ORDRE DE LA LÉGION D'HONNEUR 

 

 

UNITÉS ET FORMATIONS MILITAIRES OU CIVILES DÉCORÉES DE LA CROIX DE LA LÉGION D'HONNEUR

( Compilation non exhaustive et classification selon ordre d'attribution )

Sources :
Légifrance & Bibliothèque nationale de France

 

 

 

 

DÉCISION du 24 mars 1902
ayant pour objet la décoration du drapeau
du 2e régiment de tirailleurs algériens
J.O. du 2 avril 1902 - Page 2385

 

 

RAPPORT AU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE

Paris, le 24 mars 1902.

Monsieur le Président,
Il est de tradition dans l'armée que lorsqu'un ou plusieurs militaires d'un corps de troupes prennent à l'ennemi un drapeau ou un étendard, le corps reçoit, en commémoration de ce fait glorieux, le droit de porter la croix de la Légion d'honneur attachée à la lance de son propre drapeau.
Or, le 8 mai 1863, au combat de San Lorenzo ( Mexique ) deux drapeaux ont été pris à l'ennemi par deux tirailleurs algériens appartenant l'un au 2e, l'autre au 3e régiment et dépendant du bataillon de marche de tirailleurs algériens formé d'éléments prélevés sur les trois régiments. Le fanion du bataillon fut décoré et au licenciement de cette unité la décoration fut reportée au drapeau du 3e régiment, auquel le bataillon de marche avait été rattaché et auquel appartenait le tirailleur Ahmed ben Myoub qui s'était emparé d'un de ces trophées.
Il parait équitable de conférer la même distinction au 2e régiment de tirailleurs, dont un des soldats, Khenil ben Ali, a pris également un drapeau dans le même combat. Cette décision serait d'ailleurs conforme à l'esprit de l'ordre général à l'armée d'Italie du 27 juin 1859, aux termes duquel « lorsqu'un régiment prendra un drapeau à l'ennemi, ce régiment sera autorisé à porter la croix d'honneur au-dessus de son aigle ». J'ai, en conséquence, l'honneur de vous proposer de conférer au 2e régiment de tirailleurs algériens les insignes de la Légion d'honneur.
Si vous approuvez cette proposition, je vous prierai de vouloir bien revêtir de votre signature le présent rapport.
Veuillez agréer, monsieur le Président, l'hommage de mon respectueux dévouement.

Le ministre de la guerre, Gal L. André.

Approuvé :
Le Président de la République française, Emile Loubet.

 

 

 


 

 

 

DÉCISION du 11 juillet 1902
ayant pour objet de conférer les insignes de la Légion d'honneur
au drapeau du régiment de sapeurs-pompiers de Paris
J.O. du 12 juillet 1902 - Page 4862

 

 

RAPPORT AU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE

Paris, le 11 juillet 1902.

Monsieur le Président,
Pour reconnaître les actes de courage et de dévouement et les services que rend en toutes circonstances le régiment de sapeurs-pompiers de Paris, j'ai l'honneur de vous proposer de conférer au drapeau de ce régiment les insignes de la Légion d'honneur. Cette récompense serait accueillie avec satisfaction par la population parisienne et provoquerait, j'en suis certain, un légitime orgueil chez tous les sapeurs-pompiers de France.
Si vous approuvez cette proposition, je vous prierai de vouloir bien revêtir de votre signature le présent rapport.
Veuillez agréer, monsieur le Président, l'hommage de mon respectueux dévouement.

Le ministre de la guerre, Gal L. André.

Approuvé :
Le Président de la République française, Emile Loubet.

 

 

 


 

 

 

DÉCISION du 16 février 1906
relative à la remise des insignes de la Légion d'honneur
au drapeau du 1er régiment étranger
J.O. du 17 février 1906 - Page 1051

 

 

RAPPORT AU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE

Paris, le 16 février 1906.

Monsieur le Président,
En récompense des nombreux exploits accomplis par la légion étrangère, partout où la France a eu besoin de planter le drapeau de la République, au Tonkin comme au Dahomey, à Madagascar comme dans l'extrême Sud algérien et pour reconnaître les actes de dévouement, de courage et d'abnégation qu'une troupe, toujours sur le pied de guerre, rend à la patrie dans la défense de son domaine colonial, j'ai l'honneur de vous proposer de conférer à la légion étrangère les insignes de la Légion d'honneur et de décider que le drapeau du 1er régiment étranger aura la gloire de les porter.
Si vous approuvez cette proposition, je vous prierai de vouloir bien revêtir de votre signature le présent rapport.
Veuillez agréer, monsieur le Président, l'hommage de mon respectueux dévouement.

Le ministre de la guerre, Eug. Etienne.

Approuvé :
Le Président de la République française, Emile Loubet.

 

 

 


 

 

 

DÉCISION du 20 mai 1910
conférant les insignes de la Légion d'honneur
aux troupes coloniales
J.O. du 22 mai 1910 - Page 4410

 

 

RAPPORT AU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE

Paris, le 20 mai 1910.

Monsieur le Président,
Depuis l'époque éloignée où le premier noyau des « troupes de la marine », connues aujourd'hui sous le nom de troupes coloniales, guerroyait au Canada, aux Antilles et aux Indes, ces troupes ont pris part à des expéditions nombreuses et y ont toujours fait preuve, sans défaillance, de courage et d'abnégation.
L'historique de leurs régiments n'est autre que l'histoire de notre œuvre coloniale dont ils ont été les premiers et les principaux artisans. Tahiti, Maroc, Calédonie, Cochinchine et Tonkin, Dahomey, Madagascar, Sénégal et Soudan, Côte d'Ivoire et Congo, partout où flotte notre drapeau hors d'Europe, partout ont combattu pour lui nos soldats coloniaux.
Comme leurs camarades de la légion étrangère, aux côtés desquels ils étaient dans nos plus récentes campagnes coloniales, ils ont pu prendre part, en outre, à quelques-unes de nos grandes luttes continentales, aux heures où la France menacée devait faire appel à toutes ses ressources militaires. En 1813 ( Lützen, Bautzen, Leipzig ), en 1814, l'artillerie de marine fait preuve de la plus grande bravoure, et d'un admirable dévouement. En 1870, dans Bazeilles, l'infanterie de marine oppose à ses adversaires une résistance opiniâtre. Au siège de Paris, dans la guerre en province, au milieu de nos armées improvisées, les troupes de la marine forment toujours les éléments solides dont tous les chefs ont fait l'éloge. De nos jours, enfin, dans des tâches souvent ardues, elles continuent à écrire notre histoire coloniale, fières de pouvoir évoquer le souvenir de la valeur française.
Pour reconnaître le mérite de ces vaillantes troupes, j'ai l'honneur de vous proposer de leur conférer, comme il a été fait pour la légion étrangère par décision du 16 février 1906, les insignes de la Légion d'honneur qui seraient attachés au drapeau du 1er régiment d'infanterie coloniale et à l'étendard du 1er régiment d'artillerie coloniale, leurs plus anciens régiments.
Si vous approuvez cette proposition, j'ai l'honneur de vous prier de vouloir bien revêtir de votre signature le présent rapport.
Veuillez agréer, monsieur le Président, l'hommage de mon respectueux dévouement.

Le ministre de la guerre, Brun.

Approuvé :
Le Président de la République française, A. Fallières.

 

 

 


 

 

 

DÉCRET du 5 septembre 1914
conférant la croix de la Légion d'honneur
au drapeau du 137e régiment d'infanterie
J.O. du 7 septembre 1914 - Page 7866

 

 

RAPPORT AU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE

Bordeaux, le 5 septembre 1914.

Monsieur le Président,
Il est de tradition dans l'armée d'attribuer la croix de la Légion d'honneur au drapeau du corps de troupe qui a pris un drapeau ou un étendard à l'ennemi. Or, le 27 août 1914, un combat très violent était engagé entre une division française et un corps allemand. Au cours de l'action qui se poursuivait avec beaucoup d'énergie et d'entrain, les soldats Broussard et Turcot (*), du 137e régiment d'infanterie ont enlevé le drapeau du 28e régiment d'infanterie allemand ; au même moment, le colonel de ce dernier régiment tombait prisonnier entre nos mains. En récompense de ce brillant fait d'armes, j'ai l'honneur de vous demander d'attribuer la croix de la Légion d'honneur au drapeau du 137e régiment d'infanterie.
Si vous approuvez cette proposition, je vous serai reconnaissant de vouloir bien revêtir de votre signature le présent décret.
Veuillez agréer, monsieur le Président, l'assurance de mon respectueux dévoûment.

Le ministre de la guerre, A. Millerand.

*****

DÉCRET

Le Président de la République française,
Sur le rapport du ministre de la guerre,

Décrète :

Art. 1er. — Le drapeau du 137e régiment d'infanterie est décoré de la Légion d'honneur.

Art. 2. — Le ministre de la guerre et le grand chancelier de la Légion d'honneur sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l'exécution du présent décret.

Bordeaux, le 5 septembre 1914.

R. Poincaré.

Par le Président de la République :
Le ministre de la guerre, A. Millerand.

 

Correction de France-phaléristique :

(*) – Erratum du Journal officiel, lire : Turquaud.

 

 

 


 

 

 

DÉCRET du 13 octobre 1914
conférant la croix de la Légion d'honneur
au drapeau du 24e régiment d'infanterie coloniale
J.O. du 15 octobre 1914 - Page 8306

 

 

RAPPORT AU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE

Paris, le 31 octobre 1914.

Monsieur le Président,
Il est de tradition dans l'armée que, lorsqu'un ou plusieurs militaires d'un corps de troupe prenaient à l'ennemi un drapeau ou un étendard, le corps reçoit en commémoration de ce fait glorieux, le droit de porter la croix de la Légion d'honneur attachée à la lance de son propre drapeau.
Or, le 26 septembre 1914, une violente attaque ayant été exécutée par un corps allemand sur les tranchées occupées par le 1er bataillon du 24e rég. d'infanterie coloniale, une section de la 12e compagnie, aidée d'une section de la 11e compagnie, fit un mouvement débordant et attaqua l'ennemi qui se rendit. C'est à la suite de cette action que fut pris, dans une tranchée, le drapeau du 69e rég. d'infanterie de réserve allemand. En récompense de ce glorieux fait d'armes, j'ai l'honneur de vous demander d'attribuer la croix de la Légion d'honneur au drapeau du 24e rég. d'infanterie coloniale.
Si vous approuvez cette proposition, je vous serai reconnaissant de vouloir bien revêtir de votre signature le présent décret.
Veuillez agréer, monsieur le Président, l'hommage de mon respectueux dévouement.

Le ministre de la guerre, A. Millerand.

*****

DÉCRET

Le Président de la République française,
Sur le rapport du ministre de la guerre,

Décrète :

Art. 1er. — Le drapeau du 24e rég. d'infanterie coloniale est décoré de la Légion d'honneur.

Art. 2. — Le ministre de la guerre et le grand chancelier de la Légion d'honneur sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l'exécution du présent décret.

Fait à Paris, le 13 octobre 1914.

R. Poincaré.

Par le Président de la République :
Le ministre de la guerre, A. Millerand.

 

 

 


 

 

 

DÉCRET du 1er novembre 1914
conférant la croix de la Légion d'honneur
au drapeau du 298e d'infanterie
J.O. du 8 novembre 1914 - Page 8599

 

 

RAPPORT AU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE

Paris, le 31 octobre 1914.

Monsieur le Président,
Il est de tradition dans l'armée d'accorder la croix de la Légion d'honneur au drapeau du corps de troupe qui a pris un drapeau ou un étendard à l'ennemi.
Or, le 7 septembre 1914, à 20 heures, au cours d'une charge à la baïonnette exécutée par les 22e et 23e compagnies du 298e rég. d'infanterie, le soldat Guillemard, dudit régiment, a transpercé de sa baïonnette le porte-drapeau du 38e reg. d'infanterie allemand et lui a enlevé le drapeau de vive force. En récompense de ce brillant fait d'armes, et pour stimuler l'émulation parmi nos troupes de réserve, j'ai l'honneur de vous demander d'attribuer la croix de la Légion d'honneur au drapeau du 298e rég. d'infanterie.
Si vous approuvez cette proposition, je vous serai reconnaissant de vouloir bien revêtir de votre signature le présent décret.
Veuillez agréer, monsieur le Président, l'hommage de mon respectueux dévoûment.

Le ministre de la guerre, A. Millerand.

*****

DÉCRET

Le Président de la République française,
Sur le rapport du ministre de la guerre,

Décrète :

Art. 1er. — Le drapeau du 298e rég. d'infanterie est décoré de la Légion d'honneur.

Art. 2. — Le ministre de la guerre et le grand chancelier de la Légion d'honneur sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l'exécution du présent décret.

Fait à Paris, le 1er novembre 1914.

R. Poincaré.

Par le Président de la République :
Le ministre de la guerre, A. Millerand.

 

 

 


 

 

 

DÉCRET du 13 novembre 1916
portant attribution de la Légion d'honneur
au drapeau du régiment colonial du Maroc
J.O. du 16 novembre 1916 - Page 9866

 

 

RAPPORT AU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE

Paris, le 10 novembre 1916.

Monsieur le Président,
Le général commandant en chef les armées françaises m'a demandé de faire attribuer la croix de la Légion d'honneur au drapeau du régiment colonial du Maroc, pour le motif suivant : le 24 octobre 1916, renforcé du 43e bataillon sénégalais et de deux compagnies somalies, a enlevé, d'un admirable élan, les premières tranchées allemandes, a progressé ensuite, sous l'énergique commandement du lieutenant-colonel Régnier, brisant les résistances successives de l'ennemi sur une profondeur de 2 kilomètres ; a inscrit une page glorieuse à son histoire, en s'emparant dans un assaut irrésistible du fort de Douaumont, et en conservant sa conquête malgré les contre-attaques répétées de l'ennemi.
La tradition veut qu'un drapeau de régiment ne soit décoré que lorsque ce régiment a enlevé un drapeau à l'ennemi ; mais ces règles ne peuvent plus trouver leur application dans la guerre moderne, puisque les drapeaux ne paraissent plus sur les champs de bataille. J'estime, avec le général Joffre, que la prise du fort de Douaumont peut être interprétée comme équivalente à la prise de haute lutte d'un drapeau ennemi.
Le régiment colonial du Maroc est déjà titulaire de la fourragère, acquise par deux citations à l'ordre de l'armée. En conséquence, j'ai l'honneur de vous demander d'attribuer la croix de la Légion d'honneur au drapeau du régiment colonial du Maroc, en récompense du glorieux fait d'armes qu'il vient d'accomplir.
Si vous partagez cette manière de voir, je vous serai reconnaissant de vouloir bien revêtir de votre signature le projet de décret ci-joint.
Veuillez agréer, monsieur le Président, l'hommage de mon respectueux dévouement.

Le ministre de la guerre par intérim, Lacaze.

*****

DÉCRET

Le Président de la République française,
Sur le rapport du ministre de la guerre,

Décrète :

Art. 1er. — Le drapeau du régiment colonial du Maroc est décoré de la croix de la Légion d'honneur.

Art. 2. — Le ministre de la guerre et le grand chancelier de la Légion d'honneur sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l'exécution du présent décret.

Fait à Paris, le 13 novembre 1916.

R. Poincaré.

Par le Président de la République :
Le ministre de la guerre par intérim, Lacaze.
Vu pour exécution :
Le grand chancelier de la Légion d'honneur, Gal Florentin.

 

 

 


 

 

Le drapeau du régiment de marche de la Légion étrangère à la Une du Petit Journal du dimanche 27 janvier 1918

 

 

DÉCRET du 4 décembre 1917
conférant la croix de la Légion d'honneur
au régiment de marche de la légion étrangère
J.O. du 10 janvier 1918 - Page 407

 

 

RAPPORT AU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE

Paris, le 3 décembre 1917.

Monsieur le Président,
J'ai l'honneur de vous proposer l'attribution de la croix de la Légion d'honneur au drapeau du régiment de marche de la légion étrangère en raison des nombreux et brillants faits d'armes accomplis par ce régiment depuis le début des hostilités. Ce corps d'élite est déjà titulaire de la fourragère en soie rouge, acquise par six citations à l'ordre de l'armée.
Si vous partagez cette manière de voir, je vous serai reconnaissant de vouloir bien revêtir de votre signature le projet de décret ci-joint.
Veuillez agréer, monsieur le Président, l'hommage de mon respectueux dévouement.

Le président du conseil, ministre de la guerre, Georges Clemenceau.

*****

DÉCRET

Le Président de la République française,
Sur le rapport du président du conseil, ministre de la guerre,

Décrète :

Art. 1er.(*) Le drapeau du régiment de marche de la légion étrangère est décoré de la croix de la Légion d'honneur :
« Merveilleux régiment, qu'animent la haine de l'ennemi et l'esprit de sacrifice le plus élevé.
« En Artois, le 9 mai 1915, sous les ordres du lieutenant-colonel Cot, s'est élancé à l'assaut des ouvrages blancs, enfonçant d'un seul bond toutes les organisations ennemies, enlevant la cote 140, poussant jusqu'à Carency et Souchez.
« En Champagne, le 25 septembre 1915, sous les ordres du colonel Lecomte-Denis, puis du commandant Rozet, a conquis l'ouvrage de Wagram, au nord de Souain.
« Le 28 septembre, sous les ordres du lieutenant-colonel Cot, a triomphé d'une organisation puissante et, poussant jusqu'aux tranchées et aux bois de la ferme de Navarin, les a enlevés.
« Dans la Somme, le 4 juillet 1916, sous les ordres du lieutenant-colonel Cot, après avoir franchi un glacis de 800 mètres, fauché par les mitrailleuses, a conquis à la baïonnette Belloy-en-Santerre et l'a gardé, malgré un bombardement intense, contre les efforts violents et répétés de l'ennemi.
« En Champagne, devant les monts de Moronvilliers, le 17 avril 1917, sous les ordres du lieutenant-colonel Duriez, puis du commandant Deville, s'est élancé à l'attaque contre un ennemi résolu, trois fois supérieur en nombre. Par un combat corps à corps, ininterrompu pendant cinq jours et cinq nuits, s'est emparé des tranchées du Golfe et a contribué à faire évacuer le village d'Aubérive par l'ennemi, en le prenant à revers.
« A Verdun, le 20 août 1917, sous les ordres du lieutenant-colonel Rollet, a enlevé le village de Cumières et son bois, avec une telle fougue, qu'il a dépassé l'objectif final qui lui était assigné. S'est ensuite rendu maître de la côte de l'Oie et de Regnéville.

Art. 2. — Le ministre de la guerre et le grand chancelier de la Légion d'honneur sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l'exécution du présent décret.

Fait à Paris, le 4 décembre 1917.

R. Poincaré.

Par le Président de la République :
Le président du conseil, ministre de la guerre, Georges Clemenceau.
Vu pour exécution :
Le grand chancelier de la Légion d'honneur, Gal Florentin.

(*) : Article corrigé par l'erratum paru au Journal officiel du 10 février 1918, page 1469.

 

 

 


 

 

 

DÉCRET du 4 juillet 1919
portant attribution de la Légion d'honneur
au drapeau des sapeurs-pompiers de Reims
J.O. du 7 juillet 1919 - Page 6991

 

 

RAPPORT AU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE

Paris, le 4 juillet 1919.

Monsieur le Président,
Nous avons l'honneur de vous demander l'attribution de la croix de la Légion d'honneur au drapeau de la compagnie de sapeurs-pompiers de la ville de Reims.
Si vous approuvez cette proposition, nous vous serions reconnaissants de vouloir bien revêtir de votre signature le projet de décret ci-joint.
Veuillez agréer, monsieur le Président, l'hommage de notre respectueux dévouement.

Le président du conseil, ministre de la guerre, Georges Clemenceau.
Le ministre de l'intérieur, J. Pams.

*****

DÉCRET

Le Président de la République française,
Sur le rapport du président du conseil, ministre de la guerre, et du ministre de l'intérieur,
Vu le décret organique de la Légion d'honneur du 16 mars 1852,
Le conseil de l'ordre entendu,

Décrète :

Art. 1er. — La croix de chevalier de la Légion d'honneur est conférée au drapeau de la compagnie de sapeurs-pompiers de la ville de Reims : a fait preuve d'un dévouement inlassable pendant toute la durée de la campagne, en particulier en 1918. A lutté avec une rare ténacité et un admirable courage contre les incendies allumés par les bombardements, travaillant sous les obus et dans les nappes de gaz asphyxiants. Par sa vaillance et son attachement au devoir, a mérité une large part du tribut d'admiration que le pays accorde aux défenseurs de la ville.

Art. 2. — Le président du conseil, ministre de la guerre, le ministre de l'intérieur et le grand chancelier de la Légion d'honneur sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l'exécution du présent décret.

Fait à Paris, le 4 juillet 1919.

R. Poincaré.

Par le Président de la République :
Le président du conseil, ministre de la guerre, Georges Clemenceau.
Le ministre de l'intérieur, J. Pams.
Vu pour exécution :
Le grand chancelier de la Légion d'honneur, Gal Dubail.

 

 

 


 

 

 

DÉCRET du 5 juillet 1919
portant attribution de la Légion d'honneur
à des drapeaux de divers régiments
J.O. du 8 juillet 1919 - Page 7007

 

 

RAPPORT AU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE

Paris, le 4 juillet 1919.

Monsieur le Président,
J'ai l'honneur de vous proposer l'attribution de la croix de la Légion d'honneur aux drapeaux des régiments ou bataillon désignés dans le projet de décret ci-joint, en raison des nombreux et brillants faits d'armes accomplis par ces régiments au cours de la campagne 1914-1918.
Ces corps d'élite sont déjà titulaires soit de la fourragère en soie rouge, soit de la fourragère double aux couleurs de la Croix de guerre et de la Légion d'honneur.
Si vous partagez cette manière de voir, je vous serai reconnaissant de vouloir bien revêtir de votre signature ledit projet de décret.
Veuillez agréer, monsieur le Président, l'hommage de mon respectueux dévouement.

Le président du conseil, ministre de la guerre, Georges Clemenceau.

*****

DÉCRET

Le Président de la République française,
Sur le rapport du président du conseil, ministre de la guerre,
Vu le décret organique de la Légion d'honneur du 16 mars 1852,
Le conseil de l'ordre entendu,

Décrète :

Art. 1er. — Les drapeaux des régiments et du bataillon désignés ci-après sont décorés de la croix de chevalier de la Légion d'honneur :

23e RÉGIMENT D'INFANTERIE

Régiment d'un moral très haut, a constamment fait preuve, au cours de la campagne, d'une belle ardeur offensive et d'une grande habileté manœuvrière. Entré les premiers, à Mulhouse, s'est distingué par la suite dans les Vosges, à la Fontenelle et à l'Hartmannswillerkopf. En avril 1917, s'est emparé de Loivre. Enfin, en 1918, a terminé la campagne par de magnifiques succès notamment à Oulchy-le-Château, à Soissons, à Roulers et au passage de l'Escaut.

26e RÉGIMENT D'INFANTERIE

Après avoir défendu le Grand-Couronné, en août 1914, a interdit à l'ennemi la route d'Amiens, enlevant du 25 au 29 septembre 1914, les villages de Dompierre, Fontaine-lès-Cappy et Fricourt, capturant, le 8 octobre, à Bécourt sept compagnies, et à Fonquevillers, les débris d'un drapeau bavarois. Engagé sur l'Yser, a contribué à arrêter la ruée de l'ennemi sur Ypres dans de durs engagements : cabaret de Kortekeer, Ferme des Anglais, Bixschoote. A pris part, en 1915, aux sanglants combats du Labyrinthe et de Neuville-Saint-Vaast, puis à l'offensive de Champagne. En mars et avril 1916, a défendu à Verdun la cote 304. S'est distingué sur la Somme, en bousculant l'ennemi à Maurepas, le 1er juillet 1916, et en attaquant, en novembre, le bois de Saint-Pierre-Vaast. Dans l'offensive d'avril s'est emparé de Braye-en-Laonnois, prenant pied sur le plateau du Chemin-des-Dames. Les 9, 10 et 11 juin 1918, a contribué à arrêter la ruée allemande sur Paris, en brisant l'offensive de l'ennemi à Courcelles et au sud de Méry. S'est emparé, le 28 juin, des hauteurs abruptes à l'est du Ru de Retz. Dans la période d'offensive du 18 juillet au 11 novembre 1918, s'est dépensé inlassablement, le 18 juillet, a enlevé Pernant, s'emparant de 1,000 prisonniers et de 32 canons ; le 20 août, a avancé, en deux heures, de 4 kilomètres à l'est de Nouvron-Vingré ; en septembre, a enlevé la partie sud de la Basse-Forêt de Coucy ; a pris part aux attaques entre Lys et Escaut. Unité au moral splendide, foyer ardent des plus belles vertus militaires, le 26e rég. d'infanterie a bien mérité de la patrie.

152e RÉGIMENT D'INFANTERIE

Superbe régiment qui, au cours de la guerre, s'est couvert de gloire et s'est acquis une réputation légendaire. A affirmé dès le début ses brillantes qualités, en particulier le 20 septembre 1914, à l'assaut de Spitzenberg, arraché à l'ennemi dans une ardente lutte à la baïonnette. Peu de temps après, le 25 décembre 1914, a conquis la ville de Steinbach après trois jours de combat acharné, s'emparant, une par une, des maisons fortifiées ; s'est ensuite maintenu sous un feu des plus violents, dans des tranchées remplies d'eau glacée. A montré les mêmes qualités d'énergie et de ténacité, au cours d'une lutte pied à pied de plusieurs semaines qui lui a permis de s'emparer de tous les retranchements accumulés par l'ennemi sur l'Hartmannswillerkopf ( mars 1915 ). En 1916, au cours de la bataille de la Somme, toujours animé du même esprit offensif, s'est emparé d'un seul élan, le 3 septembre, des défenses de Cléry. Le 15 octobre, a enlevé le village de Sailly-Saillisel, puissamment organisé et défendu avec acharnement par l'ennemi ; s'y est maintenu pendant huit jours, en dépit d'un bombardement intense et de contre-attaques répétées. En 1917, sur le Chemin-des-Dames, son allant traditionnel lui a permis, le 22 mai, d'enlever en quelques minutes, le Plateau des Casemates. A pris une part glorieuse, le 25 juin, à l'attaque du Plateau d'Hurtebise, et a contribué fortement à la prise de la Grotte-du-Dragon. En mai, juin 1918, lors de l'offensive allemande au nord de la Marne, a défendu pendant cinq jours avec acharnement, pied à pied, les positions qui lui avaient été confiées, montrant un esprit de sacrifice et une ténacité dignes de son glorieux passé ; a ainsi contribué grandement à barrer à l'envahisseur la route de Paris, dans la région de Château-Thierry, à Bonnes, à Torcy, à Belleau, à Lucy-le-Bocage. A la reprise de l'offensive, s'est élancé, le 18 juillet, à l'assaut des positions ennemies de la région Saint-Gengoulph-Hautes-Avesnes, et a conquis avec un entrain admirable une grande partie du bois du Châtelet, considéré par l'ennemi comme une position d'importance capitale. En Belgique ( septembre-novembre 1918 ) a continué à faire preuve de ses superbes qualités d'audace, d'acharnement dans la lutte, et a brillamment soutenu sa réputation de régiment d'élite. En particulier, a franchi la Lys de haute lutte, et, engagé dans une poursuite ardente, à l'est d'Audenarde, se préparait de nouvelles pages de gloire au moment où a sonné l'heure de l'armistice.

153e RÉGIMENT D'INFANTERIE

Splendide régiment, animé d'un mordant irrésistible et de l'esprit de sacrifice le plus élevé ; a mérité cette élogieuse appréciation dont il a fait sa devise : « Partout où se trouve le 153e rég. d'infanterie, l'ennemi ne passe pas, il recule ». En août 1914, à Morhange, puis au Grand-Couronné, résiste aux assauts furieux de l'ennemi, reprend Crévic et Maixe. Le 13 septembre, passant à l'offensive, s'empare du village de Drouville. Le 25 septembre, en Picardie, enlève dans un élan magnifique le village de la Chavatte et oppose à l'ennemi un front inébranlable. Le 9 mai 1915, en Artois, conquiert les villages de Rietz et Neuville-Saint-Vaast. Le 25 septembre, en Champagne, enlève d'un bond toutes les organisations ennemies, s'empare du réduit de Maisons-en-Champagne et pousse jusqu'à Ripont. En février 1916, à Verdun, subit sans fléchir les furieux assauts de l'ennemi sur Douaumont, puis, le 9 avril, sur la rive gauche de la Meuse, résiste à tous les efforts de l'assaillant contre le bois Camard et la cote 304. En juillet, au début de la bataille de la Somme, conquiert d'un seul élan tous ses objectifs. Puis, sous les ordres du lieutenant-colonel Matter, qui commande sans interruption le régiment depuis mars 1917 :
1° Le 16 avril 1917, attaque vigoureusement et atteint d'un bond le Chemin-des-Dames ;
2° Le 26 avril 1918, part à l'attaque en pleine nuit, reprend le village de Clytte et bouscule l'adversaire, qui vient de s'emparer du Kemmel ; puis, le 29 avril, résiste victorieusement dans la même région, aux assauts désespérés des meilleurs troupes allemandes ;
3° Le 27 mai, endigue la furieuse offensive de l'ennemi sur l'Aisne ; se sacrifie magnifiquement, le 28, pour lui en interdire les passages et, malgré ses énormes pertes, lutte ensuite pied à pied, toujours en flèche, jusqu'aux lisières est de la forêt de Villers-Cotterêts où il brise définitivement, le 1er juin, les efforts acharnés de l'ennemi ;
4° En juillet 1918, sur la Marne, coopère à la prise du village de Vaux, et s'empare du bois Courteau. Le 21, entame vigoureusement la poursuite de l'ennemi, entre le premier dans la ville de Château-Thierry, talonne sans répit les arrière-gardes allemandes et les refoule jusqu'à l'Ourcq, réalisant en huit jours une avance de plus de 15 kilomètres ;
5° En septembre 1918, prend part aux opérations de Saint-Mihiel, enlève brillamment, au cours des journées des 12 et 13 tous les objectifs qui lui sont assignés, notamment la hauteur célèbre de Montsec, puis se lançant résolument à la poursuite, réalise en deux jours une avance de près de 20 kilomètres.

4e RÉGIMENT DE MARCHE DE ZOUAVES

Magnifique régiment, animé de toutes les vertus guerrières, qui a généreusement versé son sang sur les principaux champs de bataille de la grande guerre et a connu le succès chaque fois qu'il s'est engagé. A fait revivre, en l'ennoblissant encore par la constance et la ténacité de ses efforts, la tradition héroïque des zouaves de Crimée, d'Italie, du Mexique, de Frœschwiller. A participé aux batailles les plus importantes de la campagne de 1914 à 1918. S'est couvert de gloire sur la Marne et sur l'Yser en 1915, a arraché la victoire à : Douaumont ( 24 octobre 1916 ) ; Louvemont ( 15 décembre 1916 ) ; Hurtebise ( 25 avril 1917 ) ; La Malmaison ( 23 octobre 1917 ) ; Longpont ( 18 juillet 1918 ). Sur l'Oise ( 2 août-4 septembre 1918 ), et en donnant tout entier et à fond, a arrêté net la ruée déjà victorieuse de l'ennemi à : Orvillers-Sorel ( 28 mars-1er avril 1918 ) et Carlepont ( 29 mai-5 juin 1918 ).

8e RÉGIMENT DE MARCHE DE ZOUAVES

Régiment superbe d'héroïsme et de vaillance qui, pendant quatre ans de guerre, sans jamais faiblir, a dressé devant l'envahisseur la foi sacrée d'une troupe qui sait mourir pour la défense de son sol. Entré le 28 août 1914 en contact de l'ennemi, il manœuvre en retraite sans faiblir jusqu'au 8 septembre où les zouaves s'arrêtent et font face. Au château de Mondement et dans les marais de Saint-Gond, ils battent la garde prussienne. Beaux de dévouement, de courage et de sacrifice, ils dressent, dans la boue de Belgique, à Bœsinghe et à Nieuport, le mur inébranlable de leurs poitrines. Le 9 mai, le 16 juin et le 25 septembre 1915, sous les ordres du lieutenant-colonel Modelon, ils se lancent à l'attaque de la crête de Vimy et de la butte de Souain. Le 9 juillet 1916, ils se sacrifient et meurent sur les fils de fer de Barleux. Puis, sous les ordres du lieutenant-colonel Lagarde, ils s'emparent, le 17 avril 1917, du Mont sans Nom, réputé imprenable. Le 20 août, ils éloignent à jamais le Boche de Verdun, la citadelle inviolée. L'année 1918 les trouve prêts encore à toutes les audaces et à tous les sacrifices ; le 26 avril, ils attaquent à Villers-Bretonneux et barrent la route d'Amiens. Les 29 et 30 mai, alors que menaçant et terrible monte le flot ennemi, ils accourent, se sacrifient héroïquement pour défendre la route de Soissons à Paris. Ils sont encore debouts, le 18 juillet, pour pousser de l'avant et chasser l'ennemi de Chaudun et de Charentigny. Et c'est en vain que, du 28 août au 15 septembre, l'ennemi essaiera de s'accrocher aux falaises de l'Aisne, de tenir Neuville-sur-Margival et le ravin de Vauxaillon, la fougue impétueuse de ceux qui, par sept fois déjà, les ont vaincus, commencera leur défaite.

9e RÉGIMENT DE ZOUAVES

Régiment d'élite ; engagé dans les plus durs combats, a, chaque fois, fait preuve de magnifiques vertus guerrières. S'affirme, dès le début, troupe de premier ordre, à Carlepont et dans la région de Compiègne. Se distingue de nouveau sur l'Yser, en Artois et à Maisons-en-Champagne. Montre à Verdun, dans une défense opiniâtre, de superbes qualités de dévouement, de ténacité et d'abnégation. Va chercher de nouveaux lauriers aux lignes d'Hardecourt et de Maurepas. Prend une part glorieuse à l'attaque du Chemin-des-Dames et aux opérations du printemps 1918. Dans l'offensive finale provoque l'admiration de tous par sa fougue indomptable, bousculant l'ennemi partout où il le rencontre. Insoucieux de ses pertes, puise dans chaque combat une ardeur nouvelle, se couvrant d'une gloire immortelle à Cœuvres, Vauxbuin et Soissons, au bois de Moreuil, à Villers-lès-Roye, Hangest-en-Santerre, Erches et Andechy, sur la Vesle et sur l'Aisne, Berry-au-Bac, Romain, Ventelay et Guyencourt, et enfin à Villers-le-Sec et Parpeville, à la ferme Villancet, à Landifay et Bertaignemont.

4e RÉGIMENT DE MARCHE DE TIRAILLEURS INDIGÈNES

Drapeau glorieux. A flotté sur tous les champs de bataille de la grande guerre. Le 23 août 1914, à Hanzinelle en Belgique, le 30 août à Ribemont et Villers-le-Sec, les tirailleurs brisent l'élan de l'ennemi. Du 6 au 13 septembre 1914, ils poursuivent l'adversaire jusqu'au Chemin-des-Dames. Le 16 juin 1915, en Artois, ils enlèvent, près du Cabaret-Rouge, quatre lignes de tranchées ; en Champagne, le 25 septembre 1915, ils prennent le bois Sabot. Le 17 avril 1917, le régiment attaque, près d'Aubérive, atteignant tous ses objectifs ; le 20 août 1917, à Verdun, il emporte la côte de l'Oie et le bois de Cumières. Le 12 juin 1918, près de Soissons, il résiste héroïquement à la poussée de l'ennemi, maintenant intégralement toutes ses positions. Du 30 août au 3 septembre 1918, sur l'Ailette il pénètre sur des positions défendues désespérément et force l'ennemi à la retraite. Les 26, 27, 28 et 29 septembre, il contribue à l'enlèvement de la butte du Mesnil, passe la Dormoise, s'empare du plateau de Gratreuil, franchit l'Alin et prend pied sur les pentes Sud du massif de Marvaux. Au cours de ces actions le drapeau du 4e régiment de marche de tirailleurs indigènes conquiert la fourragère aux couleurs de la Légion d'honneur ; il est glorieusement blessé le 18 septembre 1914, à Paissy, par éclat d'obus.

7e RÉGIMENT DE MARCHE DE TIRAILLEURS

Digne héritier des turcos de Wissembourg et Frœschwiller, unissant sous son drapeau les fils de l'Algérie, de la Tunisie et du Maroc, image vivante de l'Afrique du Nord, venus se donner corps et âme à la mère patrie. En août 1914, aussitôt débarqués et lancés dans la bataille, les tirailleurs, sous les ordres du lieutenant-colonel Cros, retardent pied à pied la marche de l'envahisseur à la Fosse-à-l'Eau, Bertoncourt, Alincourt. En septembre, ils rejettent la garde impériale dans les marais de Saint-Gond, puis écrasent l'ennemi, contraint à la retraite, sous les murs du château de Mondement. Le 9 mai 1915, en Artois, sous les ordres du lieutenant-colonel Demetz, ils s'emparent de la cote 140 et le 25 septembre, en Champagne, enlèvent brillamment les ouvrages ennemis au nord de Souain. Le 11 juillet 1916, dans la Somme, ils se distinguent encore devant Belloy-en-Santerre. En Champagne, le 17 avril 1917, ils s'emparent des formidables positions à l'est du Mont sans Nom sous les ordres du lieutenant-colonel Schultz qui, à Verdun, le 20 août, les lance à l'assaut de puissantes organisations fortifiées qu'ils réduisent, en faisant 1,100 prisonniers. Au cours de l'épopée sublime de 1918, devant Villers-Bretonneux ils enlèvent, le 26 avril 1918, sous les ordres du lieutenant-colonel Schultz, les positions de Cachy. Dans l'Aisne, le 18 juillet, sous les ordres du lieutenant-colonel Mensier, ils percent les lignes ennemies, progressent de 11 kilomètres et font un grand nombre de prisonniers sur le même terrain où, les 29 et 30 mai, ils avaient soutenu des combats acharnés pour arrêter la marche de l'ennemi vers Compiègne. Du 2 au 16 septembre, sous le même commandement, à Sorny et à Vauxaillon, ils bousculent dans des conditions exceptionnellement dures, sur la ligne Hindenburg, les régiments allemands les plus réputés et progressent de plus de 7 kilomètres, préparant ainsi par leur héroïsme la marche sur Laon et la grande victoire.

4e RÉGIMENT MIXTE DE ZOUAVES ET TIRAILLEURS

Régiment héroïque qui, créé au début de la guerre, s'est montré dès ses premières batailles, le digne et valeureux descendant des vieux régiments de zouaves et de tirailleurs dont il a prolongé la tradition. A derrière lui un passé déjà chargé de gloire. S'est toujours signalé par une inébranlable ténacité et par sa ferme volonté d'aller, s'il le fallait, jusqu'au sacrifice total. Après avoir glorieusement combattu à Lassigny, en 1914, et à Ypres, en 1915, a brillamment vaincu l'ennemi : A Douaumont ( 24 octobre 1916 ) ; à Louvemont ( 15 décembre 1916 ) ; à la Malmaison ( 23 octobre 1917 ) ; à Longpont ( 18 juillet 1918 ) ; et sur l'Oise ( 20 août-4 septembre 1918 ). Par deux fois, a arrêté la ruée déjà victorieuse de l'ennemi, à Roye-sur-Matz ( 30 mars 1918 ) et à Carlepont ( 29 mai-5 juin 1918 ).

43e RÉGIMENT D'INFANTERIE COLONIALE

Régiment magnifique au feu qui, pendant toute la campagne, sur les points du front où il a été engagé, a affirmé nettement sa supériorité sur l'ennemi. Ce régiment s'est illustré d'abord en Lorraine, à Morhange, le 20 août 1914, puis à l'attaque de Chuignes, de Fontaine-lès-Cappy, le 25 septembre 1914. En septembre 1915 il est à Souchez et enlève de haute lutte le fortin de Givenchy. Aux affaires de l'Entrelargues, en Alsace ( mars 1916 ), à Verdun ( août 1916 ), sur le Chemin-des-Dames, à Craonne en août 1917, il acquiert de nouveaux titres de gloire. En 1918, il participe à la défense de Reims, et pendant deux mois, en juin et juillet, il est l'âme de la résistance en maintenant inviolé le saillant de la cote 240, ouest de Vrigny, en dépit des formidables attaques lancées par l'ennemi sur cette position. Enfin, en octobre 1918, il se montre digne de son glorieux passé en enlevant brillamment et avec plein succès la position fortement organisée du Moulin-d'Herpy. Au cours de ces combats, le 43e régiment d'infanterie coloniale a fait preuve d'une ardeur et d'un esprit de sacrifice admirables. Il s'est acquis une réputation incontestable de vaillance et le titre de régiment d'élite.

BATAILLON DE FUSILIERS-MARINS

Troupe splendide, d'un esprit magnifique, qui n'a cessé au cours de la campagne de donner les preuves les plus éclatantes de son esprit de sacrifice, de son dévouement à la patrie et de son enthousiasme guerrier. S'est particulièrement illustrée : En 1914 et en 1915, à l'effectif d'une brigade, sous les ordres du contre-amiral Ronarc'h, dans les plaines de Nieuport et à Dixmude. Puis, réduite à l'effectif d'un bataillon, sous les ordres du capitaine de frégate de Maupeou, au cours de la bataille des Flandres, en 1917. En avril 1918, sous les ordres du capitaine de corvette Monier devant Hangard-en-Santerre, où elle a fait preuve d'une indomptable ténacité. En septembre 1918, sous les ordres du capitaine de frégate Martel, où elle s'est élancée avec une admirable ardeur à l'attaque de positions ennemies très fortement défendues et très profondes dont elle s'empara d'un seul élan capturant un grand nombre de prisonniers et un matériel important.

Art. 2. — Le président du conseil, ministre de la guerre et le grand chancelier de la Légion d'honneur sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l'exécution du présent décret.

Fait à Paris, le 5 juillet 1919.

R. Poincaré.

Par le Président de la République :
Le président du conseil, ministre de la guerre, Georges Clemenceau.
Vu pour exécution :
Le grand chancelier de la Légion d'honneur, Gal Dubail.

 

 

 


 

 

 

DÉCRET du 20 septembre 1920
attribuant la croix de la Légion d'honneur
au drapeau du 8e régiment d'infanterie
J.O. du 23 septembre 1920 - Page 13984

 

 

RAPPORT AU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE

Paris, le 16 septembre 1920.

Monsieur le Président,
J'ai l'honneur de vous proposer l'attribution de la croix de la Légion d'honneur au drapeau du 8e régiment d'infanterie, en raison des nombreux et brillants faits d'armes accomplis par ce régiment au cours de la guerre.
Ce corps d'élite est déjà titulaire de la fourragère en soie rouge acquise par six citations à l'ordre de l'armée.
Si vous approuvez cette proposition, je vous serai reconnaissant de vouloir bien revêtir de votre signature le projet de décret ci-joint.
Veuillez agréer, monsieur le Président, l'hommage de mon respectueux dévouement.

Le ministre des pensions, des primes et des allocations de guerre, ministre de la guerre, par intérim, Maginot.

*****

DÉCRET

Le Président de la République française,
Sur le rapport du ministre de la guerre par intérim,
Vu le décret organique de la Légion d'honneur du 16 mars 1852,
Le conseil de l'ordre entendu,

Décrète :

Art. 1er. — La croix de chevalier de la Légion d'honneur est conférée au drapeau du régiment désigné ci-après :

8e RÉGIMENT D'INFANTERIE

Magnifique régiment où les soldats surent transformer en héroïsme l'angoisse de savoir leurs familles en esclavage et leurs foyers détruits. Engagé dans toutes les grandes actions de la campagne, ne recula jamais devant les attaques de l'ennemi ( Verdun 1916, Aisne 1918 ) ; jamais l'ennemi ne put résister au choc impétueux de ses assauts ( Somme 1916, Flandres et Aisne 1917 ). 6 citations à l'ordre de l'armée.

Art. 2. — Le ministre de la guerre par intérim et le grand chancelier de la Légion d'honneur sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l'exécution du présent décret.

Fait à Rambouillet, le 20 septembre 1920.

P. Deschanel.

Par le Président de la République :
Le ministre des pensions, des primes et des allocations de guerre, ministre de la guerre, par intérim, Maginot.
Vu pour exécution :
Le grand chancelier de la Légion d'honneur, Gal Dubail.

 

 

 


 

 

 

DÉCRET du 13 juillet 1923
attribuant la croix de la Légion d'honneur
aux drapeaux de l'aviation et de l'aérostation
J.O. du 14 juillet 1923 - Page 6760

 

 

RAPPORT AU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE

Paris, le 13 juillet 1923.

Monsieur le Président,
Les services rendus à la défense nationale par l'aéronautique militaire, l'effort fourni par cette arme encore si jeune et les sacrifices dont elle s'honore constituent des titres à la reconnaissance du pays, que l'on ne saurait méconnaître.
A peine créée, l'aviation militaire a été cruellement éprouvée et de nombreux accidents ont fait le vide parmi ceux qui, dès la première heure, avaient entrevu l'avenir de 1'avion et mis au service de 1'arme nouvelle leur intelligence, leur cœur et leur vie.
Pendant la guerre 1914-1918, l'aviation a fourni un effort considérable pour son développement et son organisation : comptant 25 escadrilles et 150 avions au total, lors de la déclaration de guerre, elle mettait en ligne, à la veille de l'armistice, 320 escadrilles et 3,430 avions auxquels s'ajoutait un nombre égal d'appareils dans les formations de l'intérieur.
Elle a dû élaborer de toutes pièces et fixer les règles de son emploi tactique, en pleine guerre, sur le champ de bataille même. Pendant quatre ans, par le combat, par le bombardement, par l'observation, elle s'est dépensée jour et nuit sans arrêt. Cette page de son histoire, l'aviation l'a écrite de son sang, payant très cher sa contribution à la victoire commune : les pertes de son personnel navigant ont été les suivantes :
Officiers : 1,145 tués sur un effectif de 5.100.
Troupe : 3,300 tués sur un effectif de 15,500.
A maintes reprises, le haut commandement a d'ailleurs marqué le prix auquel il estimait les services rendus par l'aviation et les sacrifices supportés par elle : les nombreuses citations et attributions de fourragères diverses aux escadrilles en font foi. L'armistice n'a pas marqué la fin des sacrifices pour l'aviation qui reste, d'une façon normale et constante, exposée au danger.
L'aérostation, plus ancienne que l'aviation, tire ses premiers titres militaires de la victoire de Fleurus. Comme l'aviation, elle eut dès le temps de paix ses victimes : la catastrophe du République en 1908 reste présente à toutes les mémoires. Dès le début de la guerre, les dirigeables ont vu, il est vrai, sur le front de terre, leur rôle s'effacer devant celui des avions qui les ont remplacés. Ils n'en ont pas moins eu sur le front de mer un rôle glorieux, et l'on ne peut oublier que l'aérostation militaire a été le germe initial de l'aérostation maritime.
Dans la bataille, l'aérostation a d'ailleurs joué d'autre part un rôle capital, par ses ballons d'observation qui, montés à proximité des tranchées, ont d'une façon permanente, sous la menace constante de l'aviation adverse, assuré avec une entière abnégation et un entier dévouement la surveillance de l'ennemi et le réglage de nos tirs. Nous avons l'honneur, en conséquence, de vous proposer d'accorder à l'aéronautique militaire la haute récompense qu'elle mérite en attribuant aux deux drapeaux de l'aviation et de l'aérostation la croix de la Légion d'honneur et de vous prier de vouloir bien, si vous acceptez cette proposition, revêtir de votre signature le présent décret.
Veuillez agréer, monsieur le Président, l'hommage de notre profond dévouement.

Maginot.

*****

DÉCRET

Le Président de la République française,
Sur le rapport du ministre de la guerre par intérim,
Vu le décret organique de la Légion d'honneur du 16 mars 1852,
Le conseil de l'ordre entendu,

Décrète :

Art. 1er. — La croix de chevalier de la Légion d'honneur est conférée au drapeau de l'aviation et au drapeau de l'aérostation.

Art. 2. — Le ministre de la guerre et des pensions et le grand chancelier de la Légion d'honneur sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l'exécution du présent décret.

Fait à Paris, le 13 juillet 1923.

P. Deschanel.

Par le Président de la République :
Le ministre de la guerre et des pensions, Maginot.
Vu pour exécution :
Le grand chancelier de la Légion d'honneur, Gl Dubail.

 

 

 


 

 

 

DÉCRET du 30 juillet 1928
attribuant la croix de la Légion d'honneur
à des drapeau et étendard
J.O. du 2 août 1928 - Page 8778

 

 

Le Président de la République française,
Sur le rapport du ministre de la guerre,

Décrète :

Art. 1er. — Le drapeau du régiment d'infanterie et l'étendard du régiment de cavalerie de la garde républicaine de Paris sont décorés de la croix de chevalier de la Légion d'honneur.

Art. 2. — Le ministre de la guerre et le grand chancelier de la Légion d'honneur sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l'exécution du présent décret.

Fait à Paris, le 30 juillet 1928.

Gaston Doumergue.

Par le Président de la République :
Le ministre de la guerre, Paul Painlevé.
Vu pour exécution :
Le grand chancelier de la Légion d'honneur, Gl Dubail.

 

 

 


 

 

 

DÉCRET du 9 février 1930
conférant la croix de chevalier de la Légion d'honneur
au drapeau des sapeurs-pompiers de Strasbourg
J.O. du 10 février 1930 - Page 1509

 

 

Le Président de la République française,
Sur le rapport du président du conseil, ministre de l'intérieur, et du ministre de la guerre ;
Vu le décret-loi organique de la Légion d'honneur du 16 mars 1852 ;
Le conseil de l'ordre entendu,

Décrète :

Art. 1er. — La croix de chevalier de la Légion d'honneur est conférée au drapeau des sapeurs-pompiers de Strasbourg pour commémorer la belle conduite de leur bataillon pendant le siège de Strasbourg en 1870.

Art. 2. — Le président du conseil, ministre de l'intérieur, le ministre de la guerre et le grand chancelier de la Légion d'honneur sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l'exécution du présent décret.

Fait à Paris, le 9 février 1930.

Gaston Doumergue.

Par le Président de la République :
Le président du conseil, ministre de l'intérieur, André Tardieu.
Le ministre de la guerre, André Maginot.

 

 

 


 

 

 

DÉCRET du 9 février 1930
conférant la croix de chevalier de la Légion d'honneur
au drapeau de la gendarmerie départementale
J.O. du 10 février 1930 - Page 1509

 

 

Le Président de la République française,
Sur le rapport du ministre de la guerre ;
Vu le décret-loi organique de la Légion d'honneur du 16 mars 1852 ;
Le conseil de l'ordre entendu,

Décrète :

Art. 1er. — La croix de chevalier de la Légion d'honneur est conférée au drapeau de la gendarmerie départementale.

Art. 2. — Le ministre de la guerre et le grand chancelier de la Légion d'honneur sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l'exécution du présent décret.

Fait à Paris, le 9 février 1930.

Gaston Doumergue.

Par le Président de la République :
Le ministre de la guerre, André Maginot.

 

 

 


 

 

 

DÉCRET du 3 juillet 1930
conférant la croix de chevalier de la Légion d'honneur
à l'étendard du train
J.O. du 6 juillet 1930 - Page 7533

 

 

Le Président de la République française,
Vu le décret-loi organique de la Légion d'honneur du 16 mars 1852 ;
Sur le rapport du ministre de la guerre ;
Le conseil de l'ordre entendu,

Décrète :

Art. 1er. — La croix de chevalier de la Légion d'honneur est conférée à l'étendard du train.

Art. 2. — Le ministre de la guerre et le grand chancelier de la Légion d'honneur sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l'exécution du présent décret.

Fait à Paris, le 3 juillet 1930.

Gaston Doumergue.

Par le Président de la République :
Le ministre de la guerre, André Maginot.
Vu pour exécution :
Le grand chancelier de la Légion d'honneur, Gl Dubail.

 

 

 


 

 

 

DÉCRET du 23 décembre 1930
conférant la croix de chevalier de la Légion d'honneur
au bataillon des sapeurs-pompiers de la ville de Lyon
J.O. du 24 décembre 1930 - Page 14013

 

 

Par décret en date du 23 décembre 1930, rendu sur la proposition du ministre de l'intérieur,
Vu la déclaration du conseil de l'ordre en date du 23 décembre 1930 portant que la nomination faite aux termes du présent décret n'a rien de contraire aux lois, décrets et règlements en vigueur,

La croix de la Légion d'honneur est conférée au bataillon des sapeurs-pompiers de la ville de Lyon.
Cité à l'ordre de la nation, le 25 novembre 1930, avec le motif suivant :
Bataillon d'un héroïsme légendaire, toujours sur la brèche et toujours prêt au sacrifice chaque fois qu'un grand danger menace la cité.
Vient d'être cruellement frappé par le sacrifice sublime de dix-neuf sapeurs, dont un officier, qui ont trouvé une mort glorieuse en se précipitant au secours de la population menacée par la catastrophe de Fourvière.

 

 

 


 

 

 

DÉCRET du 11 mai 1949
portant nomination dans l'Ordre national de la Légion d'honneur
J.O. du 13 mai 1949 - Page 4733

 

 

Par décret en date du 11 mai 1949, prix sur le rapport du président du conseil des ministres, du ministre de la défense nationale et du secrétaire d'Etat aux forces armées, le conseil de l'Ordre entendu, est nommé dans l'Ordre national de la Légion d'honneur.

Au grade de chevalier.

Le drapeau du 1er régiment de tirailleurs marocains.

 

 

 


 

 

 

DÉCRET du 3 mars 1952
portant nomination dans l'Ordre national de la Légion d'honneur
J.O. du 7 mars 1952 - Page 2695

 

 

Par décret en date du 3 mars 1952, sur le rapport du président du conseil des ministres, ministre des finances, du vice-président du conseil, ministre de la défense nationale, et du secrétaire d'Etat à la guerre, le conseil de l'Ordre entendu, est nommé dans l'Ordre national de la Légion d'honneur.

Au grade de chevalier.

Le drapeau du 2e régiment d'infanterie coloniale.

 

 

 


 

 

 

DÉCRET du 9 juillet 1952
portant nomination dans l'Ordre national de la Légion d'honneur
J.O. du 11 juillet 1952 - Page 6956

 

 

Par décret en date du 9 juillet 1952, sur le rapport du président du conseil des ministres, du ministre de la défense nationale et du secrétaire d'Etat à la guerre, le conseil de l'Ordre entendu, est nommé dans l'Ordre national de la Légion d'honneur.

Au grade de chevalier.

Le drapeau des goums marocains.
Cette nomination comporte l'attribution de la Croix de guerre 1939-1945 avec palme.

 

 

 


 

 

 

DÉCRET du 8 décembre 1960
portant nomination dans l'Ordre national de la Légion d'honneur
J.O. du 11 décembre 1960 - Page 11115

 

 

Par décret du Président de la République en date du 8 décembre 1960, rendu sur les propositions du Premier ministre et du ministre des armées, vu la déclaration du conseil de l'Ordre portant que la proposition de nomination dans la Légion d'honneur comprise dans le présent décret n'a rien de contraire aux lois, décrets et règlements en vigueur, est nommé dans l'Ordre national de la Légion d'honneur le sous-marin dont le nom figure ci-après :

( Pour compter de la date de la signature du présent décret )

Au grade de chevalier.

Le sous-marin Narval. Médaillé de la Résistance française avec rosette. Cette nomination est accompagnée d'une citation à l'ordre de l'armée de mer qui annule et remplace la citation précédemment accordée.

 

 

 

 

 

 

 

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