ORDRE DE LA LÉGION D'HONNEUR 

 

 

VILLES DÉCORÉES DE LA CROIX DE LA LÉGION D'HONNEUR

( Compilation non exhaustive et classification selon ordre d'attribution )

Sources :
Légifrance & Bibliothèque nationale de France

 

 

 

 

DÉCRET IMPÉRIAL du 22 mai 1815
portant que l'Aigle de la Légion d'honneur fera partie des armes des villes
de Chalon-sur-Saône, de Tournus et de Saint-Jean-de-Losne
Bulletin des Lois n° 31 - Année 1815 - Page 229

 

 

Au palais de l'Élysée, le 22 mai 1815.

Napoléon, Empereur des Français,
Voulant donner une preuve particulière de notre satisfaction aux communes de Chalon-sur-Saône, Tournus et Saint-Jean-de-Losne, pour la conduite qu'elles ont tenue pendant la campagne de 1814,

Nous avons décrété et décrétons ce qui suit :

Art. 1er. — L'aigle de la Légion d'honneur fera partie des armes de ces villes.

Art. 2. — Nos ministres de la guerre, de l'intérieur, et notre grand chancelier de la Légion d'honneur, sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l'exécution du présent décret.

Napoléon

Par l'Empereur :
Le Ministre Secrétaire d'État, Le Duc de Bassano.

 

 

 


 

 

 

DÉCRET du 7 mai 1864
autorisant la ville de Roanne à faire figurer dans ses armoiries la croix de la Légion d'honneur
Moniteur universel du 8 mai 1864

 

 

Napoléon, par la grâce de Dieu et la volonté nationale, Empereur des Français, à tous présents et à venir, salut :
Vu la requête présentée au nom de la ville de Roanne ( Loire ), tendant à obtenir l'autorisation d'ajouter à ses armes une croix de la Légion d'honneur ;
Voulant perpétuer le souvenir de la résistance énergique opposée, en 1814, par cette ville à l'invasion des armées étrangères ;
Sur le rapport de notre garde des sceaux, ministre de la justice et des cultes,

Avons décrété et décrétons ce qui suit :

Art. 1er. — La ville de Roanne ( Loire ) est autorisée à ajouter à ses armes la croix de la Légion d'honneur.

Art. 2. — La ville de Roanne ne pourra faire usage desdites armoiries qu'après payement des droits du sceau attachés à cette addition.

Art. 3. — Notre garde des sceaux, ministre de la justice et des cultes, est chargé de l'exécution du présent décret.

Fait au palais des Tuileries, le 7 mai 1864.

Napoléon

Par l'Empereur :
Le garde des sceaux, ministre de la justice et des cultes, J. Baroche.

 

 

 


 

 

 

DÉCRET du 3 octobre 1877
autorisant la ville de Châteaudun à faire figurer
dans ses armoiries la croix de la Légion d'honneur
J.O. du 4 octobre 1877 - Page 6629

 

 

Le Président de la République française,
Prenant en considération la demande présentée au nom de la ville de Châteaudun ( Eure-et-Loir ), en vue d'obtenir l'autorisation de faire figurer dans ses armoiries une croix de la Légion d'honneur ;
Voulant perpétuer le souvenir de la résistance héroïque opposée, en 1870, par cette ville à l'invasion de l'armée allemande ;
Sur le rapport du président du conseil, garde des sceaux, ministre de la justice,

Décrète :

Art. 1er. — La ville de Châteaudun est autorisée à faire figurer dans ses armoiries la croix de la Légion d'honneur, qui sera posée en chef de l'écu.

Art. 2. — Remise est faite à la ville de Châteaudun des droits attachés à la modification des armoiries.

Art. 3. — Le président du conseil, garde des sceaux, ministre de la justice, est chargé de l'exécution du présent décret.

Fait à Paris, le 3 octobre 1877.

Mal de Mac Mahon, duc de Magenta.

Par le Président de la République :
Le président du conseil, garde des sceaux, ministre de la justice, Broglie.

 

 

 


 

 

 

DÉCRET du 19 avril 1896
autorisant la ville de Belfort à faire figurer
dans ses armoiries la croix de la Légion d'honneur
J.O. du 21 avril 1896 - Page 2313

 

 

RAPPORT AU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE

Paris, le 19 avril 1896.

Monsieur le Président,
Le Gouvernement a jugé qu'il était opportun de perpétuer le souvenir de la résistance que la place de Belfort a opposée à l'ennemi pendant la guerre de 1870-1871.
Le siège a duré 103 jours, dont 73 de bombardement. L'ennemi a perdu 88 officiers et 2,049 hommes, dont 250 prisonniers. La ville, enfin, n'a interrompu sa défense que sur l'ordre du Gouvernement. Ces faits, plus éloquents qu'aucun commentaire, justifient la mesure proposée.
La translation, vingt-cinq ans après le siège, des restes de quelques-uns des soldats qui y ont été tués a paru l'occasion naturelle de cette mesure.
Le conseil de l'ordre de la Légion d'honneur, qui devait être consulté, a donné un avis favorable.
J'ai donc l'honneur de vous prier de vouloir bien revêtir de votre signature le décret ci-joint.
Veuillez agréer, monsieur le Président, l'hommage de mon respectueux dévouement.

Le ministre de la guerre, G. Cavaignac.

*****

DÉCRET

Le Président de la République française,
Vu l'avis émis par le conseil de l'Ordre de la Légion d'honneur dans sa séance du 15 avril 1896 ;
Sur la proposition des ministres de la guerre, de la justice et de l'intérieur,

Décrète :

Art. 1er. — La ville de Belfort est autorisée à faire figurer dans ses armoiries la croix de la Légion d'honneur.

Art. 2. — Les ministres de la guerre, de la justice et de l'intérieur sont chargés de l'exécution du présent décret.

Fait à Paris, le 19 avril 1896.

Félix Faure.

Par le Président de la République :
Le ministre de la guerre, G. Cavaignac.
Le garde des sceaux, ministre de la justice, L. Ricard.
Le ministre de l'intérieur, Sarrien.

 

 

 


 

 

 

DÉCRET du 19 avril 1896
autorisant la ville de Rambervillers à faire figurer
dans ses armoiries la croix de la Légion d'honneur
J.O. du 21 avril 1896 - Page 2313

 

 

RAPPORT AU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE

Paris, le 19 avril 1896.

Monsieur le Président,
La ville de Rambervillers a donné, il y a vingt-cinq ans, la preuve éclatante du patriotisme de ses habitants.
Le Gouvernement a jugé qu'il était nécessaire de perpétuer le souvenir de la résistance qu'ils ont opposée, durant plusieurs jours, à l'ennemi.
Le conseil de l'Ordre de la Légion d'honneur a émis un avis favorable à l'adoption de la mesure que j'ai l'honneur de soumettre à votre approbation.
Aussi, vous serais-je reconnaissant de vouloir bien revêtir de votre signature le décret ci-joint.
Veuillez agréer, monsieur le Président, l'hommage de mon respectueux dévouement.

Le ministre de la guerre, G. Cavaignac.

*****

DÉCRET

Le Président de la République française,
Vu l'avis émis par le conseil de l'Ordre de la Légion d'honneur dans sa séance du 15 avril 1896 ;
Sur la proposition des ministres de la guerre, de la justice et de l'intérieur,

Décrète :

Art. 1er. — La ville de Rambervillers est autorisée à faire figurer dans ses armoiries la croix de la Légion d'honneur.

Art. 2. — Les ministres de la guerre, de la justice et de l'intérieur sont chargés de l'exécution du présent décret.

Fait à Paris, le 19 avril 1896.

Félix Faure.

Par le Président de la République :
Le ministre de la guerre, G. Cavaignac.
Le garde des sceaux, ministre de la justice, L. Ricard.
Le ministre de l'intérieur, Sarrien.

 

 

 


 

 

 

DÉCRET du 6 juin 1897
autorisant la ville de Saint-Quentin à faire figurer
dans ses armoiries la croix de la Légion d'honneur
J.O. du 7 juin 1897 - Page 3193

 

 

RAPPORT AU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE

Paris, le 6 juin 1897.

Monsieur le Président,
La ville de Saint-Quentin a donné, il y a vingt-six ans, la preuve éclatante du patriotisme de ses habitants.
Le Gouvernement a jugé qu'il était nécessaire de perpétuer le souvenir de la résistance qu'ils ont opposée aux attaques de l'ennemi.
Le conseil de l'Ordre de la Légion d'honneur a émis un avis favorable à l'adoption de la mesure que nous avons l'honneur de soumettre à votre approbation.
Aussi vous serions-nous reconnaissants de vouloir bien revêtir de votre signature le décret ci-joint.
Veuillez agréez, monsieur le Président, l'hommage de notre respectueux dévouement.

Le ministre de la guerre, Gal Billot.
Le garde des sceaux, ministre de la justice et des cultes, Darlan.
Le ministre de l'intérieur, Louis Barthou.

*****

DÉCRET

Le Président de la République française,
Vu l'avis émis par le conseil de l'Ordre de la Légion d'honneur dans sa séance du 5 juin 1897,
Sur la proposition des ministres de la guerre, de la justice et de l'intérieur,

Décrète :

Art. 1er. — La ville de Saint-Quentin est autorisée à faire figurer dans ses armoiries la croix de la Légion d'honneur.

Art. 2. — Les ministres de la guerre, de la justice et de l'intérieur sont chargés de l'exécution du présent décret.

Fait à Paris, le 6 juin 1897.

Félix Faure.

Par le Président de la République :
Le ministre de la guerre, Gal Billot.
Le garde des sceaux, ministre de la justice et des cultes, Darlan.
Le ministre de l'intérieur, Louis Barthou.

 

 

 


 

 

 

DÉCRET du 18 mai 1899
autorisant la ville de Dijon à faire figurer
dans ses armoiries la croix de la Légion d'honneur
J.O. du 22 mai 1899 - Page 3381

 

 

RAPPORT AU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE

Paris, le 15 mai 1899.

Monsieur le Président,
La ville de Dijon a donné, le 30 octobre 1870, la preuve éclatante du patriotisme de ses habitants.
Le Gouvernement a jugé qu'il était nécessaire de perpétuer le souvenir de la résistance qu'ils ont opposée aux attaques de l'ennemi.
Le conseil de l'Ordre de la Légion d'honneur a émis un avis favorable à l'adoption de la mesure que nous avons l'honneur de soumettre à votre approbation.
Aussi vous serions-nous reconnaissants de vouloir bien revêtir de votre signature le décret ci-joint.
Veuillez agréez, monsieur le Président, l'hommage de notre respectueux dévouement.

Le ministre de la guerre, C. Krantz.
Le garde des sceaux, ministre de la justice, Georges Lebret.
Le président du conseil, ministre de l'intérieur et des cultes, Charles Dupuy.

*****

DÉCRET

Le Président de la République française,
Vu l'avis émis par le conseil de l'Ordre de la Légion d'honneur dans sa séance du 17 mai 1899,
Sur la proposition du président du conseil, ministre de l'intérieur et des cultes, et des ministres de la justice et de la guerre,

Décrète :

Art. 1er. — La ville de Dijon est autorisée à faire figurer dans ses armoiries la croix de la Légion d'honneur.

Art. 2. — Le président du conseil, ministre de l'intérieur et des cultes, et les ministres de la justice, de la guerre sont chargés de l'exécution du présent décret.

Fait à Paris, le 18 mai 1899.

Emile Loubet.

Par le Président de la République :
Le ministre de la guerre, C. Krantz.
Le garde des sceaux, ministre de la justice, Georges Lebret.
Le président du conseil, ministre de l'intérieur et des cultes, Charles Dupuy.

 

 

 


 

 

 

DÉCRET du 9 octobre 1900
autorisant la ville de Paris
à faire figurer dans ses armoiries la croix de la Légion d'honneur
J.O. du 11 octobre 1900 - Page 6679

 

 

RAPPORT AU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE

Paris, le 9 octobre 1900.

Monsieur le Président,
La ville de Paris, depuis plus d'un siècle, a montré que ses habitants savaient défendre avec un égal dévouement nos frontières et nos libertés.
Ses enfants se sont montrés en 1870-1871 les dignes émules de leurs ancêtres de 1792 et de 1814.
Le Gouvernement estime qu'il est nécessaire de perpétuer ces souvenirs par un témoignage éclatant de la reconnaissance nationale.
Si vous partagez cette manière de voir, nous vous prions, monsieur le Président, de vouloir bien revêtir de votre signature le décret ci-joint.
Veuillez agréer, monsieur le Président, l'hommage de notre respectueux dévouement.

Le ministre de la guerre, Gal L. André.
Le président du conseil, ministre de l'intérieur et des cultes, Waldeck-Rousseau.
Le garde des sceaux, ministre de la justice, Monis.

*****

DÉCRET

Le Président de la République française,
Vu l'avis émis par le conseil de l'Ordre de la Légion d'honneur dans sa séance du 4 octobre 1900 ;
Sur la proposition du président du conseil, ministre de l'intérieur et des cultes, et des ministres de la justice et de la guerre,

Décrète :

Art. 1er. — La ville de Paris est autorisée à faire figurer dans ses armoiries la croix de la Légion d'honneur.

Art. 2. — Le président du conseil, ministre de l'intérieur et des cultes, et les ministres de la justice, de la guerre sont chargés de l'exécution du présent décret.

Fait à Paris, le 9 octobre 1900.

Emile Loubet.

Par le Président de la République :
Le ministre de la guerre, Gal L. André.
Le président du conseil, ministre de l'intérieur et des cultes, Waldeck-Rousseau.
Le garde des sceaux, ministre de la justice, Monis.

 

 

 


 

 

 

DÉCRET du 9 octobre 1900
autorisant la ville de Bazeilles
à faire figurer dans ses armoiries la croix de la Légion d'honneur
J.O. du 11 octobre 1900 - Page 6679

 

 

RAPPORT AU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE

Paris, le 9 octobre 1900.

Monsieur le Président,
Les habitants de la ville de Bazeilles ont donné en 1870 les preuves éclatantes de leur abnégation et de leur esprit de sacrifice à la patrie.
Le Gouvernement estime qu'une récompense exceptionnelle perpétuerait le souvenir d'une conduite digne de servir d'exemple aux générations futures.
Si vous approuvez cette manière de voir, nous vous prions, monsieur le Président, de vouloir bien revêtir de votre signature le décret ci-joint.
Veuillez agréer, monsieur le Président, l'hommage de mon respectueux dévouement.

Le ministre de la guerre, Gal L. André.
Le président du conseil, ministre de l'intérieur et des cultes, Waldeck-Rousseau.
Le garde des sceaux, ministre de la justice, Monis.

*****

DÉCRET

Le Président de la République française,
Vu l'avis émis par le conseil de l'Ordre de la Légion d'honneur dans sa séance du 4 octobre 1900 ;
Sur la proposition du président du conseil, ministre de l'intérieur et des cultes, et des ministres de la justice et de la guerre,

Décrète :

Art. 1er. — La ville de Bazeilles est autorisée à faire figurer dans ses armoiries la croix de la Légion d'honneur.

Art. 2. — Le président du conseil, ministre de l'intérieur et des cultes, et les ministres de la justice, de la guerre sont chargés de l'exécution du présent décret.

Fait à Paris, le 9 octobre 1900.

Emile Loubet.

Par le Président de la République :
Le ministre de la guerre, Gal L. André.
Le président du conseil, ministre de l'intérieur et des cultes, Waldeck-Rousseau.
Le garde des sceaux, ministre de la justice, Monis.

 

 

 


 

 

 

DÉCRETS du 9 octobre 1900
autorisant les villes de Lille et Valenciennes
à faire figurer dans leurs armoiries la croix de la Légion d'honneur
J.O. du 11 octobre 1900 - Page 6679

 

 

RAPPORT AU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE

Paris, le 9 octobre 1900.

Monsieur le Président,
Parmi les décrets de la Convention nationale déclarant que certaines communes de la République ont bien mérité de la patrie, il s'en trouve qui ont été rendus pour récompenser spécialement l'attitude patriotique et courageuse des habitants de cités qui avaient eu à repousser l'attaque de l'ennemi ou à soutenir un siège.
Tels sont le décret du 12 octobre 1792, concernant la ville de Lille et celui du 19 vendémiaire an IV, concernant la ville de Valenciennes.
Depuis lors, pour honorer le dévouement des cités qui se sont distinguées dans des circonstances analogues, telles que Belfort, Saint-Quentin, Châteaudun, Dijon, le Gouvernement a autorisé ces cités à faire figurer dans leurs armoiries la croix de la Légion d'honneur.
Il paraît équitable de décider que le même droit sera conféré aux villes de Lille et de Valenciennes.
Cette décision serait d'ailleurs conforme à un précédent d'une analogie frappante. Lors de l'institution de la Légion d'honneur, les militaires qui avaient reçu des armes d'honneur à titre de récompense nationale furent de droit admis dans l'ordre nouveau.
Si vous approuvez cette manière de voir, nous vous prions, monsieur le Président, de vouloir bien revêtir de votre signature les décrets ci-joints.
Veuillez agréer, monsieur le Président, l'hommage de notre respectueux dévouement.

Le ministre de la guerre, Gal L. André.
Le président du conseil, ministre de l'intérieur et des cultes, Waldeck-Rousseau.
Le garde des sceaux, ministre de la justice, Monis.

*****

PREMIER DÉCRET

Le Président de la République française,
Vu le décret en date du 12 octobre 1792, par lequel la Convention nationale a déclaré que les habitants de Lille ont bien mérité de la patrie ;
Vu l'avis émis par le conseil de l'Ordre de la Légion d'honneur dans sa séance du 4 octobre 1900 ;
Sur la proposition du président du conseil, ministre de l'intérieur et des cultes, et des ministres de la justice et de la guerre,

Décrète :

Art. 1er. — La ville de Lille est autorisée à faire figurer dans ses armoiries la croix de la Légion d'honneur.

Art. 2. — Le président du conseil, ministre de l'intérieur et des cultes, et les ministres de la justice, de la guerre sont chargés de l'exécution du présent décret.

Fait à Paris, le 9 octobre 1900.

Emile Loubet.

Par le Président de la République :
Le ministre de la guerre, Gal L. André.
Le président du conseil, ministre de l'intérieur et des cultes, Waldeck-Rousseau.
Le garde des sceaux, ministre de la justice, Monis.

*****

SECOND DÉCRET

Le Président de la République française,
Vu le décret en date du 19 vendémiaire an IV, par lequel la Convention nationale a déclaré que la commune de Valenciennes a bien mérité de la patrie ;
Vu l'avis émis par le conseil de l'Ordre de la Légion d'honneur dans sa séance du 4 octobre 1900 ;
Sur la proposition du président du conseil, ministre de l'intérieur et des cultes, et des ministres de la justice et de la guerre,

Décrète :

Art. 1er. — La ville de Valenciennes est autorisée à faire figurer dans ses armoiries la croix de la Légion d'honneur.

Art. 2. — Le président du conseil, ministre de l'intérieur et des cultes, et les ministres de la justice, de la guerre sont chargés de l'exécution du présent décret.

Fait à Paris, le 9 octobre 1900.

Emile Loubet.

Par le Président de la République :
Le ministre de la guerre, Gal L. André.
Le président du conseil, ministre de l'intérieur et des cultes, Waldeck-Rousseau.
Le garde des sceaux, ministre de la justice, Monis.

 

 

 


 

 

 

DÉCRET du 29 décembre 1900
autorisant la ville de Landrecies
à faire figurer dans ses armoiries la croix de la Légion d'honneur
J.O. du 6 janvier 1901 - Page 141

 

 

RAPPORT AU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE

Paris, le 29 décembre 1900.

Monsieur le Président,
Vous avez bien voulu décréter, le 9 octobre dernier, que les villes de Lille et de Valenciennes, qui remplissaient la triple condition d'avoir été assiégées, d'avoir subi un bombardement et d'avoir eu l'honneur d'un décret de la Convention déclarant qu'elles avaient bien mérité de la patrie, seraient autorisées à faire figurer dans leurs armoiries la croix de la Légion d'honneur.
La ville de Landrecies, après s'être illustrée par les sièges de 1543, de 1647 et de 1712, a subi celui du 17 au 30 avril 1794, pendant lequel un bombardement des plus violents et d'une durée de quatre jours la réduisit en cendres ; malgré ce désastre, qui ne laissa subsister que cinq maisons, les magistrats de la ville ne cessèrent d'offrir à la défense un concours dévoué. Aussi, pour reconnaitre cette attitude patriotique, la Convention nationale déclara-t-elle, le 27 ventôse an III, que les habitants de Landrecies avaient bien mérité de la patrie, qu'il y serait élevé une colonne en marbre pour perpétuer le souvenir de leur généreux dévouement et que les maisons détruites par l'effet du siège seraient reconstruites aux frais du Trésor public.
La ville de Landrecies remplit donc les mêmes conditions que celles de Lille et de Valenciennes, et il parait équitable de lui accorder la même distinction.
Si vous approuvez cette manière de voir, nous vous prions, monsieur le Président, de vouloir bien revêtir de votre signature le décret ci-joint.
Veuillez agréez, monsieur le Président, les assurances de notre respectueux dévouement.

Le ministre de la guerre, Gal L. André.
Le président du conseil, ministre de l'intérieur et des cultes, Waldeck-Rousseau.
Le garde des sceaux, ministre de la justice, Monis.

*****

DÉCRET

Le Président de la République française,
Vu le décret en date du 27 ventôse an III, par lequel la Convention nationale a déclaré que la ville de Landrecies a bien mérité de la patrie ;
Vu l'avis émis par le conseil de l'Ordre de la Légion d'honneur dans sa séance du 29 décembre 1900 ;
Sur la proposition du président du conseil, ministre de l'intérieur et des cultes, et des ministres de la justice et de la guerre,

Décrète :

Art. 1er. — La ville de Landrecies est autorisée à faire figurer dans ses armoiries la croix de la Légion d'honneur.

Art. 2. — Le président du conseil, ministre de l'intérieur et des cultes, et les ministres de la justice, de la guerre sont chargés de l'exécution du présent décret.

Fait à Paris, le 29 décembre 1900.

Emile Loubet.

Par le Président de la République :
Le ministre de la guerre, Gal L. André.
Le président du conseil, ministre de l'intérieur et des cultes, Waldeck-Rousseau.
Le garde des sceaux, ministre de la justice, Monis.

 

 

 


 

 

 

DÉCRET du 16 septembre 1905
autorisant la ville de Saint-Dizier
à faire figurer dans ses armoiries la croix de la Légion d'honneur
J.O. du 17 septembre 1905 - Page 5581

 

 

RAPPORT AU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE

Paris, le 15 septembre 1905.

Monsieur le Président,
En raison de la belle résistance de la ville de Saint-Dizier, en 1544, contre l'armée impériale commandée par Charles Quint, le Gouvernement de la République a pensé qu'il convenait de perpétuer le souvenir de ce siège en autorisant cette ville à ajouter à ses armoiries la croix de la Légion d'honneur.
Nous avons, en conséquence, l'honneur de vous prier de vouloir bien revêtir de votre signature le projet de décret ci-joint, approuvé par le conseil de l'Ordre de la Légion d'honneur et décidant que la ville de Saint-Dizier est autorisée à faire figurer dans ses armoiries la croix de la Légion d'honneur.

Le ministre de la guerre, Maurice Berteaux.
Le garde des sceaux, ministre de la justice, J. Chaumié.
Le ministre de l'intérieur, Eug. Etienne.

*****

DÉCRET

Le Président de la République française,
Vu l'avis émis par le conseil de l'Ordre de la Légion d'honneur à la date du 14 septembre 1905 ;
Sur la proposition des ministres de la guerre, de la justice et de l'intérieur,

Décrète :

Art. 1er. — La ville de Saint-Dizier est autorisée à faire figurer dans ses armoiries la croix de la Légion d'honneur.

Art. 2. — Les ministres de la guerre, de la justice et de l'intérieur sont chargés de l'exécution du présent décret.

Fait à Paris, le 16 septembre 1905.

Emile Loubet.

Par le Président de la République :
Le ministre de la guerre, Maurice Berteaux (*).
Le garde des sceaux, ministre de la justice, J. Chaumié.
Le ministre de l'intérieur, Eug. Etienne.

 

(*) Précision de France-phaléristique : Henry, Maurice Berteaux.

 

 

 


 

 

 

DÉCRET du 3 octobre 1913
conférant la croix de la Légion d'honneur à la ville de Péronne
J.O. du 3 octobre 1913 - Page 8780

 

 

RAPPORT AU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE

Paris, le 3 octobre 1913.

Monsieur le Président,
Au nombre des villes frontières qui, aux diverses époques de notre histoire, ont eu à subir les assauts de l'ennemi, il en est peu qui possèdent dans leurs annales des titres aussi glorieux que la ville de Péronne. Le siège mémorable qu'elle soutint en 1536 contre les Impériaux du comte de Nassau est devenu légendaire et suffirait à lui seul pour l'illustrer.
Plus près de nous, le siège de 1870-71, pendant lequel la ville de Péronne eut à supporter un bombardement des plus violents, constitue également des titres dont cette cité peut, à bon droit, s'enorgueillir.
Il a donc paru qu'il convenait au gouvernement de la République de perpétuer le souvenir de ces événements mémorables en autorisant la ville de Péronne à ajouter à ses armoiries la croix de la Légion d'honneur.
Nous avons, en conséquence, l'honneur de vous prier, si vous partagez cette manière de voir, de vouloir bien revêtir de votre signature, le projet de décret ci-joint, approuvé par le conseil de l'Ordre de la Légion d'honneur et décidant que la ville de Péronne est autorisée à faire figurer dans ses armoiries la croix de la Légion d'honneur.
Veuillez agréer, monsieur le Président, l'hommage de mon respectueux dévouement.

Le ministre de la guerre, Eug. Etienne.
Le garde des sceaux, ministre de la justice, Antony Ratier.
Le ministre de l'intérieur, L.L. Klotz.

*****

DÉCRET

Le Président de la République française,
Sur le rapport des ministres de la guerre, de la justice et de l'intérieur,
Vu l'avis émis par le conseil de l'Ordre de la Légion d'honneur,

Décrète :

Art. 1er. — La ville de Péronne est autorisée à faire figurer dans ses armoiries la croix de la Légion d'honneur.

Art. 2. — Les ministres de la guerre, de la justice et de l'intérieur sont chargés de l'exécution du présent décret.

Fait à Paris, le 3 octobre 1913.

R. Poincaré.

Par le Président de la République :
Le ministre de la guerre, Eug. Etienne.
Le garde des sceaux, ministre de la justice, Antony Ratier.
Le ministre de l'intérieur, L.L. Klotz.

 

 

 


 

 

 

DÉCRET du 7 août 1914
conférant la croix de la Légion d'honneur à la ville de Liège
J.O. du 8 août 1914 - Page 7270

 

 

RAPPORT AU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE

Paris, le 7 août 1914.

Monsieur le Président,
Au moment où l'Allemagne, violant délibérément la neutralité de la Belgique reconnue par les traités, n'a pas hésité à envahir le territoire belge, la ville de Liège, appelée, la première, à subir le contact des troupes allemandes, vient de réussir, dans une lutte aussi inégale qu'héroïque, à tenir en échec l'armée de l'envahisseur.
Ce splendide fait d'armes constitue pour la Belgique et pour la ville de Liège en particulier un titre impérissable de gloire dont il convient que le Gouvernement de la République perpétue le souvenir mémorable en conférant à la ville de Liège la croix de la Légion d'honneur.
J'ai, en conséquence, l'honneur de vous prier de vouloir bien revêtir de votre signature le projet de décret ci-joint, approuvé par le conseil de l'Ordre de la Légion d'honneur et décidant que la croix de la Légion d'honneur est conférée à la ville de Liège.

Le ministre des affaires étrangères, Gaston Doumergue.

*****

DÉCRET

Le Président de la République française,
Sur la proposition du ministre des affaires étrangères,

Décrète :

Art. 1er. — La croix de chevalier de la Légion d'honneur est conférée à la ville de Liège.

Art. 2. — Le ministre des affaires étrangères et le grand chancelier de l'ordre sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l'exécution du présent décret.

Fait à Paris, le 7 août 1914.

R. Poincaré.

Par le Président de la République :
Le ministre des affaires étrangères, Gaston Doumergue.

 

 

 


 

 

 

DÉCRET du 12 septembre 1916
autorisant la ville de Verdun à faire figurer
dans ses armoiries la croix de la Légion d'honneur
J.O. du 15 septembre 1916 - Page 8167

 

 

RAPPORT AU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE

Paris, le 29 août 1916.

Monsieur le Président,
Depuis le 21 février dernier, la ville de Verdun, dans sa farouche résolution de maintenir son territoire inviolé, oppose à l'armée de l'envahisseur une résistance qui fait l'admiration du monde.
Le merveilleux héroïsme de ses défenseurs, uni à la fermeté d'âme de sa population, a rendu illustre à jamais le nom de cette vaillante cité.
Il est du devoir du Gouvernement de la République de proclamer que la ville de Verdun a bien mérité de la patrie.
Aussi, avons-nous l'honneur de vous proposer de bien vouloir revêtir de votre signature le projet de décret ci-joint, approuvé par le conseil de l'ordre, et décidant que la croix de la Légion d'honneur est conférée à la ville de Verdun.

Le ministre de la guerre, Roques.
Le garde des sceaux, ministre de la justice, René Viviani.
Le ministre de l'intérieur, Malvy.

*****

DÉCRET

Le Président de la République française,
Vu l'avis émis par le conseil de l'Ordre de la Légion d'honneur dans sa séance du 28 août 1916 ;
Sur la proposition des ministres de la guerre, de la justice et de l'intérieur,

Décrète :

Art. 1er. — La ville de Verdun ( Meuse ) est autorisée à faire figurer dans ses armoiries la croix de la Légion d'honneur.

Art. 2. — Les ministres de la guerre, de la justice et de l'intérieur sont chargés de l'exécution du présent décret.

Fait à Paris, le 12 septembre 1916.

R. Poincaré.

Par le Président de la République :
Le ministre de la guerre, Roques.
Le garde des sceaux, ministre de la justice, René Viviani.
Le ministre de l'intérieur, Malvy.

 

 

 


 

 

 

DÉCRET du 14 juin 1919
conférant la croix de la Légion d'honneur à la ville de Bitche
J.O. du 17 juin 1919 - Page 6255

 

 

RAPPORT AU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE

Paris, le 13 juin 1919.

Monsieur le Président,
La ville de Bitche a subi pendant la guerre de 1870-1871 un siège mémorable de près de huit mois.
Sommée de se rendre, dès le 7 août 1870, elle a, sous l'héroïque direction du lieutenant-colonel Teyssier, et avec une garnison disparate de 2,500 hommes, résisté victorieusement aux bombardements et aux attaques d'un ennemi dix fois supérieur.
Incendiée par les obus, sa population réduite de 2,700 à moins de 1,000 âmes, dont seulement 119 hommes valides, elle n'a consenti à ouvrir ses portes que le 27 mars 1871, deux mois après l'armistice, sur un ordre écrit du Gouvernement français et après avoir obtenu les honneurs de la guerre pour sa glorieuse garnison.
La ville de Bitche ayant été comprise dans la partie du territoire arrachée à la France, aucune récompense ne put jusqu'à présent lui être décernée pour son héroïque résistance.
Aujourd'hui que la vaillante cité lorraine est redevenue française, il m'a paru opportun de commémorer son siège mémorable et de récompenser la conduite héroïque de ses habitants en attribuant à Bitche la croix de la Légion d'honneur.
J'ai l'honneur de vous prier, si vous partagez cette manière de voir, de bien vouloir revêtir de votre signature le projet de décret ci-joint.
Veuillez agréer, monsieur le Président, l'hommage de mon respectueux dévouement.

Le président du conseil, ministre de la guerre, Georges Clemenceau.

*****

DÉCRET

Le Président de la République française,
Sur le rapport du président du conseil, ministre de la guerre,
Vu le décret organique de la Légion d'honneur du 16 mars 1852 ;
Le conseil de l'ordre entendu,

Décrète :

Art. 1er. — La croix de chevalier de la Légion d'honneur est conférée à la ville de Bitche.

Art. 2. — Le grand chancelier de la Légion d'honneur est chargé de l'exécution du présent décret.

Fait à Paris, le 14 juin 1919.

R. Poincaré.

Par le Président de la République :
Le président du conseil, ministre de la guerre, Georges Clemenceau.
Vu pour exécution :
Le grand chancelier de la Légion d'honneur, Gal Dubail.

 

 

 


 

 

 

DÉCRET du 4 juillet 1919
portant attribution de la croix de chevalier de la Légion d'honneur à la ville de Reims
J.O. du 7 juillet 1919 - Page 6990

 

 

RAPPORT AU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE

Paris, le 13 juin 1919.

Monsieur le Président,
Nous avons l'honneur de vous demander l'attribution de la croix de la Légion d'honneur à la ville de Reims pour récompenser la conduite héroïque de ses habitants.
Si vous approuvez cette proposition, nous vous serions reconnaissants de vouloir bien revêtir de votre signature le projet de décret ci-joint.
Veuillez agréer, monsieur le Président, l'hommage de notre respectueux dévouement.

Le président du conseil, ministre de la guerre, Georges Clemenceau.
Le ministre de l'intérieur, J. Pams.

*****

DÉCRET

Le Président de la République française,
Sur le rapport du président du conseil, ministre de la guerre, et du ministre de l'intérieur,
Vu le décret organique de la Légion d'honneur du 16 mars 1852 ;
Le conseil de l'ordre entendu,

Décrète :

Art. 1er. — La croix de chevalier de la Légion d'honneur est conférée à la ville de Reims pour le motif suivant : ville martyre qui a payé de sa destruction la rage d'un ennemi impuissant à s'y maintenir. Population sublime qui, à l'exemple d'une municipalité modèle de dévouement et de mépris du danger, a montré le courage le plus magnifique en restant pendant plus de trois ans sous la menace constante des coups de l'ennemi et en ne quittant ses foyers que par ordre.
A montré dans l'avenir de la France une foi profonde, à l'exemple de l'héroïque Française, vénérée à Reims, dont la statue s'élève au cœur de la ville. ( Croix de guerre. )

Art. 2. — Le grand chancelier de la Légion d'honneur est chargé de l'exécution du présent décret.

Fait à Paris, le 4 juillet 1919.

R. Poincaré.

Par le Président de la République :
Le président du conseil, ministre de la guerre, Georges Clemenceau.
Le ministre de l'intérieur, J. Pams.
Vu pour exécution :
Le grand chancelier de la Légion d'honneur, Gal Dubail.

*****

Discours prononcé par le Président de la République à Reims, le 6 juillet 1919, en remettant à la ville la croix de la Légion d'honneur

( J. O. du 7 juillet 1919 - Page 6994 )

Messieurs,
Le Gouvernement de la République a pensé qu'au lendemain du jour où vient d'être signé le traité de paix, la France avait une dette de reconnaissance à acquitter envers tous ceux qui ont souffert pour elle et contribué à son salut.
Parmi toutes les villes qui ont formé, sur le front de combat, une chaîne de bastions imprenables et qui se sont sacrifiées à la défense de la nation, Reims est une de celles qui ont subi le plus douloureux supplice et qui ont gardé dans leurs épreuves le plus de constance et de fermeté.
A l'exemple de son admirable maire, M. le docteur Langlet, et de son vénérable cardinal, que j'ai eu l'occasion de venir féliciter tous deux en des heures cruelles, la population rémoise a compris qu'elle occupait un poste d'honneur, et, pour qu'elle se résignât à l'abandonner avant les dernières batailles, le 24 mars 1918, il a fallu des ordres répétés et inexorables du commandement militaire.
Pendant ce martyre de quatre années, pendant un bombardement de mille cinquante et un jours, qui a fait plus d'un millier de victimes civiles, Reims, qui avait déjà, avant la victoire de la Marne, connu l'horreur de l'invasion, a été vouée, par la férocité des méthodes ennemies, à une destruction systématique.
J'ai pu mesurer moi-même, messieurs, les étapes de votre calvaire et j'ai gardé dans l'esprit des visions où se sont fixés les progrès incessants de la dévastation qui vous a été infligée. Dans votre hôtel de ville, dont la façade conservait la majestueuse ordonnance du dix-septième siècle, vous m'aviez reçu joyeusement peu de mois avant la guerre et j'avais trouvé dans votre maison commune de vivants témoignages de votre activité municipale et de votre prospérité. Revenu en 1915, j'avais encore vu votre mairie à peu près habitable quoiqu'atteinte déjà par plusieurs obus et vous m'y aviez aimablement accueilli dans des salles protégées et assombries par des remparts de sacs à terre. Mais peu à peu, les projectiles ennemis ont continué leur œuvre meurtrière, effondré les toits, incendié les bâtiments et creusé le vide derrière les pilastres calcinés.
C'est ainsi également que j'ai vu, d'abord, votre charmante maison des musiciens restant debout sous le feu, puis menacée de ruine et étayée par des poutres transversales, puis dépouillée de ses cinq statues qu'on avait heureusement emportées et mises à l'abri, et enfin tristement écroulée en un monceau de poussière ; — votre faubourg de Cérès, lentement démoli par les batteries allemandes du fort de Brimont ; — vos loges de la place Drouet d'Erlon peu à peu anéanties ; — le berceau de Colbert détruit ; — la vieille basilique de Saint-Rémi ravagée ; — les morts qui dormaient dans votre cimetière du Nord tourmentés par le bombardement jusqu'au fond de leurs tombes ; — une vingtaine à peine de vos maisons, sur plus de treize mille, demeurant sans mutilation, au milieu de ce massacre d'immeubles qui s'est poursuivi sans relâche, implacablement, pendant cinquante mois.
Votre cathédrale surtout, combien de fois ne l'ai-je pas contemplée dans sa longue agonie ! Elle était une des plus belles fleurs de notre passé ; elle attestait devant le monde que l'art ogival n'était pas, comme le prétendait l'Allemagne, une importation germanique, mais une création spontanée du génie français ; elle avait été amoureusement conçue et façonnée, au long du moyen-âge, par les architectes et les sculpteurs de la Champagne, de l'Ile-de-France et du Soissonnais ; elle avait été, pendant des siècles, étroitement mêlée à notre histoire nationale ; c'en était assez pour qu'elle fût visée comme une représentation symbolique de nos traditions et de notre idéal.
On l'a donc fait mourir pierre à pierre, dans des raffinements de torture, comme si l'on voulait que quelque chose de nos souvenirs et de notre vie s'évanouit à chaque arceau brisé, à chaque verrière aveuglée, à chaque statue démembrée. Mais son magnifique cadavre déchiqueté par les explosions et rongé par les flammes, se dresse encore, dans sa beauté tragique, pour dénoncer à l'avenir l'énormité de l'attentat qui a été consommé.
Malgré tant de ruines et de souffrances, voici déjà que les habitants de Reims, encore privés d'abris et dépourvus de ressources, reviennent en hâte dans les décombres de leur ville et s'improvisent des asiles précaires dans des caves ou dans les restes chancelants de maisons partiellement écroulées. Heureux signes de renaissance prochaine ! Rassurants symptômes d'énergie française ! Merveilleuse revanche de la vie sur la mort !
Le Gouvernement de la République a le devoir d'encourager de toute sa sollicitude et de tout son appui ce travail de relèvement de résurrection, dont l'Allemagne s'est obligée à faire les frais. Il veillera à ce que cette obligation soit remplie. Il collaborera de tout son cœur avec vos élus et avec les autorités locales afin de restituer le plus tôt possible à Reims son activité commerciale et industrielle, sa richesse, sa physionomie d'autrefois. Mais, dès aujourd'hui, messieurs, il veut rendre un solennel hommage à l'héroïsme de votre grande cité. Au nom de la France reconnaissante, je décerne à la ville de Reims la croix de la Légion d'honneur.

 

 

 


 

 

 

DÉCRET du 9 août 1919
conférant la croix de la Légion d'honneur à la ville de Dunkerque
J.O. du 10 août 1919 - Page 8408

 

 

RAPPORT AU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE

Paris, le 9 août 1919.

Monsieur le Président,
Nous avons l'honneur de vous demander l'attribution de la croix de la Légion d'honneur à la ville de Dunkerque, pour récompenser la conduite admirable de ses habitants au cours de la guerre.
Si vous approuvez cette proposition, nous vous serions reconnaissants de vouloir bien revêtir de votre signature le projet de décret ci-joint.
Veuillez agréer, monsieur le Président, l'hommage de notre respectueux dévouement.

Le président du conseil, ministre de la guerre, Georges Clemenceau.
Le ministre de l'intérieur, J. Pams.

*****

DÉCRET

Le Président de la République française,
Sur le rapport du président du conseil, ministre de la guerre,
Vu le décret organique de la Légion d'honneur du 16 mars 1852 ;
Le conseil de l'ordre entendu,

Décrète :

Art. 1er. — La croix de chevalier de la Légion d'honneur est conférée à la ville de Dunkerque, pour le motif suivant :
Soumise pendant quatre ans à de violents et fréquents bombardements, a su, grâce au sang-froid admirable et au courage de sa vaillante population, maintenir et développer pour la défense nationale sa vie économique et rendre ainsi à l'armée et au pays d'inappréciables services.
Ville héroïque qui a servi d'exemple à toute la nation.

Art. 2. — Le président du conseil, ministre de la guerre, le ministre de l'intérieur et le grand chancelier de la Légion d'honneur sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l'exécution du présent décret.

Fait à Paris, le 9 août 1919.

R. Poincaré.

Par le Président de la République :
Le président du conseil, ministre de la guerre, Georges Clemenceau.
Le ministre de l'intérieur, J. Pams.
Vu pour exécution :
Le grand chancelier de la Légion d'honneur, Gal Dubail.

 

 

 


 

 

 

DÉCRET du 14 août 1919
portant attribution de la croix de la Légion d'honneur à la ville de Strasbourg
J.O. du 20 août 1919 - Page 8906

 

 

RAPPORT AU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE

Paris, le 13 août 1919.

Monsieur le Président,
J'ai l'honneur de vous demander l'attribution de la croix de la Légion d'honneur à la ville de Strasbourg pour récompenser la conduite de ses habitants au cours de la guerre de 1870 et leur attachement à la France pendant l'occupation allemande.
Si vous approuvez cette proposition, je vous serai reconnaissant de vouloir bien revêtir de votre signature le projet de décret ci-joint.
Veuillez agréer, monsieur le Président, l'hommage de mon respectueux dévouement.

Le président du conseil, ministre de la guerre, Georges Clemenceau.

*****

DÉCRET

Le Président de la République française,
Sur le rapport du président du conseil, ministre de la guerre,
Vu le décret organique de la Légion d'honneur du 16 mars 1852 ;
Le conseil de l'ordre entendu,

Décrète :

Art. 1er. — La croix de chevalier de la Légion d'honneur est conférée à la ville de Strasbourg pour le motif :
« Ville dont le nom a été, pendant un demi-siècle, le symbole des regrets et des espoirs de tous les cœurs français.
« A montré combien elle était digne de cet honneur, par son courage et son énergie au cours de ses longues épreuves.
« Aussi enthousiaste dans la joie du retour à la patrie que fière sous la domination passagère de l'ennemi, mérite de voir la France saluer en elle toute l'Alsace retrouvée. »

Art. 2. — Le président du conseil, ministre de la guerre et le grand chancelier de la Légion d'honneur sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l'exécution du présent décret.

Fait à Paris, le 14 août 1919.

R. Poincaré.

Par le Président de la République :
Le président du conseil, ministre de la guerre, Georges Clemenceau.
Vu pour exécution :
Le grand chancelier de la Légion d'honneur, Gal Dubail.

 

 

 


 

 

 

DÉCRET du 14 août 1919
portant attribution de la croix de la Légion d'honneur à la ville de Phalsbourg
J.O. du 20 août 1919 - Page 8906

 

 

RAPPORT AU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE

Paris, le 13 août 1919.

Monsieur le Président,
J'ai l'honneur de vous demander l'attribution de la croix de la Légion d'honneur à la ville de Phalsbourg, pour récompenser la conduite héroïque de ses habitants pendant les sièges qu'elle a subis pendant les deux derniers siècles.
Si vous approuvez cette proposition, je vous serai reconnaissant de vouloir bien revêtir de votre signature le projet de décret ci-joint.
Veuillez agréer, monsieur le Président, l'hommage de mon respectueux dévouement.

Le président du conseil, ministre de la guerre, Georges Clemenceau.

*****

DÉCRET

Le Président de la République française,
Sur le rapport du président du conseil, ministre de la guerre,
Vu le décret organique de la Légion d'honneur du 16 mars 1852 ;
Le conseil de l'ordre entendu,

Décrète :

Art. 1er. — La croix de chevalier de la Légion d'honneur est conférée à la ville de Phalsbourg pour le motif suivant :
« Gardienne de communications importantes pour la défense du territoire, a toujours été éprouvée par les attaques dirigées contre la France. Du 10 août au 10 décembre 1870, a subi un siège de quatre mois au cours duquel les habitants ont fait preuve d'un courage héroïque, bravant cinq bombardements qui ont détruit et incendié les deux tiers de la ville pour que Phalsbourg, la pépinière des braves, demeure rivée au sol français. »

Art. 2. — Le président du conseil, ministre de la guerre et le grand chancelier de la Légion d'honneur sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l'exécution du présent décret.

Fait à Paris, le 14 août 1919.

R. Poincaré.

Par le Président de la République :
Le président du conseil, ministre de la guerre, Georges Clemenceau.
Vu pour exécution :
Le grand chancelier de la Légion d'honneur, Gal Dubail.

 

 

 


 

 

 

DÉCRET du 30 août 1919
attribuant la croix de la Légion d'honneur aux villes de Lens et Arras
J.O. du 28 décembre 1919 - Page 15235

 

 

RAPPORT AU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE

Paris, le 29 août 1919.

Monsieur le Président,
Nous avons l'honneur de vous demander l'attribution de la croix de la Légion d'honneur aux villes de Lens et d'Arras qui, parmi les plus glorieuses, ont mérité cette distinction par leur martyre au cours de la guerre.
Si vous approuvez cette proposition, nous vous serions obligés de vouloir bien revêtir de votre signature le projet de décret ci-joint.
Veuillez agréer, monsieur le Président, l'hommage de notre respectueux dévouement.

Le président du conseil, ministre de la guerre, Georges Clemenceau.
Le ministre de l'intérieur, J. Pams.

*****

DÉCRET

Le Président de la République française,
Sur le rapport du président du conseil, ministre de la guerre, et du ministre de l'intérieur,
Vu le décret organique de la Légion d'honneur du 16 mars 1852 ;
Le conseil de l'ordre entendu,

Décrète :

Art. 1er. — La croix de chevalier de la Légion d'honneur est conférée aux villes de Lens et d'Arras pour les motifs suivants :

VILLE DE LENS : « Ville glorieuse, qui peut être citée comme un modèle d'héroïsme et de foi patriotique. « Tombée au pouvoir des Allemands dès les premières heures de l'invasion de 1914, a été, pendant quatre ans, tour à tour, témoin ou enjeu d'une lutte sans merci.« Organisée par l'ennemi en formidable réduit de défense, libérée en partie par une offensive alliée, mutilée et écrasée au cours de combats incessants, n'a jamais douté du sort de la patrie. Croix de guerre. »

VILLE D'ARRAS : « Ville fière et vaillante, déjà témoin de luttes nombreuses. Vient d'ajouter de brillantes pages à son passé de gloire. « Placée au pivot des opérations offensives et défensives des armées d'Artois, a supporté pendant plus de quatre ans, avec un patriotisme admirable, tous les dangers de la bataille sans précédent, qui se déroulait à ses portes. « Ruinée, presque anéantie, n'a pas désespéré, et, sitôt délivrée, s'est mise au travail avec une admirable ardeur. Croix de guerre. »

Art. 2. — Le président du conseil, ministre de la guerre, le ministre de l'intérieur et le grand chancelier de la Légion d'honneur sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l'exécution du présent décret.

Fait à Paris, le 30 août 1919.

R. Poincaré.

Par le Président de la République :
Le président du conseil, ministre de la guerre, Georges Clemenceau.
Le ministre de l'intérieur, J. Pams.
Vu pour exécution :
Le grand chancelier de la Légion d'honneur, Gal Dubail.

 

 

 


 

 

 

DÉCRET du 13 septembre 1919
attribuant la croix de la Légion d'honneur aux villes de Cambrai et Douai
J.O. du 14 septembre 1919 - Page 10056

 

 

RAPPORT AU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE

Paris, le 12 septembre 1919.

Monsieur le Président,
Nous avons l'honneur de vous demander l'attribution de la croix de la Légion d'honneur aux villes de Cambrai et Douai, pour récompenser la conduite admirable de leurs habitants, au cours de l'occupation allemande.
Si vous approuvez cette proposition, nous vous serions reconnaissants de vouloir bien revêtir de votre signature le projet de décret ci-joint.
Veuillez agréer, monsieur le Président, l'hommage de notre respectueux dévouement.

Le président du conseil, ministre de la guerre, Georges Clemenceau.
Le ministre de l'intérieur, J. Pams.

*****

DÉCRET

Le Président de la République française,
Sur le rapport du président du conseil, ministre de la guerre et du ministre de l'intérieur,
Vu le décret organique de la Légion d'honneur du 16 mars 1852 ;
Le conseil de l'ordre entendu,

Décrète :

Art. 1er. — La croix de chevalier de la Légion d'honneur est conférée aux villes de Cambrai et Douai pour le motif suivant :

CAMBRAI, occupée par l'ennemi dès les premières semaines de la guerre, n'a jamais désespéré. Ruinée, pillée, à moitié détruite, ses habitants chassés par l'ennemi dans d'odieuses conditions, a tout supporté avec la plus belle énergie. Ville martyre qui a bien mérité du pays.

DOUAI, ville douloureusement meurtrie par quatre années d'une dure occupation. A puisé cependant dans son patriotisme la force de résister à toutes les souffrances et de préparer même, autant qu'il était en son pouvoir, sa renaissance à la pleine vie française.

Art. 2. — Le président du conseil, ministre de la guerre, le ministre de l'intérieur et le grand chancelier de la Légion d'honneur sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l'exécution du présent décret.

Fait à Paris, le 13 septembre 1919.

R. Poincaré.

Par le Président de la République :
Le président du conseil, ministre de la guerre, Georges Clemenceau.
Le ministre de l'intérieur, J. Pams.
Vu pour exécution :
Le grand chancelier de la Légion d'honneur, Gal Dubail.

Additif du 11 août 1932 ( J.O. du 14/08/1932 ) : Art. 1er. — Après le motif d'attribution de la croix de la Légion d'honneur aux villes de Cambrai, Douai et Longwy, ajouter la mention « Croix de guerre avec palme ».

 

 

 


 

 

 

DÉCRET du 20 septembre 1919
attribuant la croix de la Légion d'honneur à la ville de Longwy
J.O. du 21 septembre 1919 - Page 10307

 

 

RAPPORT AU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE

Paris, le 20 septembre 1919.

Monsieur le Président,
Nous avons l'honneur de vous demander l'attribution de la croix de la Légion d'honneur à la ville de Longwy, en récompense de son héroïque résistance à l'envahisseur en 1914 et pendant les trois sièges de 1792, 1815 et 1870, ainsi que pour la belle conduite de ses habitants au cours de l'occupation ennemie.
Si vous approuvez cette proposition, nous vous serions obligés de vouloir bien revêtir de votre signature le projet de décret ci-joint.
Veuillez agréer, monsieur le Président, l'hommage de notre respectueux dévouement.

Le président du conseil, ministre de la guerre, Georges Clemenceau.
Le ministre de l'intérieur, J. Pams.

*****

DÉCRET

Le Président de la République française,
Sur le rapport du président du conseil, ministre de la guerre et du ministre de l'intérieur,
Vu le décret organique de la Légion d'honneur du 16 mars 1852 ;
Le conseil de l'ordre entendu,

Décrète :

Art. 1er. — La croix de chevalier de la Légion d'honneur est conférée à la ville de Longwy pour le motif suivant :
« Sentinelle avancée à quelques kilomètres de la frontière, a eu l'honneur de jouer un rôle important aux grandes heures de l'histoire.
« A fait preuve, en résistant à l'envahisseur de 1914, du même héroïsme que pendant les trois sièges de 1792, 1815, 1870. N'a succombé que sous l'effet d'un lourd bombardement, dont elle a vivement souffert, après avoir retenu devant elle d'importantes forces ennemies.
« A subi fièrement pendant plus de quatre ans le joug de l'ennemi exaspéré par sa belle résistance. »

Art. 2. — Le président du conseil, ministre de la guerre, le ministre de l'intérieur et le grand chancelier de la Légion d'honneur sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l'exécution du présent décret.

Fait à Paris, le 20 septembre 1919.

R. Poincaré.

Par le Président de la République :
Le président du conseil, ministre de la guerre, Georges Clemenceau.
Le ministre de l'intérieur, J. Pams.
Vu pour exécution :
Le grand chancelier de la Légion d'honneur, Gal Dubail.

Additif du 11 août 1932 ( J.O. du 14/08/1932 ) : Art. 1er. — Après le motif d'attribution de la croix de la Légion d'honneur aux villes de Cambrai, Douai et Longwy, ajouter la mention « Croix de guerre avec palme ».

 

 

 


 

 

 

DÉCRET du 10 octobre 1919
attribuant la croix de la Légion d'honneur à la ville de Bapaume
J.O. du 28 décembre 1919 - Page 15235

 

 

RAPPORT AU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE

Paris, le 9 octobre 1919.

Monsieur le Président,
Nous avons l'honneur de vous demander l'attribution de la croix de la Légion d'honneur à la ville de Bapaume, en récompense de la belle conduite de ses habitants au cours de la campagne.
Si vous approuvez cette proposition, nous vous serions obligés de vouloir bien revêtir de votre signature le projet de décret ci-joint.
Veuillez agréer, monsieur le Président, l'hommage de notre respectueux dévouement.

Le président du conseil, ministre de la guerre, Georges Clemenceau.
Le ministre de l'intérieur, J. Pams.

*****

DÉCRET

Le Président de la République française,
Sur le rapport du président du conseil, ministre de la guerre, et du ministre de l'intérieur,
Vu le décret organique de la Légion d'honneur du 16 mars 1852 ;
Le conseil de l'ordre entendu,

Décrète :

Art. 1er. — La croix de chevalier de la Légion d'honneur est conférée à la VILLE DE BAPAUME pour le motif suivant :
« Ville vaillante, digne de son glorieux passé,
« Délivrée au lendemain d'une longue bataille, dont les coups l'avaient frappée durement, est retombée, après une année, aux mains de l'ennemi. Témoin de l'âpre lutte qui, comme en 1871, s'est livrée sous ses murs, a supporté toutes les épreuves avec héroïsme et a contribué à la victoire. »

Art. 2. — Le président du conseil, ministre de la guerre, le ministre de l'intérieur et le grand chancelier de la Légion d'honneur sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l'exécution du présent décret.

Fait à Paris, le 10 octobre 1919.

R. Poincaré.

Par le Président de la République :
Le président du conseil, ministre de la guerre, Georges Clemenceau.
Le ministre de l'intérieur, J. Pams.
Vu pour exécution :
Le grand chancelier de la Légion d'honneur, Gal Dubail.

 

 

 


 

 

 

DÉCRET du 11 octobre 1919
attribuant la croix de la Légion d'honneur à la ville de Nancy
J.O. du 13 octobre 1919 - Page 11295

 

 

RAPPORT AU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE

Paris, le 11 octobre 1919.

Monsieur le Président,
Nous avons l'honneur de vous demander l'attribution de la croix de la Légion d'honneur à la ville de Nancy, en récompense de la belle conduite de ses habitants au cours de la campagne.
Si vous approuvez cette proposition, nous vous serions obligés de vouloir bien revêtir de votre signature le projet de décret ci-joint.
Veuillez agréer, monsieur le Président, l'hommage de notre respectueux dévouement.

Le président du conseil, ministre de la guerre, Georges Clemenceau.
Le ministre de l'intérieur, J. Pams.

*****

DÉCRET

Le Président de la République française,
Sur le rapport du président du conseil, ministre de la guerre, et du ministre de l'intérieur,
Vu le décret organique de la Légion d'honneur du 16 mars 1852 ;
Le conseil de l'ordre entendu,

Décrète :

Art. 1er. — La croix de chevalier de la Légion d'honneur est conférée à la ville de Nancy, pour le motif suivant :
« Ville dont l'ardent patriotisme s'est affirmé magnifiquement au cours des épreuves de la guerre.
« Directement menacée, a assisté avec le plus beau courage à la bataille du Grand-Couronné livrée pour la défendre ; bombardée par avion, puis par pièces à longue portée, n'a jamais, malgré toutes les souffrances, perdu son sang-froid.
« A bien mérité du pays. ( Croix de guerre. ) »

Art. 2. — Le président du conseil, ministre de la guerre, le ministre de l'intérieur et le grand chancelier de la Légion d'honneur sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l'exécution du présent décret.

Fait à Paris, le 11 octobre 1919.

R. Poincaré.

Par le Président de la République :
Le président du conseil, ministre de la guerre, Georges Clemenceau.
Le ministre de l'intérieur, J. Pams.
Vu pour exécution :
Le grand chancelier de la Légion d'honneur, Gal Dubail.

 

 

 


 

 

 

DÉCRET du 27 octobre 1919
attribuant la croix de la Légion d'honneur à la ville de Metz
J.O. du 13 novembre 1919 - Page 12751

 

 

RAPPORT AU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE

Paris, le 26 octobre 1919.

Monsieur le Président,
J'ai l'honneur de vous demander l'attribution de la croix de la Légion d'honneur à la ville de Metz, pour récompenser la conduite de ses habitants au cours de la guerre de 1870 et leur attachement à la France pendant l'occupation allemande.
Si vous approuvez cette proposition, je vous serai reconnaissant de vouloir bien revêtir de votre signature le projet de décret ci-joint.
Veuillez agréer, monsieur le Président, l'hommage de mon respectueux dévouement.

Le président du conseil, ministre de la guerre, Georges Clemenceau.

*****

DÉCRET

Le Président de la République française,
Sur le rapport du président du conseil, ministre de la guerre,
Vu le décret organique de la Légion d'honneur du 16 mars 1852 ;
Le conseil de l'ordre entendu,

Décrète :

Art. 1er. — La croix de chevalier de la Légion d'honneur est conférée à la VILLE DE METZ, pour le motif suivant :
Ville dont la fidélité obstinée à la France n'a connu nulle défaillance, au cours d'une captivité de 48 ans.
Riche d'un passé glorieux et sans tache, que ses malheurs n'ont pu ternir, exposée durant des siècles aux convoitises de l'ennemi tout proche, a bien mérité d'être à l'honneur, parce qu'elle a été longtemps à la peine.
Symbolisée dans l'affection émue de la mère patrie, la Lorraine enfin reconstituée dans son intégralité de province française.

Art. 2. — Le président du conseil, ministre de la guerre, et le grand chancelier de la Légion d'honneur sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l'exécution du présent décret.

Fait à Paris, le 27 octobre 1919.

R. Poincaré.

Par le Président de la République :
Le président du conseil, ministre de la guerre, Georges Clemenceau.
Vu pour exécution :
Le grand chancelier de la Légion d'honneur, Gal Dubail.

 

 

 


 

 

 

DÉCRET du 5 décembre 1919
attribuant la croix de la Légion d'honneur à la ville de Béthune
J.O. du 28 décembre 1919 - Page 15235

 

 

RAPPORT AU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE

Paris, le 4 décembre 1919.

Monsieur le Président,
Nous avons l'honneur de vous demander l'attribution de la croix de la Légion d'honneur à la ville de Béthune, en récompense de la conduite héroïque de ses habitants au cours de la guerre.
Si vous approuvez cette proposition, nous vous serions obligés de vouloir bien revêtir de votre signature le projet de décret ci-joint.
Veuillez agréer, monsieur le Président, l'hommage de notre respectueux dévouement.

Le président du conseil, ministre de la guerre, Georges Clemenceau.
Le ministre de l'intérieur par intérim, Georges Leygues.

*****

DÉCRET

Le Président de la République française,
Sur le rapport du président du conseil, ministre de la guerre, et du ministre de l'intérieur,
Vu le décret organique de la Légion d'honneur du 16 mars 1852 ;
Le conseil de l'ordre entendu,

Décrète :

Art. 1er. — La croix de chevalier de la Légion d'honneur est conférée à la VILLE DE BÉTHUNE pour le motif suivant :
« Après avoir supporté vaillamment, pendant plus de trois années, de fréquents bombardements, a vu la ruée allemande de 1918 se briser sous ses murs.
« A payé de sa destruction et de sa ruine la vaillante résistance de ses défenseurs et la fière attitude de son héroïque population. Croix de guerre.

Art. 2. — Le président du conseil, ministre de la guerre, le ministre de l'intérieur et le grand chancelier de la Légion d'honneur sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l'exécution du présent décret.

Fait à Paris, le 5 décembre 1919.

R. Poincaré.

Par le Président de la République :
Le président du conseil, ministre de la guerre, Georges Clemenceau.
Le ministre de l'intérieur par intérim, Georges Leygues.
Vu pour exécution :
Le grand chancelier de la Légion d'honneur, Gal Dubail.

 

 

 


 

 

 

DÉCRET du 15 janvier 1920
attribuant la croix de la Légion d'honneur à la ville de Soissons
J.O. du 12 février 1920 - Page 2223

 

 

RAPPORT AU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE

Paris, le 15 janvier 1920.

Monsieur le Président,
Nous avons l'honneur de vous demander l'attribution de la croix de la Légion d'honneur à la ville de Soissons, qui a bien mérité cette distinction par son long martyre au cours de la campagne.
Si vous approuvez cette proposition, nous vous serions obligés de vouloir bien revêtir de votre signature le projet de décret ci-joint.
Veuillez agréer, monsieur le Président, l'hommage de notre respectueux dévouement.

Le président du conseil, ministre de la guerre, Georges Clemenceau.
Le ministre de l'intérieur, J. Pams.

*****

DÉCRET

Le Président de la République française,
Sur le rapport du président du conseil, ministre de la guerre, et du ministre de l'intérieur,
Vu le décret organique de la Légion d'honneur du 16 mars 1852 ;
Le conseil de l'ordre entendu,

Décrète :

Art. 1er. — La croix de chevalier de la Légion d'honneur est conférée à la ville de Soissons pour le motif suivant :
« Demeurée pendant trois ans en pleine zone de combat, a supporté stoïquement les plus violents bombardements.
« Ses ruines attestent l'acharnement des combats qui ont arrêté définitivement la ruée ennemie. »

Art. 2. — Le président du conseil, ministre de la guerre, le ministre de l'intérieur et le grand chancelier de la Légion d'honneur sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l'exécution du présent décret.

Fait à Paris, le 15 janvier 1920.

R. Poincaré.

Par le Président de la République :
Le président du conseil, ministre de la guerre, Georges Clemenceau.
Le ministre de l'intérieur, J. Pams.
Vu pour exécution :
Le grand chancelier de la Légion d'honneur, Gal Dubail.

 

 

 


 

 

 

DÉCRET du 15 janvier 1920
conférant la Légion d'honneur à la ville de Thionville
J.O. du du 15 février 1920 - Page 2483

 

 

RAPPORT AU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE

Paris, le 15 janvier 1920.

Monsieur le Président,
J'ai l'honneur de vous demander l'attribution de la croix de la Légion d'honneur à la ville de Thionville pour récompenser la conduite de ses habitants au cours d'événements historiques mémorables, ainsi que leur attachement à la France pendant l'occupation allemande.
Si vous approuvez cette proposition, je vous serai reconnaissant de vouloir bien revêtir de votre signature le projet de décret ci-joint.
Veuillez agréer, monsieur le Président, l'hommage de mon respectueux dévouement.

Le président du conseil, ministre de la guerre, Georges Clemenceau.

*****

DÉCRET

Le Président de la République française,
Sur le rapport du président du conseil, ministre de la guerre,
Vu le décret organique de la Légion d'honneur du 16 mars 1852 ;
Le conseil de l'ordre entendu,

Décrète :

Art. 1er. — La croix de chevalier de la Légion d'honneur est conférée à la ville de Thionville, pour le motif suivant :
« Par son héroïque résistance à l'invasion ennemie, en 1792, 1814-1815, 1870, a bien mérité de la patrie. »
« Inébranlablement fidèle à la France pendant quarante-huit années d'asservissement et de souffrances. »

Art. 2. — Le président du conseil, ministre de la guerre, et le grand chancelier de la Légion d'honneur sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l'exécution du présent décret.

Fait à Paris, le 15 janvier 1920.

R. Poincaré.

Par le Président de la République :
Le président du conseil, ministre de la guerre, Georges Clemenceau.
Vu pour exécution :
Le grand chancelier de la Légion d'honneur, Gal Dubail.

 

 

 


 

 

 

DÉCRET du 10 juillet 1920
accordant la Légion d'honneur à la ville de Noyon
J.O. du 11 juillet 1920 - Page 9764

 

 

Par décret du Président de la République en date du 10 juillet 1920,
La croix de chevalier de la Légion d'honneur est conférée à la ville de NOYON pour le motif suivant :
Vieille cité historique, deux fois témoin du flux et du reflux des armées allemandes. Libérée après une dure occupation de près de trois années, au cours desquelles sa population supporta vaillamment les exactions de l'ennemi, est tombée à nouveau, en 1918, sous le joug de l'envahisseur, qui la détruisit systématiquement lors de son recul définitif. A bien mérité de la patrie.

P. Deschanel.

Par le Président de la République :
Le ministre de la guerre, André Lefèvre.

 

 

 


 

 

 

DÉCRET du 17 juillet 1920
conférant la Légion d'honneur à la ville de Château-Thierry
J.O. du 18 juillet 1920 - Page 10255

 

 

RAPPORT AU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE

Paris, le 16 juillet 1920.

Monsieur le Président,
Nous avons l'honneur de vous demander l'attribution de la croix de la Légion d'honneur à la ville de Château-Thierry, qui a bien mérité cette distinction par son attitude au cours de la guerre.
Si vous approuvez cette proposition, nous vous serions obligés de vouloir bien revêtir de votre signature le projet de décret ci-joint.
Veuillez agréer, monsieur le Président, l'hommage de notre respectueux dévouement.

Le ministre de l'intérieur, T. Steeg.
Le ministre de la guerre, André Lefèvre.

*****

DÉCRET

Le Président de la République française,
Sur le rapport du ministre de la guerre et du ministre de l'intérieur,
Vu le décret organique de la Légion d'honneur du 16 mars 1852 ;
Le conseil de l'ordre entendu,

Décrète :

Art. 1er. — La croix de chevalier de la Légion d'honneur est conférée à la ville de Château-Thierry, pour le motif suivant :
Vieille cité de l'Ile-de-France où, par deux fois, l'ennemi crut atteindre le cœur de la patrie.
Chef-lieu d'un arrondissement particulièrement ravagé par les luttes héroïques où fut scellée dans le sang l'amitié américaine.
A payé de sa ruine les combats glorieux au cours desquels les alliés brisèrent l'élan de l'ennemi et le contraignirent, le 18 juillet 1918, à un recul définitif. Croix de guerre.

Art. 2. — Le ministre de la guerre, le ministre de l'intérieur et le grand chancelier de la Légion d'honneur sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l'exécution du présent décret.

Fait à Rambouillet, le 17 juillet 1920.

P. Deschanel.

Par le Président de la République :
Le ministre de l'intérieur, T. Steeg.
Le ministre de la guerre, André Lefèvre.
Vu pour exécution :
Le grand chancelier de la Légion d'honneur, Gal Dubail.

 

 

 


 

 

 

DÉCRET du 22 septembre 1924
conférant la croix de la Légion d'honneur à la ville de Montdidier
J.O. du 24 septembre 1924 - Page 8645

 

 

RAPPORT AU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE

Paris, le 22 septembre 1924.

Monsieur le Président,
A la date du 24 août 1919, la ville de Montdidier a été l'objet d'une citation à l'ordre de l'armée, pour sa vaillance et les lourds sacrifices qu'elle consentit au cours de la guerre pour assurer la victoire.
Il nous a semblé que ces titres, joints à ceux que cette cité s'est acquis au cours des siècles passés, justifiaient, en sa faveur, l'attribution de la Croix de la Légion d'honneur avec Croix de guerre, en remplacement de la citation à l'ordre de l'armée qui lui avait été précédemment accordée.
Si vous approuvez cette proposition, nous vous serions obligés de vouloir bien revêtir de votre signature le projet de décret ci-joint.
Veuillez agréer, monsieur le Président, l'hommage de notre respectueux dévouement.

Le ministre de la guerre, Gl Nollet.
Le ministre de l'intérieur, Camille Chautemps.

*****

DÉCRET

Le Président de la République française,
Sur le rapport du ministre de la guerre et du ministre de l'intérieur,
Vu le décret organique de la Légion d'honneur du 16 mars 1852 ;
Le conseil de l'ordre entendu,

Décrète :

Art. 1er. — La croix de chevalier de la Légion d'honneur est conférée à la ville de Montdidier, pour le motif suivant :
Vaillante cité, dont la guerre a fait une martyre. Après avoir subi plus de deux années le feu des canons ennemis, a connu, tour à tour, les joies de la délivrance et l'horreur d'une occupation brutale. Position importante et âprement disputée, a subi une destruction totale, payant de sa ruine la victoire de la patrie. Croix de guerre.

Art. 2. — Le ministre de la guerre, le ministre de l'intérieur et le grand chancelier de la Légion d'honneur sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l'exécution du présent décret.

Fait à Rambouillet, le 22 septembre 1924.

Gaston Doumergue.

Par le Président de la République :
Le ministre de la guerre, Gl Nollet.
Le ministre de l'intérieur, Camille Chautemps.
Vu pour exécution :
Le grand chancelier de la Légion d'honneur, Gal Dubail.

 

 

 


 

 

 

DÉCRET du 28 septembre 1928
conférant la Légion d'honneur à la ville de Nomény
J.O. du 29 septembre 1928 - Page 10704

 

 

Le Président de la République française,
Sur le rapport du ministre de la guerre et du ministre de l'intérieur,
Vu le décret organique de la Légion d'honneur du 16 mars 1852 ;
Le conseil de l'ordre entendu,

Décrète :

Art. 1er. — La croix de chevalier de la Légion d'honneur est conférée à la ville de Nomény, pour le motif suivant : cité martyre violée par l'ennemi avant la déclaration de guerre ; première ville française incendiée par ordre du commandement allemand où de nombreux habitants trouvèrent la mort et dont les ruines, après cinq jours d'occupation, servirent de barrière à l'envahisseur jusqu'à la fin des hostilités. Croix de guerre.

Art. 2. — Le ministre de la guerre, le ministre de l'intérieur et le grand chancelier de la Légion d'honneur sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l'exécution du présent décret.

Fait à Rambouillet, le 28 septembre 1928.

Gaston Doumergue.

Par le Président de la République :
Le ministre de la guerre, Paul Painlevé.
Le ministre de l'intérieur, Albert Sarraut.
Vu pour exécution :
Le grand chancelier de la Légion d'honneur, Gl Dubail.

 

 

 


 

 

 

DÉCRET du 20 avril 1929
conférant la croix de chevalier de la Légion d'honneur
à la ville de Badonviller
J.O. du 1er mai 1929 - Page 5053

 

 

Le Président de la République française,
Sur le rapport du ministre de la guerre et du ministre de l'intérieur,
Vu le décret organique de la Légion d'honneur du 16 mars 1852 ;
Le conseil de l'ordre entendu,

Décrète :

Art. 1er. — La croix de chevalier de la Légion d'honneur est conférée à la ville de Badonviller, pour le motif suivant : « Ayant eu à supporter au début des hostilités les souffrances de l'occupation et la destruction systématique de l'envahisseur, sut conserver ensuite, au cours de nombreux bombardements qui se succédèrent jusqu'à l'armistice, un courage stoïque au milieu des privations de toutes sortes et du danger continuel, prouvant ainsi l'indomptable énergie de ses habitants et leur foi en la victoire. » ( Croix de guerre. )

Art. 2. — Le ministre de la guerre, le ministre de l'intérieur et le grand chancelier de la Légion d'honneur sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l'exécution du présent décret.

Fait à Paris, le 20 avril 1929.

Gaston Doumergue.

Par le Président de la République :
Le ministre de la guerre, Paul Painlevé.
Le ministre de l'intérieur, André Tardieu.
Vu pour exécution :
Le grand chancelier de la Légion d'honneur, Gl Dubail.

 

 

 


 

 

 

DÉCRET du 23 juillet 1930
conférant la croix de chevalier de la Légion d'honneur
à la ville de Gerbéviller
J.O. du 27 juillet 1930 - Page 8515

 

 

Le Président de la République française,
Sur le rapport du président du conseil, ministre de l'intérieur, et du ministre de la guerre,
Vu le décret organique de la Légion d'honneur du 16 mars 1852 ;
Le conseil de l'ordre entendu,

Décrète :

Art. 1er. — La croix de chevalier de la Légion d'honneur est conférée à la ville de Gerbéviller, pour le motif suivant : vieille cité lorraine dont la résistance héroïque au mois d'août 1914 constitue un des plus beaux épisodes de la grande guerre. Malgré l'incendie et les bombardements qui la dévastèrent entièrement, a donné, par la vaillance de ses défenseurs et par le patriotisme de sa population, le plus magnifique exemple de dévouement et d'abnégation.

Art. 2. — Le président du conseil, ministre de l'intérieur, le ministre de la guerre et le grand chancelier de la Légion d'honneur sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l'exécution du présent décret.

Fait à Rambouillet, le 23 juillet 1930.

Gaston Doumergue.

Par le Président de la République :
Le président du conseil, ministre de l'intérieur, André Tardieu.
Le ministre de la guerre, André Maginot.
Vu pour exécution :
Le grand chancelier de la Légion d'honneur, Gl Dubail.

 

 

 


 

 

 

DÉCRET du 21 août 1930
conférant la Légion d'honneur à la ville d'Audun-le-Roman
J.O. du 22 août 1930 - Page 9749

 

 

Le Président de la République française,
Sur le rapport du président du conseil, ministre de l'intérieur, et du ministre de la guerre,
Vu le décret organique de la Légion d'honneur du 16 mars 1852 ;
Le conseil de l'ordre entendu,

Décrète :

Art. 1er. — La croix de chevalier de la Légion d'honneur est conférée à la ville d'AUDUN-LE-ROMAN pour le motif suivant : détruite les 21 et 22 août 1914 par le feu et le bombardement, a vu une partie de ses habitants tomber sous les balles de l'ennemi. Par ses souffrances et ses pertes, a bien mérité de la patrie. Croix de guerre.

Art. 2. — Le ministre de la guerre, le ministre de l'intérieur et le grand chancelier de la Légion d'honneur sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l'exécution du présent décret.

Fait à Paris, le 21 août 1930.

Gaston Doumergue.

Par le Président de la République :
Le président du conseil, ministre de l'intérieur, André Tardieu.
Le ministre de la guerre, André Maginot.
Vu pour exécution :
Le grand chancelier de la Légion d'honneur, Gl Dubail.

 

 

 


 

 

 

DÉCRET du 21 août 1930
conférant la Légion d'honneur à la ville de Longuyon
J.O. du 22 août 1930 - Page 9749

 

 

Le Président de la République française,
Sur le rapport du président du conseil, ministre de l'intérieur, et du ministre de la guerre,
Vu le décret organique de la Légion d'honneur du 16 mars 1852 ;
Le conseil de l'ordre entendu,

Décrète :

Art. 1er. — La croix de chevalier de la Légion d'honneur est conférée à la ville de LONGUYON, pour le motif suivant : ville héroïque qui fut en partie pillée et incendiée par l'ennemi au début de la guerre et dont un grand nombre d'habitants furent fusillés ; s'est acquis par son douloureux martyre, des droits à la pieuse reconnaissance du pays. Croix de guerre.

Art. 2. — Le ministre de la guerre, le ministre de l'intérieur et le grand chancelier de la Légion d'honneur sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l'exécution du présent décret.

Fait à Paris, le 21 août 1930.

Gaston Doumergue.

Par le Président de la République :
Le président du conseil, ministre de l'intérieur, André Tardieu.
Le ministre de la guerre, André Maginot.
Vu pour exécution :
Le grand chancelier de la Légion d'honneur, Gl Dubail.

 

 

 


 

 

 

DÉCRET du 21 août 1930
conférant la Légion d'honneur à la ville de Pont-à-Mousson
J.O. du 22 août 1930 - Page 9749

 

 

Le Président de la République française,
Sur le rapport du président du conseil, ministre de l'intérieur, et du ministre de la guerre,
Vu le décret organique de la Légion d'honneur du 16 mars 1852 ;
Le conseil de l'ordre entendu,

Décrète :

Art. 1er. — La croix de chevalier de la Légion d'honneur est conférée à la ville de PONT-À-MOUSSON, pour le motif suivant : sur la ligne de feu pendant quatre années, a subi stoïquement des bombardements incessants. Sa population cruellement éprouvée, n'a cessé, malgré les ruines amoncelées et la constante menace de l'ennemi, de donner le plus bel exemple. Croix de guerre.

Art. 2. — Le ministre de la guerre, le ministre de l'intérieur et le grand chancelier de la Légion d'honneur sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l'exécution du présent décret.

Fait à Paris, le 21 août 1930.

Gaston Doumergue.

Par le Président de la République :
Le président du conseil, ministre de l'intérieur, André Tardieu.
Le ministre de la guerre, André Maginot.
Vu pour exécution :
Le grand chancelier de la Légion d'honneur, Gl Dubail.

 

 

 


 

 

 

DÉCRET du 15 avril 1932
conférant à la ville d'Albert la croix de chevalier de la Légion d'honneur
J.O. du 8 mai 1932 - Page 4888

 

 

Le Président de la République française,
Sur le rapport du ministre de la défense nationale ( guerre ) et du ministre de l'intérieur,
Vu le décret organique de la Légion d'honneur du 16 mars 1852 ;
Le conseil de l'ordre entendu,

Décrète :

Art. 1er. — La croix de chevalier de la Légion d'honneur est conférée à la ville d'Albert, pour le motif suivant :
« Ville héroïque, qui pendant 29 mois fut en pleine zone de combat. Meurtrie par les bombardements, tombée pour quelques semaines aux mains de l'ennemi, voyant peu à peu tous ses foyers voués à la destruction, n'a cessé de garder la plus noble attitude. A bien mérité du pays ». ( Croix de guerre. )

Art. 2. — Le ministre de la défense nationale ( guerre ), le ministre de l'intérieur et le grand chancelier de la Légion d'honneur sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l'exécution du présent décret.

Fait à Paris, le 15 avril 1932.

Paul Doumer.

Par le Président de la République :
Le ministre de la défense nationale, François Piétri.
Le ministre de l'intérieur, Albert Mahieu.
Vu pour exécution :
Le grand chancelier de la Légion d'honneur, Gl Dubail.

 

 

 


 

 

 

DÉCRET du 10 juillet 1947
portant nomination dans l'ordre de la Légion d'honneur
J.O. du 12 juillet 1947 - Page 6584

 

 

Par décret du 10 juillet 1947, rendu sur la proposition du président du conseil des ministres et du ministre de l'intérieur,
Vu la déclaration du conseil de l'ordre de la Légion d'honneur portant que la nomination du présent décret est faite en conformité des lois, décrets et règlements en vigueur,

La croix de chevalier de la Légion d'honneur est conférée à la ville de Boulogne ( Pas-de-Calais ). Magnifique cité maritime et commerciale, déjà atteinte par la guerre de 1914-1918, a subi pendant toute la guerre de 1939-1945 l'un des plus durs martyres qu'ait connu une ville française. Ecrasée sous plus de 400 bombardements, assiégée en 1944, la ville de Boulogne a toujours conservé intact son patriotisme, sa confiance dans la victoire et a été l'un des foyers les plus actifs de la Résistance. Depuis la libération, elle donne encore le magnifique exemple de l'ardeur et du stoïcisme de sa rude population qui s'emploie sans faiblir, au milieu de ses ruines, à la résurrection de la ville et de son port. Croix de guerre 1914-1918.

 

 

 


 

 

 

DÉCRET du 10 juillet 1947
portant nomination dans l'ordre de la Légion d'honneur
J.O. du 12 juillet 1947 - Page 6584

 

 

Par décret du 10 juillet 1947, rendu sur la proposition du président du conseil des ministres et du ministre de l'intérieur,
Vu la déclaration du conseil de l'ordre de la Légion d'honneur portant que la nomination du présent décret est faite en conformité des lois, décrets et règlements en vigueur,

La croix de chevalier de la Légion d'honneur est conférée à la ville de Calais ( Pas-de-Calais ). Ville héroïque, déjà cruellement meurtrie par la guerre de 1914-1918 pendant laquelle elle fut une des bases des armées alliées et l'objectif constant des armées ennemies, a donné à nouveau la mesure de sa vaillance et de son esprit de sacrifice durant la guerre de 1939-1945. Deux fois assiégée en mai 1940 et septembre 1944, exposée constamment aux bombardements pendant toute l'occupation, rebelle à toute collaboration avec l'occupant, la ville de Calais montre actuellement encore, au milieu de ses ruines et de ses deuils, l'exemple de l'activité et de sa volonté de revivre de sa malheureuse population sinistrée. Croix de guerre 1914-1918.

 

 

 


 

 

 

DÉCRET du 2 juin 1948
portant nominations dans la Légion d'honneur
J.O. du 3 juin 1948 - Page 5338

 

 

Par décret du 2 juin 1948, rendu sur la proposition du président du conseil des ministres, du ministre des forces armées et du secrétaire d'Etat aux forces armées, vu la déclaration du conseil de l'ordre portant que les nominations du présent décret sont faites en conformité des lois, décrets et règlements en vigueur, la croix de chevalier de la Légion d'honneur est attribuée aux villes désignées ci-après :
Ville d'Abbeville,
Ville d'Amiens,
Ville de Caen,
Ville de Saint-Lô.
Ces nominations comportent l'attribution de la Croix de guerre avec palme.

 

 

 


 

 

 

DÉCRET du 8 juillet 1948
portant nomination dans l'ordre national de la Légion d'honneur
J.O. du 9 juillet 1948 - Page 6647

 

 

Par décret du Président de la République en date du 8 juillet 1948 rendu sur la proposition du président du conseil des ministres, du ministre des forces armées et du secrétaire d'Etat aux forces armées, vu la délibération du conseil de l'ordre en date du 7 juillet 1948 portant que la nomination du présent décret est faite en conformité des lois, décrets et règlements en vigueur, est nommée dans l'ordre national de la Légion d'honneur, pour prendre rang du jour de la signature du présent décret :

Au grade de chevalier.

LA VILLE DE SAINT-MALO.

 

 

 

 

 

 

 

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