay, où il a eu à subir de violents bombardements explosifs et toxiques. Dans la poursuite, a combattu vaillamment à Marmeriville, aux passages de la Suippe, près de Bazancourt et sur la Hunding-Stellung, au nord de l'Aisne. A, en particulier, le 30 octobre 1918, enlevé à la baïonnette dans un élan magnifique, sous les feux croisés de mitrailleuses ennemies, le bois des Miracles, très solidement organisé et énergiquement défendu et dans lequel il a capturé plus de 300 prisonniers et un important matériel. A permis ainsi l'enlèvement, le lendemain, d'une partie importante de la position allemande. — ( Ordre du 9 février 1919. )

68e BATAILLON DE TIRAILLEURS SÉNÉGALAIS
J.O. du 24 mars 1919 - Page 3051

1° Sous les ordres du commandant Lame, s'est jeté sur l'ennemi avec la plus belle énergie. Par sa résolution et sa manœuvre a atteint l'objectif fixé à trois kilomètres à l'intérieur des lignes ennemies, capturant 200 prisonniers et de nombreuses mitrailleuses. — ( Décision du général commandant en chef, du 1er novembre 1918. )

2° Au front depuis septembre 1914, s'est constamment signalé sur le front de Reims ( 1914 ), aux Dardanelles ( 1915 ), sur la Somme ( 1916 ) et sur l'Aisne ( 1917 ) par ses remarquables qualités de vigueur et d'esprit offensif, le 16 juillet 1918, sous l'énergique impulsion de son chef le commandant Lame. Malgré des rafales d'artillerie d'une intensité inouïe et des feux de mitrailleuses très meurtriers, a fourni plusieurs brillantes contre-attaques locales qui sont parties dans un ordre parfait et ont été exécutées avec une énergie farouche, faisant ainsi l'admiration de toutes les troupes en ligne. A fait chaque fois refluer l'adversaire et rétabli la situation en subissant des pertes égales au deux tiers de l'effectif engagé. Maintenu ensuite pendant dix jours dans un secteur particulièrement meurtrier où il a pris part à plusieurs attaques locales n'a pas cessé de faire preuve d'un moral à toute épreuve et d'un remarquable esprit offensif. — ( Ordre du 7 février 1919. )

6e RÉGIMENT DE CUIRASSIERS
J.O. du 24 mars 1919 - Page 3051

1° Pendant quatre jours de durs combats, du 28 au 31 mars 1918, le 6e régiment de cuirassiers, sous les ordres du lieutenant-colonel Fix, a arrêté les violentes contre-attaques de l'ennemi très supérieur en nombre sur une des positions les plus importantes. Débordés de toutes parts, ayant épuisé leurs vivres et leurs munitions, ses éléments se sont frayé un passage, les armes à la main, sous la protection d'une arrière-garde de braves. — ( Ordre du 26 avril 1918. )

2° A peine reformé après ces durs engagements dans la vallée de l'Avre, a soutenu pendant trois jours, les 28, 29 et 30 mai, un combat pied à pied d'infanterie, devant toute une division allemande sur cinq positions successives, ne les évacuant qu'à la dernière extrémité et par ordre, empêchant finalement l'ennemi de se rendre maître du dernier pont sur la Marne ( Jaulgonne ). A montré ensuite dans l'offensive des 18 et 19 juillet ( forêt de Villers-Cotterêts ), le 10 août, à l'est de Montdidier, la même ardeur sous les ordres du colonel de Malet. Enfin, s'est fait encore remarquer dans la campagne des Flandres, par son allant dans la poursuite, notamment le 1er octobre à Ledeghem, et le 11 novembre sur la Dandre ( fin des opérations ) sous les ordres du même chef de corps. — ( Ordre du 7 février 1919. )

22e RÉGIMENT D'ARTILLERIE DE CAMPAGNE
J.O. du 24 mars 1919 - Page 3051

1° Beau régiment qui s'est déjà illustré à Verdun et au Chemin-des-Dames, sous les ordres du lieutenant-colonel de Bonnault, chef de la plus haute valeur morale et professionnelle, vient à nouveau de se distinguer du 10 au 27 août 1918, en appuyant les régiments de sa division ; puis du 28 au 30 août ceux d'une autre division ; a su, par une liaison étroite de tous les instants avec l'infanterie, par le dévouement, l'audace et le sang-froid de tous, briser les résistances de l'ennemi et ouvrir la voie à la progression de l'infanterie. A largement contribué aux succès obtenus, notamment le 11 août, en s'engageant au plus près des bataillons d'attaque ; les 17 et 19 août, par le concours de ses pièces avancées, de ses observateurs et de ses agents de liaison poussés en première ligne, et surtout par une entente intime et permanente avec l'infanterie. — ( Décision du général commandant en chef, du 28 septembre 1918. )

2° A fait preuve pendant quatre mois de combats incessants, au Chemin-des-Dames, du 1er avril au 15 août 1917, d'une endurance, d'un dévouement et d'un allant exceptionnels. Malgré les pertes sérieuses, n'a cessé d'exécuter ses tirs sous les bombardements les plus violents et de prêter à l'infanterie l'aide la plus efficace. S'était déjà particulièrement distingué en avril et juin 1916, pendant trois séjours à Verdun, dans les secteurs de Vaux et de Souville où il a arrêté, par ses feux, l'avance ennemie et en décembre 1916, à Douaumont, en se portant en avant, au moment de l'offensive et s'établissant à découvert dans une zone battue par l'artillerie ennemie, pour couvrir de ses feux la position conquise. — ( Ordre du 9 février 1919. )

34e RÉGIMENT D'ARTILLERIE DE CAMPAGNE
J.O. du 24 mars 1919 - Page 3051

1° Excellent régiment qui a depuis longtemps conquis l'estime de l'infanterie par sa solidité au feu et les services qu'il lui a rendus. S'était déjà distingué à maintes reprises, notamment en Belgique, à la Marne, à Verdun et en Champagne. A pris une part active et importante à toutes les opérations de la ..., en Italie, et s'est fait particulièrement remarquer par sa tenue au feu et l'efficacité de ses tirs, lors de l'attaque autrichienne du 15 juin 1918. Vient encore, sous les ordres du lieutenant-colonel Darnet et des commandants de groupes, les chefs d'escadron Jamet et Cazabat, et le capitaine Tourault, de prendre une part brillante aux opérations de fin octobre et des 1er et 2 novembre, qui ont été couronnées par la défaite complète de l'ennemi. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef les armées françaises de l'Est, du 27 novembre 1918. )

2° Sous le commandement de son chef, le lieutenant-colonel Darnet, et grâce à l'activité de son personnel, a préparé les opérations des attaques des 8 et 12 mars 1917, à Maisons-de-Champagne, en a assuré le succès et a contribué à repousser ensuite toutes les contre-attaques de l'ennemi. — ( Ordre du 7 février 1919. )

41e RÉGIMENT D'ARTILLERIE COLONIALE
J.O. du 24 mars 1919 - Page 3051

1° Par deux fois en moins de deux mois, sous le commandement énergique et éclairé de son chef, le lieutenant-colonel Carteron, a interdit à l'Allemand les abords de la Marne, en appuyant et secondant vaillamment son infanterie et en servant ses pièces jusqu'à bout portant quand les circonstances l'exigeaient. Nombre de ses officiers et de ses servants n'ont pas rétrogradé devant l'encerclement, se battant au mousqueton et à la mitrailleuse parmi les fantassins. — ( Décision du général commandant en chef, du 7 octobre 1918. )

2° Régiment d'élite, Sous le commandement du lieutenant-colonel Carteron, a montré une endurance, une abnégation et un esprit offensif que, malgré les pertes élevées, aucune fatigue, ni aucun obstacle n'ont pu lasser. A Château-Thierry, en juin 1918, s'est fait remarquer par l'audace et la rapidité de ses déploiements en rase campagne, sous le feu de l'artillerie et de l'infanterie, par son entrain exceptionnel et son mépris du danger. Au cours des attaques répétées lors de l'ultime offensive dans le secteur de Verdun ( novembre 1918 ) s'est porté résolument en avant, faisant preuve d'un mordant offensif et d'une précision de manœuvre qui ont largement contribué aux glorieux succès de sa division. — ( Ordre du 7 février 1919. )

109e RÉGIMENT D'ARTILLERIE LOURDE – 1er GROUPE
J.O. du 24 mars 1919 - Page 3051

1° Sous le commandement énergique du chef d'escadron Grollemund, officier supérieur du plus haut mérite, du capitaine Grange et des lieutenants Cantenot et Hubeau, a pris une large part à la résistance d'un corps d'armée allié pendant la bataille du 15 juillet 1918. S'est maintenu sous un bombardement ininterrompu en obus explosifs et toxiques, a rempli sa mission de défense de première ligne, exécutant ensuite, par ordre, sans perdre un seul canon, sous le feu violent de mitrailleuses ennemies, un repli sur une position d'où il a contribué à briser l'offensive des assaillants grâce au dévouement de ses officiers et de ses hommes. Après la rupture de l'attaque ennemie, a poussé hardiment des batteries de 105 à hauteur des premières lignes d'infanterie, en continuant d'infliger des pertes sévères à l'ennemi en retraite. — ( Décision du général commandant en chef, du 10 septembre 1918. )

2° Comprise dans la citation collective ci-après : L'artillerie du 32e corps d'armée, sous l'habile direction du général Franiatte, a, par des tirs bien appropriés, exécutés sans relâche depuis le 15 mars 1916, de nuit comme de jour sans souci de la fatigue ni des pertes, contribué tout d'abord à briser l'offensive allemande dans le secteur du Mort-Homme et de Cumières, préparé et appuyé ensuite les attaques, infligeant â l'ennemi de lourdes pertes en hommes et en matériel et donnant à notre infanterie la plus belle confiance et la certitude du succès. Les canonniers de l'artillerie lourde du groupement et des ..., comprenant : le 1er groupe du 109e régiment d'artillerie lourde et les ... se sont montrés dignes de leurs camarades de l'infanterie. — ( Ordre du 16 mai 1916. )

111e RÉGIMENT D'ARTILLERIE LOURDE – 5e GROUPE
( Ex 7e groupe de 155 C. T. R. )
J.O. du 24 mars 1919 - Page 3052

1° S'est constamment distingué depuis le début de la campagne et en particulier devant V... où, depuis près de quatre mois, il a fait preuve d'une énergie admirable en tirant sans relâche de jour et de nuit, malgré les ripostes sévères de l'artillerie ennemie. Par le maintien de ses liaisons sous le feu, par une surveillance étroite du champ de bataille au moyen d'observatoires avancés, occupés d'une façon permanente, a obtenu dans des tirs une précision et un à-propos qui ont contribué, dans une large mesure, à donner une tournure heureuse à la situation du secteur où il s'employait. — ( Ordre du 28 juillet 1916. )

2° Vieux groupe, entraîné depuis le début de la guerre, a successivement sur les champs de bataille de Belgique, de Champagne, de la Marne, de Verdun, de l'Aisne, de la Somme, mis toute son activité à soutenir l'infanterie qu'il était chargé d'appuyer. Au cours des récentes offensives de Champagne et des Ardennes, sous les ordres du chef d'escadron Pellion, a tiré le plus utile emploi de ses qualités éprouvées, donnant à nouveau à l'infanterie une aide puissante par sa mobilité, l'ouverture rapide et la précision de son tir, le zèle et la bravoure de ses observateurs, l'organisation de ses liaisons, a ainsi contribué aux résultats heureux des actions auxquelles il a participé. S'est particulièrement distingué le 25 et le 26 septembre 1918. — ( Ordre du 9 février 1919. )

120e RÉGIMENT D'ARTILLERIE LOURDE – 1er GROUPE
J.O. du 24 mars 1919 - Page 3052

1° Groupe qui a pris une part brillante aux opérations de Verdun et de la Somme en 1916, de l'Aisne et de Verdun en 1917, s'acquérant une réputation de précision et d'allant pleinement méritée. Au cours des dernières opérations, de juin à septembre 1918, sous le commandement du chef d'escadron du Fontanges, a su fournir sans interruption, grâce à des liaisons poussées en avant, l'appui de son feu aux infanteries françaises et alliées. Retournant les canons pris à l'ennemi, a augmenté considérablement la puissance de son action rendant précaires les positions et communications ennemies et facilitant dans une large mesure la progression de nos éléments. — ( Décision du général commandant en chef, du 8 octobre 1918. )

2° Comprise dans la citation collective ci-après : L'artillerie lourde du 20e corps d'armée comprenant : le 1er groupe du 120e régiment d'artillerie lourde et les ... : groupement particulièrement entraîné, où les qualités manœuvrières de premier ordre s'allient à une remarquable instruction du tir et de l'observation. A fait preuve au combat d'un entrain, d'une endurance et d'une science remarquables. Sous Verdun, en mars 1918, se dépensant sans compter pendant les dures journées du 15 au 19 mars, a, malgré les pertes et les fatigues, victorieusement tenu tête à l'artillerie ennemie de gros calibre, la contrebattant avec une efficacité que l'ennemi a reconnue. Engagée sans interruption dans la bataille depuis le 12 juin 1918, sous Soissons, au Chemin-des-Dames, devant Berry-au-Bac, puis à Guise, a maintes fois dominé l'artillerie ennemie supérieure en nombre, permettant ainsi la progression de notre infanterie, et causant à l'ennemi des pertes sévères que l'avance de nos troupes a souvent permis de constater sur le terrain. — ( Ordre du 9 février 1919. )

138e RÉGIMENT D'ARTILLERIE LOURDE – 6e GROUPE
J.O. du 24 mars 1919 - Page 3052

1° Pendant les périodes offensives du 26 au 18 octobre 1918 ( refoulement des Allemands sur les lisières de l'Argonne ) et des 1er et 3 novembre ( bataille de l'Argonne ) sous les ordres du commandant Garnier, soldat d'âme ferme et de courage calme, le 6e groupe du 138e régiment d'artillerie lourde vient de confirmer les belles qualités déjà montrées par lui en mai, juin et en août. Durant toute cette période, il n'a cessé de témoigner d'un grand esprit de solidarité avec l'infanterie, l'aidant par ses tirs d'appui directs, la préservant par ses concentrations. Le 13 octobre, ce groupe a montré une belle abnégation en restant sur des positions ypéritées pour ne pas diminuer le rendement de ses tirs. Les 1er et 2 novembre, il a fortement contribué à la prise des 24 bouches à feu ennemies par des tirs d'engagement excessivement précis qui ont empêché le retrait. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef les armées de l'Est, du 3 janvier 1919. )

2° De formation récente, le 6e groupe du 138e régiment d'artillerie lourde, commandé par le chef d'escadron Garnier, a écrit de belles pages d'artillerie dans la retraite du 27 mai au 3 juin, de l'Aisne à la forêt de Villers-Cotterêts, sur la rive droite de l'Aisne d'abord, sur le plateau de Chaudun ensuite, cette belle unité est restée en position jusqu'au dernier moment et ne s'est retirée que sur ordre. En lisière de la forêt, à un des moments les plus critiques de la journée du 2 juin, le chef et la troupe ont montré un calme impressionnant au moment où ils exécutaient un ordre de repli. Pendant l'offensive d'août, sur le plateau de Teiescourt, le groupe s'est acquis de nouveaux mérites par son endurance à supporter les tirs d'asphyxiants dans la vallée du Matz, et dans le ravin de Mareuil-Lamotte, par l'appui très efficace qu'il a constamment donné à l'infanterie. — ( Ordre du 7 février 1919. )

COMPAGNIE 7/14 DU GÉNIE
J.O. du 24 mars 1919 - Page 3052

1° Sous le commandement du capitaine Decerle, a assuré, dans la nuit du 18 au 19 octobre 1918, en aval de Vouziers, le passage de l'Aisne, en construisant des passerelles en présence d'un ennemi très vigilant, sous un feu violent et presque ininterrompu de mitrailleuses et de minenwerfer à gaz ; entraînée par l'exemple des lieutenants Riffier et Olivier, a travaillé sans interruption, pendant plusieurs heures, sous le bombardement et dans une atmosphère fortement ypéritée, donnant ainsi la mesure de son abnégation et de son sentiment du devoir. A assuré ensuite l'entretien permanent de ses passerelles dans un secteur très agité et très ypérité. — ( Décision du général commandant en chef, du 15 novembre 1918. )

2° Sous les ordres du capitaine Decerle, a fait preuve d'un bel esprit de discipline et de devoir dans une lutte ininterrompue pendant quatre jours ( 11 avril au 14 avril 1918 ) contre un formidable incendie qui menaçait d'une destruction totale la ville de Reims soumise à un bombardement intense. A été ensuite employée en permanence, du 27 mai au 25 août 1918, sur le front le plus actif de Reims et y a effectué, en pleine bataille, des travaux techniques de grande importance, affirmant dans les circonstances les plus critiques, l'entrain, l'ardeur, le courage, et la ténacité qui n'ont jamais cessé d'animer officiers, gradés et sapeurs. — ( Ordre du 7 février 1919. )

6e RÉGIMENT DU GÉNIE – COMPAGNIE 12/52
J.O. du 26 mars 1919 - Page 3103

1° Le 24 octobre 1918, sur le plateau d'Asiago, a brillamment participé à un fort coup de main qui a eu pour résultat la capture de près de 800 prisonniers ; malgré de lourdes pertes, a rempli sa mission, en détruisant des abris, prenant des mitrailleuses et faisant de nombreux prisonniers. S'est déjà fait remarquer en Artois, à Verdun, à Maisons-de-Champagne, à Auberive et sur le plateau d'Asiago. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef les armées de l'Est, du 23 novembre 1918. )

2° Sous les ordres du capitaine Claudon, a fait preuve de bravoure en maintes circonstances, en particulier aux attaques du 8 au 12 mars 1917 et à celles du 17 avril 1917. Marchant chaque fois avec les vagues d'assaut, a contribué par une lutte acharnée à nettoyer les abris et à capturer de nombreux prisonniers. Regroupée rapidement par son capitaine, s'est mise en chantier malgré la violence des tirs de barrage, a poursuivi pendant plusieurs nuits l'aménagement de la position conquise et l'ouverture de nouveaux boyaux de communications. — ( Ordre du 7 février 1919. )

4e RÉGIMENT DU GÉNIE – COMPAGNIE 13/8
J.O. du 26 mars 1919 - Page 3103

1° Compagnie d'élite qui, dans toutes les opérations auxquelles elle a pris part, depuis le début de la campagne, n'a cessé de se signaler par son entrain, son endurance et l'excellence des services qu'elle a rendus dans les circonstances les plus critiques. Au cours des opérations d'août 1917, a donné, sous le commandement du capitaine Durant, des preuves nouvelles de ses brillantes qualités. A l'attaque du 24 août, montant à l'assaut de la cote 304, immédiatement derrière les vagues d'infanterie a assuré, avec autant d'habileté que de rapidité, malgré les tirs de barrage et les difficultés d'un terrain complètement bouleversé, l'établissement d'un cheminement jusqu'à l'objectif le plus avancé. — ( Ordre du 4 octobre 1917. )

2° Pendant les jours critiques de juin 1918, engagée pour nettoyer un bois dans lequel l'ennemi s'était infiltré, a exécuté cette opération de main de maître, sous l'énergique commandement du capitaine Durant. Puis, continuant à progresser malgré les tirs de barrage et les feux nourris de mitrailleuses, a atteint l'objectif assigné et l'a immédiatement organisé, prêtant à l'infanterie le plus précieux concours et contribuant largement, par sa belle endurance et sa haute valeur morale, au succès de l'opération. S'est signalée par son entrain, au bois des Chevaliers, lors de la préparation de l'attaque américaine du 12 septembre et a pénétré en tête des troupes d'occupation dans Saint-Mihiel reconquise. A brillamment participé, dans le bois des Caures, sous le commandement du capitaine Allegre, aux dernières attaques de la division, ramenant 26 prisonniers et donnant de nouvelles preuves de sa ténacité au travail, de son cran et de sa fougue au combat. — ( Ordre du 7 février 1919. )

7e RÉGIMENT DU GÉNIE – COMPAGNIE 15/62
J.O. du 26 mars 1919 - Page 3103

1° A fait preuve, au cours des actions du 29 août au 2 septembre 1918, de superbes qualités de bravoure, de ténacité et d'une habileté technique consommée, en établissant sous un feu des plus violents et par des moyens de fortune, sur un canal et une rivière, les moyens de passage indispensables à l'infanterie qui devait s'emparer de vive force de la rive opposée. A permis à cette dernière de s'asseoir solidement de l'autre côté de l'obstacle en assurant, malgré des pertes sévères, le maintien de tous les passages sous des bombardements massifs et dans une atmosphère infectée par les gaz. — ( Décision du général commandant en chef, du 28 septembre 1918. )

2° Sous les ordres du capitaine Mazaud, a montré à deux reprises différentes, les 3 et 4 mai 1918 et du 16 au 18 juillet de la même année, un dévouement, une endurance, un allant, un esprit de sacrifice remarquables en établissant sous le feu de l'ennemi et avec les plus grandes difficultés, des passages de rivière qui ont permis le succès de nos troupes. A ainsi contribué dans la plus large mesure à la victoire finale. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef les armées de l'Est, du 9 février 1919. )

2e RÉGIMENT DU GÉNIE – COMPAGNIE 16/1
J.O. du 26 mars 1919 - Page 3103

1° Avec la compagnie 16/31 pendant les journées du 23 au 26 octobre 1918, sous le commandement énergique du capitaine Borallo, la compagnie 16/1 et la ... chargées d'assurer le franchissement de la Serre, ont lancé des passerelles sous le feu des mitrailleuses et des minen et ont forcé le passage, malgré la formidable organisation de l'ennemi et sa volonté de l'interdire à tout prix, permettant ainsi le développement de la poursuite, la capture de nombreux prisonniers et la conquête de Mortiers. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef les armées de l'Est, du 23 novembre 1918. )

2° Sous le commandement du capitaine Gouviac, s'est élancée le 21 août 1917, à l'attaque du Mort-Homme avec les premières vagues d'un régiment d'infanterie et, concurremment avec les fantassins, a mené l'assaut sur une profondeur de deux kilomètres faisant de nombreux prisonniers, nettoyant et occupant le tunnel Bismarck, long de 500 mètres, créant aussitôt de nouvelles tranchées et aidant les unités d'infanterie à repousser de vives contre-attaques. Sous le commandement du capitaine Borallo, s'est de nouveau distinguée dans la période du 4 au 6 septembre 1918, en assurant dans la région de Pethancourt le franchissement de l'Ailette et du canal, lançant, renforçant et réparant ponts et passerelles, malgré les bombardements des avions et de l'artillerie adverses, qui pendant près de vingt-quatre heures consécutives ont obligé les sapeurs à travailler avec le masque à gaz. — ( Ordre du 9 février 1919. )

2e RÉGIMENT DU GÉNIE – COMPAGNIE 16/51
J.O. du 26 mars 1919 - Page 3103

1° Avec la compagnie : pendant les journées du 23 au 26 octobre 1918, sous le commandement énergique du capitaine Borallo, la compagnie 16/51 et la ... chargées d'assurer le franchissement de la Serre, ont lancé des passerelles sous le feu des mitrailleuses et des minen et ont forcé le passage, malgré la formidable organisation de l'ennemi et sa volonté de l'interdire à tout prix, permettant ainsi le développement de la poursuite, la capture de nombreux prisonniers et la conquête de Mortiers. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef les armées de l'Est, du 23 novembre 1918. )

2° Sous le commandement du capitaine Pujol, s'est élancée, le 20 août 1917, à l'attaque du Mort-Homme avec les premières vagues d'un régiment d'infanterie et, concurremment avec les fantassins, a mené l'assaut sur une profondeur de deux kilomètres, faisant de nombreux prisonniers, nettoyant et occupant le tunnel Kronprinz, long de 900 mètres, créant aussitôt de nouvelles tranchées et aidant les unités d'infanterie à repousser de vives contre-attaques. Sous le commandement du capitaine Conrozier, s'est de nouveau distinguée dans la période du 4 au 6 septembre 1918, en assurant dans la région de la ferme Grand-Champ, le franchissement de l'Aillette et du canal, lançant en une une nuit, sous le feu de mitrailleuses rapprochées, un pont pour l'artillerie, construisant, renforçant et réparant ponts légers et passerelles malgré les bombardements des avions et de l'artillerie adverses. — ( Ordre du 9 février 1919. )

2e RÉGIMENT DU GÉNIE – COMPAGNIE 18/2
J.O. du 26 mars 1919 - Page 3103

1° Comprise dans citation collective ci-après : sous la direction du capitaine Trouillat, commandant la compagnie 18/2 et la ..., ont fourni du 28 septembre au 24 octobre 1918, un effort remarquable et soutenu pour assurer, sous le feu de l'ennemi, les communications de leur division de rattachement, ont permis ainsi au commandement de maintenir le contact étroit avec les arrière-gardes ennemies, et, en assurant l'arrivée rapide de l'artillerie, ont puissamment collaboré à l'enlèvement de la Hunding Stellung, le 19 octobre 1918. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef les armées françaises de l'Est, du 20 décembre 1918. )

2° Avec la compagnie ...e. Réparties entre les bataillons d'attaque de leur division, ont participé avec les vagues d'assaut d'infanterie à la prise de Craonne, le 4 mai 1917, et du plateau de Californie le 5 mai, aidant à la capture de nombreux prisonniers et d'un important matériel. Intimement liées aux unités d'infanterie ont activement collaborés pendant les quatre journées qui suivirent ces attaques, à l'organisation et à la défense du terrain conquis sous les bombardements les plus violents et malgré les pertes les plus lourdes. — ( Ordre du 7 février 1919. )

2e RÉGIMENT DU GÉNIE – COMPAGNIE 18/52
J.O. du 26 mars 1919 - Page 3103

1° Comprise dans citation collective ci-après : sous la direction du capitaine Verdier, commandant la compagnie 18/52 et la ..., ont fourni du 28 septembre au 24 octobre 1918, un effort remarquable et soutenu pour assurer, sous le feu de l'ennemi, les communications de leur division de rattachement, ont permis ainsi au commandement de maintenir le contact étroit avec les arrière-gardes ennemies, et, en assurant l'arrivée rapide de l'artillerie, ont puissamment collaboré à l'enlèvement de la Hunding Stellung, le 19 octobre 1918. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef les armées françaises de l'Est, du 20 décembre 1918. )

2° Avec la compagnie ... : Réparties entre les bataillons d'attaque de leur division, ont participé avec les vagues d'assaut d'infanterie à la prise de Craonne, le 4 mai 1917, et du plateau de Californie le 5 mai, aidant à la capture de nombreux prisonniers et d'un important matériel. Intimement liées aux unités d'infanterie ont activement collaborés pendant les quatre journées qui suivirent ces attaques, à l'organisation et à la défense du terrain conquis sous les bombardements les plus violents et malgré les pertes les plus lourdes. — ( Ordre du 7 février 1919. )

COMPAGNIE 28/2 DU GÉNIE
J.O. du 26 mars 1919 - Page 3104

1° Sous le commandement du capitaine Thiéry, a assuré, dans la nuit du 18 au 19 octobre 1918, en amont de Vouziers, le passage de l'Aisne, en construisant des passerelles en présence d'un ennemi très vigilant, sous un feu violent de mitrailleuses et sous un bombardement intense ; obligée de faire un transport de matériel dans une zone incendiée et incessamment bombardée, a mené à bien sa mission, grâce à l'énergie et à l'exemple de ses officiers, les sous-lieutenants Renoult et Alusson, donnant ainsi la mesure de son abnégation et de son sentiment du devoir. A assuré ensuite l'entretien permanent de ses passerelles dans un secteur très agité et très ypérité. — ( Décision du général commandant en chef, du 15 novembre 1918. )

2° A fait preuve d'une endurance, d'une discipline et d'une valeur professionnelle remarquables en luttant pendant quatre jours consécutifs ( 11 au 14 avril 1918 ) contre un formidable incendie qui menaçait d'une destruction totale la ville de Reims, soumise à un bombardement intense. A réussi, à force d'énergie, à enrayer les progrès du fléau. A été ensuite employée, du 27 mai au 25 août 1918, sur le front le plus actif de Reims et y a effectué, en pleine bataille, des travaux techniques de grande importance, affirmant, dans les circonstances les plus critiques, l'entrain, le courage et la ténacité. — ( Ordre du 7 février 1919. )

11e GROUPE D'AUTOS-CANONS ET D'AUTOS-MITRAILLEUSES
J.O. du 26 mars 1919 - Page 3104

1° A pris, du 29 mars au 1er avril 1918, la part la plus glorieuse à la défense d'un important point d'appui furieusement attaqué par la garde allemande. Se portant rapidement avec un dévouement complet, sur tous les points menacés, il a aidé à repousser cinq attaques ; la sixième ayant réussi à s'emparer d'un village où trois voitures désemparées furent un instant capturées, les deux autres voitures, sous la conduite personnelle du chef de groupe, le capitaine Tassin, non seulement délivrèrent les trois premières, mais contribuèrent de façon décisive par leurs feux et leur marche en avant à la reprise totale du village par l'infanterie enthousiasmée. — ( Ordre du 30 avril 1918. )

2° Chargé, le 23 mars 1918, de coopérer à la défense de Woureol, après une pénible marche de nuit, a, avec un inlassable dévouement et au prix de pertes sévères, apporté aux faibles forces d'infanterie chargées de la défense de ce point d'appui une aide précieuse. Se portant en avant à la rencontre de l'ennemi, partout où il était signalé et le mitraillant à moins de 100 mètres, l'a tenu en respect en lui causant de lourdes pertes, ayant ses voitures criblées de balles et ses mitrailleuses enrayées a continué le combat avec ses F. M. jusqu'à épuisement des munitions et jusqu'à la nuit, permettant par sa conduite héroïque, à l'infanterie, de tenir sur ses positions. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef les armées de l'Est, du 9 février 1919. )

GROUPE DE BRANCARDIERS DIVISIONNAIRES 42
J.O. du 26 mars 1919 - Page 3104

1° Groupe de brancardiers modèle : énergiquement dirigé par son chef, le médecin-major de 2e classe Benazet, a donné depuis le début de la campagne, les preuves des plus belles qualités de dévouement et d'esprit de sacrifice. Au cours des opérations des 1er et 2 novembre 1918, dans une région soumises à de violents tirs toxiques et en dépit des barrages continuellement maintenus par l'ennemi sur les ponts et passerelles de l'Aisne, a réussi, malgré de lourdes pertes, à assurer de façon impeccable le service des évacuations dans la région de Vouziers. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef les armées de l'Est, du 9 janvier 1919. )

2° Comprise dans la citation ci-après : La 42e division d'infanterie, division d'élite qui a pris la part la plus glorieuse à toutes les opérations les plus importantes de cette campagne : la Marne, l'Yser, l'Argonne, la Champagne, Verdun. Sous la direction énergique du général Deville, vient de donner ( en septembre 1916 ) de nouvelles preuves de son esprit d'offensive et de ses brillantes qualités manœuvrières sur la Somme, en enlevant des positions fortement organisées et âprement défendues. Le groupe de brancardiers divisionnaires et les ... se sont ainsi acquis de nouveaux titres de gloire. — ( Ordre du 15 février 1919. )

2e RÉGIMENT DU GÉNIE – COMPAGNIE 17/51 M
J.O. du 10 avril 1919 - Page 3754

1° Sous le valeureux commandement du capitaine Patras ( Henri-Marie ), a concouru aux attaques faites par le 2e bataillon du 3e régiment mixte de zouaves et tirailleurs pendant les journées des 18 et 19 mai 1916. A marché à l'assaut avec une bravoure qui a fait l'admiration de tous et a fortement contribué à la conservation de la position conquise, en combattant sans cesse à la grenade et en aménageant les tranchées reprises avec une ténacité indomptable malgré les pertes subies. — ( Ordre du 18 juin 1916. )

2° Unité de premier ordre qui vient, sous la direction vigoureuse et clairvoyante du capitaine Patras, de confirmer la valeur technique qu'elle a constamment montrée au cours de la campagne en assurant, à proximité immédiate de l'ennemi et sous son feu, la préparation, le placement et la mise en jeu de nombreux dispositifs de destruction de points de passage de rivière. Appelée ensuite sans désemparer à combattre en première ligne, a fait preuve des plus solides qualités militaires, rivalisant d'ardeur et de dévouement avec les unités d'infanterie auprès desquelles elle était engagée et contribuant avec elles à arrêter l'ennemi pendant quatre dures journées consécutives. — ( Ordre du 5 janvier 1919. )

83e RÉGIMENT D'ARTILLERIE LOURDE – GROUPE "C"
( Ex-4e groupe du 85e R. A. L. )
J.O. du 20 avril 1919 - Page 4158

1° Les batteries du 4e groupe du 85e régiment d'artillerie lourde, sous les ordres du chef d'escadron Queffelec, mort depuis des suites de ses fatigues, du capitaine de réserve Boully, tué le 1er avril, et du capitaine Viant, ont, au cours des combats devant Verdun, du 1er mars au 22 avril 1916, rempli avec le plus profond mépris du danger toutes les missions qui leur ont été confiées ; placées sur un terrain sans abri, dans une position avancée particulièrement repérée et battue par l'artillerie ennemie de tous calibres, elles ont tiré nuit et jour malgré des bombardements intenses qui leur ont causé de lourdes pertes. — ( Ordre du 8 janvier 1916. )

2° Sous l'habile et énergique commandement de son chef le capitaine Bernard, a fait preuve, du 2 juin au 3 août 1918, de remarquables qualités manœuvrières. Lors de l'attaque du 15 juillet 1918, par des tirs précis dont les résultats ont été contrôlés, a contribué puissamment à enrayer l'avance de l'ennemi, a réussi à se dégager sous un bombardement violent sans perdre ni matériel, ni munitions. S'est ensuite porté résolument et bravement en avant à la poursuite de l'ennemi qu'il n'a cessé de harceler par des tirs incessants judicieusement conduits et dont l'efficacité a été accusée par des prisonniers. — ( Ordre du 15 février 1919. )

13e GROUPE D'AUTOS-CANONS ET D'AUTOS-MITRAILLEUSES
J.O. du 20 avril 1919 - Page 4158

1° Unité animée tout entière du plus bel esprit offensif et d'un courage hors de pair. A, sous le commandement du capitaine Dubois, tué en pleine action sur une auto-mitrailleuse dont il dirigeait le tir, joué un rôle extrêmement brillant, le 30 mars 1918, contribuant à la reprise d'un village âprement défendu par l'ennemi, lui occasionnant des pertes considérables, n'hésitant pas à se lancer au milieu des tirailleurs ennemis, jetant la panique dans leurs rangs et ramenant dans nos lignes une mitrailleuse allemande et ses quatre servants prisonniers. — ( Ordre du 30 avril 1918. )

2° Sous le commandement du capitaine Gelin, a exécuté, au cours des journées de combats au nord de la Marne, du 28 au 30 mai 1918, des reconnaissances hardies et fructueuses. Grâce à son heureuse intervention, le 28 mai 1918, a permis le mouvement d'un bataillon menacé par un ennemi très supérieur en nombre et en plein bois. Entouré de toutes parts par les Allemands qui s'étaient avancés jusqu'à 20 mètres de ses voitures, leur a infligé des pertes sérieuses pendant plus d'une heure de combat acharné, — ( Ordre du 22 février 1919. )

290e RÉGIMENT D'ARTILLERIE LOURDE – 2e GROUPE
( Ex-4e groupe du 82e R. A. L. )
J.O. du 20 avril 1919 - Page 4158

1° Sous le commandement du capitaine Duhautois, a, en août 1917, dans un délai minimum, grâce à l'entraînement de son personnel, à la compétence technique de ses cadres, au mépris absolu du danger de tous, participé d'une façon remarquable à la lutte contre l'artillerie ennemie, malgré les tirs subis en obus explosifs et toxiques ; a réalisé dans tous ses tirs le meilleur rendement. A toujours fait preuve du plus haut moral et du plus bel esprit de sacrifice. — ( Ordre du 20 septembre 1917. )

2° Unité d'une grande valeur combative, d'un moral très élevé dans laquelle l'esprit de camaraderie, la haine de l'ennemi et l'exemple de ses officiers, le chef d'escadron Duhautois, les lieutenants Geny, Guillard, Haentjens et Baronna, ont opéré une cohésion absolue et développé une bravoure remarquable. Le 10 juin 1918, sous la pression de l'infanterie allemande a continué à tirer jusqu'au dernier moment et a cependant réussi à sauver la plus grande partie de son matériel. Ralliés autour de leurs chefs, les derniers éléments ne quittèrent la position que lorsqu'elle fut envahie par l'ennemi et après avoir évacué le matériel, dont une partie fut emmenée à bras sous le feu de l'artillerie et de l'infanterie allemandes, sur une distance de plus de 1,500 mètres. — ( Ordre du 25 février 1919. )

284e RÉGIMENT D'ARTILLERIE LOURDE – GROUPE "A"
J.O. du 20 avril 1919 - Page 4158

1° Groupe remarquablement instruit et entraîné. A pris part, depuis trois ans, à de nombreuses actions de guerre et, malgré des pertes souvent très lourdes, a toujours rempli brillamment les missions qui lui étaient confiées. Sous le commandement du chef d'escadron Gauroy, a fait preuve d'une énergie et d'une endurance tout à fait exceptionnelles dans les attaques de Moreuil et de Montdidier et dans les opérations devant Guise, qui ont abouti à la défaite de l'armée allemande. — ( Ordre du 28 novembre 1918. )

2° En août 1917, devant Verdun, sous le commandement du capitaine Manget, a été installé dans une position très dangereuse et très rapprochée des lignes ennemies. Y a subi des pertes graves dont celle de son commandant de groupe, mais n'a pas cessé un instant son action énergique, intense et précise, et a contribué ainsi à notre victoire du 20 août. S'était déjà signalé dans de nombreuses attaques par excellence de ses tirs et la bravoure de son personnel. — ( Ordre du 15 février 1919. )

283e RÉGIMENT D'ARTILLERIE LOURDE – GROUPE "C"
( Ex-10e groupe du 83e R. A. L., puis 4e groupe du 283e R. A. L. )
J.O. du 20 avril 1919 - Page 4158

1° Sous le commandement du chef d'escadron Gigout, est arrivé sur le front de Verdun, à la fin de mars 1916 : a pris part à toutes les attaques qui ont eu lieu depuis cette époque, changeant fréquemment de position, exécutant sous les feux les plus violents, des tirs d'une précision remarquable. A largement contribué, par les destructions qu'il a opérées, aux succès des 24 octobre et 15 décembre 1916. A toujours conservé un moral très élevé. — ( Ordre du 2 janvier 1917. )

2° Sous le commandement du chef d'escadron Gigout, engagé dans des conditions particulièrement difficiles sur un champ d'entonnoirs rendu presque impraticable par les pluies, a réussi à installer ses pièces avec une rapidité remarquable par un effort énorme grâce auquel le feu a pu être ouvert sans le moindre retard et maintenu avec une énergie inlassable. — ( Ordre du 15 février 1919. )

89e RÉGIMENT D'ARTILLERIE LOURDE – GROUPE "C"
( Ex-5e groupe du 89e régiment d'artillerie lourde. )
J.O. du 20 avril 1919 - Page 4158

1° Sous les ordres du chef d'escadron Gensollen et des capitaines Duclos et Brancas, en position depuis plus de deux mois dans une région des plus actives, a fait preuve des plus belles qualités morales et professionnelles. Soumis à des bombardements répétés d'obus de tous calibres sans souci de la fatigue et malgré les pertes subies, a toujours très brillamment accompli les nombreuses missions de contre-batteries qui lui ont été confiées. S'est particulièrement distingué au cours des journées du 30 avril et 4 juin 1917. — ( Ordre du 20 août 1917. )

2° Sous le commandement du chef d'escadron Gensollen, du capitaine Brancas et du sous-lieutenant Gomel, le 5e groupe du 89e régiment d'artillerie lourde qui s'était distingué par sa belle conduite dans l'Aisne en 1917, a tenu à honneur de rester fidèle à son passé, il s'est distingué par le nombre et la précision de ses tirs de destruction. — ( Ordre du 15 février 1919. )

89e RÉGIMENT D'ARTILLERIE LOURDE – GROUPE "B"
( Ex-3e groupe du 89e R. A. L. )
J.O. du 20 avril 1919 - Page 4158

1° Sous le commandement du chef d'escadron Labriet, des capitaines Naslin et Monchicourt, s'est signalé comme une unité de combat remarquable, ne le cédant à aucune autre en courage, endurance, habileté technique. Engagé dans une lutte d'artillerie extrêmement dure, sur une position constamment bombardée par des canons de très gros calibres, n'a jamais, malgré des pertes sérieuses, cessé son action, notamment du 18 au 20 août 1918, où il a tiré sans répit pendant cinquante heures. A contribué, par la précision de son tir et l'exploitation judicieuse et vigilante de ses observateurs, à la neutralisation efficace de l'artillerie de l'adversaire. — ( Ordre du 20 septembre 1917. )

2° Sous l'impulsion énergique et éclairée du commandant Labriet, a contribuée efficacement au succès des attaques menées par le 15e corps d'armée et notamment par la 67e division d'infanterie. A déployé, dans la période du 10 août au 5 septembre 1918, un effort incessant de jour et de nuit, opérant de fréquents déplacements avec un matériel peu mobile, se distinguant enfin par la promptitude de ses interventions et par la précision de son tir. — ( Ordre du 15 février 1919. )

239e RÉGIMENT D'ARTILLERIE DE CAMPAGNE
J.O. du 20 avril 1919 - Page 4158

1° Ont soutenu sans désemparer, pendant plus de deux mois, un opiniâtre effort. Sous la direction énergique du colonel Gavini, commandant l'artillerie de la division, secondé par les lieutenants-colonels Beau et Kintzel, commandant les régiments, ont arrêté, avec l'infanterie de la division, l'avance allemande sur Paris. Quelques jours après, ont contribué, par la vigueur et l'ordonnancement méthodique de leurs tirs, à la réussite de l'attaque de la division qui, prenant l'offensive, s'est emparée de deux villages et a réalisé une avance allant jusqu'à 2,500 mètres. Ont ensuite appuyé vigoureusement la contre-attaque de la division qui a arrêté la droite de l'offensive allemande et qui l'a refoulée à l'intérieur des bois ; ont appuyé ensuite le passage de vive force d'une rivière importante, les attaques d'une forêt énergiquement défendue et la poursuite des arrière-gardes allemandes. — ( Ordre du 14 septembre 1918. )

2° Régiment qui a su mériter la confiance et l'affection de son infanterie par sa recherche constante de la liaison, par la précision et l'à-propos de ses tirs, par la conscience et l'audace de ses observateurs, par l'endurance et l'entrain de son personnel. S'est particulièrement distingué à (illisible), en septembre 1914, au bois le Prêtre, en 1914-1915, à la Vaux-Régnier ( Verdun ), en août-septembre 1916, sur le front bois d'Avocourt, cote 304, en juillet 1917. — ( Ordre du 14 février 1919. )

1er GROUPE CYCLISTE
J.O. du 20 avril 1919 - Page 4159

1° Sous les ordres du capitaine Dupuid, blessé au cours des combats, puis du lieutenant Thomas, a fait preuve d'une héroïque ténacité en s'opposant à l'infiltration allemande au nord de la Marne du 16 au 19 juillet 1918, a lutté pied à pied et avec succès, sans regarder aux sacrifices, pour contenir l'ennemi tenace qui voulait s'ouvrir un passage. — ( Ordre du 21 septembre 1918. )

2° Sous les ordres du capitaine Collignon, chargé le 22 mars 1917, d'une mission offensive au delà des avant-postes d'infanterie, a opposé à une attaque de forces très supérieures, une résistance permettant à l'infanterie de prendre ses dispositions pour conserver la rive nord du canal Crozat. Ne s'est replié, sous la direction du sous-lieutenant Thierry d'Argenlier, seul officier survivant, qu'après avoir perdu son capitaine et la moitié de son effectif, accomplissant ainsi avec un héroïsme et une ténacité dignes de tous les éloges sa mission de détachement d'avant-garde. — ( Ordre du 24 février 1919. )

16e RÉGIMENT DE DRAGONS
J.O. du 20 avril 1919 - Page 4159

1° Comprise dans la citation collective ci-après : Le 16e régiment de dragons et les ... : jetés dans la bataille, le 26 mars 1918, au moment le plus critique, ont rempli avec abnégation la mission qui leur était confiée. Pendant six jours de lutte incessante, ont résisté avec acharnement à des forces très supérieures, ne cédant le terrain qu'après l'avoir défendu pied à pied et au prix de lourdes pertes. — ( Ordre du 31 mai 1918. )

2° Mis pied à terre, le 16 juillet 1918, après avoir fait depuis la veille 95 kilomètres à cheval, les escadrons du 16e régiment de dragons, engagés de suite, ont fait preuve, le 18 juillet, en s'emparant de Montvoisin, et le 19 juillet, en prenant de vive force, au prix de lourdes pertes, le village Œuilly défendu par des mitrailleuses qu'ils ont capturées, des plus brillantes qualités de vigueur physique et morale et d'une bravoure éclatante. Ces mêmes escadrons, sous le commandement du colonel de Tavernost, les 18, 19 et 20 octobre 1914, au combat de Stadenberg, avaient rempli leur mission d'arrêt de la progression ennemie avec un dévouement complet, une intelligence parfaite de la situation et avec un courage éclatant. Ils avaient chargé à cheval avec succès, s'emparant d'un village, ils étaient allés à l'assaut, la lance au poing à défaut de baïonnettes. Ils avaient subi de grosses pertes, mais tenu coûte que coûte les positions qui leur étaient confiées. — ( Ordre du 22 février 1919. )

22e RÉGIMENT DE DRAGONS
J.O. du 20 avril 1919 - Page 4159

1° Comprise dans la citation collective ci-après : Le 22e régiment de dragons et les ... : jetés dans la bataille, le 26 mars 1918, au moment le plus critique, ont rempli avec abnégation la mission qui leur était confiée. Pendant six jours de lutte incessante, ont résisté avec acharnement à des forces très supérieures, ne cédant le terrain qu'après l'avoir défendu pied à pied et au prix de lourdes pertes. — ( Ordre du 31 mai 1918. )

2° Mis pied à terre, le 16 juillet 1918, après avoir fait depuis la veille 95 kilomètres à cheval, les escadrons du 22e régiment de dragons, engagés de suite, ont fait preuve, le 18 juillet, en s'emparant de Montvoisin, et le 19 juillet, en prenant de vive force, au prix de lourdes pertes, le village Œuilly défendu par des mitrailleuses qu'ils ont capturées, des plus brillantes qualités de vigueur physique et morale et d'une bravoure éclatante. Ces mêmes escadrons, sous le commandement du lieutenant-colonel de Saint-Just, les 18, 19 et 20 octobre 1914, au combat de Stadenberg, avaient rempli leur mission d'arrêt de la progression ennemie avec un dévouement complet, une intelligence parfaite de la situation et avec un courage éclatant. Ils avaient chargé à cheval avec succès, s'emparant d'un village, ils étaient allés à l'assaut, la lance au poing à défaut de baïonnettes. Ils avaient subi de grosses pertes, mais tenu coûte que coûte les positions qui leur étaient confiées. — ( Ordre du 22 février 1919. )

84e RÉGIMENT D'INFANTERIE
J.O. du 23 avril 1919 - Page 4190

1° Le 15 septembre 1918, sous les ordres de son chef, le lieutenant-colonel de Langlade, dans un terrain particulièrement difficile, le 84e régiment d'infanterie s'est lancé avec une admirable vaillance, à l'assaut d'une position puissamment fortifiée ; a enlevé tous ses objectifs et rompu le front ennemi, s'emparant de quatre cents prisonniers et d'un important matériel. Se montre toujours digne de sa belle devise conquise en 1809 : « Un contre dix ». — ( Ordre du 29 septembre 1918. )

2° Régiment d'une bravoure éprouvée. Le 10 mai 1917, a enlevé de la façon la plus brillante les avancées du Skra di Legen, et sous le commandement du lieutenant-colonel Bidoz ( Prosper-Auguste ), ayant organisé la position, a, le 30 août 1917, malgré les effectifs très réduits, contenu pendant trente-six heures de violentes attaques bulgares menées par des forces supérieures soutenues par une très nombreuse artillerie et a finalement forcé l'ennemi à se replier. — ( Ordre du 19 février 1919. )

148e RÉGIMENT D'INFANTERIE
J.O. du 23 avril 1919 - Page 4190

1° Le 16 septembre 1914, le 148e régiment d'infanterie et les ... ont enlevé de nuit Berry-au-Bac occupé par trois bataillons allemands ( 2 bataillons du 16e régiment d'infanterie allemand et 1 bataillon du 4e régiment de la garde ). Ils ont fait environ 200 prisonniers. — ( Ordre du 24 septembre 1914. )

2° Régiment dont l'ardeur ne s'est jamais démentie pendant quatre ans de guerre, sous les ordres de son chef, le lieutenant-colonel Curie ( Charles ), s'est signalé d'une façon particulière le 15 septembre 1918, en enlevant, après toute une journée de lutte ardente, de fortes positions ennemies énergiquement défendues, a fait plus de 400 prisonniers et s'est emparé d'un matériel important de toute nature. — ( Ordre du 19 février 1919. )

COMPAGNIE 306 DE CHARS LÉGERS
J.O. du 4 mai 1919 - Page 4603

1° Comprise dans la citation collective ci-après : Le 2e bataillon du 501e régiment d'artillerie d'assaut, comprenant la compagnie 306 et les ... : Brillante unité de combat qui, sous l'entraînante action de son chef, le capitaine Vigneron, a montré, pendant les combats du 25 au 30 septembre 1918, en Champagne, le plus magnifique esprit de courage, d'abnégation et d'endurance. Après avoir, pendant les journées du 26 au 30 septembre, ouvert à l'infanterie de deux divisions successives une brèche profonde de six kilomètres dans les positions que l'ennemi défendait avec acharnement, a, malgré les pertes subies et l'extrême fatigue du personnel et du matériel, repris le combat, le 3 octobre, avec une nouvelle division dont elle a précédé l'attaque pendant plus de trois kilomètres ; s'est reconstituée sur place et a pris à nouveau une part glorieuse aux opérations du 8 octobre. — ( Ordre du 22 février 1919. )

2° Comprise dans la citation collective ci-après : Le 2e bataillon du 501e régiment d'artillerie d'assaut, compagnie 306 et les ... : Sous le commandement supérieur du commandant Velpry, ont mené, au cours du mois de juin dernier, douze attaques qui, après avoir brisé les tentatives d'un ennemi nombreux et enhardi par de récents succès, ont entraîné maintes fois notre infanterie au cœur des lignes ennemies. — ( Ordre du 21 mars 1919. )

COMPAGNIE 304 DE CHARS LÉGERS
J.O. du 4 mai 1919 - Page 4603

1° Comprise dans la citation collective ci-après : Le 2e bataillon du 501e régiment d'artillerie d'assaut : Comprenant la compagnie 304 et les ... : Brillante unité de combat qui, sous l'entraînante action de son chef, le capitaine Vigneron, a montré, pendant les combats du 25 au 30 septembre 1918, en Champagne, le plus magnifique esprit de courage, d'abnégation et d'endurance. Après avoir, pendant les journées du 26 au 30 septembre, ouvert à l'infanterie de deux divisions successives une brèche profonde de six kilomètres dans les positions que l'ennemi défendait avec acharnement, a, malgré les pertes subies et l'extrême fatigue du personnel et du matériel, repris le combat, le 3 octobre, avec une nouvelle division dont elle a précédé l'attaque pendant plus de trois kilomètres ; s'est reconstituée sur place et a pris à nouveau une part glorieuse aux opérations du 8 octobre. — ( Ordre du 22 février 1919. )

2° Comprise dans la citation collective ci-après : Le 2e bataillon du 501e régiment d'artillerie d'assaut ( comprenant la compagnie 304 et les ... ) : Sous le commandement supérieur du commandant Velpry, ont mené, au cours du mois de juin dernier, douze attaques qui, après avoir brisé les tentatives d'un ennemi nombreux et enhardi par de récents succès, ont entraîné maintes fois notre infanterie au cœur des lignes ennemies. — ( Ordre du 21 mars 1919. )

COMPAGNIE 305 DE CHARS LÉGERS
J.O. du 4 mai 1919 - Page 4603

1° Comprise dans la citation collective ci-après : Le 2e bataillon du 501e régiment d'artillerie d'assaut : Comprenant la compagnie 305 et les ... : Brillante unité de combat qui, sous l'entraînante action de son chef, le capitaine Vigneron, a montré, pendant les combats du 25 au 30 septembre 1918, en Champagne, le plus magnifique esprit de courage, d'abnégation et d'endurance. Après avoir, pendant les journées du 26 au 30 septembre, ouvert à l'infanterie de deux divisions successives une brèche profonde de six kilomètres dans les positions que l'ennemi défendait avec acharnement, a, malgré les pertes subies et l'extrême fatigue du personnel et du matériel, repris le combat, le 3 octobre, avec une nouvelle division dont elle a précédé l'attaque pendant plus de trois kilomètres ; s'est reconstituée sur place et a pris à nouveau une part glorieuse aux opérations du 8 octobre. — ( Ordre du 22 février 1919. )

2° Comprise dans la citation collective ci-après : Le 2e bataillon du 501e régiment d'artillerie d'assaut, comprenant la compagnie 304 et les ..., sous le commandement supérieur du commandant Velpry, ont mené, au cours du mois de juin dernier, douze attaques qui, après avoir brisé les tentatives d'un ennemi nombreux et enhardi par de récents succès, ont entraîné maintes fois notre infanterie au cœur des lignes ennemies. — ( Ordre du 21 mars 1919. )

COMPAGNIE 303 DE CHARS LÉGERS
J.O. du 4 mai 1919 - Page 4603

1° Comprise dans la citation collective ci-après : Le 1er bataillon de chars légers du 501e régiment d'artillerie d'assaut : Comprenant la compagnie 303 et les ... : Unité d'élite, toujours prête à s'acquitter, avec entrain, des missions les plus difficiles, se reconstituant rapidement après le combat pour être prête à de nouveaux efforts. Entraînée par la bravoure exemplaire de son chef, le commandant Goubernand, elle s'est particulièrement distinguée le 18, le 21 et le 23 juillet 1918, réalisant, chaque fois, une progression importante, reprenant inlassablement le combat pour repousser toutes les contre-attaques de l'ennemi. — ( Ordre du 15 octobre 1918. )

2° Comprise dans la citation collective ci-après : Le 1er bataillon de chars légers du 501e régiment d'artillerie d'assaut ( comprenant la compagnie 303 et les ... ) : Sous le commandement supérieur du commandant Velpry, ont mené, au cours du mois de juin dernier, douze attaques qui, après avoir brisé les tentatives d'un ennemi nombreux et enhardi par de récents succès, ont entraîné maintes fois notre infanterie au cœur des lignes ennemies. — ( Ordre du 21 mars 1919. )

113e RÉGIMENT D'ARTILLERIE LOURDE – 6e GROUPE
( Ex-7e groupe du 109e régiment d'artillerie lourde. )
J.O. du 4 mai 1919 - Page 4603

1° Sous l'habile direction du général Franiatte, a, par des tirs bien appropriés, exécutés sans relâche depuis le 15 mars 1916, de nuit comme de jour, sans souci de la fatigue ni des pertes, contribué tout d'abord à briser l'offensive allemande dans le secteur du Mort-Homme et de Cumières, préparé et appuyé ensuite les attaques, infligeant à l'ennemi de lourdes pertes en hommes et en matériel et donnant à notre infanterie la plus belle confiance et la certitude du succès. Les canonniers des ... régiments d'artillerie de campagne et de l'artillerie lourde du groupement, comprenant les groupes suivants : 7e groupe du 109e régiment d'artillerie lourde et les ... se sont montrés dignes de leurs camarades de l'infanterie. — ( Ordre du 16 mai 1916. )

2° Groupe d'une endurance et d'un entrain des plus remarquables. S'était déjà distingué par sa belle conduite pendant la bataille de la Marne ; s'est signalé d'une manière particulièrement brillante pendant l'offensive de Champagne, par sa solidité au feu, la rapidité de ses déplacements, la précision de ses tirs. Commandé par le chef d'escadron Tourbiez, avec énergie et compétence, a appuyé successivement, sans aucun repos, quatre divisions pendant la conquête des lignes allemandes du 26 septembre au 15 octobre 1918 ; a ensuite coopéré, avec la plus grande efficacité, du 30 octobre au 10 novembre, aux attaques de la 120e division — forcement définitif du passage de l'Aisne et poursuite vers la Meuse — suivant toujours l'infanterie au plus près, en dépit des obstacles matériels très sérieux ( ruptures de ponts, coupures de routes ) qui s'opposaient à sa marche. — ( Ordre du 18 mars 1919. )

109e RÉGIMENT D'ARTILLERIE LOURDE – 3e GROUPE
( Ex-6e groupe du 109e régiment d'artillerie lourde. )
J.O. du 4 mai 1919 - Page 4604

1° Sous l'habile direction du général Franiatte, a, par des tirs bien appropriés, exécutés sans relâche depuis le 15 mars 1916, de nuit comme de jour, sans souci de la fatigue ni des pertes, contribué tout d'abord à briser l'offensive allemande dans le secteur du Mort-Homme et de Cumières, préparé et appuyé ensuite les attaques, infligeant à l'ennemi de lourdes pertes en hommes et en matériel et donnant à notre infanterie la plus belle confiance et la certitude du succès. Les canonniers des ... régiments d'artillerie de campagne et de l'artillerie lourde du groupement, comprenant les groupes suivants : 6e groupe du 109e régiment d'artillerie lourde et les ... se sont montrés dignes de leurs camarades de l'infanterie. — ( Ordre du 16 mai 1916. )

2° Au cours de l'attaque autrichienne du 15 juin 1918, le groupe, maintenu après repli des autres batteries sur la ligne extrême occupée par notre artillerie, et soumis à un violant bombardement d'obus toxiques et explosifs, a continué malgré ses pertes à assurer ses missions avec autant d'énergie que d'efficacité, tirant dans la journée plus de 1.900 coups ( 95 tonnes de munitions ) et contribuant pour une large part à l'arrêt de l'offensive ennemie. — ( Ordre du 10 mars 1919. )

215e RÉGIMENT D'ARTILLERIE DE CAMPAGNE
J.O. du 4 mai 1919 - Page 4604

1° Le 3 juin 1918, sous le commandement du lieutenant-colonel Trimaille, étant en batterie sur le terrain d'une division voisine, et s'étant brusquement trouvé à découvert sous le feu des mitrailleuses ennemies à moins de 200 mètres, a contenu l'adversaire en tirant à vue, jusqu'à l'épuisement de ses munitions. Est parvenu, en combattant au mousqueton, à dégager une batterie qui avait été envahie par les fantassins ennemis. Par son opiniâtre résistance, a permis à l'infanterie de rétablir la situation. — ( Ordre du 18 octobre 1918. )

2° Régiment de premier ordre, animé du plus bel entrain et ayant au plus haut degré le sentiment du devoir et l'esprit de sacrifice. Après avoir combattu vaillamment sur la Somme, dans l'Aine et dans les Flandres, en liaison intime avec les régiments d'infanterie dont il avait gagné la confiance, s'est de nouveau distingué, le 12 juin 1918, au sud de Soissons, en soutenant toute la journée, avec une ardeur admirable, un dur combat commencé en pleine relève, et le 15 juillet 1918 où, en présence d'une artillerie de tous calibres, très supérieure en nombre, il a, sous un bombardement effroyable, exécuté jusqu'à la dernière minute les ordres qu'il avait reçus, ne cessant de tirer que pour mettre les pièces hors de service quand l'ennemi était déjà dans les batteries, tuant les servants sur leurs pièces. — ( Ordre du 15 mars 1919. )

6e RÉGIMENT D'ARTILLERIE DE CAMPAGNE
J.O. du 4 mai 1919 - Page 4604

1° Après s'être distingué pendant toute la durée de la campagne, dans toutes les affaires où la division a été engagée, a, dans la période du 10 octobre au 10 novembre 1918, dans les Flandres, sous les ordres du lieutenant-colonel Lannes, adapté avec la plus grande souplesse l'emploi de ses moyens au terrain et aux circonstances. Malgré des pertes sérieuses, n'a jamais cessé d'appuyer son infanterie, soit par des actions d'ensemble, soit en la suivant au plus près avec des groupes d'appui direct, détachant des batteries entières et jusqu'à des pièces près des bataillons engagés en première ligne. A fait preuve constamment de la plus grande ardeur, des plus hautes qualités de moral et d'endurance. A remarquablement coopéré aux succès de la division, lui permettant de bousculer l'ennemi sans répit, de faire un grand nombre de prisonniers et de forcer d'une façon particulièrement brillante le passage de la Lys. — ( Ordre du 23 décembre 1918. )

2° Après s'être distingué aux combats de juin et de juillet 1917, au chemin des Dames, a participé, le 30 mars 1918, sous les ordres du lieutenant-colonel Lannes, assisté des chefs d'escadron Santuel, Naud et Lacombe, à la défense d'une position de la plus haute importance. Après avoir brisé par ses feux l'attaque ennemie, a participé à la préparation et à l'accompagnement d'une contre-attaque couronnée de succès. Pour pouvoir battre dans les meilleures conditions, le terrain gagné par l'ennemi au parc du Plessier de Roye, a dû déplacer deux batteries sous un bombardement des plus violents. Improvisant des barrages roulants et des tirs d'appui impeccables, le 6e régiment d'artillerie de campagne a fait preuve au cours de cette journée, de capacités manœuvrières remarquables, d'un moral des plus élevés et a contribué, pour une très large part, au succès des opérations. — ( Ordre du 15 mars 1919. )

11e RÉGIMENT DU GÉNIE – COMPAGNIE 21/51
J.O. du 4 mai 1919 - Page 4604

1° Au cours des récents combats, sous le commandement du lieutenant Valençon, a eu une conduite particulièrement brillante. A lancé au contact de l'ennemi deux passerelles qui ont servi de communication à des unités d'infanterie violemment attaquées. A organisé et défendu un village avec la plus grande énergie jusqu'à épuisement complet des munitions et encerclement par l'ennemi. A peine rassemblée depuis douze heures au cantonnement, malgré un état de fatigue voisin de l'épuisement et les pertes subies, est remontée en ligne dans un bois où, pendant trois jours, sous un bombardement sévère, elle a servi de soutien à des unités d'infanterie violemment attaquées. — ( Ordre du 10 juillet 1918. )

2° Unité d'élite qui s'est fait remarquer à Verdun, par sa belle tenue au feu et son esprit de sacrifice. Le 23 octobre 1917, à la bataille de la Malmaison, a accompagné l'assaut de l'infanterie avec son entrain habituel et en fin de progression a poussé avec mordant jusqu'à l'Ailette, au contact de l'ennemi des reconnaissances pour le rétablissement des communication, malgré la violente réaction de l'ennemi par obus et mitrailleuses. N'a cessé depuis, en Champagne et dans le Porcien, de se distinguer en rétablissant les communications sous le feu de l'ennemi et en suivant au plus près, la progression de l'infanterie. A permis, en particulier, par un travail acharné et exécuté dans l'eau, la poussée en avant de l'artillerie lourde, au cours de la poursuite en novembre 1918, malgré les circonstances les plus difficiles et les plus pénibles. Entraînée par l'exemple du capitaine Gely et du lieutenant Valençon, ses chefs successifs, a montré les mêmes qualités au combat qu'au travail. — ( Ordre du 10 mars 1919. )

120e RÉGIMENT D'INFANTERIE
J.O. du 4 mai 1919 - Page 4604

1° Sous le commandement du lieutenant-colonel Girard, a fait preuve de la plus magnifique bravoure dans les journées du 28 février et du 1er mars. A brillamment enlevé une forte position allemande, dont il a poursuivi les défenseurs, la baïonnette dans les reins. A résisté pendant trois jours à des contre-attaques incessantes, fait de nombreux prisonniers et infligé aux meilleurs troupes ennemies, des pertes considérables. — ( Ordre du 16 mars 1915. )

2° Superbe régiment qui a déjà fait preuve de son mordant dans l'attaque et de sa ténacité dans la défense, au combat de Bellefontaine, le 22 août 1914. Sous le commandement du lieutenant-colonel Salles, s'est de nouveau distingué d'abord au cours de l'offensive de juillet-août 1918, sur la Marne, en progressant sur 35 kilomètres de profondeur et en capturant huit mitrailleuses, cinquante prisonniers et un nombreux matériel, puis au cours de l'offensive de septembre-octobre 1918, en Champagne, en pénétrant sur 15 kilomètres de profondeur dans les organisations ennemies, en enlevant de haute lutte, quinze mitrailleuses et une batterie de 77 toute attelée et en s'emparant de cent prisonniers et d'un butin considérable. — ( Ordre du 14 mars 1919. )

89e RÉGIMENT D'INFANTERIE
J.O. du 4 mai 1919 - Page 4604

1° Du 30 septembre au 11 novembre 1918, avec le concours du 51e bataillon de tirailleurs sénégalais et sous l'impulsion énergique de son chef, le colonel Eggenspieler, a forcé le passage de la Vesle, malgré un barrage intense d'artillerie et de mitrailleuse, enfoncé la position allemande sur une profondeur de plus de six kilomètres, enlevant deux batteries, dont une de 105, de nombreuses mitrailleuses et faisant trois cent vingt prisonniers. A rejeté l'ennemi au-delà de la Suippe et de l'Aisne, pris pied l'un des premiers, après de durs combats, dans la forte position Hunding, et enfin glorieusement participé à la poursuite, faisant de nouveaux prisonniers et capturant un matériel important dont un train complet de munitions. — ( Ordre du 13 décembre 1918. )

2° Unité de combat de premier ordre ; dans les journées du 28 février et 1er mars 1915, s'est installé définitivement sur le plateau de Vauquois, après quatre assauts successifs et acharnés. En septembre et octobre 1916, a pris une part des plus actives à la bataille de la Somme : le 25 septembre, au fort de Bouchavesnes, a pénétré de 500 mètres dans la position ennemie. Le 27, a enlevé un nid de mitrailleuses et la tranchée Sanoch. Les 16, 17 et 18 avril 1917, sous les ordres du colonel Mouveaux, chef de corps d'une haute valeur, s'est porté résolument à l'attaque dans un ordre parfait, enlevant deux kilomètres de terrain, faisant trois cent soixante prisonniers, capturant un matériel important. A conservé le terrain conquis, malgré la violence du feu d'artillerie et de mitrailleuses et, par des offensive répétées et vigoureusement exécutées, repoussé toutes les contre-attaques de l'ennemi. Le 5 août 1918, a franchi brillamment la Vesle, sur les talons de l'ennemi au cours d'une reconnaissance. — ( Ordre du 21 mars 1919. )

20e RÉGIMENT DE DRAGONS
J.O. du 4 mai 1919 - Page 4605

1° Comprise dans la citation ci-après : Le bataillon à pied de la 10e brigade de dragons, formé par le 20e régiment de dragons et les ... sous le commandement du chef d'escadrons La Salle : engagé dans la bataille à un moment ou la situation était difficile, a, sous l'habile direction du chef d'escadrons La Salle, qui a su maintenir dans sa troupe le moral le plus élevé, réussi à arrêter les progrès d'un ennemi supérieur en nombre, supportant ses attaques sans faiblir et le harcelant par de vigoureuses contre-attaques. — ( Décision du général commandant en chef, du 18 juin 1918. )

2° Comprise dans la citation collective ci-après : Le bataillon de la 10e brigade de dragons : Dans les journées des 17 et 18 juillet 1918, le bataillon de la 10e brigade de dragons ( le 20e régiment de dragons et les ... ), aux ordres du commandant Thoreau La Salle, a fait preuve d'un entrain remarquable et des plus belles qualités manœuvrières, en se portant à l'attaque des pentes boisées de l'éperon de Leuvrigny, sur un terrain en espalier, particulièrement soumis aux tirs d'artillerie d'une très forte position ennemie, et imprimant une allure irrésistible aux lignes d'attaque, malgré l'importance des pertes subies. — ( Ordre du 18 mars 1919. )

15e RÉGIMENT DE DRAGONS
J.O. du 4 mai 1919 - Page 4605

1° Compris dans la citation ci-après : Le bataillon à pied de la 10e brigade de dragons, formé par le 15e régiment et les ..., sous le commandement du chef d'escadrons La Salle ; engagé dans la bataille à un moment ou la situation était difficile, a, sous l'habile direction du chef d'escadrons La Salle, qui a su maintenir dans sa troupe le moral le plus élevé, réussi à arrêter les progrès d'un ennemi supérieur en nombre, supportant ses attaques sans faiblir et le harcelant par de vigoureuses contre-attaques. — ( Décision du général commandant en chef, du 18 juin 1918. )

2° Comprise dans la citation collective ci-après : Le bataillon de la 10e brigade de dragons : Dans les journées des 17 et 18 juillet 1918, le bataillon de la 10e brigade de dragons ( le 15e régiment de dragons et les ... ), aux ordres du commandant Thoreau La Salle, a fait preuve d'un entrain remarquable et des plus belles qualités manœuvrières, en se portant à l'attaque des pentes boisées de l'éperon de Leuvrigny, sur un terrain en espalier, particulièrement soumis aux tirs d'artillerie d'une très forte position ennemie, et imprimant une allure irrésistible aux lignes d'attaque, malgré l'importance des pertes subies. — ( Ordre du 18 mars 1919. )

8e RÉGIMENT DE DRAGONS
J.O. du 4 mai 1919 - Page 4605

1° Compris dans la citation ci-après : Le bataillon à pied de la 2e brigade de dragons formé par le 8e régiment de dragons et les ... sous le commandement du chef d'escadrons de Pommery : a fourni le plus remarquable effort et donné pendant 15 jours consécutifs, du 15 au 30 avril, sans repos ni abris sous un bombardement ininterrompu, d'une violence exceptionnelle pendant les derniers jours de la bataille ( 28 et 29 ) le plus bel exemple de haute conception du devoir, d'énergie inlassable, d'impassible mépris du danger. Arrivé à l'extrême limite de ses forces, a gardé intacte, jusqu'au bout, le moral le plus élevé et la plus magnifique ardeur combative. — ( Décision du général commandant en chef, du 18 juin 1918. )

2° Sous le commandement du colonel Morgon, après plusieurs journées de marches, jour et nuit ininterrompues, placé dans la matinée du 1er juin 1918, en situation réservée à Brumetz-Gandelu, s'est trouvé brusquement à découvert et attaqué presque aussitôt par des forces ennemies considérables. En quelques heures, sous le tir de préparation de l'artillerie ennemie, a improvisé des lignes de défense et y a reçu, le 2 juin, pendant plus de 7 heures, les assauts furieux et ininterrompus de plusieurs régiments d'infanterie, avec le concours d'un groupe d'A. C. M., a réussi à briser tous les assauts de l'ennemi, en lui infligeant des pertes énormes, et a opposé à sa ruée, sur cette ligne de marche d'importance capitale, une barrière inébranlable et définitive. A fait preuve, une fois de plus, dans une situation grave, d'un admirable moral, du plus bel esprit de devoir et de sacrifice et de remarquables qualités tactiques. — ( Ordre du 21 mars 1919. )

15e RÉGIMENT D'INFANTERIE
J.O. du 25 mai 1919 - Page 5393

1° Superbe régiment qui, sous les ordres des lieutenants-colonels Beuvelot, blessé à Rozelieures ; Rauch, tué au Bois-Sabot, et de Galle, a donné des preuves de ses solides qualités guerrières à Rozelieures ( 25 août 1914 ), au Bois-Sabot ( mars 1915 ) et au Mont-Têtu ( septembre 1915 ). Chargé de défendre un secteur délicat et important, dans le bois de Vaux-Chapitre, a brisé du 16 au 30 août 1916, les assauts multipliés de l'ennemi et riposté par des contre-attaques vigoureuses, allant parfois jusqu'au corps à corps. Grâce à son esprit de sacrifice et à sa valeur offensive, a maintenu l'intégrité du front confié à sa garde et infligé des pertes sévères à l'ennemi. En 1917, a tenu, avec énergie, de janvier à juin, un des secteurs les plus difficiles du front de Verdun ; a concouru, par l'action d'un de ses bataillons, à l'attaque du 20 août, qui nous a rendus maître du Mort-Homme. — ( Ordre du 10 avril 1919. )

2° Régiment d'élite qui, sous les ordres du colonel de Galle, du lieutenant-colonel Cheppy, tombé glorieusement, et du lieutenant-colonel de Haldat, a fait preuve en 1918, dans les Flandres, sur l'Aillette, sur la Serre et pendant la poursuite, des plus remarquables qualités d'endurance, de ténacité et esprit de sacrifice. Au Kemmel, du 3 au 16 mai, a enrayé définitivement, au prix de pertes élevées, la poussée de l'ennemi et a exécuté, dans des conditions particulièrement dures, plusieurs attaques et contre-attaques couronnées de succès, qui nous ont valu de nombreux prisonniers. Sur l'Ailette et dans la traversée du massif de Saint-Gobain, puis sur la Serre et dans la poursuite, a livré, pendant 80 jours, des combats souvent opiniâtres qui ont amené une progression de 118 kilomètres et valu la capture de prisonniers nombreux et d'un matériel considérable. — ( Ordre du 10 avril 1919. )

143e RÉGIMENT D'INFANTERIE
J.O. du 25 mai 1919 - Page 5393

1° Sous le commandement du colonel Henry, tué à l'ennemi à la tête de son régiment, a vigoureusement combattu, en mai 1918, dans les Flandres, où, malgré de puissants assauts de l'ennemi, il a su conserver le secteur qu'il lui avait été confié. Puis en août et septembre sur le canal de l'Ailette, a enlevé, de haute lutte, des positions puissamment fortifiées. A continué ensuite, sous la vigoureuse impulsion du lieutenant-colonel Braquet, sa marche victorieuse avec un mordant hors de pair, serrant l'ennemi de près jusqu'à la Serre, qu'il franchit de vive force, enlevant le village de Crécy-sur-Serre, attaquant avec succès les hauteurs Nord de Verdun, et poussant jusqu'à la frontière belge. A fait de nombreux prisonniers et a capturé des canons et un grand nombre de mitrailleuses. — ( Ordre du maréchal de France, commandant en chef les armées de l'Est, du 11 décembre 1918. )

2° Excellent régiment qui, sous les ordres du lieutenant-colonel Bertrand et du colonel Henry, a donné, en toutes circonstances, des preuves d'audace, d'énergie et du plus pur esprit de sacrifice. Après avoir enlevé de haute lutte, le village de Rozelieures et refoulé l'ennemi bien au delà, le 25 août 1914, a continué, en 1915, à affirmer ses qualités guerrières en s'emparant, au prix de pertes sanglantes, du bois Sabot ( mars 1915 ) et du mont Têtu ( septembre 1915 ). En 1916, après avoir tenu plusieurs jours, sous un bombardement terrible, la position particulièrement délicate et importante de la Haie-Renard, au bois de Vaux-Chapitre, a attaqué, le 18 août 1916, dans un superbe élan et s'est emparé d'une partie des tranchées ennemies. Au prix de pertes élevées, a maintenu le terrain conquis et repoussé les contre-attaques ennemies violentes et répétées. En 1917, malgré les bombardements extrêmement violents et des pertes sévères, a organisé et défendu le secteur d'Avocourt, de janvier à fin juin 1917, puis le nouveau secteur du Mort-Homme, du 26 août au 6 octobre, dans des conditions particulièrement pénibles et difficiles. — ( Ordre du 10 avril 1919. )

9e RÉGIMENT DE DRAGONS
J.O. du 25 mai 1919 - Page 5393

1° Comprise dans la citation collective ci-après : Le 9e régiment de dragons et les ... : Jetés dans la bataille, le 26 mars 1918, au moment le plus critique, ont rempli avec abnégation la mission qui leur était confiée. Pendant six jours de lutte incessante, ont résisté avec acharnement à des forces très supérieures, ne cédant le terrain qu'après l'avoir défendu pied à pied et au prix de lourdes pertes. — ( Ordre du 31 mai 1918. )

2° Régiment d'élite. A su, malgré les pertes qu'il a subies, au cours de la campagne, conserver un moral magnifique qui lui a permis de montrer au combat les plus belles qualités de courage et de dévouement. A été jeté dans la bataille, dans les moments les plus critiques des grandes offensives allemandes de 1918, entre Roye et Montdidier, entre Fismes et la Marne, et au sud de la Marne du 15 au 20 juillet. S'est particulièrement distingué les 17 et 18 juillet 1918, où, appelé à arrêter l'avance ennemie au sud de la Marne, il a fortement contribué par une énergique contre-attaque, à rejeter l'ennemi au Nord de cette rivière, en s'emparant du village de Montvoisin, sous un très violent bombardement. S'était déjà signalé sur l'Yser, en octobre, novembre et décembre 1914, surtout le 28 décembre, en s'emparant, de haute lutte, du village de Saint-Georges et de la Maison-du-Passeur, méritant les félicitations du général de Mithy, commandant le corps de cavalerie. — ( Ordre du 4 avril 1919. )

29e RÉGIMENT DE DRAGONS
J.O. du 25 mai 1919 - Page 5393

1° Comprise dans la citation collective ci-après : Le 29e régiment de dragons et les ... : Jetés dans la bataille, le 26 mars 1918, au moment le plus critique, ont rempli avec abnégation la mission qui leur était confiée. Pendant six jours de lutte incessante, ont résisté avec acharnement à des forces très supérieures, ne cédant le terrain qu'après l'avoir défendu pied à pied et au prix de lourdes pertes. — ( Ordre du 31 mai 1918. )

2° Régiment d'élite dont les cadres et les cavaliers ont conservé, aux heures les plus critiques, un sentiment du devoir, une confiance et une énergie qui leur ont permis de supporter les plus rudes épreuves, sans défaillance et avec un esprit de dévouement poussé jusqu'au sacrifice. Le 13 juillet 1918, jeté brusquement dans la bataille, après avoir parcouru plus de 100 kilomètres en moins de vingt-quatre heures, a, dans une lutte sans arrêt de trois jours, enlevé les points d'appui solidement organisés de Montvoisin et d'Œuilly, contribuant ainsi, pour une large part, à rejeter l'ennemi au nord de la Marne ; avait déjà montré les mêmes qualités d'énergie et de confiance, le même esprit de dévouement, durant la bataille de la Marne ; devant Arras, et sur l'Yser, en particulier à Autheuil, à Aix-Noulette, à Hooglede, à Bixschoote et à Nieuport. — ( Décision du maréchal commandant en chef, du 4 avril 1919. )

238e RÉGIMENT D'ARTILLERIE DE CAMPAGNE
J.O. du 25 mai 1919 - Page 5393

1° Après avoir comme régiment monté, participé aux dures opérations de septembre 1917, devant Verdun, le 238e régiment d'artillerie de campagne, devenu régiment porté, s'est fait remarquer par son allant et son endurance au cours de l'année 1918 en Lorraine, à Verdun, en Champagne. Mis à la disposition d'une armée alliée, a brillamment participé à l'attaque du saillant de Saint-Mihiel. Sous l'énergique impulsion du lieutenant-colonel Irasque, a exécuté des marches rapides pour se porter en Argonne, où il a appuyé, avec succès, la progression de l'offensive du 26 septembre 1918. Suivant pas à pas l'avance de l'infanterie, n'a pas cessé, pendant plus d'un mois de combats acharnés, malgré d'énormes difficultés matérielles, des pertes sensibles et une violente réaction de l'ennemi, d'exécuter les tirs les plus délicats et les plus pénibles, avec un entrain admirable, provoquant de nombreux témoignages de satisfaction de nos alliés. — ( Ordre du 1er février 1919. )

2° A pris une part active à toutes les opérations de l'armée, depuis le mois de mai 1916. A toujours parfaitement rempli les missions qui lui ont été confiées aussi bien dans la défensive de la Cote 304, puis du bois des Caurières, que dans les opérations offensives du 15 décembre 1916. Les 20 et 21 août 1917, sous le commandement des chefs d'escadron Marseillan et Lasserre, en batterie sur des positions extrêmement avancées, malgré des difficultés matérielles considérables et des pertes sensibles, a grandement contribué au succès de nos troupes par la précision et l'a propos de ses tirs qui n'ont pu être obtenus que grâce à l'énergie, à l'endurance et au courage de tout le personnel. — ( Ordre du 10 avril 1919. )

7e RÉGIMENT DU GÉNIE – COMPAGNIE 15/1
J.O. du 25 mai 1919 - Page 5393

1° Employée pendant onze jours consécutifs, du 3 au 13 avril 1918, dans un secteur soumis à de nombreuses et violentes attaques de l'ennemi, a donné sous le commandement du capitaine Cauquil, des preuves remarquables d'endurance, d'énergie et de courage, aussi bien dans l'exécution des travaux sous des bombardements violents que pendant les combats pour la possession d'un village, au cours desquels elle a vaillamment lutté côte à côte avec l'infanterie. — ( Décision du général commandant en chef, du 10 juin 1918. )

2° Vaillante unité. Dans le secteur de Nieuport ( avril 1916 à juin 1917 ), dans l'offensive des Flandres ( septembre-octobre 1917 ), enfin lors de l'attaque du moulin de Laffaux ( septembre 1918 ) n'a cessé, sous le commandement du capitaine Cauquil, de faire preuve de la plus grande endurance et du plus beau dévouement, en exécutant d'importants travaux de défense ou d'attaque, sous les vues de l'ennemi et sous les plus violents bombardements avec le plus grand mépris du danger. — ( Ordre du 9 avril 1919. )

COMPAGNIE 328 DE CHARS LÉGERS
J.O. du 25 mai 1919 - Page 5393

1° A fait preuve de la plus grande énergie et du plus grand esprit de sacrifice pendant les attaques d'un régiment d'infanterie dans un terrain excessivement difficile et balayé par l'artillerie contre chars, les minen et les mitrailleuses. Y a subi des pertes sérieuses en personnel et en matériel sans que son ardeur se soit ralentie un seul instant. A rendu, par son sacrifice, le maximum de services que l'infanterie pouvait attendre, dans les conditions de l'attaque, d'une compagnie d'artillerie d'assaut. — ( Décision du maréchal de France, commandant en chef, du 9 janvier 1919. )

2° Sous l'impulsion énergique de son chef le commandant Darney, s'est engagé dans la bataille, le 1er août 1918, pour la conquête de la crête du Grand-Rozoy. A progressé, de haute lutte, sur un terrain battu par des feux violents d'artillerie, de canons et de fusils antitanks, surmontant tous les obstacles ( réseaux, abatis, tranchées ), réduisant les nids de mitrailleuses, a entraîné les vagues d'assaut et leur a permis d'enlever et d'occuper la crête de l'Orme du Grand-Rozoy, la cote 197 et les bois du Pégase. Continuant l'attaque, malgré de lourdes pertes, est parvenu jusqu'aux lisières du village de Courdoux et du bois du Bélier que l'infanterie a occupés grâce à son appui. A ainsi contribué pour une large part à l'enlèvement d'une position très forte, jugée de première importance par le commandement et dont l'occupation a obligé l'ennemi à reculer le lendemain de près de 20 kilomètres jusqu'à la Vesle. — ( Ordre du 12 avril 1919. )

COMPAGNIE 356 DE CHARS LÉGERS
J.O. du 25 mai 1919 - Page 5394

1° Comprise dans la citation ci-après : Le 507e régiment d'artillerie d'assaut, sous les ordres du commandant Clayeux et des chefs de bataillon Halle, Lourdel-Henaut, Watel : composé du 19e bataillon de chars légers ( compagnie 356 et les ... ) et les ... : chargé d'aider les chasseurs de la 47e division à faire tomber la résistance ennemie sur un front solidement tenu, a fait preuve, dans trois attaques successives, les 26, 27 et 30 octobre 1918, d'une science tactique remarquable et de qualités d'endurance, de bravoure et d'énergie exceptionnelles. Malgré une organisation défensive puissante, qui a occasionné la perte de nombreux chars, tant par le canon que par des explosions de mines souterraines, est arrivé tantôt à accompagner, tantôt à précéder les chasseurs et a traversé successivement trois lignes de résistance, aidant ainsi à la capture de 660 prisonniers, dont 15 officiers, de 12 canons et de nombreuses mitrailleuses, faisant lui-même par ses bonds avancés des prisonniers qui ont permis d'identifier deux fois l'adversaire. — ( Décision du maréchal commandant en chef, du 31 janvier 1919. )

2° Sous les ordres du lieutenant Belgarie, a puissamment secondé les efforts des ... au cours des combats des 17 et 18 octobre 1918. Manœuvrant en intimité parfaite avec les chasseurs, a ouvert les passages aux bataillons d'attaque et notablement facilité la prise de possession du village du Petit-Verly, fortement défendu par l'ennemi. — ( Ordre du 3 février 1919. )

5e RÉGIMENT DE CHASSEURS A CHEVAL
J.O. du 27 juin 1919 - Page 6598

1° A, le 27 mars 1918, défendu pied à pied une position que l'ennemi débordait, perdant le quart de l'effectif engagé. Dès le lendemain, a pris part aux contre-attaques qui permirent de reprendre un village et d'arrêter définitivement l'avance allemande. De nouveau engagé au nord d'une grande rivière, au cours de la ruée allemande, a défendu tout le terrain qui lui était assigné jusqu'à la dernière extrémité, éprouvant des pertes sévères. A, pendant toute une nuit, tenu la dernière tête de pont au nord de cette rivière, ne s'est retiré que par ordre. — ( Ordre du 11 août 1918. )

2° Mis pied à terre le 16 juillet 1918, en pleine bataille, après une marche d'approche à cheval de plus de 80 kilomètres, les escadrons du 5e chasseurs, engagés de suite, ont fait preuve, le 17 juillet, en s'emparant de Montvoisin, et le 19 juillet en participant à la prise d'Œuilly, fortement défendu par des mitrailleuses, des plus brillantes qualités de vigueur physique et morale et d'une bravoure éclatante. En 1914, ces mêmes escadrons, après s'être signalés à la bataille de l'Ourcq par un raid audacieux sur les derrières de l'ennemi, à travers la forêt de Villers-Cotterêts et, après avoir fourni d'une façon continuelle l'avant-garde de leur division pendant la course à la mer, ont été engagés à pied sur l'Yser, dans les circonstances les plus critiques, à partir du 17 octobre. Sans cesse en ligne, ils défendent Bixchoote, le 22 octobre et le 2 novembre, contre-attaquant sans baïonnette des forces très supérieures et perdant 65 p. 100 de leur effectif. — ( Ordre du 13 mai 1919. )

3e GROUPE CYCLISTE
J.O. du 27 juin 1919 - Page 6598

1° Groupe animé des plus beaux sentiments de devoir, de discipline et d'esprit de sacrifice, ayant déjà obtenu quatre citations à l'ordre du corps d'armée pour sa brillante conduite. S'est distingué dans les combats d'avril 1918, puis à l'attaque du 2 juin, où ses officiers étant tombés au cours de la bataille, a continué, sous la conduite de ses gradés, à progresser avec opiniâtreté dans un ordre parfait, malgré des pertes sévères. — ( Décision du général commandant en chef, du 2 juillet 1918. )

2° Superbe troupe qui s'est distinguée par son dévouement, son ardeur et son intrépidité. Au commencement de la campagne, pendant la retraite de Belgique, a combattu presque tous les jours au prix de lourdes pertes, notamment à Gembloux, Pont-à-Celles, Liberchy, Serauvilliers, Lieraucourt, Pont-de-Brie. En octobre 1914, a enlevé les villages de Meaucourt et de Riez-Bailleul. En 1918, enfin, après les deux combats glorieux de Scherpenberg ( avril ) et du Buisson-de-Borny ( 2 juin ), s'est de nouveau distinguée sous les ordres du capitaine Grande, dans les journées du 16 au 20 juillet, aux lisières du bois de Boursault, en opposant une résistance invincible aux attaques de l'ennemi, dont l'avance a été arrêtée net sur ce point. — ( Ordre du 16 avril 1919. )

2e GROUPE CYCLISTE
J.O. du 27 juin 1919 - Page 6598

1° Sous les ordres du capitaine Perrée, après avoir parcouru plus de 200 kilomètres en trois jours et demi de marche forcée, poursuivie de jour et de nuit, est entré immédiatement dans la bataille. A brisé les attaques incessamment renouvelées d'une infanterie ennemie très supérieure en nombre, lui a infligé des pertes sévères et a puissamment contribué par sa magnifique bravoure à conserver une position importante. Sur le point d'être relevé après plusieurs jours de combat, a tenu à demeurer en ligne quelques heures de plus pour contre-attaquer l'ennemi une dernière fois. — ( Décision du général commandant en chef, du 21 juin 1918. )

2° Troupe d'élite qui a constamment fait preuve des plus belles qualités militaires. Au début de la campagne, s'est distingué aux combats de Rozelieures, du Xon et de Leintrey. Au cours des offensives allemandes de mars et d'avril 1918, sous les ordres du capitaine Perrée, a montré une grande énergie et une rare ténacité. Chargé le 26 mars de défendre le village de Candor, a rempli sa mission avec le plus bel esprit de sacrifice et ne s'est replié que par ordre. Retiré de la lutte et envoyé en toute hâte sur les Monts-de-Flandres, a exécuté un raid d'une extrême sévérité pour se rendre à son nouveau poste de combat où il a donné du 15 au 30 avril, sous un bombardement d'une violence inouïe, le plus bel exemple de conception du devoir, d'énergie et de mépris du danger. Arrivé à l'extrême limite de ses forces, a gardé intact jusqu'au bout le moral le plus plus élevé et la plus belle ardeur combative. — ( Ordre du 4 mai 1919. )

9e BATAILLON DE CHASSEURS A PIED
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1° Très beau bataillon recruté dans les pays envahis, ayant la haine de l'ennemi portée à son plus haut point. S'est distingué depuis le début de la guerre par une indomptable énergie, particulièrement dans les combats de la tranchée de Calonne en 1915, où le 21 juin, sous les ordres du commandant Guedeney, il enlevait brillamment le point « C » défendu par deux régiments de la garde prussienne. S'est de nouveau couvert de gloire, pendant la bataille de la Somme, en exécutant, sous les ordres du commandant Buchet, deux attaques brillantes les 15 et 17 septembre 1916, conquérant tous les objectifs, parmi lesquels plusieurs lignes de tranchées successives, capturant 150 prisonniers, un canon de 88, 12 mitrailleuses, 7 lance-bombes, 4 lance-flammes et laissant sur le terrain plus de 400 ennemis tués au corps à corps. — ( Ordre du 28 avril 1919. )

2° Sous les ordres du commandant Buchet, qui avait juré à tout son bataillon de garder la position qui lui était confiée jusqu'à la mort, a défendu le village de Chezy-en-Orxois, et une ligne allant depuis le village jusqu'à la vallée du Clignon ( 1,800 mètres ) avec une opiniâtreté, une bravoure et un héroïsme qui ont galvanisé les troupes voisines et affermi la résistance générale, malgré les pertes élevées en hommes et officiers, a tenu tête du 1er au 15 juin 1918 à huit attaques successives des Allemands, enrayant définitivement l'avance ennemie de ce côté. — ( Ordre du 28 avril 1919. )

SECTION SANITAIRE N° 2 DE LA 72e DIVISION D'INFANTERIE
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1° Affectée à la division depuis janvier 1917, a, sous la direction de son chef, fait l'admiration de tous, notamment au cours des opérations du 9 au 13 juin 1918. Bien que plusieurs de ses voitures aient été brisées par le bombardement, le service des évacuations de blessés n'a pas cessé de fonctionner, les voitures allant prendre les blessés dans les postes les plus avancés et les plus périlleux, jusqu'au voisinage de l'ennemi. — ( Ordre du 29 juin 1918. )

2° Sous la conduite du lieutenant Abrahams a, pendant les attaques de juillet et d'août 1918 et pendant la poursuite de l'ennemi, portée ses voitures sanitaires jusqu'aux postes les plus avancés des lignes, sous le feu des obus et des mitrailleuses. A eu, de ce fait, plusieurs tués et blessés et 17 de ses voitures atteintes par le feu de l'ennemi. Malgré ces pertes, a pu, par un travail incessant de plusieurs mois et grâce à l'esprit de sacrifice qui animait tout son personnel, assurer l'évacuation rapide et régulière des nombreux blessés qui lui ont été confiés. — ( Ordre du 28 novembre 1918. )

15e RÉGIMENT DE CHASSEURS A CHEVAL
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1° A, le 27 mars 1918, défendu pied à pied une position que l'ennemi débordait, perdant le quart de l'effectif engagé. Dès le lendemain, a pris part aux contre-attaques qui permirent de reprendre un village et d'arrêter définitivement l'avance allemande. De nouveau engagé au nord d'une grande rivière, au cours de la ruée allemande, a défendu tout le terrain qui lui était assigné jusqu'à la dernière extrémité, éprouvant des pertes sévères. A, pendant toute une nuit, tenu la dernière tête de pont au nord de cette rivière, ne s'est retiré que par ordre. — ( Ordre du 11 août 1918. )

2° Mis pied à terre le 16 juillet 1918, en pleine bataille, après une marche d'approche à cheval de plus de 100 kilomètres, les escadrons du 15e chasseurs, engagés de suite, ont fait preuve, le 17 juillet, en s'emparant de Montvoisin, et le 19 juillet en participant à la prise d'Œuilly, fortement défendu par des mitrailleuses, des plus brillantes qualités de vigueur physique et morale et d'une bravoure éclatante. En 1914, ces mêmes escadrons, après s'être signalés à la bataille de l'Ourcq par un raid audacieux sur les derrières de l'ennemi, à travers la forêt de Villers-Cotterêts et, après avoir fourni d'une façon continuelle l'avant-garde de leur division pendant la course à la mer, ont été engagés à pied sur l'Yser, dans les circonstances les plus critiques, à partir du 17 octobre. Sans cesse en ligne, ils défendent Bixchoote, le 22 octobre et le 2 novembre, contre-attaquant sans baïonnette des forces très supérieures et perdant 40 p. 100 de leur effectif. — ( Ordre du 13 mai 1919. )

144e RÉGIMENT D'INFANTERIE
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1° Sous les ordres du lieutenant-colonel Boudon, a pris part aux opérations offensives qui ont préparé la prise de Saint-Quentin. Dans les combats journaliers et victorieusement soutenus, a fait preuve de beaucoup d'allant et d'un haut esprit de sacrifice. A pris à l'ennemi 200 prisonniers et un nombreux matériel. Les 4 et 5 septembre, a enlevé de haute lutte les villages de Voyennes et de Courtemanche, et forcé le passage de la Somme. — ( Ordre du 8 décembre 1918. )

2° Le 144e régiment d'infanterie a, sous l'énergique impulsion du lieutenant-colonel Tribalet, combattu avec vigueur et succès sur les plateaux d'Hurtebise et de Vauclerc, en particulier les 16 avril, 6 et 7 mai, 6 juin 1917, faisant chaque fois preuve d'une endurance et d'un courage remarquables et enlevant à l'ennemi de nombreux prisonniers. — ( Ordre du 28 avril 1919. )

13e RÉGIMENT D'ARTILLERIE – 4e GROUPE
( Groupe d'artillerie à cheval de la 1re division de cavalerie. )
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1° Sous les ordres du chef d'escadron Devaux, a appuyé au cours de plusieurs journées de combat, un régiment d'infanterie, avec autant d'activité que de précision dans ses tirs. A puissamment contribué à arrêter plusieurs attaques ennemies, n'hésitant pas à porter ses pièces à découvert pour mieux assurer sa mission, et obtenant ainsi le maximum de rendement. — ( Ordre du 11 août 1918. )

2° Sous le commandement du capitaine Devaux, le groupe de l'A. D. C. I. ( 10e, 11e, 12e batteries du 13e régiment d'artillerie de campagne ), a rendu des services exceptionnels pendant les combats du 22 au 31 mars 1918, prêtant son appui constamment en première ligne, de l'Oise à l'Avre, successivement à six divisions différentes. A toujours montré le même entrain, la même ténacité, la même adresse dans les attaques, les contre-attaques et les changements de positions de batterie, donnant en toutes circonstances le plus bel exemple de sentiment du devoir et de profond mépris du danger. — ( Ordre du 13 mai 1919. )

45e RÉGIMENT D'INFANTERIE
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1° Le 20e corps d'armée ( comprenant le 45e régiment d'infanterie et les ... ) : Pendant les journées des 26 et 27 septembre 1914, sur toutes les parties du front où il a été employé, le 20e corps a toujours su progresser et entraîner la progression de ses voisins. Le 28, il a résisté aux attaques les plus furieuses et il a trouvé, dans son ardeur, assez de ressources pour passer à son tour à l'offensive ; le 29, au matin, le général commandant l'armée est heureux de féliciter le 20e corps. Dans l'Ouest, comme précédemment dans l'Est, ce corps ne cesse de montrer les plus hautes qualités manœuvrières, une endurance qui ne se dément pas, une vigueur et un entrain que rien ne saurait abattre. — ( Ordre du 29 septembre 1914. )

2° Le 15 septembre 1918, chargé d'une attaque profonde, dans un terrain des plus difficiles, après une lutte pied à pied, ardente, acharnée, le 45e régiment d'infanterie, sous les ordres de son chef, le lieutenant-colonel Clément, a atteint tous ses objectifs, rompu le front ennemi, s'emparant de huit canons et faisant plus de 500 prisonniers. — ( Ordre du 29 septembre 1918. )

 

 

 

 

 

 

 

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